Oqaatsut la paisible

9 août 2017

Festival des Abyss

22 mai 2014

Abyss

Le deuxième Festival des Abyss d’Ajaccio vient de débuter, un événement récent mais qui ne lésine pas sur les moyens, le parrain cette année sera Jean-Michel Cousteau. Le monde sous-marin a toujours fasciné un large public et l’odyssée du Commandant au bonnet rouge a stimulé une palanqué de garnement à pratiquer l’école buissonnière afin de mouiller leurs palmes dans le grand bleu ; je faisais parti de cela. A ma grande surprise les organisateurs n’ont pas trouvé mieux que de me nommer président du jury environnement !

Un sujet à la mode verte que je tenterai d’animer manière « cabochard ». Les logos bio abondent dans les paniers de la ménagère, les bobos-écolos refont le monde cachés derrière une étiquette recyclable. Dans les soirées climatisées, il est proposé un buffet campagnard venu directement de Lozère à dos de mule ; « ma chère madame, ici tout est bioooooooooooo »! La bande à Bardot accuse les barbares Inuits de massacrer les bébés phoques, elles en pleurent de rage faisant couler leur rimmel à base de graisse de baleine « commerce équitable » ! De mon tipi je me laisse emporter dans mes moqueries enfantines. Les slogans sauvons la planète sont de bon ton en ce monde de consommation, mais notre chère Terre va très bien elle n’a pas besoin de fourmi pour être sauvée. Quand certain la « titille» elle se démange en créant des tremblements de terre, quand l’allergie des usines lui irrite les narines, elle éternue provocant des ouragans !!! Les râleurs demandent des lois, les rêveurs que l’homme devienne meilleur, mais la Terre tourne, pas un jour elle n’a loupé sa rotation, pas un matin le soleil n’a zappé son levé. Laissons les lois aux politiques, mais changeons nos quotidiens dés maintenant. Ce n’est pas le pétrole qui va manquer un jour mais l’eau potable, les engrais et pesticides pourrissent nos rivières, Alzheimer, sclérose en plaque, cancer sont de plus en plus fréquents. Les pauvres Groenlandais qu’on accuse de tous les maux sont en zone de mort imminente. Un flux naturel de sud leur déverse sans vergogne tout les déchets toxiques possibles et inimaginables de l’Europe du sud, les planctons l’ingèrent et jusqu’au bout de la chaîne alimentaire les animaux sont contaminés. En fin de maillon nos eskimos, qui depuis la nuit des temps survivent par leur pêche et chasse, en sont les premiers touchés. Le lait maternel des femmes qui allaitent est considéré, après multiples recherches scientifiques internationales, toxique et impropre à la consommation ; le taux de cancer en quelques décennies a bondi au pays de Nanoq. Mais que faire alors ? Changeons sans concession nos quotidiens, j’ai viré depuis un bon moment tout les détergents, quatre noix d’indes pour la lessive sont suffisantes. Un mélange de savon noir, bicarbonate de soude, cristaux de soude avec une touche d’huile essentielle de lavande pour ma vaisselle… Cela peut paraître une goutte d’eau mais en changeant dés maintenant nos habitudes peut-être l’échéance de l’autodestruction reculera de quelques années. Les fruits et légumes de saisons sont bien meilleurs que ceux qui nous viennent de l’autre bout du monde, mais oui je prends très souvent l’avion, mais oui mon bateau fonctionne au gas-oil comme ma voiture, vous voyez ce n’est pas simple. « Je pisse sur les arbres, moi monsieur; avec les 6 litres d’eau potable made in Jacob-Delafont, un gamin somalien vit une semaine de plus »… La logique et seulement elle, nous fera ouvrir les yeux,  mais comme notre schéma sociétal est construit dans un bunker basé sur le « toujours plus », nous sommes voués à disparaitre. Si un génie pouvait désensorceler les Hommes exorcisé par la « croissance », les choses pourrait prendre un autre cap. Une pièce pouvant contenir quatre personnes peut en recevoir deux de plus mais ce sera serré, puis deux autres de plus, ce sera encore plus serré, deux de plus et on serra entassé, trente de plus ce sera intenable, cent et ce sera une mort programmée !

La vie nous a donné des yeux et un cerveau alors pourquoi ne pas s’en servir. La croissance nous dézinguera, à quelques parts cela est rassurant, la planète est trop gentille avec nous, mais il n’y a aucun soucis à se faire, elle a l’habitude de tourner en rond ! Réalisons dans quel paradis nous vivons, hélas certain de nos  comportements sont affligeants. Nous avons tout pour être heureux, absolument tout, mais certains semblent prendre un malin plaisir à créer les ghettos, à creuser les abysses pour diviser les moutons, une doctrine est devenue internationale hélas : « si je ne le prends pas moi ce sera lui, alors je pille »…  Je vous laisse à vos réflexions qui je l’espère vous mèneront à une action ou peut-être plus, des maintenant.

Sur ces paroles « cabocharde »,  je vous donne rendez-vous au Festival des Abyss d’Ajaccio, à mes côtés seront, Francis Le Guen, Christian Petron et bien d’autres personnalités du monde du silence.

Epilogue des Ecrans de la mer…

9 juin 2013
Contre toute attente Jo Zef la mascotte était du voyage...

Contre toute attente Jo Zef la mascotte était du voyage...

Les prix ont été décernés et par ce billet je vais tenter de vous transmettre l’ambiance de ce Festival International du Film de Mer. La guilde m’avait fait un immense cadeau en me confiant un jury extraordinaire que je me dois de vous présenter : Catherine Lecoq réalisatrice, auteure et scénariste ; Eric Beauducel, auteur et opérateur de prise de vues ; Hervé Bourmaud, marin pêcheur et ancien capitaine de la goélette scientifique Tara et le touchant Hervé Clayessen commandant retraité de la marine marchande et peintre. L’organisation des Écrans de la mer a reçu 188 films et seulement 18 furent  présélectionnés  pour 5 prix autant vous dire que la tache ne fut pas si simple. Mon rôle de président fut facilité par l’osmose du groupe, mais choisir un film plutôt qu’un autre est un déchirement, pourtant il fallut débattre et voter. C’est un festival de film avant tout et les images doivent transporter le public dans un monde salé sans mensonge . Finalement sans heurt et avec une coordination assez impressionnante nous avons réussi à établir le palmarès que voici :
Prix du Jeune réalisateur : North of the Sun (au Nord du Soleil) de Inge Wegge et Jorn Ranum
Prix du meilleur film traitant d’écologie : The silver of the sea (L’argent de la mer) de Are Pilskog.
Prix du meilleur film traitant d’aventure et de sports nautiques : Una Boya Feliz (la bonne fortune en kite-surf) de Jordi Muns et Eloi Tomas.
Prix du meilleur film traitant des métiers de la mer : La paix du golfe de Patrice Gérard.
Le Grand Prix du festival Jean Bart « U-455, le sous-marin disparu »  à Stéphane Bégoin.
Prix des jeunes de l’agglomération dunkerquoise : Una Boya Feliz (la bonne fortune en kite-surf) de Jordi Muns et Eloi Tomas.

Trois jours avec beaucoup de rires, d’émotions et de rencontres, un grand merci à toutes les personnes croisées et bien-sur un grand coup de chapeau aux trois sirènes organisatrices : Cléo Poussier-Cottel , Corinne Husson et Anne Queméré, l’illustre animateur présentateur Alain Goury,sans oublier Olivier Allard délégué général de la guilde et du festival, Bernard Decré président cofondateur du festival et le président de la Guilde Européenne du Raid Sylvain Tesson. En étant dans le département du Nord, mon ami disparu  Loïc Leferme natif de ce port de la Manche me guidait pour improviser un hommage. Mes mots se sont remplis d’émotion que le public a saisi au vol et je suis très fier d’être devenu citoyen d’honneur de la ville de Dunkerque.

Pour conclure ces magnifiques rencontres marines je vous transcris l’hommage que Sylvain Tesson a rédigé à mon égard, encore une fois de plus mes yeux se sont salés, un sacré cadeau en ce 9 juin 2013 qui est la commémoration de mes trente années à cloche pied.

Un jour, je suis allé faire une petite promenade à ski avec Frank Bruno. C’était prés du parc de la Vanoise, nous étions trois ou quatre et il faisait grand bleu. J’ai appris deux ou trois choses ce jour-là.

Je savais déjà que l’humour était la meilleure réponse à l’adversité du sort mais Frank m’en a donné ce jour là une démonstration magistrale. Lui, l’amputé à qui le destin a volé une jambe lorsqu’il était âgé de 18 ans, ne cesse jamais de rire de son moignon, comme si la garce de vie lui avait joué une bonne blague. Et devant les gens qui se tortillent, légèrement embarrassés, ne sachant pas très bien comment évoquer son infortune, rien ne lui plait d’avantage que d’ôter sa prothèse en s’exclamant : « je suis un amputé à part entière ! »  Bref, pas le genre à baisser les bras.

Je savais aussi que la volonté peut tout et que bien des êtres font de la force d’âme « le jardinier du corps » comme l’écrivit Shakespeare, mais Frank me l’a prouvé ce jour-là d’une remarquable manière en nous laissant tous à cent mètres derrière nous qui nous croyons bien entrainés !

Je savais que le propre de l’Homme est de réussir à triompher des malheurs, à les transcender et parfois même à les transmuer en bienfaits mais Frank me l’a rappelé ce jour-là d’une façon inoubliable. Il me raconta (je le laissais parler parce que j’étais essoufflé), comment il avait réussi à puiser en lui la puissance nécessaire pour ne pas désespérer et comment, aujourd’hui, il insufflait son énergie à ceux qui ne croyaient plus en eux-mêmes ou qui doutaient de l’existence.

Et lorsque nous regagnâmes la station de ski, je me dis que j’avais rencontré un homme à qui il manquait un bout de lui-même et qui, pourtant, semblait plus entier que beaucoup d’entre nous !

Signature de mon vieux pied usé qui a réalisé l’expédition Arcticorsica, l'écrivain, voyageur et ami Sylvain Tesson au premier plan est attentif, cela va être son presse pied papier sur son bureau...

Signature de mon vieux pied usé qui a réalisé l’expédition Arcticorsica, l'écrivain, voyageur et ami Sylvain Tesson au premier plan est attentif, cela va être son presse pied papier sur son bureau...

Prélude des Ecrans de la mer 2013

2 juin 2013

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Bientôt les Ecrans de la mer vont être déclarés ouverts, j’ai la lourde tâche de présider ce Festival international du film de  mer. Je viens de finir une longue conversation avec une journaliste, j’ai mis de côté mon parcours d’aventurier à cloche pied pour en venir à l’essentiel !

Si la Guilde Européenne du Raid me donne l’opportunité de jouer le rôle de chef d’orchestre ondin, à moindre mesure bien sur, c’est qu’elle  me connaît, elle m’en offre la baguette. Je laisse venir les questions, mais il y en a une ou deux que j’attends avec impatience : » Pensez-vous que l’Homme pourra sauver la planète ? » « Avez-vous noté un changement significatif de notre climat ? » Les revendications du moment ! Les écolos s’en sont fait une devise, les droites, les gauches, les centres, les extrêmes aussi, tous ensembles, le « sauvons la terre » est exploité sans retenue. J’explose de rire, une fois de plus le nombrilisme de mes chers «  frères et sœurs » surgit, le tout à l’ego coule dans la fosse qui me laisse sceptique ! Nous les 7 milliards de petits bonhommes allons empêcher que les  glaciers fondent, que les tsunamis envahissent nos champs OGM, que les Lodges de luxe aux Maldives ne soient engloutis par l’océan, que les blocs de béton enfermant nos déchets nucléaires enfouis dans  l’argile ne nous pètent à la gueule, remarquez ce serait peut-être un bon moyen de faire repousser les moignons des gosses qui sautent sur les mines interdites par la convention de Genève ou de Tripoli ! Mon interlocutrice me suit un peu avec peine dans mon théorème digne d’Archimède: tout humain venant au monde à une température ambiante doit, si et seulement s’il devient adulte, avoir le pouvoir d’exterminer le mec d’en face un poil différent ! Changer la planète mais quelle rigolade, les pesticides, les guerres, le nucléaire, les virus, les Frankenstein ne rayeront même pas un peu l’écorce de la vieille terre. Elle tournera, toujours aussi pépère, les pôles Nord et Sud seront toujours opposés en souvenir du comportement des hommes qui n’ont fait que l’effleurer. Alors changeons le slogan et demandons tous ensemble : « Oh belle planète s’il te plait sauve les hommes ». Je l’entends d’ici ricaner et me susurrer ceci : « l’homme ne veut pas être sauvé, il n’a plus le temps, il faut tout rentabiliser, il faut du profit, la courbe doit prendre 3,5%, il faut, il faut… » Puis le silence, un an, cent ans, mille ans, un millions d’année et elle tournera encore, encore et toujours. Nous ? Qui nous ! Voilà le tempo que j’essaierai de donner à ce festival… Vous venez, on va rigoler !

Et si j’étais président ?

18 mars 2013

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Le Sud-ouest force 6 à 7 donne au Cabochard les ambiances que j’affectionne, les haubans des « autres bateaux » tintent, peut-être ont-ils peur, mon vieux bateau lui ne tremble pas devant les rafales. Sur la table à carte pour l’occasion j’ai ressorti mon premier carnet de plongée. Occasion, mais quelle occasion ? La Guilde Européenne du Raid m’a nommé président du jury du festival mondial du film de mer…

Je suis né à 200 mètres tout au plus de la Méditerranée. Sans savoir nager je fouillais déjà avec mes palmes et mon masque bleu les fonds à la recherche de quelques trésors oubliés ; je ne suis plus certain si j’ai appris à marcher où à plonger en premier !!! Mon premier voyage-plongée en famille au bout du monde, à cette époque le tourisme était un privilège, à 14 ans j’avais déjà bullé dans tous les océans de la planète, j’étais devenu avec dérogation de la fédé le plus jeune initiateur de France, à 15 ans je franchissais la barre des 60mts très régulièrement, je connaissais par cœur le regard froid de presque tous les requins. Devançant mon appel dans la « Royale », je comprenais que je n’aimais pas que l’on me donne des ordres et le destin bascula, une patte en moins. Si mes bouteilles de plongée étaient un « bi » je devenais uni ; jambiste ! Major de promotion du monitorat et l’appel du large, un long voyage  aux quatre coins de « ma » Méditerranée. Des souvenirs j’en ai des millions, des plongées des milliers mais une seule vie à cloche pied. De toute mes balades sous-marines la plus belle est celle d’après mon accident, je ne devais pas car j’étais encore sous cachet et ma greffe de peau était trop fraîche, mais au diable les contraintes. Sur une palme, accroché aux bouteilles de mes potes je flottais enfin sans douleur dans trente mètres, tout redevenait facile, j’étais libre comme avant ce putain d’accident ! Puis j’ai continué à plonger, à guider des milliers de gars et de filles, certains y ont trouvé une vocation, un métier. Je suis toujours fier de recevoir un courrier d’un ancien élève qui est devenu soit prof de plongée, démineur, biologiste… Le bâton du relais est passé sans chuter. Bout de Vie depuis dix ans permet à des amputés de tout bord de retourner en apesanteur, quelle joie de voir sortir de l’eau ces « frères et sœurs » d’amputation avec la victoire comme breloque. Certains ne voient en moi que celui qui a été le premier handi à traverser un océan à la rame, d’autres voient plutôt le sauveteur qui est allé sortir des griffes de la mort pas mal d’insouciants, d’autres encore m’associent au chercheur de pièces d’or et d’amphores. Je ne sais pas qui a raison, qui a tort, je n’aime pas l’étiquette de marin, je ne régate pas, je ne fréquente pas les clubs et encore moins les salons nautiques, je ne lis que très rarement des magasines spécialisées et évite les pontons où les « moi j’ai fait » parlent de tempête alors que ce n’était qu’un simple « grand frais » ! Je suis juste un habitant de la mer ; ces dix derniers jours j’ai déséchoué seul deux voiliers, récupéré un immense ponton qui pouvait être dangereux à la navigation et dépollué une épave. Je n’en cause pas, c’est un quotidien bien banal, vous ne parlez pas de vos courses du supermarché le samedi ! Donc j’ai accepté de présider le festival mondial du film de mer. Une tâche que je prends le plus sérieusement du monde, les films présentés sont le panel complet qu’offre l’univers professionnel de la mer. Un président est une sorte de chef d’orchestre qui donne sa touche de sensibilité. Les mots clés qui me viennent de suite à l’esprit sont : nouvelles découvertes, avenir de l’homme sur et sous la mer, poésie océane, partage et bien sur différence. Je suis très ému, honoré et enchanté par cette mission qui m’a été si gentiment confié, je vais donner le meilleur de moi pour que ce festival soit à la hauteur de sa réputation. Un grand merci à la Guilde Européenne du Raid et plus particulièrement à Cléo Poussier-Clottel, , Olivier Allard, Patrick Edel, Anne Quéméré, Corinne Husson… Le site: Ecran de la mer

C’est pas l’homme qui prend la mer c’est la mer qui prend l’homme… Tatatan !

Déjà l'oeil du tigre!

Déjà l’œil du tigre!

Plus de 40 ans aprés...

Plus de 40 ans aprés...

20e ECRANS DE L’AVENTURE DE DIJON

2 novembre 2011
Comment pouvez vous dire que ce n'est pas moi le modèle ???

Comment pouvez vous dire que ce n'est pas moi le modèle ???

Festival international du film d’aventure, 20éme édition des Écrans de l’aventure, c’est parti. Du 3 novembre au 6 novembre à Dijon la Guilde Européenne du raid réuni les plus grands aventuriers de la planète. Films, livres et surtout rencontres sont au programme. En 2009 à ma grande joie je reçu le prix Peter Bird doté pas SPB et comble de bonheur cette année je fais parti des membres du jury. Si le cœur vous en dit venez à la rencontre de ces personnages attachants et hors du commun. En lien le programme.

Chaque jour vécu est une aventure, alors découvrons nos limites.
LES ECRANS DE L’AVENTURE par DMTV21