Epilogue des Ecrans de la mer…

9 juin 2013
Contre toute attente Jo Zef la mascotte était du voyage...

Contre toute attente Jo Zef la mascotte était du voyage...

Les prix ont été décernés et par ce billet je vais tenter de vous transmettre l’ambiance de ce Festival International du Film de Mer. La guilde m’avait fait un immense cadeau en me confiant un jury extraordinaire que je me dois de vous présenter : Catherine Lecoq réalisatrice, auteure et scénariste ; Eric Beauducel, auteur et opérateur de prise de vues ; Hervé Bourmaud, marin pêcheur et ancien capitaine de la goélette scientifique Tara et le touchant Hervé Clayessen commandant retraité de la marine marchande et peintre. L’organisation des Écrans de la mer a reçu 188 films et seulement 18 furent  présélectionnés  pour 5 prix autant vous dire que la tache ne fut pas si simple. Mon rôle de président fut facilité par l’osmose du groupe, mais choisir un film plutôt qu’un autre est un déchirement, pourtant il fallut débattre et voter. C’est un festival de film avant tout et les images doivent transporter le public dans un monde salé sans mensonge . Finalement sans heurt et avec une coordination assez impressionnante nous avons réussi à établir le palmarès que voici :
Prix du Jeune réalisateur : North of the Sun (au Nord du Soleil) de Inge Wegge et Jorn Ranum
Prix du meilleur film traitant d’écologie : The silver of the sea (L’argent de la mer) de Are Pilskog.
Prix du meilleur film traitant d’aventure et de sports nautiques : Una Boya Feliz (la bonne fortune en kite-surf) de Jordi Muns et Eloi Tomas.
Prix du meilleur film traitant des métiers de la mer : La paix du golfe de Patrice Gérard.
Le Grand Prix du festival Jean Bart « U-455, le sous-marin disparu »  à Stéphane Bégoin.
Prix des jeunes de l’agglomération dunkerquoise : Una Boya Feliz (la bonne fortune en kite-surf) de Jordi Muns et Eloi Tomas.

Trois jours avec beaucoup de rires, d’émotions et de rencontres, un grand merci à toutes les personnes croisées et bien-sur un grand coup de chapeau aux trois sirènes organisatrices : Cléo Poussier-Cottel , Corinne Husson et Anne Queméré, l’illustre animateur présentateur Alain Goury,sans oublier Olivier Allard délégué général de la guilde et du festival, Bernard Decré président cofondateur du festival et le président de la Guilde Européenne du Raid Sylvain Tesson. En étant dans le département du Nord, mon ami disparu  Loïc Leferme natif de ce port de la Manche me guidait pour improviser un hommage. Mes mots se sont remplis d’émotion que le public a saisi au vol et je suis très fier d’être devenu citoyen d’honneur de la ville de Dunkerque.

Pour conclure ces magnifiques rencontres marines je vous transcris l’hommage que Sylvain Tesson a rédigé à mon égard, encore une fois de plus mes yeux se sont salés, un sacré cadeau en ce 9 juin 2013 qui est la commémoration de mes trente années à cloche pied.

Un jour, je suis allé faire une petite promenade à ski avec Frank Bruno. C’était prés du parc de la Vanoise, nous étions trois ou quatre et il faisait grand bleu. J’ai appris deux ou trois choses ce jour-là.

Je savais déjà que l’humour était la meilleure réponse à l’adversité du sort mais Frank m’en a donné ce jour là une démonstration magistrale. Lui, l’amputé à qui le destin a volé une jambe lorsqu’il était âgé de 18 ans, ne cesse jamais de rire de son moignon, comme si la garce de vie lui avait joué une bonne blague. Et devant les gens qui se tortillent, légèrement embarrassés, ne sachant pas très bien comment évoquer son infortune, rien ne lui plait d’avantage que d’ôter sa prothèse en s’exclamant : « je suis un amputé à part entière ! »  Bref, pas le genre à baisser les bras.

Je savais aussi que la volonté peut tout et que bien des êtres font de la force d’âme « le jardinier du corps » comme l’écrivit Shakespeare, mais Frank me l’a prouvé ce jour-là d’une remarquable manière en nous laissant tous à cent mètres derrière nous qui nous croyons bien entrainés !

Je savais que le propre de l’Homme est de réussir à triompher des malheurs, à les transcender et parfois même à les transmuer en bienfaits mais Frank me l’a rappelé ce jour-là d’une façon inoubliable. Il me raconta (je le laissais parler parce que j’étais essoufflé), comment il avait réussi à puiser en lui la puissance nécessaire pour ne pas désespérer et comment, aujourd’hui, il insufflait son énergie à ceux qui ne croyaient plus en eux-mêmes ou qui doutaient de l’existence.

Et lorsque nous regagnâmes la station de ski, je me dis que j’avais rencontré un homme à qui il manquait un bout de lui-même et qui, pourtant, semblait plus entier que beaucoup d’entre nous !

Signature de mon vieux pied usé qui a réalisé l’expédition Arcticorsica, l'écrivain, voyageur et ami Sylvain Tesson au premier plan est attentif, cela va être son presse pied papier sur son bureau...

Signature de mon vieux pied usé qui a réalisé l’expédition Arcticorsica, l'écrivain, voyageur et ami Sylvain Tesson au premier plan est attentif, cela va être son presse pied papier sur son bureau...

Prélude des Ecrans de la mer 2013

2 juin 2013

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Bientôt les Ecrans de la mer vont être déclarés ouverts, j’ai la lourde tâche de présider ce Festival international du film de  mer. Je viens de finir une longue conversation avec une journaliste, j’ai mis de côté mon parcours d’aventurier à cloche pied pour en venir à l’essentiel !

Si la Guilde Européenne du Raid me donne l’opportunité de jouer le rôle de chef d’orchestre ondin, à moindre mesure bien sur, c’est qu’elle  me connaît, elle m’en offre la baguette. Je laisse venir les questions, mais il y en a une ou deux que j’attends avec impatience : » Pensez-vous que l’Homme pourra sauver la planète ? » « Avez-vous noté un changement significatif de notre climat ? » Les revendications du moment ! Les écolos s’en sont fait une devise, les droites, les gauches, les centres, les extrêmes aussi, tous ensembles, le « sauvons la terre » est exploité sans retenue. J’explose de rire, une fois de plus le nombrilisme de mes chers «  frères et sœurs » surgit, le tout à l’ego coule dans la fosse qui me laisse sceptique ! Nous les 7 milliards de petits bonhommes allons empêcher que les  glaciers fondent, que les tsunamis envahissent nos champs OGM, que les Lodges de luxe aux Maldives ne soient engloutis par l’océan, que les blocs de béton enfermant nos déchets nucléaires enfouis dans  l’argile ne nous pètent à la gueule, remarquez ce serait peut-être un bon moyen de faire repousser les moignons des gosses qui sautent sur les mines interdites par la convention de Genève ou de Tripoli ! Mon interlocutrice me suit un peu avec peine dans mon théorème digne d’Archimède: tout humain venant au monde à une température ambiante doit, si et seulement s’il devient adulte, avoir le pouvoir d’exterminer le mec d’en face un poil différent ! Changer la planète mais quelle rigolade, les pesticides, les guerres, le nucléaire, les virus, les Frankenstein ne rayeront même pas un peu l’écorce de la vieille terre. Elle tournera, toujours aussi pépère, les pôles Nord et Sud seront toujours opposés en souvenir du comportement des hommes qui n’ont fait que l’effleurer. Alors changeons le slogan et demandons tous ensemble : « Oh belle planète s’il te plait sauve les hommes ». Je l’entends d’ici ricaner et me susurrer ceci : « l’homme ne veut pas être sauvé, il n’a plus le temps, il faut tout rentabiliser, il faut du profit, la courbe doit prendre 3,5%, il faut, il faut… » Puis le silence, un an, cent ans, mille ans, un millions d’année et elle tournera encore, encore et toujours. Nous ? Qui nous ! Voilà le tempo que j’essaierai de donner à ce festival… Vous venez, on va rigoler !

Interview décalée de Peyo Lizarazu

31 mai 2013

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Interview décalée et cabocharde!

Né le 25 septembre 1975 à St Jean de Luz au Pays Basque. Il est un homme de mer étonnant et un sportif de haut niveau, il a joué en rugby en ligue 1 mais sa passion pour les sports de glisse en mer l’ont vite happée. Champion d’Europe de surf il est adepte du Stand Up Paddle et fait partie des premiers au monde à avoir osé la vague de Belharra .

10 questions décalées :

Le métier que tu aurais aimé faire autre que ton activité: celui de mon père, charpentier…

Le pays que tu n’as pas encore visité et que tu aimerais découvrir : Le Chili

Si tu étais une mer ou un océan : Pacifique…bien entendu !

Si tu étais une musique de film : Les musiques produites par Nicolas PIOVANI pour « La vie est belle » de Roberto BENIGNI.

L’événement extérieur à ta vie qui t’as le plus marqué de ta naissance à ce jour : les attentats du 11 mars à Madrid. J’étais de passage dans la ville ce jour là en compagnie de ma famille au complet.

Un livre que tu aimerais partager : « Timeline » de Michael CHRICTON et en général quasiment tous les livres de cet auteur qui sont des fictions d’anticipations, très bien documentés, donnant l’effrayante impression d’être très ancrés dans le réel.

Bilbao New York Bilbao de Kermen URIBE, un auteur d’origine Basque, traduit en Français.

Par qui aimerais-tu être accueilli au paradis ? Mes amis

Que fais-tu pour te relaxer avant une épreuve ? J’essaie de régler le problème à la racine en ne stressant pas….

Avec quelle personnalité (sport, politique, philosophe…) aimerais-tu diner ? Michel SERRES

Ta devise : aucune en particulier.

Quelles sont tes projets 2013. Ralentir un peu mais ça va être difficile

L'homme et la vague...

L'homme et la vague...


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Mystére polaire par Polar Mister alias Niko Dubreuil…

27 mai 2013

Le monde est divisé en deux, ceux qui se prennent au sérieux sans faire les choses sérieusement et ceux qui ne se prennent pas au sérieux en faisant les choses le plus sérieusement possible ; je suis du deuxième groupe ! Donc plutôt que me mettre à vociférer contre ceux qui nous pompent une énergie débordante par leur manque de sérieux je suis et je reste positif en m’esquivant dans mon camp retranché. Ici tout est excuse à jouer, la vie est jeu alors pourquoi louperais-je une partie. C’est Grand Corps Malade qui dit : la vie c’est gratuit alors je me ressers. Mon activité est très sérieuse cet après-midi de fin de semaine, elle est consacrée à la pose d’un mat de pavillon pour y arborer quelques bannières de régions du monde qui m’ont enchanté. Un petit aulne sera le martyr du jour, je l’écorce, sans jeu de mot et lui fixe une poulie récupérée sur quelques épaves de voilier des années passées qui ont décidé de mourir sur des récifs affleurant des Bouches de Bonifacio. Droit comme un I il est en place au flanc du tipi, les trois flammes sont hissées, la première est celle du Groenland, la deuxième de l’état du Yukon et enfin la troisième de la Laponie. Assis sur un caillou je contemple mon bivouac « five stars ». Ces trois fanions me ramène sur mes anciennes pérégrinations polaires, c’est vrai qu’il faut être « fada »  d’avoir enduré ces périples. Si je devais les réduire en quelques brefs avatars je dirais du Groenland : Boîte souffre et rêve ! Le Yukon : La solitude c’est quand on est seul, seul, seul et enfin la Laponie : Le Grand Nord sans les dangers !

Le feu crépite car ce printemps garde des allures d’hiver et je sais que je dois être un des rares à m’en réjouir. Assis tout près du feu, je rêvasse, mais mon « pif » animal me demande d’écouter d’une oreille attentive le bulletin météo marine de France Inter. Marine ; mais l’unijambiste est en montagne ! Ok mais n’oubliez pas que la Corse est une île ! Waouh, le gros coup de vent approche accompagné de violents orages ; 160km/ h annoncé, ça va être trois jours de pur bonheur !!! Après la bonne nouvelle le « speakeur » propose une rencontre radio avec un français qui vit au Groenland !!! Ce n’est pas vrai Nicolas Dubreuil à côté de moi au coin du feu, il est en campagne de promo pour son dernier ouvrage Mystère Polaire écrit par Polar Mister !  Encore plus fort, il raconte entre autre notre découverte de la base abandonnée américaine DYE, je suis attentif, je bois ces paroles, les souvenirs reviennent… Ouf il n’a pas dévoilé où j’avais planqué mon butin de visserie inox, ma boiterie sournoise me punissait en m’interdisant tout poids supplémentaire dans mon traineaux. Ne vous inquiétez pas je les ai bien cachés on ne sait jamais si quelques lutins des glaces auraient la sournoise idée de me les piquer ! Il est temps de rejoindre le tipi, je m’enfouis dans mon duvet, 7°, un immense bonheur m’envahit, c’est vrai qu’elle est belle la vie…

Vu que la mode quand on arrive dans une maison c’est qu’on vous la fasse visiter, de gré ou de force, il m’est venu l’envie moi aussi de vous faire une visite guidée par les mascottes.

Tout y est au premier plan: faut attendre que ça pousse; sur le mur en pierres séches les loustiques, le mat de pavillon et en enfin la tente lapone...

Tout y est au premier plan: faut attendre que ça pousse; sur le mur en pierres séches les loustiques, le mat de pavillon et en enfin la tente lapone...

Un minimum de carburant pour cuire les crêpes!

Un minimum de carburant pour cuire les crêpes!

Le coin cuisine. Cékankonmange?

Le coin cuisine. Cékankonmange?

Corvé de vaisselle les mascottes!

Corvée de vaisselle les mascottes!

Escaliers menant à la salle de bain!

Escaliers menant à la salle de bain!

Le jacuzi, pour l'eau chaude voir le plombier du coin!

Le jacuzzi, pour l'eau chaude voir le plombier du coin!

Un bon fauteuil moelleux pour prendre la douche, veuillez verifier de bien fermer le robinet aprés usage!

Un bon fauteuil moelleux pour prendre la douche, veuillez vérifier de bien fermer le robinet aprés usage!

Cha ché pa drole... Help!

Cha ché pa drole... Help!

Le sherpa des mascottes!!!

Le sherpa des mascottes!!!

La forêt enchantée…

21 mai 2013
Nombril de Vénus

Nombril de Vénus

Et oui encore dans mon maquis dense et isolé, mais n’allez pas croire que j’ai changé de vie, absolument pas ! J’ai retrouvé dans ce paradis de ronces et de fougères la sérénité que j’avais connue il y a bien longtemps aux iles Lavezzi. Mais voilà l’archipel des Bouches de Bonifacio s’est fait happer par le tourisme de masse et l’urbanisation des lieux, alors j’ai posé mon sac ailleurs. Là au milieu de la forêt j’y ai retrouvé ce qui m’amusait dans les iles au granit. L’histoire est enfouie sous la mousse et la fougère, je la sens, je la hume et ici je sais que je ne serai pas dérangé par les empêcheurs de rêve. Alors je songe, montant maintes projets, je les annonces à Véro, elle me connait bien et sait que pour la plus part ils prendront forme. J’ai une idée qui revient sans cesse en boucle, je ne veux personne sur ce territoire vierge, sauf quelques privilégiés ; mais qui ? Patience on y arrive :

Dans une sorte de Guyane insulaire, de lianes et de ronces le cabochard cogite. Et si j’ouvrais une brèche pour passer avec une joelette, mais la densité de la flore n’aime pas le tête en l’air ! Ok vous n’avez jamais entendu parler de cet outil ; une joelette est une sorte de fauteuil roulant tout terrain qui n’a qu’une seule roue et qui peut passer dans des endroits très accidentés, elle est tractée par deux accompagnants. Donc en tant que rêveur je m’imagine guider un gamin à mobilité réduite dans mon Eden. Mais voilà devant moi un Everest de végétation ! Le premier boulot est de deviner le meilleur terrain pour avoir des pentes douces et non piégeuses, puis définir où traverser le torrent sans risque. Je visualise et me lance à mains nues, je m’attaque au maquis, il est consentant mais le travail est titanesque, comme je les aime. J’aurai pu appeler à la rescousse mais non l’âme du solitaire est trop forte, les « moi à ta place » ne sont pas admis ici ! Je trouve ma piste, je la vois s’ouvrir devant moi, puis je prends le rythme, je progresse très vite ; Véro me rend visite elle prend part aux travaux,  sa charge est d’ouvrir le nid de ronces qui coupent le gué du torrent. Telle la coiffeuse, avec son sécateur elle offre une coupe au bol au murier sauvage !  Les arbustes sont déracinés, certains doivent être tronçonnés, les pierres de granit qui barrent le passage sont savamment déplacées, qu’Hercule se tienne à carreau je le prends où il veut au jeu du caillou roulé. Pendant deux jours je sue à grosse goutte, j’en arrive au bout. La tronçonneuse m’offre un tatouage supplémentaire, une erreur d’inattention et elle vient me mordre le genou, le bon bien sur ! Pas de trousse à pharmacie dans la forêt, je suis dans un vrai laboratoire bio. Une feuille de Nombril de Vénus me sauve de l’hosto et des points de suture, il suffit de lui ôter sa mince peau et de l’appliquer comme pansement et voilà un matelot tout neuf. Finalement le chemin est ouvert et un rêve va se réaliser, bientôt un petit « différent » va pouvoir découvrir mon camp de corsaire des bois.

Ces moments m’apportent une énergie débordante et après trois jours de maquis ce matin je n’ai pas pu me faire doubler en vélo dans les bosses de Roccapina et sa région. Désolé les gars je sais que je suis un poil taquin quand  les attaques viennent !!!  Donc mi-juin je vous raconterai, j’en suis sur une belle histoire : Il était une fois un nomade des bois qui connaissait les Elfes et fées des forêts, là bas dans la citadelle des marais salants vivait un petit homme, la sorcière Carabosse lui avait ôté la mobilité mais ce n’était pas connaître les pouvoirs de la forêt enchantée… A l’entrée du lieu des Djinns un panneau avertissait l’égaré : Attention forêt enchantée des maux rôdent et s’envolent…

Norra et Jo zef réclament la suite du conte…

Une joelette en action.

Une joelette en action.

Des maux, des mots et des photos…

17 mai 2013

J’ai repris quelques phrases et photos sur mon Face Book qui ont été apprécié, pour ceux qui ne sont pas abonnés à ce lien social…

Rien ne nous appartient, rien, même pas notre corps... S'il y a des ombres c'est que la lumière est là...

Rien ne nous appartient, rien, même pas notre corps... S'il y a des ombres c'est que la lumière est là...

Penser que la liberté est une utopie c'est que le mur de vos regrets vous a fait prisonnier...

Penser que la liberté est une utopie c'est que le mur de vos regrets vous a fait prisonnier...

Quand les hommes font la guerre les enfants pensent: Quand je serai grand je ne veux pas être un homme!

Quand les hommes font la guerre les enfants pensent: Quand je serai grand je ne veux pas être un homme!

Du soir au matin j'entends les "autres" se plaindre, vivons le rêve d'être simplement vivant. Vive la vie même avec un bout en moins...

Du soir au matin j'entends les "autres" se plaindre, vivons le rêve d'être simplement vivant. Vive la vie même avec un bout en moins...

Toi au moins tu m'écoute, avec les grands rien à y faire!!!

Toi au moins tu m'écoute, avec les grands rien à y faire!!!

Pessimiste : Il ne voit que le pied qui me manque. Optimiste : Il ne voit que le pied qui me reste. Utopiste : Il ne voit que deux pieds différents. Désolé aucun des trois, je ne regarde jamais mes pieds mais plutôt le chemin que je dois défricher devant moi !

Pessimiste : Il ne voit que le pied qui me manque. Optimiste : Il ne voit que le pied qui me reste. Utopiste : Il ne voit que deux pieds différents. Désolé aucun des trois, je ne regarde jamais mes pieds mais plutôt le chemin que je dois défricher devant moi !

La différence entre la musique et le bruit ? L’émotion qu’elle nous offre…

La différence entre la musique et le bruit ? L’émotion qu’elle nous offre…

La famille au grand complet!!!

La famille au grand complet!!!

A pluche!!!

Le voyage immobile…

12 mai 2013
Ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons...

Ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons...

Je me souviens de cette conversation intime avec Sylvain Tesson, sa vie d’ermite sur le bord du lac Baïkal l’a à tout jamais transformé. Captant ses paroles, j’essayais avec mes propres images de référence de m’y transposer. Je ne suis pas au fin fond d’une région sibérienne mais dans une rare vallée corse encore et totalement isolée. Pas de route, pas de réseau ni hameau et encore moins de sentier. Ce coin paumé tant rêvé je l’ai enfin trouvé, ma cabane est une tente lapone, le torrent se moque bien de mes états d’âme, il suit son cours sans jamais quitter son lit. Cette histoire m’inspire, vivre le voyage immobile, un défi des plus fou à réaliser. Comme Sylvain, j’ai parcouru le monde sans jamais m’arrêter, pourquoi l’aurais-je fait ; il y a tellement de choses à voir. Mais vous connaissez ma devise, quand deux chemins se présentent à moi je choisis toujours le plus difficile. Véro m’a accompagné jusqu’au bout de la piste, je la vois s’éloigner en 4X4, je dois prendre le maquis, retrouver une sente qui me mènera au départ d’un début de voyage immobile. Ce soir je n’aurai pas à pointer sur la carte ma longitude et latitude, pas d’immense feu à allumer pour éloigner les prédateurs, ce soir je dois laisser le vide m’envahir. Une panique, me prend, il faut que je bouge, il faut que je consomme du kilojoule, la tétraplégie complète me bouleverse. Je pourrai aller gravir la montagne d’en face, pas de piste que des ronces et des murs de granit, je pourrai monter quelques murailles de pierres sèches, des pièces dépassant le quintal me défient du regard, pourtant il faut que je commence mon voyage. Une sorte de mise à mort de mon vivant ! Le passé prend du volume, je peste, c’est moi qui aurais dû chanter : Non rien de rien, non je ne regrette rien. Si un piaf sifflote devant ma fronde je le plume ! Nous sommes 7 milliards et chacun fourmille ; tout le monde court contre le temps, mais lui, il reste c’est nous qui passons. Je suis mal, je suis en manque, je veux ma dose, je dois faire un truc, bouger quoi. Aucune chance de me confier au téléphone, pas de 3G pour un simple mail, la connexion n’est qu’avec le maître des lieux ; l’écorché vif qui sommeille en moi. Je me dépouille, je dois tenter le passage de ces rapides du temps qui passe. La vie est une roue, un cercle souvent repris par les religions  de « l’omo-speedus », je ne veux pas, je ne dois pas, et si je tentais la spirale, celle qui monte sans fin. Je dois devenir dingue, le bruit du torrent me berce, m’envoute peut-être, je ne sais plus si je dois continuer ou arrêter. Le compte à rebours, lui ne cesse jamais. Un jeu cruel serait qu’un génie nous dépose notre avis de décès daté, les règles du jeu seraient faussées, la fin du voyage annoncé. Ici au pays de l’immobilisme, il faut qu’équilibre trouve sa place, le mot me plait il est composé de libre, mais que veut bien dire « équi » ? Equi tation, équi valent, « et qui » tu es toi, pour m’embrouiller autant ? L’écran, anesthésie le tête en l’air, plus de place au vide, on vit à cran, la réflexion est dans le couloir de la mort, peine capitale pour qui ose la pause. Un seul maux, pourquoi ! Pourquoi, quoi ? Mais pourquoi tout, c’est si simple. Quand nous naissons nous sommes condamner à mourir, le mot définitif devrait être amputé du dictionnaire, tout est éphémère. Je ne trouve plus mon chemin, je m’égare, le voyage immobile demande une grande concentration, tout est là pour me distraire. Le mal rode, il veut ma peau je le sais, je vois «  pourquoi » en tenue camouflée, je les entends ricaner : On le prend par surprise mais il nous le faut vivant. Puis le temps me sourit, je trouve une oreille sérieuse à qui me confier, tient le bruit du torrent n’a plus la même mélodie. Mon corps est statique mais chose incroyable, mon esprit le devient aussi…

Cinq jours ont passé, c’est déjà du passé, je ne me suis pas laissé dépasser, s’en est assez. J’ai compris je ne suis pas entrainé pour ce type de voyage, il va falloir bosser, travailler l’isolement, habillé un peu l’écorché vif et retenter le voyage du temps qui passe…

Je vais quitter provisoirement la spirale pour rentrer de nouveau dans le cercle, ne me demandez pas de suivre le flux du courant c’est assez compliqué de tourner en rond !

Interview décalée de Thierry Corbalan…

30 avril 2013

Il n’y a pas des personnes valides et handicapés, mais des personnes qui font les mêmes choses différemment.

Il n’y a pas des personnes valides et handicapés, mais des personnes qui font les mêmes choses différemment.

Interview décalée et cabocharde!

Une fois par mois une personne que j’apprécie et admire sera l’invité de ce blog, une série de questions décalées dévoilera un bout de sa vie.

Thierry Corbalan 54 ans retraité de la Police Nationale amputé des deux membres supérieurs suite à une électrisation en 1988. Je vis en Corse depuis 9 ans, mon passé sportif (judo) et les rencontres m’ont conduit sur le chemin de la nage avec palmes. Je réalise depuis 4 ans des défis longues distances en natation pour démontrer qu’il n’y a pas des personnes valides et handicapés, mais des personnes qui font les mêmes choses différemment.

Le métier que tu aurais aimé faire autre que ton activité: Sapeur Pompier

Le pays que tu n’as pas encore visité et que tu aimerais découvrir : Autriche

Si tu étais une mer ou un océan : Pacifique

Si tu étais une musique de film : Le Professionnel d’Ennio Morricone

L’événement extérieur à ta vie qui t’a le plus marqué de ta naissance à ce jour : Mon re mariage

Un livre que tu aimerais partager : L’aventurier des glaces  de Nicolas Dubreuil Editions La Martiniére

Par qui aimerais-tu être accueilli au paradis ? Mon Colibri (Surnom de mon épouse Patricia)

Que fais-tu pour te relaxer avant une épreuve ? Je pense aux personnes proches (même celles qui ne sont plus de notre monde).

Avec quelle personnalité (sport, politique, philosophe…) aimerais-tu diner ? Lionel Messi

Ta devise : Même si la vie ne vous fait pas de cadeau, elle a le mérite de vous permettre de rebondir si vous restez positifs.

Tes projets 2013.

Courses en mono palme comptant pour le championnat de France toute catégorie confondue.

-21 avril traversée de la baie des Sables d’Olonne 6kms

-28 avril traversée de Sète 6kms

-8 mai Odyssée 13 à la Ciotat 3kms

-9 juin Kayak and Swim Ajaccio 4 kms

-22 juin championnats de France des Maîtres au Sables d’Olonne 5kms

-20 septembre Ajaccio/Propriano pour Valincap 40 kms

Les sites où l’on peut te soutenir et suivre tes actualités : www.ledauphincorse.com



L’arrivée n’est qu’un prétexte pour repartir…

26 avril 2013
Le bonheur c'est simple comme un bivouac au milieu de nul part...

Le bonheur c'est simple comme un bivouac au milieu de nul part...

C’est le printemps la période la plus intense de l’année pour moi, je suis revenu mais pas encore reparti. Je crois que certains parlent de 35h, je dois m’en  approcher mais sur 24h ! La mascotte se gratte la tête : Bosser 35h sur 24h mais ché pas possible ! Entre une sortie vélo, un coup de laque sur mon vieux Cabochard, une plongée pour déplacer un truc indéplaçable, le courrier en retard, les tonnes de projets où l’on me sollicite ; le  touriste qui s’égard sur « mon » ponton par malheurs, repart en constatant avec stupeur et effroi que des « Ours » vivent en Corse, il en a croisé un ! Ma dernière aventure je l’ai choisie au milieu des « autres » ; volontairement je me suis mélangé à la vie urbaine, la traversée de l’Europe en vélo m’a ouvert les yeux : nous sommes une fourmilière pas seulement composée de gentils individus travailleurs et ordonnés. Il y a aussi les fourmis rouges carnivores qui tuent tout sur leur passage, j’en ai croisé mais pas assez pour être mangé. Le  vrai voyage nous fait qu’effleurer les autochtones, l’arrivée n’est qu’un prétexte au départ. Depuis mon retour je me suis refait une santé physique assez facilement, le mental est revenu aussi, mais je vous l’avoue je dois aller chercher loin pour rester zen, pour garder le cap de ma croisade associative. Dans une époque de crise, les mécènes sans ciller répondent présent, je pourrai claironner que la vie est belle mais je suis blessé au plus profond de moi par le tourbillon égoïste et nombriliste qui gangrène notre si belle planète. Il n’y a pas une semaine où je ne constate pas une « vacherie », un non respect de règle, des sans réponses à mes demandes. D’un autre côté, je reçois des propositions de tout bord pour l’asso, j’ai même eu droit à un joueur de foot de ligue 1 qui m’a demandé d’être parrain de l’asso, je ne connaissais même pas son nom avant qu’il ne me contact ! J’ouvre les yeux je n’ai pas à me plaindre, Bout de vie a pris du grade, mais je n’oublie pas cette devise : On ne sait pas où l’on va mais il faut se souvenir d’où l’on vient ! Je sais que ces drôleries ne me sont pas adressées personnellement ils sont le pâle reflet de ce qu’est en train de devenir notre monde hexagonal. Alors j’hurle je rage, je suis un « Free man » un coup de prothèse dans la fourmilière et je me « barre ».  Mais ma Véro sait trouver les mots, un courrier me dévoile une confidence magnifique, un dessin m’est offert sans arrière pensée, une interview enfin intelligente me laisse sans voix, quelques stagiaires se souviennent, ils sont rares ! Le week-end avec ma « vrai » nous nous cachons dans la forêt, notre p’tit coin planqué des mantes religieuses nous remplit d’énergie, une tente lapone y donne un air boréal. Par moment je me dis que je lâche tout et reprends ce que j’ai toujours vécu ; la vie d’errance. Ma maison est un bateau, il suffit de larguer les amarres, je l’ai déjà fait. A nous les îles de la mer Egée en hiver avec ses épaves antiques, une rafale de baklava turc pour les mascottes, un tchaï avec des airs de saz (instrument à corde ottoman) partagé avec ma Véro. Un autre truc encore, construire une cabane au fin fond d’une contrée polaire… Mais je suis dur à la douleur, je suis convaincu que ce n’est pas mal Bout de Vie, un sourire croisé un mot sympa et je reprends mon sceptre de partage… Ce n’est pas un coup de gueule ni une déception mais le cap des dix ans de vie associative est un virage, alors je vire. Fin juin 2014 il y aura encore un stage de plongée avec la Galiote, puis la retraite sonnera pour ce bateau mythique, Gunther l’a vendu, ce sera l’occasion pour moi de faire un bilan avec vous. En attendant, mon Cabochard reprend de l’éclat, je refuse poliment, je crois, l’avalanche de sollicitations « fabuleuses »,mes cuisses retrouvent le reflet granit et des cartes recommencent à être déployées sur la table de mon carré…Immaqa m’affirme que lui n’a pas besoin de visa !!!

Comment on dit crêpe en russe, Jo  Zef ?..

Yes i’m a free man

Proverbe russe : Dans les larmes d’une femme le sage n’y voit que de l’eau…

Venez fêter les dix ans de Bout de Vie le vendredi 13 septembre

22 avril 2013
Dans une eau turquoise la découverte des fonds est toujours un grand moment d'émotion pour les stagiaires.

Dans une eau turquoise la découverte des fonds est toujours un grand moment d'émotion pour les stagiaires.

L’équipe du prochain stage de plongée est finalement composée. Du 7 au 14 septembre la 11éme édition va s’effectuer sur le bateau Galiote aux îles Lavezzi. 2003-2013 dix ans déjà ! Une petite idée à partager avec les anciens participants : Le vendredi 13 septembre il y aura un diner de clôture avec les infatigables I Mantini, l’association serait prête à convier les anciens « plongeurs différents » qui voudraient nous rejoindre. Pour ceux qui viennent de loin l’hébergement en hôtel vous sera offert le jeudi et le vendredi soir, j’attends vos courriels. Pour les retrouvailles pendant que la Galiote se rapprochera de la baie de Santa Manza, les invités seront conviés à une promenade en mer le matin, un vol en hélico l’après-midi et un diner surprise tous ensemble. Ne trainez pas à nous envoyer vos demandes, date limite d’inscription le 1er juin ; dans votre courriel rappelez nous votre numéro d’adhérent 2013. C’est toujours une grosse organisation pour gérer ces rencontres, je compte sur vous.

D’autres dates, il y a encore un stage de survie où il reste deux  places, du  jeudi 31 octobre 8h30 au lundi 4 novembre 16h30. Si vous êtes intéressés envoyez nous votre demande et un dossier d’inscription vous sera transmis.

A pluche !