Cataclysme

4 octobre 2015

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Victor Hugo disait : la nature nous parle mais l’homme ne l’écoute pas. Une bien triste vérité qui a encore fait des morts ce week-end. Là-haut au camp des solitudes rien n’a bougé pourtant le torrent a fait une forte poussée d’au moins 3,50mts, histoire de faire un peu de ménage. Mais les nouvelles me sont venues jusque là-bas. L’eau a tué, la nature ne juge pas, ne pense pas bien ou mal, elle fait sa vie ce moquant des « fourmis » qui croient tout maîtriser. Les villes poussent comme des champignons, le béton devient la seule solution, le confort prend les « autres » en otage, puis un jour d’orage les drames surgissent laissant sans voix les insouciants. Les applications Iphone auraient elles tuées le sens pratique, le nez est vissé sur l’écran et non plus sur la Terre. Qu’il est bon de garer son véhicule sous son immeuble, bien au chaud, la définition parking est erroné ont devrait l’appeler tombeau, la pluie ne s’infiltre plus, elle est faite prisonnière par le béton, le bipède aurait-il si peur de la vase ! Mais je vous rassure cela fait des décennies qu’il en est ainsi. Gamin je me souviens d’un immeuble qui était parti sous une coulée de boue, le destin avait été tolérant les habitants avaient été évacués quelques minutes avant.  Un vieux de la région m’avait fait remarquer que sur cette colline, super bien exposé au sud, aucune vieille bergerie ou ferme n’y avaient été construites, la sagesse des anciens était appliquée. Mais Hélios qui fit pleuvoir une pluie d’or pour séduire une belle a envouté mes « frères » ! Les terrains inondables sont déclassés en constructibles, les bassins de retentions sont calculés à la perfection, les barrages sont inviolables, les torrents canalisés et les centrales nucléaires absolument sans failles. Mais un frisson de notre vieille terre et les catastrophes fauchent des vies. Une tempête d’hiver et la belle Xintia détruit tout sur son passage, une onde Pacifique et l’Asie est submergé, un éternuement et l’Himalaya s’écroule. Je ne sais même pas pourquoi j’écris ce billet, par moment je me demande si je suis de ce monde. On me traite d’extra terrestre, alors que je ne suis qu’un simple habitant de ce vaste monde qui ne demande qu’à être lu pour que tous soit le plus simple à vivre. Pour finir en feu d’artifice arrêter d’écouter les requins qui ont fait de l’écologie et ne notre avenir leur fond de commerce. Une révolution ce n’est pas vouloir changer les autres mais soi-même. Quand j’entends; que c’est la faute à pas de chance et que les moutons acquiescent, je suis atterré! La grâce de la vie, pour certain nous a offert des yeux, ouvrez les ! Notre tête est munie d’un cerveau, servez-vous en.  Je vous rassure je ne suis pas en colère mais triste de voir à quel point le confort à rendu les « autres » esclaves. Les andouilles crient qu’il faut sauver la planète, mais c’est l’homme qui doit se sauver, dame Terre va très très bien! Si ce billet vous a ouvert les yeux et bien maintenant apprenez à regarder !

La semaine prochaine on va pédaler avec ou sans pluie ; à pluche.

Vie sauvage et maquis

24 octobre 2014

Cela faisait une bonne paire d’années que je m’étais mis bille en tête de guider une équipe « d’éclopés » en plein maquis, finalement le rêve est devenu réalité. Carole, Claire, Audrey, Marie et Sylvain tentent l’aventure. Comme tout bon aventurier il leur était demandé de trouver un « sponsor » qui les aiderait à compléter leur équipement de vie sauvage et de payer une partie de leur déplacement, le reste étant pris en charge par Bout De Vie. Thierry représentant l’association Res Publica , dirigée par Mr et Mme Jean-Claude Perrin mécène du projet, nous accompagnait. Il n’est pas simple en un claquement de doigt de devenir un être de la forêt, il n’est pas aisé de se fondre avec le vent et le silence, mais leur volonté fût d’une exemplarité magnifique. La route en terre annonce l’isolement du lieu, pas de maison, ni âme qui vive, au bout d’une piste perdue, nous stoppons nos véhicules, la nature les attends de pied-ferme. Marie est la seule non-amputée, sa force, oups pardon, je voulais dire, sa différence, est, qu’elle est non voyante, mais à son contact nous avons appris à regarder avec les sons. Le briefing de départ met un peu de pression, il est hors de question que je m’apitoie sur leur sort. Nous sommes là pour grandir et laisser derrière nous les « citadineries » ! Les gadgets avec écrans sont strictement interdits, la seule connexion possible sera avec les grands espaces. Sylvain par confort et habitude ne porte pas de prothèse, il sera un peu le prof à ces demoiselles qui doivent apprendre à marcher avec des béquilles. Le terrain est accidenté, pour quelqu’un qui n’a jamais pratiqué le maquis, il est surement impossible d’imaginer un seul instant la difficulté de la progression hors sentier dans ce dédale de bois mort enchevêtré et au milieu des ronces. Il découvre un autre monde, seul la concentration leur permettra de surmonter ces difficultés, je sens de la détermination mais beaucoup de doute les envahissent à tour de rôle. Les kilomètres s’égrainent, le dénivelé positif et négatif sont gagnés mais la fatigue les attend au détour d’un arbousier ou chêne liège, pas de chance, elle ne trouvera aucune place dans leur sac à dos. Le soir des bons repas traditionnels les attendent au coin du feu, les silences aident Marie à sentir le lieu mais qu’il est difficile pour une bande de filles de faire le silence ! Alors le grand frère lance un souffle, un regard noir et elles comprennent. Pendant ces jours de partage, chacun des participants, même Thierry, le seul « valide », ont trouvé de nouvelles limites, les obstacles du premier jour ont été amputés de quelques degrés. Sous le duvet, au fond du tipi, dans la magie de la nature encore sauvage, ils ont été pour un instant plus près des anges. Quel plaisir l’autre soir de s’allonger sur une grande bâche pour chercher son étoile filante, quelle joie d’avoir la visite de Jean-Baptiste le seul éleveur de toute la vallée qui nous a gâté de gâteaux et de sourire. Ses histoires ont fait comprendre ce qu’était la « vraie » Corse loin du monde et des clichés. Une après-midi Véro est venue les masser, une manière pour rester le soir et partager la soupe corse qui mijotait dans son poêlon de fonte depuis le début d’après-midi. J’en aurai encore des choses à écrire mais certains souvenirs ne se racontent pas ils se vivent, puis les jardins secrets ne peuvent être trop dénudés. Certains d’entre eux auront l’envie de vous le raconter avec leurs mots, désolés les autres maux ont glissé dans le torrent à l’occasion des baignades vivifiantes de fin de journée commando. Pour ceux qui douteraient de ce récit voici juste entre vous et eux quelques clichés.

L'humour comme guide de rando, rire de nos malheurs en prenant notre pied!

L'humour comme guide de rando, rire de nos malheurs en prenant notre pied!

La concentration d'une traversée, un pas aprés l'autre.

La concentration d'une traversée, un pas après l'autre.

Brossage des dents avec du charbon, la seule solution de la vie en pleine nature.

Brossage des dents avec du charbon, la seule solution de la vie en pleine nature.

Une mascotte qui ne sait plus sur quel pied danser!!!

Une mascotte qui ne sait plus sur quel pied danser!!!

Thierry en plein boulot!

Thierry en plein boulot!

La récompense, une balade avec une baignade...

La récompense, une balade avec une baignade...

Résumé du stage de survie…

17 mars 2014

Mais où sommes nous?

Mais où sommes nous?

Les deux véhicules sont enfin garés au départ de la piste défoncée qui mène au sein de « ma » vallée perdue. Les quatre stagiaires, puisque deux se sont désistés au dernier moment, sont au pied du test grandeur nature de survie façon Cabochard. Les doutes sont leurs compagnons de route depuis leur folle décision de suivre l’aventurier à cloche-pied. Jean-Louis, sera mon binôme, une sorte de capitaine de stage, son épaule est réconfortante, à son effectif plusieurs années comme commando-para et de pompier spécialisé en intervention en montagne. Grâce à son expérience je peux compter sur lui pour partager nos trucs et astuces. En premier lieu le but est de savoir se placer sur le terrain, la carte et le compas sont là pour satisfaire à ce besoin essentiel pour l’évolution en tant que « survivants ». La piste suit le court d’un torrent qualifié de fleuve puisqu’il se jette directement en mer, la marche est forcément silencieuse, le passé n’a pas sa place ici, le futur est pris en otage par quelques « djinns » des forêts, le silence commence son effet de lavage de cerveau. Le pas est paisible bien qu’engagé, chaque 55’ une pose de 5’ permet de s’alimenter et de vérifier les éventuels « bobos ». Mais nous sommes  loin de la randonnée du dimanche, survivre est une quête de tous les sens, l’un des carburants de ce type d’expérience est la récolte de nourriture sur le terrain. Asperge, ail, épinard sauvage, ombilic, dent de lion, cépe amélioreront la soupe en poudre du soir. Le sentier corrompt la piste qui sera à son tour asphyxié par un maquis dense, épineux et surtout déroutant pour le novice. La marche devient plus compliquée les sacs à dos accrochent ; les pieds butent sur les racines, les genoux caressent les restes de granit, les mains enfin encaissent les piqures de ronces, la survie n’aime pas ceux qui gémissent. L’emplacement du soir est enfin choisi, une berge sableuse sera le « cocon » nocturne.  La journée est loin d’être terminée, les bâches servant de toit doivent être installées, le bois ramassé et le feu allumé pour le diner qui s’annonce frugal. Le protocole de bivouac est simple mais sans concessions, les tâches sont distribuées, l’usage du torrent comporte des règles immuables, au plus en amont ce sera le lieu où l’eau pour les gourdes sera puisée, puis la salle de bain et au plus en aval le nettoyage des gamelles et sous-vêtements. L’apprentissage des nœuds et du feu concentrent les élèves, sans ce savoir la vie de nomade est impossible. L’invité du soir intimide mes nouveaux amis, l’obscurité ; la forêt glace le sang des plus sensibles, les grands silences laissent place à tous les fantasmes, le  salut du soir collectif est une foutaise car la nuit bien que sombre sera blanche. Les bruits des arbres qui plient sous les rafales de vent semblent s’animer d’une âme de revenant, les autochtones eux s’adonnent à la récolte de leur nourriture tout en étant intrigués par ce groupe d’hommes et de femmes entassés autour d’un feu palot. Les sangliers et renards semblent prendre plaisir à faire du bruit pour rendre nerveux les SDF de la vallée. Le petit jour  dévoile au fur et à mesure les têtes qui émergent de sous les bâches, les cernes en disent long sur leur sommeil… Le feu réchauffe les âmes en peine mais la cohorte reprend la route dans une journée dense en imprévu, l’objectif du jour sera de rejoindre le point Ouest le plus haut de la montagne qui domine la vallée. De là, un feu pourra avertir les secours qu’un groupe en perdition qui a besoin d’aide. Le mode survie commence à rentrer dans la peau de chacun d’eux, les modules sont très variés, traversée de torrent les pieds dans l’eau, fabrication d’un brancard avec comme seul instrument un couteau,  le découpage d’un arbre à l’opinel est l’art de la patience et du savoir-faire. Puis la construction d’un four en pierre pour cuire du pain et bien sûr la baignade en eau vivifiante de fin de journée fournissant l’énergie aux  muscles courbaturés…                                                                                                                                                                                                                              Je pourrai encore vous raconter comment Sandrine a réussi à gérer le froid qui l’envahissait, comment Martine la doyenne du groupe a su faire preuve de sang-froid à l’occasion d’une chute dans le torrent, de quelle manière Karine m’a impressionné sur sa capacité à s’adapter, comment Samuel à accepter mon sermon sur le non-respect de quelques bases écrites pourtant noir sur blanc dans le dossier d’inscription, comment Jean-Louis a su rendre ce stage encore plus attractif…

La vie de groupe en mode survie est un exercice de style qui révèle instantanément le fin fond des personnalités, sans cohésion, l’esprit d’équipe ne peut se former car le seul but de ce type d’expérience est l’osmose des genres.

Si vous aussi vous rêvez d’une aventure similaire vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire au prochain stage en envoyant un mail à l’asso, qui vous enverra un dossier d’inscription.

NB : (Je rappelle que le règlement du stage doit être fait au nom de l’association Bout de vie, il sera considéré comme un don déductible de vos impôts.)

Un jour l'homme découvra le feu.

Un jour l'homme apprit le feu.

Samuel réfléchi au moyen de récuperer sa cuillére perdu au fond du torrent!

Samuel réfléchi au moyen de récupérer sa cuillère perdu au fond du torrent!

Le sommet est atteint le module sauvetage hélico peut-être exécuté.

Le sommet est atteint le module sauvetage hélico peut-être exécuté.

Le foyer, celui qui réchauffe l'âme des sur-vivants!

Le foyer, celui qui réchauffe l'âme des sur-vivants!

Karine, une aventuriére née...

Karine, une aventurière née...

Sandrine, se préte au jeu du "robinson" des forêts.

Sandrine, se prête au jeu du "Robinson" des forêts.

Rien ne vaut une bonne tasse de tisane pour se réchauffer.

Rien ne vaut une bonne tasse de tisane pour se réchauffer.

Stage de vie « sauvage » pour vous.

10 mars 2014
Ici la connexion n'est qu'avec la nature et le silence.

Ici la connexion n'est qu'avec la nature et le silence.

Depuis un an Bout de vie organise des stages de survie payants, le succès est très encourageant pour l’avenir de l’association, une manière simple de remplir la caisse de bord et financer les actions menées. Jeudi un nouveau départ est prévu, je vous ferais un petit résumé début de semaine prochaine. Souvenez vous, quelques amputés ont tenté avec brio cette aventure.

Mais parmi vous certains n’ont pas la capacité de marcher trop longtemps pour des raisons multiples et variées. Alors je me suis mis en tête d’en proposer un différent où le temps de marche serait inférieur à une heure et fractionné. En deux mots, l’idée serait de sélectionner 5 amputés-adhérents totalement autonomes, pour une semaine en tipi avec un apprentissage de vie à la « Robinson » des forêts. Les modules seraient axés sur la vie en pleine nature avec toutes les règles strictes que cela engendre. Montage du tipi, mise en place du coin latrine, hygiène de camp, cuisine au feu de bois, pain cuit sur une pierre, usage de geste de survie basique, connaissance simple des plantes comestibles et médicinales… L’arrivée se ferait le lundi en journée (date à définir) à Pianottoli, nuit à l’hôtel. (Les téléphones, I pad, i phone, appareil photo seront formellement interdits). Le mardi matin départ de bonne heure pour la vallée cachée. Après avoir emprunté une piste en terre privée nous devrons arpenter un semblant de sentier accidenté pour atteindre le camp et monter le tipi, temps de marche 60’ maximum, les cannes seront obligatoires pour les participants. Comme vous avez dû le comprendre la semaine sera basée sur l’adaptation, la rigueur et le partage. La vie de nomade a des règles qui  seront transmises. Vendredi matin démontage du camp pour un retour vers la civilisation avec un tour d’hélico pour survoler la zone et dernière nuit à l’hôtel. Samedi retour à la maison. L’association fournira les matelas de sol, les sacs de couchage, prendra en charge la semaine et une partie du déplacement jusqu’en Corse, une partie seulement.

J’attends vos questions, commentaires  pour faire avancer le dossier qui a été remis à un futur mécène fort intéressé par ce projet.

Avannaa- Kujataa…

4 avril 2013

Quel vent contraire les copains ! c’est un coup à perdre une jambe !!! Je pédale mais ma tête vagabonde, mon petit camp planqué là-bas entre torrent et maquis m’occupe l’esprit, une manière originale d’envoyer le Grégale* se faire voir. C’est quand même bizarre de toujours vivre en marge de la société, je vous promets je ne me force pas, c’est un équilibre qui me rend serein. Mais en y pensant bien mon quotidien est souvent teinté de solitude choisie et je l’alimente, une alchimie où j’emmagasine beaucoup d’énergie que de temps à autre j’aime partager. Mais en y réfléchissant bien nous y sommes une poignée à vivre de cette manière ! Entre deux rafales j’entends le chant des grenouilles, non pas celles des marais mais du signal de mon portable qui indique un SMS, mais la pensée est plus forte que le virtuel. 70 km après je procède à mes étirements quand je réalise qu’un fournisseur de téléphonie a gagné une action en bourse grâce aux messages que l’on m’a laissé ces derniers jours ! Ce n’est pas vrai ; Niko mon frère de glace m’envoie un kutaa* de Kullorsuaq sur la côte Ouest du Groenland, il y retape sa bicoque. Waouh mais je ne suis plus seul à faire des trucs pas dans les clous ! Voilà une news qui fait du bien, la routine tue tout, une petite maison, un petit boulot, le samedi les courses, « krotte en tas » à la télé pour la touche d’exotisme, les 50 ans du copains, le baptême du p’tit dernier, le mariage du cousin et la même station de ski familial depuis 20 ans ! Une corde, une corde messieurs les bourreaux ! Niko a tout plaqué pour être libre et vivre sans fil au pied ; un privilège à notre époque. Tout le monde est devenu otage du conformisme et dans ce frère de glace je retrouve ce côté insaisissable qui nous rend libre comme le vent. Dans mes voyages du bout du monde de temps à autre je croise un frère ou une sœur nomade, leurs choix de vie est simple : quitter la voie tracée pour ouvrir un sentier inconnu. De plus en plus nous avons la chance de pouvoir communiquer mais une fois de plus le trop tue le nécessaire. Plus personne ne tient ses promesses, les avis changent aussi vite que le vent tourne en Méditerranée, alors pourquoi vouloir refaire le monde, il suffit de construire le sien sans vouloir ressembler à qui que ce soit. Au plus vite je vais aller encore monter quelques murs de pierres sèches, là-bas dans mon repaire de brigand, loin des paons qui paradent. A propos savez-vous comment communiquent ces volatiles ? Non ! Soyez attentifs, je suis sur qu’il y en a autour de vous, souvent ils criaillent « moijaifait » et « jauraipuêtre ». Je ne suis pas chasseur mais c’est vrai que la chevrotine me tenterait bien ! Les bruits des clous qui fixent la planche de la cabane  verte à Niko  croisent les martèlements de la massette qui ajuste le bout de granit pour bientôt y abriter bientôt une laitok*. Lui, au Groenland où dans la langue inuit pour dire femme on dit « Arnaq » et fille « Panik », moi, en Corse où arnaque et panique ont toutes autres significations ! Par la pensée je vais lui envoyer un peu de figateddu arrustitu* et lui m’enverra un bon suaasat*…

Comme le disent si bien ces peuples du grand Nord : La terre ne nous appartient pas elle nous a été prêtée par nos enfants.

* Avannaa- Kujataa : (inuit) Nord-Sud.

* Grégale : (corse) Vent d’Est.

*Kutaa : (inuit) Bonjour.

* Laitok : (lapon) Tente saame.

*Figateddu arrustitu : (corse du sud) saucisse de foie de cochon grillée.

* Suaasat : (inuit) Bouillon de phoque.

Quelques clichés que j’ai chipé sur le face book de Niko: Copyright  bien sur:

Une cabane du bout du monde; home sweet home...

Une cabane du bout du monde; home sweet home...

En hiver la nuit dure deux mois.

En hiver la nuit dure deux mois.

Ce n'est pas du folklore à deux balles, juste un moyen.

Ce n'est pas du folklore à deux balles, juste un moyen.

Un voisin chasseur...

Un voisin chasseur...

Deuxième stage de survie-douce Bout de vie…

7 mars 2013
Les torrents en cru vont rendre leur franchissement encore plus délicat...

Les torrents en cru vont rendre leur franchissement encore plus délicat...

Samedi sera le départ d’une nouvelle aventure, le deuxième stage de survie-douce Bout de Vie.

Jean-Luc, Gaby, Pierre-Alain, Sébastien et Christophe seront les braves et valeureux volontaires. Si je devais donner un titre à ces quatre jours d’initiation celui-ci conviendrai à merveille : Douze bras mais neuf jambes !

Les conditions de vie seront basiques, il va falloir s’adapter. En plus des contraintes habituelles à ce style d’expérience certains devront gérer un « truc » supplémentaire, les « guiboles électroniques ». Pendant quatre jours nous n’auront accès à aucun contact avec le « dit » confort, donc pas d’électricité. Gaby et Jean-Luc amputés fémoraux ont des genoux qui demandent une recharge régulière. Ils ont trouvé la parade, ils s’en passeront ! Je trouve ça géniale, le stage part déjà du bon pied !

Les bâches sont déjà roulées, les sachets, de nourriture basique, prêts ! La météo ? Quelle météo !

Je suis sur que de petits messages de soutien juste avant le départ leur donneront du baume au cœur.

Pour la prochain sortie, date à définir, les inscriptions sont ouvertes, pas encore de filles en vu !!! Juste bonne à faire la vaisselle ??? Allez, ont s’inscrit !

A pluche.

Pour lire le récit du premier  stage cliquez ici.

Le premier stage « Sur »vie entre vous et moi…

18 janvier 2013
Un coin non repertorié sur les cartes...

Un coin non répertorié sur les cartes...

Notre « bon » confort défini survie ce qui nous a permis de vivre depuis des milliers d’années, les stages de survie sont tous simplement des retrouvailles avec nos racines…

Mon sac est prêt depuis hier soir mais ma dernière nuit fût agitée car demain c’est le départ pour quatre jours de baroude. J’en en ai l’habitude pourtant cette fois  je ne serai plus seul mais à la tête d’un groupe de potes qui joueront les « cobayes » pour les futurs stages de « sur » vie douce. La météo ? Quelle météo ? Cela va être de la survie, à nous de nous adapter, entre vous et moi je suis toujours très moqueur des gens qui passent la moitié de leur journée derrière un écran à la recherche du ciel bleu. Il n’y a pas de mauvais ou de beau mais que du bon temps, donc à nous à nous adapter. Le rendez- vous est donné au petit port qui abrite mon Cabochard, les sourires sont accrochés aux visages de Mathieu, Gerald, Wilfrid et Yves tous amis de longue date. Je vérifie les packtages  distribuant les rations et autres accessoires indispensables pour affronter les futures nuits polaires qui vont nous attendre. Véro nous accompagne en fourgon jusqu’au terminus d’une route qui mène à un petit village perdu de l’extrême sud de la Corse. Le massif de Cagna semble nous observer, nous allons devoir cohabiter avec ce géant de granit. Pesage des sacs et distribution de la carte du coin, il faut trouver le bon chemin qui devra nous mener au premier col. La pluie vient au rendez-vous, les conditions ressemblent à quelques coins d’Alaska que j’affectionne, à la différence que là-bas ces températures sont synonymes d’un été chaleureux ! La belle équipe trouve sans trop de problème le chemin mais je remarque qu’ils confondent les noms des lieux dits, découvrant rapidement leur erreur cela vaudra un bel éclat de rire des « sur » vivants ! Fini le sentier nous voilà dans le maquis de ronces, sur mon GPS des points alpha sont pointés ils doivent les retrouver pour pouvoir découvrir les passages dans une nature aussi dense qu’impénétrable. La progression devient compliquée, la végétation se referme, les gros sacs à dos accrochent, la pluie rend le terrain très glissant. Je sens que nous  nous éloignons du bon franchissement, tant mieux je sais qu’il y a des anciens vestiges de la dernière guerre, pendant qu’ils se dirigeront dans la mauvais sens ce sera pour moi l’occasion de trouver des pièces perdues par les pauvres envahisseurs de soldats italiens en déroute. Bingo en même temps que je découvre un casque rouillé un cèpe se fait faire prisonnier ! Mes amis comprennent leur erreur et nous voilà sur le bon cap. Après trois heures d’effort et des mains labourés par les ronces nous voilà dans une très vieille ruine ; c’est là que nous allons dresser le camp. Le toit a disparu depuis quelques lustres, il va falloir monter les bâches avec intelligence pour rester un soupçon sec. Les binômes se partagent les taches, fabriquer une petite charpente pour tendre nos toiles et aplanir le terrain pour que nos corps épuisés puissent y trouver tout le confort. Dans l’ancienne cheminée le bois sec et vert alterné réchauffe l’eau qui hydratera nos soupes. Le rire est de mise et le manque de confort tisse notre union. 6h 15 le feu crépite et les averses de la nuit passée sont déjà oubliées, nous allons reprendre la route. Toujours pas de chemin mais du maquis dense et déchirant. Le ciel anthracite nous prévoit un froid de plus en plus intense, mais notre cœur de groupe est chaud bouillant. Nous trouvons un de mes anciens camps, en deux temps trois mouvement un petit feu nous réchauffe ; je leur propose soit de rester, soit de continuer pour un autre lieu mieux protégé du coup de vent qui semble arriver. A l’unanimité nous reprenons la marche, les torrents gonflés par les fortes pluies sont traversés sans anicroches, dans un sentier improvisé par mes soins ces dernières années nous rejoignons une minuscule prairie très  isolée. Une bâche de grande dimension est à leur disposition, à eux sans mes consignes de la transformer en chalet éphémère. Muni d’une simple hachette et scie pliable, les néo-robinsons s’appliquent à la construction de leur abri. La nature semble compatir dans leur tache méticuleuse en leur accordant un trêve d’eau du ciel! La maison montée la pluie se rattrape de cette courte accalmie par un déluge, mais il faut du feu pour réchauffer l’eau de nos gamelles. Toujours avec la même détermination ils obtiendront un foyer immense qui réchauffera nos corps frigorifiés par ces trombes de pluie et neige mélangées… Ces quatre jours durant ces « stagiaires » mais surtout amis ont su s’adapter à une vie rudimentaire mais fraternelle, chacun au petit soin avec l’autre. Jeudi après-midi dans un timing préétabli et dans un lieu prédéfini avec Véro nous sommes récupérés un poil boueux mais heureux de ses jours sans aucune connections avec l’extérieur mais avec un « moi » trop souvent  aspiré par l’excès d’information qui a la fâcheuse manie de tuer le temps présent. Pendant ce « bac » blanc j’ai noté, analysé pour les prochains stages à venir. Le prochain aura lieu le 9 mars…

Localiser le point qui nous menera au suivant, un exercice de précision...

Localiser le point qui nous mènera au suivant, un exercice de précision...

Passage au milieu des ronces, les mains en garderont de bons souvenirs...

Passage au milieu des ronces, les mains en garderont de bons souvenirs...

un casque rouillé de l'armée italienne, vestige de la derniére guerre...

un casque rouillé de l'armée italienne, vestige de la dernière guerre guerre...

Une bache, quelques bouts de bois et beaucoup d'ingeniosité...

Une bâche, quelques bouts de bois et beaucoup d’ingéniosité...

Passage de plusieurs torrents...

Passage de plusieurs torrents...

Mon sang doit être rouge comme le vôtre !

23 octobre 2012
La nature n'a qu'une patrie, liberté...Liberté...

La nature n'a qu'une patrie, liberté...Liberté...

La tente est montée, le feu semble protéger le bivouac, les mascottes sont fidèles à leur poste mais un duvet est proprement étendu à côté du mien, je ne suis plus seul en raid mais là haut dans mon refuge de montagne. Conjuguer le verbe « partager » fait partie de mes délices de cabochard un poil nomade. Véro apprécie ces retraites calmes et sereines. Le confort est immense, nous sommes au milieu de la nature, pas un simple cinq étoiles, une voute céleste rien que pour nous. L’homme est loin, la route d’accès semble inaccessible tellement le lieu est isolé. Ce coin nous unit, nous rapproche, il délie nos langues, laisse raisonner nos âmes, nous vibrons au rythme des torrents seuls voisins. Une île, un peuple et nous au milieu de cette insularité. J’ai amené une petite radio pour être au courant. Mardi Maître Sollacaro a été lâchement abattu ; dimanche le derby ACA-SCB. Je désire suivre les infos, je crois avoir envie de savoir comme tout le monde, c’est vrai je ne suis pas si différent ! Anna-Maria, la fille du magistrat fait un discours d’avant match, son père était l’avocat du club. Digne, sa voix ne tremble pas, Véro me rejoint et écoute. S’en suit l’hymne Corse, le Salve Régina, nous surprenons des larmes couler sur nos visages, identités Corse, nationalisme, chauvinisme, je ne sais pas, mais l’émotion transpire le poste. Le match est donné, je reprends mes robinsonnades. Véro rejoint son hamac avec un nouveau livre,  l’histoire d’un mec éclopé qui descend seul en kayak un fleuve là- bas dans le Grand Nord ! De temps à autre je tends l’oreille, le stade est complet, je pars dans mes raisonnements. Qu’est ce qui a changé depuis le temps des gladiateurs ? Les animaux ne sont plus dans l’arène, les hommes se sont transformés en bête féroce. La mise à mort n’est plus la même, on ne s’achève plus en se regardant dans le blanc des yeux, la lâcheté a plus de place, c’est dur d’oublier le regard d’un homme qu’on assassine ! La mi-temps, le score est nul, je me surprends à être toujours attentif. Ca repart, les speakers semblent décrire une ambiance sympa, tant mieux, beaucoup d’enfants sont dans les tribunes. Ils restent 7’ pour que la fête soit terminée, Yoann Cavalli, tombe, un Bastiais l’a bousculé sans faute, il se redresse et lui assène un coup de tête… Le public s’enflamme, une bombe agricole est jetée au milieu des supporter rouge. Bagarre de rue, la France entière attendait cela : « la Corse est violente vous avez vu dimanche  encore !!! ». Je suis triste, j’éteins mon poste, le match était nul. Jo Zef me souffle que l’on devrait débaptiser Cavalli (chevaux en corse) pour le nommer sumeri (ânes) ! L’homme est habité par la violence, l’effet de groupe le développe encore plus, chaque jour sur la planète nous sommes de plus en plus nombreux, l’effet fourmilière semble nous stresser, une étincelle et tout explose. Que faire ? Que penser ? Je réactive le feu, si des supporters assoiffés de sang passeraient dans le coin je serai prêt à leur cramer leurs drapeaux. Le nationalisme ; je crois que l’un des problèmes vient de là. Tout à l’heure nous étions émus aux larmes de sentir notre peuple uni. Le danger grandi par ce sentiment, appartenance d’un clan, rend « l’autre » dangereux car différent : « Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne sont pas comme nous. » Ce refrain je l’ai entendu dans le monde entier, et depuis la nuit des temps l’homme guerroie pour un drapeau, un hymne, une religion. Il parait normal d’assister à un défilé militaire pour la fête nationale du pays, il semble évident d’être au garde à vous devant un bout de tissu qui s’élève dans les airs. N’est ce pas déjà un acte de violence envers « l’autre ». Je vous entends ronchonner, grincer des dents pour certains, mais le nationalisme est le ver qui  pourri la pomme, dommage ! Je vous laisse à vos réflexions, commentaires, engueulades. La planète n’est qu’une île minuscule, nous avons tous de l’hémoglobine rouge dans nos veines.

C’est par curiosité peut-être que l’homme fait couler le sang de son voisin. Juste pour vérifier s’il est de la même couleur !!!

A pluche !

J’aime pas les autoroutes !!!

23 août 2012
Le sud c'est par là...

Le sud c'est par là...

Le vent qui avait faibli hier soir est revenu en forme tôt ce matin. Comme je m’en doutais il est violent et dans le nez. Vu sa taille, du nez pas du vent il a de quoi avoir de la prise ! Je reprends mon chemin, une horreur, des camions les uns derrières les autres qui se dirigent vers Malmö pour emprunter le pont-autoroute qui enjambe la mer Baltique. Le cycliste unijambiste, râle, peste, rumine sa colère d’être au milieu de ces Mad max des routes, il est temps que je change de coin ! Un autre détail, le dénivelé revient, un truc de « ouf » ça ne fait que monter, plus le vent, il me semble  reculer ! Un autre paramètre important, c’est que j’ai faim et mes rations sont dans le rouge. Va falloir trouver une épicerie ouverte, sinon je bouffe du koala !!! Mais non la mascotte, c’est une de mes expressions un peu rocambolesque ! Un immense hypermarché sur tribord, on jette l’ancre et je pars en reconnaissance. Je ne prends pas de panier exprès pour ne pas trop me charger, mais j’ai
la dalle !!! Je squatte le premier banc extérieur du magasin, enlève ma prothèse et me fait un casse croute pantagruélique ! Les passants font semblant de ne pas me voir, je dois être transparent mais ce qui est sur ce que je me rassasie. Repus, je reprends la route mais le vent lui ne fait  pas de pause pendant 4h je me traine, je ne desserre pas les dents je veux et je dois avancer. Il me reste 10 km de voie rapide puis je reprendrai les chemins de traverse. Mais, les suédois si sympa, si accueillant, si éduqués négligent leurs infos route. La nationale que je dois emprunter est devenue autoroute, aucune indication, je suis au pied du mur. J’en ai les bras qui tombent, désolé Thierry, c’est encore une expression ! Bon va falloir réagir, à tous problème une solution. J’allume mon GPS, randonné et pas voiture, je suis sur qu’il doit bien y avoir un chemin de campagne pour rejoindre « ma » route ! Oui il y en a une, je me retrouve enfin dans la paix et la tranquillité, mais le goudron laisse place au bon gravier et ma moyenne en prend pour son grade. Je m’en fous j’avance dans le bon sens. Des pommiers, des poiriers et des pruniers avec les fruits à maturités et personne qui ne les ramassent, je ne me gène pas pour tout gouter ! 6h que ça dur les hostilités, je commence à sentir la fatigue, j’espère un coin paisible pour monter mon bivouac, mais les vaches et les chevaux foisonnent et ne me laissent pas trop le choix pour m’installer. 80km et je suis au bled de Dalby, je demande s’il y a un camping. A 60 km au bord de mer !!! Ce sera au petit bonheur la chance, je rattrape une vieille dame en vélo, on papote, plus jeune elle a traversé la Suède en vélo. Elle ne connait pas de coin spécifique, puis se rappelle une ancienne mine qui est devenue un petit lac, il y a des tables avec des bancs, elle me dit que si je suis discret personne ne dira rien. Et me voilà dans un coin paumé, je monte ma tente et pars à la salle de bain. Il parait que l’eau froide c’est bon pour récupérer, je vais être en forme demain, alors. Malgré tout cette baignade me fait un bien fou, je m’organise pour le repas de ce soir et celui de demain midi et vais vite sous la tente, un gros orage est en train de s’acharner sur nous. Encore 83km d’effectué, demain il ne restera plus que 50 km pour rejoindre le port de Trelleborg dernière étape suédoise.
A pluche !

Presque une journée tranquille, enfin presque !

17 août 2012
Robin, Valentin, Nicolas et Frank prêts pour une nouvelle aventure !!!

Robin, Valentin, Nicolas et Frank prêts pour une nouvelle aventure !!!

A ma grande surprise la nuit fut sans bruit, en plein milieu de Stockholm un 15 août à bloc de touristes !!! Comme quoi, l’effet éponge, les latins deviennent silencieux chez les scandinaves.
Ce matin, promis, juré je pars pour une petite journée. Il faudra encore l’aide du GPS des jeunes pour sortir de la capitale. 15km urbain que je n’apprécie pas du tout. Puis d’un coup la campagne. Le problème c’est que le réseau routier est très récent et l’autoroute est souvent la seule voie. Il va falloir jouer de malice pour trouver la bonne route. Un mélange de forêt et de champs agricole. Je revis, si cela pouvait être comme ça tout du long de mon chemin. Le ciel est bien bleu ma première journée complète de vélo s’annonce merveilleuse. Je possède deux cartes, une édition locale avec plein de petites routes et la Michelin plus grand axe. Je choisi celle des petits chemins ! C’est là où commence l’aventure. Je voudrais faire une sorte de traversée diagonale pour rejoindre une autre nationale, mais voilà la carte comporte des noms de lieux dits qui n’existent pas. Le GPS du fourgon est perdu et Frank pédale sur des chemins de terres qui tournent, retournent et tournent encore ! Un sacré raccourci qui me fera une petite rallonge de presque 20km. Entrevous et moi je ne suis ni en colère, ni dessus. La forêt est magnifique, les biches ne doivent pas souvent voir de cycliste unijambiste, les écureuils en profitent pour traverser au dernier moment mais nous sommes un poil perdu ! Finalement je retrouve un bled qui nous amène sur une route goudronnée qui reprend une nationale qui fait route au sud. Ouf ! Mais où va-t-on dormir, ce soir ? Pas de camping en vue, alors je continue de pédaler. 100km tout rond, c’est une bonne journée, 110km, bon va falloir trouver, 120km tiens il pleut, 130km, c’est quand qu’on arrive ? 131km nous sommes
devant un terrain vague grillagé de barbelé ! Pas fameux le « Camping de la plage » ! Le prochain est à 20 bornes à l’opposé de notre route !!! STOP ! Je suis cuit, vélo dans le fourgon et le pédaleur en  passager clandestin. Une belle pelouse dans un camping calme et une longue douche chaude, quel délice. Demain les jeunes reprendront la route pour rentrer en France et moi je reprendrai mon bâton de pèlerin solitaire pour commencer un  autre voyage de l’intérieur.  Promis dés à présent quand  je serai cuit je m’arrête et monterai ma tente où je suis. Seul sans véhicule, c’est  beaucoup plus facile de dénicher une bordure de rivière ou de lac pour faire relâche. Une bonne petite journée pour commencer la partie 4 !
A pluche !