Carnet de voyage d’un homme libre.

16 juin 2014

FBR01 - Couverture v4

D’ici quelques jours il sera chez votre libraire.  Pour vous faire patienter voici la quatrième de couverture écrite par la romancière Marie-Hélène Ferrari.

Parce qu’il y a deux façons de vivre, deux façons de réagir, quand frappe le malheur, le livre de Frank Bruno s’adresse à tous. De l’Océan Arctique à la Corse, il traverse le monde avec des ailes. » You are a free Man  » lui a-t-on dit… Il s’est fait lui-même un grand homme, parce qu’il démontre que rien, quand on ne le veut pas, n’est une fatalité. Cette jambe que la vie lui a prise, il l’a convertie à force de volonté, de courage, en une chance. Cela s’appelle l’orphisme, ou la renaissance. En tout cas, il nous propose avec optimisme, une vraie leçon de vie. Cette vie qu’il découvre dans les coins les plus secrets et les plus exotiques du monde… Une expérience rare et inoubliable.

Mosaïque du prochain livre…

17 février 2014

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Le troisième livre éclot doucement, la date de sortie n’est pas encore d’actualité mais tout cela s’organise.  Cet opus sera le mélange de deux expériences opposées mais fusionnelles. L’une est le témoignage d’un homme hyperactif qui contre vent et marée, est parti à la conquête de l’inutile ;  Arcticorsica. La deuxième est le témoignage d’une vie d’ermite dans une forêt tenue secrète où ses fantômes sont venus le défier. Les deux écrits se croisent sans logique mais pourtant comme le lit de la rivière au fil de la lecture les écueils qui semblaient infranchissables sont avalés, contournés pour laisser place à une paix intérieure… Pour vous tenir en haleine, une mosaïque de mots.

Extrait…

Carnet de voyage d’un homme libre :

Préface de Gilles Elkaïm, aventurier explorateur polaire

..//.. Son voyage poétique ou sa poésie vagabonde nous rappelle à une certaine profondeur, à une réelle délicatesse tellement nécessaire pour adoucir la « Terre des Hommes ».

Amicizia Frank et que vive l’Aventure !

Page 6 :

Partir sans eux :

Phare de Slettnes Norvège, mer de Barents latitude 71° nord 12 juin 2012. Vent d’Est 5 à 10 nœuds température 4° ; 600 km au nord du cercle polaire.

Toujours en éveil je somnole  en tentant d’écouter la mélodie de la houle du large mais l’onde qui se déverse sur la plage est un hymne dédié aux poursuiveurs de rêve. Willem Barentsz cherchait l’impossible, la route du nord, à trois fois il tenta sa chance mais la vie décida de le quitter, ce danois audacieux du XVI siècle fut le premier blanc à décrire le peuple sami, en  honneur, la mer lui dédit son nom..//..

Page 44

..//.. N’attendant rien, ne demandant rien, tout arrive logiquement. Rien n’est prévu, tout suit son cours comme le torrent va à la mer, il serpente dans son lit, se dirigeant avec logique en contournant les obstacles. J’apprécie le monde comme il est et non plus comme je le désire. Je repense bien sûr à cet accident qui m’a enlevé une partie de ma jambe droite, une sacrée pierre blanche pour me faire bifurquer. C’est certain, le jugement des « autres » m’a fait plus souffrir que par l’acte en soi. Avec un peu d’imagination le contour du pied a l’aspect d’un germe, je n’invente rien, des spécialistes de l’anatomie humaine ont trouvé cette affiliation.  Notre pied à la troublante forme de l’enfant fœtus dans le ventre de sa mère, le perdre c’est couper le cordon ombilical, inconsciemment c’est s’envoler..//..

Page 59

Ses silences me touchent, je revis le même moment qu’à Kallviken, on ne se connaît pas mais le golfe de Botnie nous rend frère de mer. Ses questions sont pratiques : où vais-je dormir ce soir, combien de kilomètres effectués par jour… Beaucoup d’émotion se devine sur son visage, par pudeur il stoppera notre conversation, il sait que ma journée est loin d’être finie et me lâche l’amarre en me disant : take care, you are a free man… (Prend soin de toi, tu es un homme libre…) Gonflé à bloc, je n’arrête pas de repasser en boucle cette phrase : You are a free man ; yes i am … Les kilomètres sont avalés différemment aujourd’hui, je descends vers le sud, voguant vers le soleil..//..

Page 80

..//.. La quiétude est profonde, le bruit du torrent qui me berce depuis plusieurs semaines a disparu, l’immensément vide m’envahit. Je m’allonge sur « mon sofa » pour écouter la paix. Je deviens le non voyant qui lit les bruits. Un nouveau sens pour sentir la brise d’Ouest se lever, les roseaux se froisser à sa caresse, définir le nombre exact des grenouilles qui croassent juste à leur chant et humer l’herbe bouger et se coucher comme une houle océane..//..

Page 154

..//.. Échec et victoire doivent être traités d’égal à égal, quand ça fait mal, le bien n’est pas loin et inversement. En appliquant cette théorie le ring de la vie peut être vécu avec un peu plus de sérénité. Anticiper les coups tordus c’est déjà les digèrer. Imaginer sa mort ou celle de ses proches c’est leur donner moins de place et d’improvisation, il faut tordre le cou aux sujets tabous. Tout a une réponse ! Même un enfant qui meurt innocemment ce n’est pas du hasard ou de l’injustice ! C’est sûrement une manière de nous guider. Ne tressaillez pas les réponses sont très difficiles à avaler pourtant elles sont notre survie, le temps nous aide, c’est un prof de philo, encore est-il qu’il faut savoir l’écouter et lui laisser le droit de s’exprimer. Nous sommes tous amputés de quelque chose, de quelqu’un..//..

Page 197

..//.. « Là-bas », il est très facile de succomber aux « choses », cueillir la pomme, plutôt que semer le germe de celle-ci. Je sais de quoi je cause, nous ne sommes que de chair, nos faiblesses sont nos draps. Sans elles nous nous sentons nus comme un vers et la peur du froid nous envie. Mais quand le sang n’arrive plus à réchauffer les organes c’est là où tout commence. La recherche du foyer pour se réanimer devient une quête, ce n’est pas la braise qu’il faut mais de la tiédeur..//..

Page 209

..//..Le vent d’Ouest prend de la force en même temps que l’altitude est gagnée, comme une chasse au trésor enfantine ma prospection est excitante, il y a d’autres miradors secrets et je veux tous les découvrir ! Un troisième, un quatrième, il me manque le dernier. Celui-là est somptueux tout autant qu’il est compliqué à gravir, n’ayant pas de corde et ne maîtrisant pas du tout les techniques d’escalades, je m’improvise grimpeur. L’effort en valait la chandelle, je dirais plutôt il en « vallée » le panorama ! Elle s’étend devant moi à perte de vue, pas une maison, pas une route, juste elle et moi. A mes yeux le seul miracle de la vie c’est ça, un massif quasi alpin imposant et vierge et une terre à la sagesse du temps..//..

Page 223

..//..Me voilà au bout de mon rêve, demain à 11h je passerai officiellement la ligne imaginaire du phare des Lavezzi, la boucle sera bouclée. Je suis ravi de savoir que tous les élèves  primaires de Bonifacio seront en mer, je croiserai le regard des copains… Ce soir je suis caché quelques part et je vais déguster cette dernière soirée de solitude. Cette nuit j’ai lu quelques messages d’amis, l’un d’eux m’écrivait ceci : Tu n’as pas réalisé un exploit, tu as juste effleuré les étoiles..//..

Page 225

..//.. Je suis condamné à mourir comme tout en chacun mais cette expérience m’a offert de nouvelles belles histoires à vivre, alors le jour dernier semble reculer un peu. Ma force n’est plus dans un record ou une première extraordinaire, ma force est ma paix intérieure..//..

Merci les amis…

Le énième jour…

26 septembre 2013
Une vallée isolée ou l'aventurier à cloche pied a écouté le bruit du silence...

Une vallée isolée ou l'aventurier à cloche pied a écouté le bruit du silence...

Ouf, pas le temps de poser mon sac depuis mes deux mois de vie d’ermite, les écrits sont là, les souvenirs aussi, le calme revient, je peux enfin analyser cette expérience absolument nouvelle pour le coureur d’aventures que je suis. J’ai choisi un extrait de ces pensées pour avoir votre avis, il me reste deux, trois bricoles à corriger et la copie partira à l’éditeur qui décidera si oui ou non il y a un intérêt à la publication…

..//..

Énième jour sans doute !

Je ne suis pas sur du temps déjà écoulé ici, il n’est plus important de savoir quel jour sommes nous ! J’observe mon univers qui se cantonne au torrent qui m’abrite des autres. Les priorités ont changé ici ,on ne gagne pas sa vie on la vit, ici la seule  courbe de statistique c’est la sinuosité de la rivière qui divague vers la mer. Je découvre ma vérité, celle qui vient du plus profond de mes entrailles, personnes ne me l’a soufflé ou éduqué, non elle vient de «Mon » au delà ! Ce n’est pas une sécurité que je suis venu chercher mais une vérité sournoise qui sommeille en nous tous. De peur qu’elle surgisse nous la recouvrons de choses indispensables à effectuer en 24heures, puis le lendemain il en est de même jusqu’au jour du dernier souffle où le vide viendra nous expliquer ce que nous avons raté, ce que nous avons volontairement omis de faire. En m’enfouissant dans cette forêt enchantée je suis en train de tenter la projection de lumière sur mes zones d’ombres, un exercice des plus compliqué. Une sorte de joute où les chutes sont aussi fréquentes que douloureuses. Pourquoi pardonner, pourquoi passer l’éponge sur les rixes de nos vies ? Ma seule réponse, si elle en est une, est qu’en effectuant ce travail de fond nous grandissons, nous élevons nos âmes, s’aimer pour aimer les autres, pardonner pour se pardonner ou inversement en proportion des images de références que la vie nous a offert. Je ne suis pas encore prêt à tendre l’autre joue, mais déjà ma main droite n’est plus parée pour rendre le coup reçu. Je trouve ce chemin pour le sale gosse que je suis, déjà énorme. Je ne pense pas avoir assez d’une vie pour tout comprendre, si les torrents sont sinueux et périlleux c’est peut-être pour se souvenir que les hommes le sont encore plus. Ce sont mes premiers pas dans le pourquoi de cette réponse si vaste et complexe. Certains vont chercher des réponses dans des religions, des croyances ou dans des livres. Ici j’ai choisi la forêt comme maitre Zen, le torrent pour livre de chevet. S’il pleut c’est pour m’initier aux larmes essentielles qui m’habitueront aux douleurs, si un oiseau me rend visite c’est mon apprentissage aux prières primordiales  à ma vie d’Homme. Rien n’est anodin, dans ce temple à ciel ouvert, je sens les vibrations me pénétrer, elles m’enivrent à m’en faire perdre pied ! N’y voyez aucun jeu de mot douteux ! Par moment, je n’ai plus rien à faire, le potager est arrosé, le tipi ordonné et mes livres bien rangés dans leur caisse en plastique bleue. L’hyperactif qui m’anime me donne des coups de pieds dans le ventre, bouge toi, avance, ne reste pas là le cul assis sur un caillou. Puis quand l’orage est passé, des idées de l’au delà  me ramènent à l’essentiel. Mon corps se détend, mes peurs s’envolent et enfin je pars paisiblement dans mon voyage immobile.

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Carnet de voyage d’un homme libre…

25 mars 2013

A chaque signature on me demande à quand le prochain!!! Je vais rester le pied sur terre et aurais envie de vous répondre: pour l’instant ce ne sont que des écrits, rien de concret avec le protocole d’édition. Donc entre vous et moi un petit extrait de ce que pourrait être le prochain livre… Bien sur vos critiques sont les bienvenues…

Page 38/

Invité sur terre :

Au fond, c’est ça la solitude s’envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours.

August Strindberg

Le baromètre qui chute et rien qui ne se passe, ce n’est pas normal ! Je marmonnais ça dans ma parka depuis quelques jours mais cela me semblait louche. Ouf, me voilà rassuré, le coup de vent est bien arrivé. De grosses rafales et une forte pluie m’ont fait prendre la sage décision de ne pas m’engager en mer ce matin. Découvrir ses limites, d’accord, les dépasser jamais. Emmitouflé dans mon duvet, j’apprécie la pluie qui tapote la toile, je mets la radio Mix Megapol, une sorte de Nostalgie Suède avec une touche d’Energie, mais Frankie goes to hollywood ou les Queens ne valent pas la mélodie de la tourmente qui m’enveloppe, alors je coupe. La différence entre la musique et le bruit, l’émotion qu’elle nous offre… Seul sur un îlot de 100X400 mts je suis devenu Robinson. Mais où est mon vendredi se demande Jo Zef ? Le temps prend une autre forme, une alchimie interne. Aucune information du monde qui s’agite ne peut m’ébranler, couper des hommes virtuels et non vertueux, je suis simplement, un petit « moi ». Ces moments sont des  privilèges immenses, ce n’est pas l’arrivée qui compte mais le chemin qui y mène et sur ma route ces arrêts tempête me ressourcent, me font cogiter. Il y a eu le minéral, le végétal, l’animal et enfin l’homme. Ce dernier et j’en fais parti, s’est parasité de millions d’indispensables, nous en sommes les esclaves. Le monde qui ne sait plus que conjuguer au futur a avalé, englouti le présent, le vide fait peur. Pourtant une bouteille pleine ne pourra jamais ramener l’eau de la source qui jaillit là haut sur la montagne. Le vent fait plier mon bivouac, mais je suis serein, heureux de pouvoir être cet habitant improbable du caillou si isolé. Ce voyage comme les autres est une initiation, un apprentissage infini, nous naissons pour mourir, mais ce laps de temps passé comme un éclair sur terre, pourquoi ???  J’aime ces colloques, j’en suis l’orateur avec comme seul public un moi attentif. Je décortique mes acquis (éducation, religion, niveau social, expérience…) La remise en question rend souvent furieux les hommes ; pourtant sans ce travail, l’âme s’éteint, le matériel ne prend plus le dessus, le pouvoir se retrouve amputé, on a jamais vu un naufragé se nourrir d’une une malle de dollars. Le conflit mène à la ruine, le dialogue à l’épanouissement. Alors je converse, je m’étale, je me scanne. Les zones d’ombres j’y rentre de plain-pied, je deviens l’explorateur des zones « inexplored » de mon intime vie. Comme tout en chacun j’ai mes fardeaux, la jambe en moins peut-être mais des amputations plus sévères, plus pervers, celles qui ne sont pas appareillables. Ces moments d’isolements me font apprécier à leur juste valeur les pourquoi et comment. Philosophe du caillou perdu, les plus grands penseurs n’étaient ils pas des écorchés vifs au passé si rude. Je me suis lancé dans des lectures redoutables,  bonhomme aux réflexions qui bouleversent et qui rasent le bon savoir. Mon analyse, moi qui ne suis ni philosophe et encore moins intellectuel : nous vivons dans un miroir, l’éviter est malsain au possible mais à l’improviste le reflet nous arrivera en pleine gueule, on ne peut fuir tout une vie, on ne peut se mentir sans se flétrir. La pluie continue de chantonner, les sternes de pêcher, le vent de virevolter, demain je reprendrai mon voyage, si et seulement si les Dieux du vent, des mers et des nomades le voudront bien… Je ne suis qu’un invité sur terre ..//..

Etre nomade c'est avoir la planéte comme chez soi...

Etre nomade c'est avoir la planète comme chez soi...

Quiétude de la solitude...

Quiétude de la solitude...

Et si c'était un de mes anges gardiens qui me rendait visite?

Et si c'était un de mes anges gardiens qui me rendait visite?

Bien sur un chapitre leur sera consacré... Il était une fois...

Bien sur un chapitre leur sera consacré... Il était une fois...

Le Guerrier Pacifique de Dan Millman…

1 février 2013
La vie, une terre mysterieuse, nous en sommes les explorateurs...

La vie, une terre mystérieuse, nous en sommes les explorateurs...

Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l’ancien.

Le secret du bonheur ne consiste pas à rechercher toujours plus, mais à développer la capacité d’apprécier avec moins.

Je viens de tourner sa dernière page, je suis comme dans une bulle, c’est moi, c’est vous, qui aurez pu écrire ce roman. Je me méfie des œuvres littéraires qui sont des soit-disant guides, les manuscrits religieux en premier. Nos bouts de vie sont de longues quêtes qu’aucun autre ne pourra nous indiquer, se perdre c’est trouver une nouvelle voie. Ce roman m’a touché, réconforté dans ma rigueur de vie. On ne gravit pas une montagne en la regardant. Parfois on se sent seul, l’injustice nous envahit, le doute rôde, il est là pour scier la branche où l’on avait posé son nid. Le « pourquoi » martèle notre cervelet, on se recroqueville pour encaisser la chute puis on réalise que ce n’était pas si terrible. Les débris de la cabane seront vite engloutis par le temps qui passe, on se sent observer, un autre naufragé de la route lui aussi se remet de sa chute, on papote, on échange et si on faisait un truc ensemble ? Certains l’appellent hasard, d’autre providence, moi j’y verrais un cairn de randonnée. Notre énergie est d’une puissance insoupçonnée, quand nous nous rencontrons elle se mélange, l’un veut, l’autre a. Savoir partager est une sacrée aventure mais sommes nous prêts à donner notre indispensable? Le futile c’est trop facile, chaque année le téléthon en est l’exemple, certains donnent par bonne conscience, mais « offrir » est un soldat en salle de réanimation. Mais je m’égare, revenons au  livre, il m’a réconforté sur le chemin que j’ai ouvert, ne me suivez pas cela ne sert à rien, trouvez le votre, chacun doit l’inventer. Un autre extraitAvez-vous remarqué que les leçons dont nous avons le plus besoin, celles qui s’avèrent le plus profitable, c’est toujours la vie qui se charge de nous les donner ? Les personnages sont si différents que l’on ne peut comprendre au départ comment ils pourront se lier, puis les clés sont données, les portes s’ouvrent les unes après les autres. Sur un palier la lumière, sur un autre un mur de briquettes rouges infranchissables. Les questions n’ont pas de réponses, pourtant tout est si clair, c’est nous qui ne comprenons pas, c’est écrit depuis la nuit des temps. Nous sommes devenus aveugles par notre vantardise, égoïsme et savoir faire sans faille ! Redevenir un oisillon n’est pas aisé, rien n’est plus difficile que d’apprendre une langue que l’on baragouine déjà un peu, les mauvais mots persistent et l’enseignement devient jonglerie. Ce roman m’a offert le sel de mon plat spirituel, sa lecture m’a donné encore plus l’envie de fouiller dans la librairie de mon âme. Plusieurs jours par semaine je suis dans la forêt, le torrent me guide, le merle bleu m’enseigne, la pluie m’offre l’essentiel, d’ eux j’ai tout à apprendre, nous sommes tous des guerriers pacifiques.

4 Grands Principes

Le Paradoxe : La vie est un mystère. Ne perds pas ton temps à tenter de comprendre.

L’Humour : Aie le sens de l’humour, et surtout, sache rire de toi-même. C’est une force incommensurable.

Le Changement : Sache que rien ne reste pareil.

Le Voyage : C’est ce qui procure la joie pas la destination

Un troisiéme livre? I’m a free Man

11 janvier 2013

IMG_6847.jpg couverture livre

Mon deuxième livre semble vous plaire, je reçois régulièrement des félicitations à son sujet et beaucoup m’encouragent à continuer… Je l’ai relu et  je lui  ai trouvé beaucoup de défaut.  Ne nous emballons pas, je vais tenter de mettre sur papier ma dernière aventure mais la route sera longue avant qu’il voit le jour. Pour que je puisse écrire il me faut un esprit tranquille, mais en ce moment je suis en ébullition, j’ai planté beaucoup de graines et elles commencent à germer alors il faut jardiner ! Je vais prendre du temps pour me poser et écrire. Il pourrait commencer comme ça !

Yes, i’m a free Man

Prologue :

Le martèlement de la pluie sur ma tente a bercé cette nuit qui n’est jamais venue. Ici c’est le Grand Nord, ici c’est la terre des excès, deux mois de jour l’été, deux mois de nuit l’hiver. Quelle est loin ma douce méditerranée printanière, mon petit bateau au mouillage me semble un simple  souvenir, ma belle doit y être, elle doit songer au rêveur à cloche pied qui va rentrer dans son conte de gosse. Que les trolls se tiennent à carreau, les elfes je saurais les charmer, Erik le rouge ne sera pas assez fort pour m’empêcher de poursuivre ma croisade. Ne plus penser à hier, ne pas songer à demain, ma maitresse se nomme l’instant présent. Que de nuits à déplier des cartes sur mon Cabochard, que de notes sur la route probable pour traverser ces régions septentrionales et ce projet qui voit le jour. Relier le  phare le plus Nord de l’Europe continentale au plus sud de la France chez moi en Corse aux iles Lavezzi en utilisant que mes petits muscles et ma jambe de bois ! Les aventures précédentes ne m’ont jamais permis d’arriver à la maison, tel le cheval qui sent l’écurie je sais que malgré l’épuisement l’émotion me guidera jusqu’ aux portes du bonheur. Vivre plutôt que survivre, aimer sans concession, le jour ne m’appartient pas il m’est juste prêté. Mon accident ? Quel accident ? Ah oui je vois ! Une pacotille, une broutille, c’est trop vieux pour que je m’en souvienne, dix ans, vingt ans trente peut-être. Mon bout en moins c’est de la vie en plus, mon corps est en viager, j’ai égaré une pièce mais ce n’était qu’un vieux placard, l’important est de ne pas boiter dans sa tête. Je fonce, je vibre, mes zones d’ombres me servent en cas de lumière aveuglante, rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne. Dormir, il faut dormir, mon corps doit, mais ma tête refuse, 5000km droit devant et un estropié qui joue l’aventurier, un bousillé de vie qui veut  encore et toujours. Pourquoi, pour qui ? Je ne sais pas, je ne sais plus, en vérité cela doit cacher quelques choses. Pas de revanche, pas d’exhibition, je n’attends rien de tous cela, l’identification des autres ? Surement pas, une reconnaissance par mon âme ; je le crois.

A pluche

L’écriture mots pour maux…

19 novembre 2012
Le clavier me suit souvent mais pas aussi assidument que mes blocs notes...

Le clavier me suit souvent mais pas aussi assidument que mes blocs notes...

Lorsque la mémoire était la seule écriture, l’homme chantait. Lorsque l’écriture naquit il baissa de voix. Lorsque tout fut mis en chiffre il se tut.  Robert Sabatier.

Piètre élève je collectionnais les mauvaises notes, ma fierté résidait quand ma classe éclatait de rire sur mes bêtises. Une perle de mes frasques ; au lieu d’écrire un aviron, je gribouillais un naviron. Il se pouvait que les navires aient des enfants !!! Une évidence qui ne l’était pas pour mon prof de français. La vie active très tôt m’éloignait des bancs d’écoles que je trouvais insipides et sans intérêts. Je préférais monter des murs de parpaings en rêvant en douce de grand voyage. Mes lectures ? Il n’y en avait pas, la seule BD qui arrivait à me faire tenir assis plus de deux minutes était Asterix et Obélix, Tintin était déjà trop élaboré pour moi, je n’y prêtais aucun intérêt. Puis à dix huit ans je devançais l’appel, une petite voix me faisait remplir un journal de bord. Mes potes m’écrivaient des mots pour ces longs mois d’absence, ma tante me souhaita de prendre mon pied ! Puis l’accident, une page blanche et j’écris un texte, pourquoi ? Je ne sais pas ! L’amiral vient à mon chevet, je suis sous morphine, en attendant que je sorte du cirage il lit mon premier poème, il sera édité dans le magazine de la Marine Nationale. Mon premier cahier se remplit mais ce n’est qu’un embryon d’écriture. Je ne lis toujours pas, l’ouvrage de Patrick Segal sera le seul livre avec celui de Gérard d’Aboville, l’Atlantique à bout de bras, comme quoi, rien n’est anodin. A 29 ans je sors de ma croute et décide de me prendre en main, je quitte mon emploi familial, la p’tite copine du moment et le bel appart vu sur la mer, je veux devenir ce que je suis et non ce que les autres désirent pour moi. Je lis mon premier livre en prenant mon temps ; Le Petit Prince de St Exupery. Je pleure, je suis fasciné, c’est moi cette histoire, je suis Le Petit Prince boiteux. Je remplis un cahier entier, j’écris une histoire qui lui ressemble étrangement, ça y est j’ai la plume qui pousse. Je la conte à quelques intimes, tout le monde pleure, sanglote : « mais elle est magnifique ton histoire ! » Quelque chose germe en moi. Je prends la mer mais pas seul, je me remets dans un carcan, avec une personne qui me rappelle sans cesse que je n’ai aucune culture, alors je range mon stylo, de temps à autres j’écris un petit article pour le magasine Voile et Voilier sur mon odyssée mais rien de transcendant. Quatre ans  et je retrouve enfin ma liberté, je reprends la lecture, ce n’est pas facile quand on est un hyperactif mais certains ouvrages commencent à m’apporter un semblant de plaisir, je griffonne des cahiers. Puis à quelques jours du départ de notre traversée océanique à la rame un sponsor de dernier moment débarque. Il joue le jeu mais il faudra écrire un journal de bord depuis l’océan !!! Apprentissage du PC et de l’écriture tout en ramant, Jo Le Guen me l’interdit, je lui ris au nez ; je sais, Cabochard le garçon ! Je découvre le partage par l’écriture, je deviens accroc, addict, tous les soirs un détail de la journée est envoyé, des milliers de gens de l’autre côté de leurs écrans vivent l’océan, l’embrun rentre chez eux, leurs mains sont aussi calleuses, le mal de mer les fauche, certains y trouvent une sorte de liberté. Mademoiselle L virevolte aussi  au dessus de  leurs têtes, cela devient une thérapie. Six mois plus tard un appel, une dame me demande si j’ai des notes sur mon bout de vie, elle serait intéressée de les lire. Je dépose mes calepins aux éditions Arthaud, on me rappellera d’ici un mois. Deux jours après l’éditrice veut que je signe le contrat, je suis abasourdi, autour de moi je me confie on me dit de foncer. Mais voilà ce n’est pas mon écriture qu’on veut mais le récit de ma vie. Un collaborateur m’est remis d’office, Rémy Fiere rédacteur en chef de l’Equipe Magazine devient un confident. Le pauvre homme lit mes 400 pages écrites bout à bout avec des milliers de fautes, de ratures, de répétitions, de non sens. Le grand journaliste devient un ami, il aime mes mots, il sait les remettre en place, il me donne confiance, je prends avec lui des cours de français, je veux devenir bon élève. Sa maison est mon école, nous rions beaucoup, un déclic, je me dérouille la cervelle. Ma biographie sort dans une belle collection, je suis fier, n’y voyais aucun jeux de mots ringard de ma part. Livre de Frank Bruno avec la participation de Rémy Fiere. Il me dit : le prochain tu le feras tout seul ! Je deviens boulimique d’écriture et de lecture, j’essaie de me varier, c’est  le domaine de l’aventure qui me tient le plus en haleine, mes mots s’éclaircissent, prennent de l’étoffe. Cela m’est plus facile, Véro passe du temps à m’expliquer mes fautes, je suis un bosseur alors j’écoute, je prends note. Mes aventures se succèdent, journal de bord, lecture, je m’aguerris, je me sens à l’aise mais pas encore libre. Puis je tombe sous le charme des écrits de Sylvain Tesson, je lis tous ses bouquins, je les relis puis le miracle je le croise et le recroise encore, on devient pote, je veux tout savoir à son insu. On skie ensemble mais j’ai mon carnet sous mes moufles. On est jury d’un festival de film d’aventures, j’ai ma frontale pour noter ses « trucs » dans la salle obscure. On me demande d’écrire des articles sur le thème de l’aventure, j’aime bien les défis, je gratte, j’efface, je regratte, je re-efface… Mes nuits deviennent plus courtes, si mon calepin n’est pas à porté de main je deviens le fumeur sans sa dose de nicotine, invivable. Si mon pense bête est dans le fond de mon sac étanche je demande à la terre d’arrêter de tourner un instant pour le récupérer. Les oiseaux le savent, si je ne siffle pas avec eux c’est que je n’ai pas de quoi noter. J’archive des heures qui passent. Tenir un journal féconde l’existence. Je suis vert de rage, ce n’est pas de moi mais de Sylvain ! Puis je lis d’autres ouvrages, je rencontre de plus en plus d’écrivain voyageur. Philippe Sauve me remet une couche, je dois écrire un article sur lui, il viendra me demander l’original de mon gribouillis, lui qui est écrivain. Je sens un truc qui se fissure, ma carapace de cancre laisse passer le papillon de la plume, je prends confiance, j’ose. Alors j’écris jour et nuit, je deviens l’esclave de mes mots, paradoxe j’étais esclave de mes maux, le son n’a pas changé mais c’est le fond, normal pour un plongeur me direz vous ! Je commence à comprendre l’importance de la ponctuation, l’apostrophe devient mon oiseau, la lettre mon cairn il ne faut se tromper, vous imaginez ; l’amour deviendrait rapidement la mort. Importance de l’apostrophe, de la lettre, de la terminaison. L’écriture semble me rendre les pièces du puzzle de ma vie, une sensation qu’avant ça il n’y avait rien, une page blanche sans crayon pour la marquer, la griffer, la noter, l’aimer. L’écriture devient un acte d’amour, parfois un peu soumis je me remets doucement de ces ébats puis je deviens chevalier de croisade, mon armée suit ma plume. Zut je flanche, ce n’est pas bon, mes mots m’ennuient, j’ai envie de pleurer je ne suis qu’un simple gratteur de papier, les arbres m’en veulent, leurs frères sont tombés pour rien, le loupeur de mots les a mis à la corbeille. Puis je n’ai plus peur du noir de mon encre, et je pars à la recherche d’un Freud égaré, je fauche l’ombre de quelques poètes, puis la révélation je n’ai plus besoin de suivre, je trouve ma voie, mon style, certains diront. Mon métier à tisser est en place, je vais tenter d’y mettre des bouts de tissus multicolores. Mon deuxième livre est dans les bacs, j’ai changé d’éditeur, je ne veux plus de guide, I’m a free man, alors je veux et j’exige, je veux et j’exige, c’est dur à dire mais encore plus à faire ! Bernard Biancarelli me fait confiance, il accepte mon fascicule, sa mise en page, ses photos, son p’tit logo tinglit. Je suis fier mais craintif, le public est le seul juge. Je reçois des mails des quatre coins de France et des pays francophones : livre introuvable, pas disponible. Je gueule sur mes éditeurs, ils ne comprennent pas, de toute façon il n’y a rien à comprendre, rupture de stock tout est parti en trois semaines et sans pub !!! Mes mots se sont envolés, ils ne m’appartiennent plus, ils sont chez eux, chez vous peut-être. Mes mots à moi, mais mon émoi est à moi… Incroyable qui l’aurait cru, le cancre écrit des livres qui se lisent. Mon calepin bleu est là, ouf ! Quelques mots pour vous. Tiens celui là, il n’est pas mal, non, l’autre ! Non, plutôt celui-ci : L’égaré suit des traces et non des preuves, c’est pour ça que j’écris. Ça c’est de moi et toc c’est entier et pas un « Tesson » ! Je suis au pied du mur, j’ai l’envie d’écrire qui est ancrée, sans jeux de mots, quoi que ! Alors j’ai encore et encore à apprendre à découvrir, si j’ai couru le monde c’est pour comprendre les hommes et leurs maux maintenant à moi de me découvrir pour comprendre les mots, les miens qui deviendront les vôtres.

La lecture m’a porté au seuil de la liberté, l’écriture m’en a fait franchir la porte.

Re moi et tac !

Ps : J’attends de pied ferme vos critiques du dernier livre, je compte sur vous pour grandir.

Vendredi  23 novembre je signerai mon livre à Menton à la Maison de la presse des jardins Bioves entre 17h et 19h

Samedi 1 décembre à la librairie l’Album à Bastia à partir de 17h.

Samedi 15 décembre au stand E 71 Nautiraid au salon nautique de Paris porte de Versailles de 15h30 à 17h30.

La solitude mots par maux…

11 novembre 2012
La solitude m'a mené sur un chemin lumineux... La liberté

La solitude m'a mené sur un chemin lumineux... La liberté

« Y avait-il une réponse ? Une réponse à quoi ? Je n’étais pas en quête d’une pensée ni d’une philosophie ! J’étais en quête… D’un battement de cœur. » Satprem

Depuis la sortie de mon dernier livre je suis amené à répondre régulièrement  à cette question : Que vous apporte la solitude, en avez-vous peur, ne mène t’elle pas à la folie à moins que ce soit une philosophie de vie ?  Les poètes, les chanteurs la reprennent en boucle. A tellement la décortiquer certains philosophes en sont morts de démence, un sujet de philo pour le BAC ! Mais je vais tenter avec tact et sagesse d’apporter une réponse à cette question, avec mes images de références bien-entendu ! D’abord définir la solitude ; il y a celle qui est subie, destructrice, sans engagement, dénuée de communication ; puis la choisie, qui permet le rêve, la création, la réflexion, la contemplation. La première est terrible, un mal sociétal. On retrouve un homme mort dans son lit quinze ans après, personne ne s’était inquiété de son absence ! La deuxième, c’est celle que je  pratique, mais elle a plusieurs niveaux. Suivant la géographie, la vie sociale du moment elle peut prendre une intensité différente. Si j’ai choisi de vivre la solitude c’est que je la désire car elle me fait peur mais elle m’offre l’essentiel : la vie ! Découvrir ses peurs c’est les comprendre. Jusqu’à présent j’avais vécu la solitude en tant qu’intermittent ; rando en montagne de quelques jours, visite d’un pays en solo, plongée profonde sans binôme… Mais le Yukon comme je le raconte dans mon livre c’est mon Everest de  solitude. Le Vendée Globe, course à la voile, vient de prendre le large, trois mois de solitude extrême, pourtant pas un seul marin ne l’a vivra à l’identique.  Beaucoup de moines ou autres penseurs sont allés s’isoler dans des coins reculés pour comprendre le temps présent, le pourquoi de la vie. La solitude c’est avant tout une sensation, un ressenti. Sur ce grand fleuve j’étais seul sur des centaines de kilomètres, je ne devais et ne pouvais compter que sur moi-même. Le vide qui s’offrait à moi ne pouvait être comblé par une présence, la sécurité je ne pouvais la trouver qu’au fond de moi, « l’autre » ne pouvait s’y substituer, je devenais l’explorateur d’un « moi » inconnu. Bien-sur grande différence immense, je sentais l’amour des personnes laissées de l’autre côté du globe, la distance géographique ne comptait pas pour mon âme toujours en compagnie des êtres aimés.  Le soir je pointais sur une carte de l’Amérique du Nord ma position, je me surprenais à blêmir quand je visualisais ma position précise, près de rien, loin de tout… Il m’aura fallu des semaines pour comprendre qu’elle était constructive, après mes journées de pagaie et  mes taches finies, je n’avais personne à qui parler, personne à écouter, pas de radio car trop loin, pas de musique, j’avais oublié de charger des chansons sur mon MP3 ! La machine à cogiter se mettait en marche, vous allez me dire pas besoin de ça pour méditer. Détrompez vous, ici en Corse je connais assez bien la montagne pour pouvoir m’isoler mais en mon fond intérieur je ne me sens pas seul, au pire, en une journée de marche, je sais que je trouverai un village ; la vibration n’est plus la même. Ce n’est plus une vraie solitude, je ne compte pas combien de fois j’ai traversé avec mon Cabochard entre la Corse et le continent, mais la sensation et l’émotion  sont différentes. Se trouver en situation de non retour exerce un sixième sens qui transforme cette solitude en compagne, en professeur. Comme je n’étais plus en contact avec l’extérieur, certaines évidences devenaient plus floues, et certains doutes disparaissaient ; une sorte d’équilibre. L’essentiel avait une autre saveur. Certain jour sans vent le silence était d’une profondeur telle  que je le vivais comme une découverte, juste le son du cœur qui bat chamade. Un soir je me surprenais à entendre le froncement de mes yeux qui clignaient. Les autres sont loin, on se retrouve dans une vitrine, la foule, le stress, le temps qui passe cela ne nous touche plus. Le travail commence enfin, les histoires anciennes surgissent, elles ne semblent plus si importantes, les coups bas de la vie sont plus faciles à accepter, la vie si compliquée par moment semble simple car basique. La solitude est une sorte de savon, on se récure avec, on se sent propre quand on la vit. Être maître de son destin. Elle opprime le corps qui n’est plus qu’un pauvre support, le plexus semble écrasé, la gorge est sèche et puis c’est l’explosion enfin on comprend, enfin ; l’homme libre surgit, ne plus se préoccuper de son moi puisque nous sommes universel. Je pense que chacun peut y trouver une force incroyable mais elle éprouvante. Dans une époque de crise grandissante une des industries qui ne souffrent pas est celle de la communication. Quand j’observe quelqu’un qui est  seul, la première chose qu’il fait c’est contrôler son Iphone pour vite se connecter avec quelqu’un, mais ce n’est que du virtuel. La solitude est un miroir qui nous renvoie ce que l’on fuit. Aimer et savourer la solitude ce n’est pas fuir les autres bien au contraire, en se découvrant on comprend mieux le Monde. Mais attention  comprendre c’est aussi découvrir ce que vous n’aviez pas perçu avant et le bâton peut rebondir sévèrement au visage. La solitude m’a grandi mais elle m’a rendu encore plus exigeant car elle ne pardonne pas. La solitude m’a donné une montre ! Oui je sais maintenant que je ne suis pas immortel, quoi que l’on fasse l’aiguille avance et l’idée ne me fait plus peur. S’assoir sans rien faire est la plus belle chose qu’elle m’a apprise, combien de soir blotti près d’un grand feu ; j’ai été contemplatif… La rivière, la forêt à perte de vue, le chemin de ma vie certainement…

Vous n’êtes pas prisonniers de vos corps, ni confinés dans vos maisons ou dans vos champs. L’essence de votre être demeure au-dessus des montagnes et vagabonde avec le vent.Ce n’est pas une chose qui rampe vers le soleil pour se chauffer, ou creuse des trous dans la terre pour se protéger.  Mais une chose libre, un esprit qui enveloppe la terre et se déplace dans l’éther.

Khalil Gibran

A pluche !

Ayeltgnu, le défi d’une vie debout

12 octobre 2012

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Ayeltgnu le défi d’une vie debout…

Bientôt dans les librairies prés de chez vous mon deuxième livre. C’est vrai que ça fait un peu : « Le mec qui se la joue » mais pourtant l’écriture me séduit de plus en plus, les mots m’amènent à une réflexion intense et intime. Je ne pourrai jamais oublier le livre de Patrick Ségal : l’homme qui marchait dans sa tête. La lecture n’était pas mon fort mais en une nuit je le dévorais, je m’en imprégnais. L’hôpital devenait un simple support, mon âme s’évadait avec cet homme paraplégique qui courait seul le monde. A la sortie de mon premier livre j’ai  reçu et conservé beaucoup de lettres d’anonymes qui à leur tour se sont dévoilés et j’ai senti que mes maux étaient rentrés en connexion avec les leurs. L’amputation peut-être autre que physique, perdre un proche, un emploi, un rêve est certainement aussi violent qu’une mutilation. Alors dans quelques jours mon deuxième ouvrage ne sera pas loin de chez vous. En fil rouge ma descente en solitaire du fleuve Yukon, 6 gamins sur les premiers kilomètres pour conjuguer le verbe « partager » puis l’immensément grand, le miroir quotidien de notre vie de dingue, qui nous, qui vous, embrume. Je ne pouvais plus tricher, j’ai réglé les comptes avec mes démons, et de temps à autres des événements absolument différents surgissaient mais toujours teintés de près ou de loin du partage. Je vous amènerai en Antarctique où quatre jeunes seront les pionniers des terres australes, s’en suivra l’ascension du  plus haut volcan du monde composée d’une équipe de bras cassés. La prison de haute sécurité vous enfermera dans ce milieu très austère mais avec des hommes en quête de lumière. La mascotte a pris la plume pour vous conter comment ce grand gosse un poil cabochard se comporte loin du monde. Je ne veux pas tout dévoiler et vous laisse le plaisir de le décortiquer. En conclusion des témoignages d’amis qui se sont lâchés sur ma personne, Dume m’a égratigné, c’est grâce à lui que je me suis ouvert aux autres. Franck, Thierry, Eric, Fabien, Chris, Bixente, Jean-François, Emmanuel, Gunther ont sorti leurs plumes pour apposer des mots sur mes humeurs parfois excessives mais toujours fondées de bon sens. Ayeltgnu signifie en Tinglit : Tu as de la chance. Oui j’ai eu de la chance de perdre ce bout de vie, il m’a ouvert les yeux et m’a fait fuir un monde qui n’était pas le mien. J’ai choisi en boitant un sentier que j’ai dû ouvrir, aucun n’était passé avant. Normal c’est ma route et je ne suivrais jamais la trace de qui que ce soit. Alors j’ai gravi pas à pas cette montagne, les ronces m’ont égratigné, par moments des blocs de granits m’ont barré la route, plutôt que de perdre l’énergie à les briser pour passer je les ai contourné ; un détour qui m’a amené sur d’autres voies. De temps à autres en me retournant je constatais que ce n’était pas si compliqué en fait d’avancer. Le bruit des autres qui jugent était trop loin maintenant pour que je les entende. Une chose incroyable m’est arrivé en arrivant au sommet j’ai compris qu’il y en avait un autre et que la série serait infinie. Si vous avez envie d’ouvrir votre propre chemin ce bouquin peut vous aider sans vous assister mais je suis sur qu’il vous donnera espoir. En tout les cas je l’ai écris pour ça. Sur ce billet j’attends de vrais commentaires après votre lecture. Le vrai compliment sera le sincère, celui qui me fera avancer dans ce domaine que je découvre et que je compte explorer. Un cabochard littéraire on aura tout vu…

La préface de Nicolas Dubreuil est magnifique, lui le frère de glace m’a éclairé sur une traversée fascinante, le voyage de l’intérieur…

Bonne lecture et à pluche.

Ayeltgnu le défi d’une vie debout.

Edition Au coin de la rue collection Au coin du monde.

Thierry Corbalan… son témoignage.

16 novembre 2011

Patricia son épouse heureuse du dénouement.

Patricia son épouse heureuse du dénouement.

Ayeltgnu, l’aventure à cloche pied mon deuxième livre arrive tout doucement. Bientôt dans les librairies.

En attendant le témoignage de Thierry que vous retrouverez en fin d’ouvrage.

C’est à force de victoires sur soi même que la confiance en soi se forge. Cela fait bien longtemps que le « Cabochard » l’a compris et chaque année depuis 8 ans il organise des stages de plongée en Corse du Sud pour des personnes qui se croient handicapées.                    Après huit jours au contact de Frank, les stagiaires repartent chez eux avec une nouvelle vision de leur avenir : ils ne se sentent plus handicapés mais simplement différents. Il a de l’énergie à revendre et le don de savoir la transmettre au travers de ses aventures, de ses stages et de ses conférences. Frank m’a demandé d’écrire quelques mots sans être trop élogieux à son sujet mais comment parler de lui sans compliments. Bien sûr il a de nombreux défauts, il est très entier (quoi que !!!) ce qui lui procure des colères imprévisibles, il est têtu (est ce vraiment un défaut ?), il est intransigeant et ne pardonne aucune erreur, il vous dira toujours qu’il fallait anticiper. Ce sont des défauts pour certains mais pour les grands aventuriers et les sportifs de haut niveau ce sont des qualités indispensables. J’ai eu la chance de côtoyer l’homme en 2007, le plongeur en 2008 au stage qu’il encadre, le kayakiste en 2009 lors d’un défi qu’il a organisé et le grand marin en 2010 quand il a sécurisé ma progression dans les Bouches de Bonifacio. Depuis notre rencontre il m’a amené petit à petit sur son terrain, celui du dépassement de soi. Ce potentiel qui stagnait, en moi il a su le déceler en me proposant le premier défi. A l’arrivée de ma deuxième traversée il m’a dit : «maintenant tu peux le partager avec les autres». Cette phrase résume bien la croisade du président de l’association Boutdevie, toutes ses aventures sont une victoire sur lui-même et un grand message d’espoir pour les autres.

Merci Frank de m’avoir donné ce goût de l’aventure qui ne cesse de m’envahir…

L’ami que tu as transformé en «dolfinu»

Thierry.