Un pas vers l’arche…

22 septembre 2016
Le fameux petit déjeuné de la Galiote.

Le fameux petit déjeuner de la Galiote.

Finalement le vent et a houle d’ouest ont changé d’archipel, c’est dommage on se sentait protégé, comme dans un cocon bien douillé. Les journées semblent filer à toute allure, les activités ne laissent aucun temps mort aux bulleurs-voileux ! En quelques jours les stagiaires ont su ingurgiter les règles de base pour affronter les profondeurs. Malgré un restant d’onde, nous quittons enfin la lagune pour le grand large, l’arche recouverte de son écume de mistral nous ouvre sa passe. Chacun se prend en main, l’assistanat n’a pas de place dans les stages Bout de vie, vous avez déjà vu une tempête se soucier des Hommes, vous croyez qu’une lame de fond s’apitoie sur un bout perdu ! Le grand bleu est face à nous, les grottes, la profondeur tout est là pour les stresser, mais rien à y faire, chacun se trouve émerveillé de ce champ infini qui se dévoile sans pudeur… La bonne humeur et les blagues en tout genre fusent, la vie nous a donné trop de leçons pour se prendre la tête et se soucier du paraître. Là-bas au milieu d’un amas de granit, quelques vies s’en donnent à cœur joie, l’important est de ne jamais boiter dans sa tête…

Le cap'taine de la Galiote

Le cap’taine de la Galiote

Le passage de l'arche, toujours un moment fort en émotion...

Le passage de l’arche, toujours un moment fort en émotion…

La mascotte en compagnie des chipies!

La mascotte en compagnie des chipies!

Les choses sérieuses!

21 septembre 2016
Initiation de bulleurs!

Initiation de bulleurs!

Sans vouloir passer pour un électron libre, ici Bout de vie démontre que les cases sont contraignantes, étouffantes et surtout qu’elles éloignent de la « vraie » vie. Pas de section handisport « chez » Bout de vie, pas de ghetto, le seul mot de ralliement : s’adapter. Hier après-midi après la matinée sous voile, n’y voyez aucun signe religieux, il est temps de se mettre à l’eau. Le bateau n’est pas adapté et encore moins le moniteur aux allures un poil « Cabochard ». Avant la mise à l’eau, chacun doit se connecter sur une application qui s’appelle le cerveau ! Anticiper la mise à l’eau mais aussi la sortie, il est hors de question qu’une serviette ou une prothèse ne soient pas à porté de moignon. Un regard, un souffle polaire de ma part et de la plus jeune au doyen tout le monde s’active, en pleine concentration pour que tout soit en règle. La piscine du matin est à la température parfaite, soit 25°, à tour de rôle chacun flotte à la poupe de la Galiote, le baptême d’hier fût concluant alors aujourd’hui l’initiation va encore leur faire découvrir de nouvelles limites. Oter son détendeur en douceur, enlever son masque en le remettant en une seule fois et utiliser son stabilizing-jacket à la perfection sont les programmes de la palanqué. Une confidence entre vous et moi, qu’est ce que je souhaiterais d’avoir des élèves soi disant valides comme eux. Vive la vie aux Lavezzi !

Philippe le doyen du groupe, toujours le sourire aux lèvres.

Philippe le doyen du groupe, toujours le sourire aux lèvres.

Même pas peur!

Même pas peur!

Le conseil du "sage" Gunther

Le conseil du « sage » Gunther

Les sirènes des Lavezzi

Les sirènes des Lavezzi

Louane en bonne compagnie

Louane en bonne compagnie

Bout de vie, saison 2016-2017

31 août 2016

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La saison 2016- 2017 est déjà là, en voici les lignes principales.

19 au 25 septembre dix jeunes amputés sont invités en Corse à passer une semaine en mer pour être initié à la plongée sous-marine.

Du 6 au 8 octobre, les Ecrans de l’aventure de Dijon, pour fêter leurs 25 ans, ont sélectionné le film Frères de sport de Bixente Lizarazu. Puis hors compétition pour illustrer les 25 ans d’aventure le film de Jean-Charles Marsily « Giramondu » sera présenté avec 9 autres documentaires. Un sacré honneur pour le simple et « pôvre » Cabochard que je suis !

Du 10 au 15 octobre accompagné d’un peloton d’amputés cyclistes nous traverserons en vélo la Corse du sud, étape le matin rencontre des scolaires l’après-midi. Des cols et des Ecoles. Cette année Dominique Benassi 15 fois champion du monde de triathlon sera l’animateur avec comme support un film de son parcours qui se nomme : Ma vie sur une jambe. Opération financée par la Fondation d’entreprise Française des Jeux.

26 octobre conférence privé pour le rotary club de Menton qui va s’engager financièrement au côté de Bout de Vie, initiative qui me touche énormément son nouveau président Antoine Mari est un ami d’enfance.

Du 29 octobre au 1 novembre, stage de survie en Corse du Sud. 6 personnes valides et moins valides vont arpenter le maquis hors des sentiers battus pour une initiation à la vie sommaire dans la nature.

25 novembre le documentaire Frères de sport a été sélectionné par le Festival du film d’aventure de Lyon Quai du départ.

Fin novembre, à bord du Porte avions Charles De Gaulle je faire être nommé Chevalier de l’ordre national de la Légion d’Honneur.

Du 28 février au 2 mars, stage de survie en Corse du Sud. 6 personnes valides et moins valides vont arpenter le maquis hors des sentiers battus pour une initiation à la vie sommaire dans la nature.

Du 9 au 25 avril expédition Avannaanut (vers le Nord en groenlandais) 4 jeunes « différents » vont me suivre sur les pas de Paul Emile Victor. En chien de traineau avec des chasseurs locaux nous glisseront jusqu’au glacier de Eqi, là où l’équipe de PEV a observé l’un des plus grands glaciers de l’hémisphère Nord.

Du 15 juin au 15 septembre j’embarquerai avec mon vieux complice, le kayak Immaqa (peut-être en groenlandais) sur la côté ouest du Groenland, depuis Ilullisat pour aller le plus au nord possible pendant ce bref été, un voyage de l’intérieur, juste entre la nature et mes sens. Je laisse le soin aux « autres » aventuriers de dénoncer le réchauffement climatique où d’aller à la rencontre de l’autochtone, la poésie, la rêverie et une vie sans boiter seront mes seuls messages.

Puis pour ceux qui me connaissent un peu plus, si si ça existe ; attendez je compte : un, deux, et vous. Je vais ramener « mon » Cabochard sur la côte pour sa nouvelle vie. Ce n’est plus une page, un chapitre, mais un nouveau livre qui s’écrit.

N’oubliez pas que Bout de vie c’est vous alors continuons droit devant nous, un léger coup d’œil sur le passé, une tête en l’air pour l’avenir mais un immense sourire pour le présent qui doit être mangé sans laisser aucune miette.

Je vous embrasse bien fort, la mascotte se joint à mes côtés aussi…

Frères de sport « Scuba diving »

21 décembre 2015

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Le voilà enfin le quatrième documentaire de Bixente Lizarazu. Lundi dernier dans les locaux de RTL l’avant-première regroupait un tout petit comité. J’étais minuscule dans ma prothèse, les pontes des grands médias étaient conviés et de mon côté j’osais placer quelques amis au milieu de ce beau monde. Bixente était comme un enfant qui a préparé une surprise, au troisième rang, mon frère de sport. Je m’enfonçais en douce dans le fauteuil pour que personne ne puisse voir ma réaction, mais que de bonheur ces 58’, que d’émotions, cependant je ne vous cache pas que la fin m’a remué les tripes. Les 60 invités applaudissaient le générique de fin, il fallait aller en face de nos amis présents, il était temps de remercier tous ceux qui avaient permis la réalisation de ce reportage sur la plongée. Nous les « grandes gueules » étions tout timides, les mots ne pouvaient sortir, Bixente qui n’est pas du genre à se lâcher en public était en incapacité de lire ses fiches, de l’eau de mer coulait abondement sur ces joues… Comme vous l’avez compris ce Frères de sport sera un peu différent des autres, déjà par son format 58’ au lieu d’un classique 26’ puis par notre profonde amitié qui perce l’écran d’après les critiques.

Ne trépignez vous aussi vous allez pouvoir le regarder, TNT Equipe 21.

Pour visionner notre bref passage sur Canal+ cliquez ici

–          Samedi 26 décembre – 19h (inédit)

–          Lundi 28 décembre – 18h

–          Mercredi 30 décembre – 21h45

–          Samedi 2 janvier – 17h30

 

Par ce blog nous attendons vos remarques, critiques. En attendant passez un bon et joyeux Noël.

 

Interview décalée de René Heuzey

4 décembre 2015
René pendant un tournage en compagnie d'un cachalot...

René pendant un tournage en compagnie d’un cachalot…

René Heuzey 56 ans, cinéaste sous-marin depuis 1987. Il parcourt les océans et les mers. Il est devenu un chasseur d’image pour immortaliser une vie sous-marine et il espère que ce monde aquatique reste bien réel et non virtuel.  Chef opérateur sous-marin pour l’émission Thalassa depuis 25 ans, directeur de la photo du film Océan de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Chef opérateur sous-marin des séries Carnets de plongée et Carnets d’expédition.

10 questions décalées :

Si tu ne devrais plus être un cinéaste sous-marin, quel métier te tenterait ?  Etre formateur en prise de vue sous-marine.

Un pays où il n’y a pas la mer que tu aimerais découvrir : L’Amazonie

Si tu te retrouvais face à face avec Dieu qu’aurais-tu envie de lui dire ? Dieu pourquoi tu laisse les gens se détruire ainsi.

Qu’elle est la petite fantaisie que tu embarque dans une longue expédition ? Ma brosse à dent électrique.

L’événement extérieur à ta vie qui t’as le plus marqué de ta naissance à ce jour : Participation au film Océan

Un livre que tu aimerais partager : Le joueur d’échec de Stefan Zweig

Par qui aimerais-tu être accueilli au paradis ? Par mon père.

Que fais-tu pour te relaxer avant une plongée engagée ? J’occulte mes ennuis terrestres.

On te propose de te réincarner, quel serait ton choix, personnage, animal, végétal… ?  En cachalot pour comprendre comment il peut défier toute les lois hyperbares.

Ta devise : L’huile essentielle de la liberté c’est le partage.

 

Quelles sont tes projets 2016. Continuer mon film sur les cachalots, et lancer mon opération Un océan de vie. Il consiste à faire participer toute personne qui sont sur et sous l’eau quotidiennement afin qu’il puisse ramasser de petits déchets (sac en plastique…) sans se priver de son activité de loisir. Un petit geste pour une grande cause.

Les sites où l’on peut te soutenir et suivre tes actualités :

Label bleu production ;

Page Face Book;

Un Océan de Vie.

Ua here au ia oe Raiora

31 octobre 2015

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La classe de CM1 CM2 d’Avatoru est silencieuse, le diaporama sur l’expédition Niviarsiaq au Groenland vient de se terminer, c’est le moment des questions. Une petite fille moins timide que les autres lève sa main. Sa tête est ornée d’une couronne de fleurs et elle porte un joli collier de Tiaré, qui lui donne un visage éclatant. Les Paumotus, habitants de l’archipel des Tuamotu, sont un peuple joyeux, et cette petite fille en est la descendante. Sa première question touche énormément le poète qui est caché au fin fond de mon cœur. Combien de fleurs connais-tu ? Je ne sais que dire… Un garçonnet, adepte certainement du sport national qu’est le va’a (pirogue polynésienne), veut savoir combien de race de requins j’ai déjà rencontrés. Un autre revient sur la terre de glace, pour savoir si là-bas au pays de nanoq les enfants vont à l’école. La plus petite me demande : « qu’elle est pour toi la plus belle île du monde », sans hésité un instant je lui dévoile mon coup de cœur. « Pour moi la plus belle île du monde c’est Rairoa » (Ciel infini) francisé Rangiroa. Leur tutoiement ne déroge pas à la règle polynésienne, où le vouvoiement est une histoire de popa’a (blanc de métropole). Txim m’a accompagné pour apporter son témoignage sur l’expérience qu’il a vécu à l’île d’Ataa en baie de Disko . L’échange est fort, les instituteurs sont aussi très curieux mais il est temps de partir, alors à l’unisson les élèves nous entonnent un maururu a vau (chant d’adieu) qui me bouleverse. Une autre tradition veut aussi que l’ami de passage laisse un écrit sur la chemise de celui qui restera, alors avec beaucoup d’attention, je tente de noter quelques mots simple mais important. Voyager ce n’est pas changer de pays, voyager c’est changer de monde… Une jeune fille de 9 ans à peine me remet un collier de fleurs, une autre m’offre des bonbons, quant aux profs ils me font promettre de revenir dès que possible. Le gros dur a les jambes qui tremblent ; du moins une ! Mais tout a une fin, le tournage Frère de sport se termine déjà, entre la Corse et Rangiroa cela nous aura pris plus de 3 semaines. Une chose est certaine cette expérience nous aura marqués au fer rouge, avec toute l’équipe nous avons eu beaucoup de crises de rires terribles, ainsi que de moments d’émotion d’une grande pureté. David et René les cinéastes terrestres et sous-marin ont sus se fondre au paysage pour nous permettre, à nous les « acteurs » corso-basque de ne pas jouer la comédie et de vivre l’instant présent sans tabou. Il y a eu des moments où les lèvres au gout de sel tremblaient de trop de sensibilité, d’un trop plein d’émotions. Puis les gaffes reprenaient les rênes ! Comment ne pas éclater de rire en visionnant les rushs quand une raie manta me survole et qu’il me prend la bonne idée de vouloir imiter son vol, rendant la séquence inexploitable. Je vous rassure mon Frère de sport à fait des aussi des siennes ! Une bande de dauphins prend le rythme lent de notre palmage et voilà que notre champion du monde lui aussi ondule ses jambes musclées pour pourrir la séquence. René le soir ne manquait pas de nous « gronder » comme le ferait un bon vieux professeur entouré de deux garnements.  Mais au niveau explosion de rire les intervenants ont eu eux aussi leur part au bêtisier. Pendant que David tentait de filmer le briefing de départ pour la plongée au mur de requins gris par Pitou et Tanguy, il aura fallu 4 reprises pour enfin avoir un discours cohérent sans un fou rire dévastateur, même la mascotte se tordait en 4. Quelle surprise le dernier soir où Ravana et Fernando, nos anges gardiens, conviaient leurs amis musiciens pour une initiation à la danse du tamuré. Non je vous assure on n’a pas été ridicule, aie aie ; Jo Zef opine la tête, ok on ne sera jamais danseurs aux ukulélés !.. A l’aéroport c’est les embrassades, Tanguy, Pitou, Héléne et bébé Tim, Fernando, Ravana, nous accompagnent, le moment est solennel, les colliers de fleurs et de coquillages nous sont remis en promesse de retour, promis les amis nous reviendront parole de Cabochard.

Tout à l’heure juste avant de quitter notre faré(maison de bois) j’ai chopé Bixente. A mon arrivée il y a deux semaines il m’avait remis de magnifiques colliers et couronne de fleurs, les parures ont séchés. Face à l’un des plus grands lagons au monde, j’ai pris mon pote par l’épaule pour remettre à l’océan Pacifique ce présent. Superstition certainement mais une fois de plus on s’est pris très fort dans les bras. Et dire que pour un cheveu je n’aurais pu ne pas vivre ce moment… Ua here au ia oe o fratellu

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Les magiciens de la mer

8 juin 2015
Une belle salle à manger avec vue sur la mer!

Une belle salle à manger avec vue sur la mer!

Les Lavezzi sont déjà dans notre sillage, le temps c’est figé, les journées ont semblés nous appartenir pendant cette semaine de liberté. Si en Afrique de l’ouest les handicapés sont appelés les « magiciens » je peux le confirmer, ce stage fût un tour de magie par des apprentis « viveurs » ! La dernière plongée fût bluffante, dans la grande bleue, mes « éclopés », ont bravé leurs doutes pour aller tout au fond, au fond de la mer surement mais surtout au fond d’eux-mêmes. Une semaine marquée par de beaux échanges, de belles personnes qui avaient oublié leur bout en moins. La vie est plus forte que tout, les malheurs n’ont pas eu trop de place à bord, par moments ils ont tenté un abordage mais la solidarité veillait et d’un tour de passe-passe, ces troublions n’ont pû gâcher la fête. Une page est tournée, les souvenirs se sont entassés pêle-mêle, de nouvelles images de références ont pris place tout au fond de leurs âmes, la nouvelle vie à cloche pied sera vécue différemment. La Galiote va prendre une retraite bien méritée, son équipage nous ont gâtés, chouchoutés, vous avez peut-être eu la chance d’y poser une prothèse à bord.  De nouveaux stages vont arriver, un nouveau concept, une autre manière de faire, il ne faut pas avoir peur du nouveau, alors je me réjouis d’avance de l’avenir. Bravo Aline, Marie-Laurence, Véronique, David, Alexis, Ali, Thierry, Christophe et Raynald. Vos rires vont hanter mes pensées pour longtemps, quand le ciel deviendra un peu plus sombre qu’à l’accoutumée souvenez-vous du grand frère Cabochard qui vous a boosté pour devenir des découvreurs de limites, je suis très chanceux de vous avoir rencontré. Un pas après l’autre la vie n’est qu’une succession de petites choses ordinaires qui rendent nos existences extraordinaires…

Encore au paradis…

6 juin 2014
Cala tramontana au nord des Lavezzi.

Cala tramontana au nord des Lavezzi.

Ce matin au petit-déjeuner les commentaires enjoués du tour d’hélicoptère d’hier sont d’actualités. Mais le présent vient s’inviter, la journée ne fait que commencer. Encore au mouillage de Piantarella qui est une lagune turquoise, le programme est une initiation au palmage. Il n’est pas simple de se propulser quand une jambe manque mais la volonté va palier à ce manque. Le vent d’Ouest lève un clapot qui rend l’exercice des plus sportifs. Tout le monde y met du sien, ils n’ont pas le choix le « casse-pied » de service veille ! Après un bon kilomètre aller-retour les visages témoignent de l’effort donné, mais cet exercice était nécessaire pour l’apprentissage de la plongée. Nous levons l’ancre pour rejoindre le mouillage nord des Lavezzi, à l’abri du vent d’ouest qui s’apaise nous sommes cachés dans une piscine naturelle. Le cuistot-plongeur nous régale comme à chaque fois en plus d’être le moniteur attitré de Cathy. La plongée de l’après-midi va être une balade en eau « polynésienne », mais la plongée est une discipline qui demande beaucoup d’exercices de sécu pour pouvoir évoluer plus profond. Carole et Elisa sont les escortes de Gunther, Sylvain, bon plongeur, muni de sa caméra, fixe des souvenirs pour la bande de bulleur. Sophie au fil des jours devient rayonnante, la vie est vraiment un présent. Patrick et Amélie se plient aux règles d’Archimède, munis de leur jacket ils doivent réussir l’exercice d’équilibrage, Jean-Luc lui se transforme en reporter sans surface et s’amuse à effectuer des clichés de tout le monde. La journée passe à une vitesse folle, le vent est devenu un moignon de rafale et sur une mer plate comme une vie sans aventure, Gunther nous offre le tour des Lavezzi vu de la Galiote. Ce soir nous retrouvons la cale de l’éléphant pour un Everest de lasagne accompagné de beaucoup de bonne humeur…

Rêves en cours

4 juin 2014
Les visages parlent d'eux même.

Les visages parlent d'eux même.

Petite houle traversiére, rassurez-vous  ils ont le pied marin!

Petite houle traversière, rassurez-vous ils ont le pied marin!

C'est vrai que c'est beau.

C'est vrai que c'est beau.

L’effet bateau est en mode intensif, les langues se délient, les histoires s’entrechoquent, « tabou » est mort sur le coup. Nos drames ont un lien commun : la renaissance. Je pourrai vous causer de notre escapade sur une zone archéologique dans 20mts d’eau, encore inviolée, mais j’ai bien envie que cela reste le jardin secret de l’équipe. De retour aux échelles de la Galiote, Ali, Frank le cuistot aussi moniteur s’occupent de nos guerriers pacifiques, mais mon bon Gunther est en train de préparer la sirène Elisa. Du haut de ses 13 ans elle a une histoire particulière par rapport à l’association, en effet, en 2004, encadrée par sa mère, elle avait rejoint le bord, mais les années ont passé. Cette fois elle est seule et sa complicité avec les jeunes embarqués fait plaisir à voir. Donc détendeur à la bouche mon vieil ami la prend en main. Sans déranger cette paire, je les suis de près sans me faire remarquer. Une émotion m’embarque, je sens Gunther aussi très ému, ce style d’expérience ne peut nous laisser insensible. La petite fille est devenue une jeune ado pleine d’énergie avec une folle envie de croquer la vie, elle est à l’aise, l’eau devient son élément. De sa poche son moniteur sort un quignon de pain, les « autochtones » sont prêts à l’assaut, oblades, sars, saupes et girelles l’encerclent lui contant légendes salées. Il est temps pour moi de rejoindre le bord cela  fait presque 1h30 que je bulle… Cet après-midi petit tour d’hélico et encore du partage des confidences, chut laissez les rêves se réaliser…

Premières bulles…

3 juin 2014
Une jambe du troisiéme millénaire.

Une jambe du troisième millénaire.

Concentration necessaire avant la plongée.

Concentration nécessaire avant la plongée.

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Pret!

Toujours le sourire...

Toujours le sourire...

Comment décrire une nuit à bord de la Galiote ? Il suffit de la vivre dirait la palisse ! La rotation du vent à l’Ouest va nous assurer une journée sans aucun bateau de passage trouble fête, entre vous et moi : je jubile ! Ce matin c’est le départ pour une « bullade » générale. Dans l’équipe Sylvain et Jean-Luc ont à leur compte quelques centaines de plongées ; Patrick et Amélie ont déjà franchi le cap débutant, la palanqué est donc logique. Gunther et Alexander, un pote moniteur de longue date, vont s’occuper de l’autre équipe. La discipline est de rigueur, chacun doit anticiper son immersion. Le débutant valide peine à cerner la discipline de la plongée, pensez un peu ce que doit gérer en plus le « différent ». Avant le saut dans le grand bleu des exercices de sécurité vont devoir être réussi avec succès. A la proue de la Galiote une large tache de sable à 5mts de profondeur va nous permettre ce contrôle de routine. A genou calmement, des nuages de poissons semblent vouloir assister à ce cours accéléré, nous avons une fantastique sensation d’être  dans un aquarium. Le lâcher d’embout, vidage de masque et équilibrage des bouées sont réussi sans peine, il est temps de partir rejoindre les grands fonds. Amélie la plus craintive s’accroche à mon bras, les garçons ont reçu la consigne de ne pas me lâcher. La passe ouest de la cale de l’éléphant est très riche en faune par régime de Libecciu, les sars pointus et les dorades semblent comprendre que les plongeurs ont un truc en moins, du moins ils ne fuient pas à notre passage. Une arche de granit à 8mts de fond pourrait être la porte des abysses, trois gardiens nous attendent; le mérou brun, maître de méditerranée. La houle se brise sur les écueils, l’écume rend la surface wagnérienne ! Sans aucune appréhension mes compagnons de palanqué, deviennent l’espace d’un instant, habitants des fonds. Mais le sablier lui ne stoppe jamais, il est temps de rentrer… De retour à bord, les sourires sont accrochés aux visages, la journée nous a offert de l’énergie pour les jours à venir…