Stage sur-vie douce octobre 2018

31 octobre 2018

Vivre, vibrer, exister, encore un stage de sur-vie douce qui s’est déroulé au fil des rêveries automnales. Lucie, Nathalie, Yann, Clément, Christian et Gérald composaient la fine équipe des survivalistes ! Marches lentes mais silencieuses, la vallée perdue sait envouter ceux qui s’y perdent. Le but est de vivre sereinement au fil des ateliers qui se présentent à nous. Manier la ficelle pour l’apprentissage des nœuds, l’éternel feu qui rassure, réchauffe, éclaire les longues soirées humides mais si magiques, dégustation de glands de chêne, de poires sauvages, de fruits d’églantier et des premiers nombrils de vénus. Mais plus que tout cela, c’est l’unité que crée l’esprit de groupe: chacun vient de mondes si différents, de régions et de pays opposés. Cependant je n’ai vu qu’une bande de femmes et d’hommes toujours prêts à s’entraider, à se confier, à déléguer et à partager. Loin des très mauvaises caricatures de ce que doit être la survie, nous n’avons pas mangé de « bestioles » répugnantes et nous n’avons pas allumé de feu avec un silex en étant habillés en peau de bête. Les participants ne se sont pas évanouis d’efforts trop violents, je laisse ça aux autres. Ici c’est la découverte, de la bonne essence pour démarrer un feu avec une seule allumette, de l’emplacement zen pour monter le bivouac et du belvédère pour improviser le foyer qui nous fera repérer par les sauveteurs. Depuis quelques décennies, j’ai accumulé des expériences en expédition que je tente d’offrir aux participants. Le torrent n’est pas si froid que ça si la motivation est trouvée, la volonté n’a rien à voir, il faut juste comprendre pourquoi on fait les choses. Les marches sont lentes et silencieuses pour permettre un voyage de l’intérieur, qui va décrasser certaines situations floues et obscures de nos existences d’Hommes. Plus qu’un stage de survie, c’est un bout de vie partagé… Les bâches-abris, montées en fin d’après-midi définissent la tonalité qu’aura la longue soirée au coin du feu. Certains sont plus doués que d’autres, mais la compétition n’a pas sa place ici, alors chacun va aider et conseiller l’autre. La pluie nous remet en place, les grains se sont succédés, les fragrances de la forêt nous ont ravis, même si les habits sentaient une forte odeur de fumée… Ces 4 jours se sont envolés, j’espère qu’ils resteront gravés pour longtemps dans le cœur et l’âme des participants…

Le prochain stage aura lieu la première semaine de mars, il reste encore deux places… inscriptions bout2vie@wanadoo.fr

La presse en parle…

7 mai 2018

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Stage de survie mars 2018

5 mars 2018

Ces 4 jours de baroude se sont envolés, volatilisés, mais Dieu qu’ils furent bons et d’une folle énergie. 2 femmes et 4 hommes pour un groupe de haut vol. Pas tout le monde était sur deux pattes, mais la motivation se moque de ce détail numéraire… Alors l’Aventure a eu bien lieu, la pluie, le vent étaient au rendez-vous, comment pourrait-il en être autrement. La vallée perdue nous a accueilli, le torrent en cru nous a bercé, les grains nous ont enveloppé, la fraternité nous a soudé, comme si le monde n’existait plus, comme si nous étions devenu qu’un. Amputés, valides, l’objectif était l’initiation, l’apprentissage d’une existence sans superflu, sans chichi, juste vivre l’instant présent. Les bivouacs sous une bâche pas forcément étanche, les rafales qui s’engouffrent jusqu’au fond du sac de couchage, le sol détrempé qui rend les fringues du matin difficilement mettables, sont les lois qu’il faut apprendre sans rechigner. Les moignons ont souffert, mais jamais une seule fois quelqu’un c’est plaint, bien au contraire, cette part de boiterie nous a fait réaliser que nous étions vivants. Chacun a eu sa place, pas d’ordre, pas de contrainte, tout le monde en silence a saisi et pris son rôle à bout de bras avec envie et amour. Wilfrid fut nommé la force tranquille, Ludo le cueilleur au grand cœur, quant à « mes » monocylindres Antoine et Christophe de vrais découvreurs de limites. Les marches silencieuses nous ont porté vers l’essentiel, la découverte des plantes nous a plongé dans les entrailles de nos aïeux, la mise en place des bivouacs a offert sa part d’inconnu aux nuits sombres et mystérieuses. Chacun a livré ses secrets, chacun a déposé son masque pour briser ses tabous, le passé a baissé l’échine il s’est soudain senti abandonné. Pourquoi cacher, pourquoi tricher, nous sommes devenus qu’un, alors les confidences nous ont bouleversé, ému aux larmes, la vie cette chienne s’est révélée moins cruelle qu’on pouvait y croire. Les prisons de nos angoisses nous ont libéré en conditionnelle, oui, avec la seule condition de rester des femmes et des hommes libres coûte que coûte. Quelle joie de voir les filles avoir été les seules à ne pas se perdre, quel bonheur d’admirer « mes » éclopés gravir un dénivelé de folie sans entendre la moindre plainte, quelle sagesse de compter sur Wilfrid et Ludo pour l’organisation du feu et de ses protocoles. Les moments furent tous très forts, parole de tête dure. Les 6 m’ont bluffé, les 6 m’ont charmé… Le torrent en cru a nécessité plus de prudence et d’audace pour pouvoir le franchir avec un plan B en cas de chute. Confiance et motivation ont été les métronomes de ces traversées réalisées avec beaucoup de brio. Jusqu’au bout ils ont découvert leurs limites sans jamais les dépasser. Quand une des filles provoque les garçons en leur lançant le défi de traverser le lac à la nage et que Ludo accepte, mon cœur n’a fait qu’un tour. Puis au bout de leur nage une victoire simple comme l’a été ces 4 jours de pur bonheur… Les mots me manquent pour ce stage de partage, ils resteront comme un cadeau immense, comme un boost pour les jours de « moins bien ». Voilà que la page se tourne, demain elle sera vierge, à nous de l’écrire, à nous d’en être les purs acteurs…

Le grand luxe c’est quand la douleur s’estompe…

 

 

Sur-vie douce Toussaint 2017

12 novembre 2017

 

 

Les bâches sont installées le vent la pluie n’ont pas loupé le rendez-vous, l’équipe se découvre, les doutes eux, s’installent prés du feu. Un stage de sur-vie, douce, en plein maquis ! Quelle drôle d’idée, pourtant ils sont bien là, la fleur au fusil, leur combat est pacifique, au bout de la nuit une nouvelle marche remplie de surprise et d’initiation. Sophie, Isabelle, Géraldine, Pascal, Paul et Steve ont fait ce choix, alors allons-y gaiement.

 La récolte des glands de chêne donne le tempo des premiers pas, les sorbiers sont blets à cœur, les baies d’aubépines coloreront ce dessert improvisé. Mais le temps se dégrade, il faut monter les bâches, préparer le bois et allumer le feu qui donnera le point de ralliement. Les sourires sont accrochés aux visages, alors pourquoi ne pas profiter de la nuit pour gouter aux joies de la baignade en torrent. L’eau est loin d’être polaire mais pour celui qui sort d’une maison cela semble impossible. Mon retour de « douche » donne l’envie au premier puis viendra un autre, les filles iront ensemble, le test est concluant, tout le monde est bluffé du bienfait de ce bain nocturne… La pluie toute la nuit est incessante, le feu est éteint, il faut chauffer l’eau pour les thermos et reprendre la route. Sortir de son sac de couchage sec pour s’offrir au vent et à l’humidité demande un brin de courage mais la vie n’est elle pas un présent ? Alors Steve le premier s’agenouille prés du foyer moribond, il le cajole, il le protège, Paul, Pascal les rejoignent, le crépitement récompense les Robinsons du maquis. Les filles sont souriantes, finies les beaux cheveux longs bien peignés, les ongles parfaits, le maquis n’a pas de place pour les salons de beauté, alors l’apparat laisse place à la lumière intérieure. Le dénivelé du jour est violent, l’effort est costaud mais personne ne se plaint, la pluie finalement laisse place à quelques rayons de soleil, dans mon fond intérieur je râle, les averses ont le pouvoir de rendre les stages encore plus prenant ! Le sommet est atteint, l’hélico peut venir sauver les rescapés ! Mais bien sur ce n’est qu’un simulacre, personne ne viendra. Le deuxième campement est froid, humide mais l’effort du jour a soudé l’équipe, il n’y a plus de rangs sociaux, de différence, ce soir tout le monde se remémore sa part de Victoire. Des nouilles chinoises pour certain, du riz lyophilisé pour d’autres et une immense touche de bonne humeur. Les rires sont synonymes de l’ambiance du groupe, les premiers surnoms apparaissent mais tout ce qui s’est passé au stage restera au stage, devise de ces jours de baroude. Brancarder, traverser des torrents, se situer sur la carte, écouter les consignes il aurait fallu des journées de 30 heures…

Au bout de 4 jours nous retrouvons le point de départ, secrètement nous garderons ce cadeau au fond du cœur. L’équipe m’a écrit un mot, orné de dessins qui m’ont touché, la fatigue s’est envolé, car l’âme est légère. On ne se reverra plus dans ces conditions alors les aux revoirs sont forts, sincères. La vie est une aventure et sur ces 4 jours elle fut belle, intense, sans le moindre heurt. Vive la vie…

Freeman

 

 

Survie en compagnie de Zeus!

9 mars 2017

 

 

Premier arrêt, les doutes s’installent.

 

Ce qui me fascine dans ces stages de sur-vie douce c’est la diversité des participants, qui rendent chaque aventure différente. La date de début mars n’est pas un hasard, les conditions météos se prêtent à de vraies situations de crise à gérer, et une fois de plus l’on a été gâté ! Même protocole de fouille des sacs pour constater souvent des erreurs de matos qui me font à chaque fois sourire, presque tout le monde est en mode « ww », ça sent le neuf ! Pas de blabla dans la marche d’approche, je ferme la colonne, tout en observant « mon » équipe. Au bord du lac, rempli à bloc, les fesses dans la menthe, un sombre nuage nous annonce le menu. Quelques gouttes s’empressent de tester les coupe-vents tous neufs, certains ne cachent pas leur crainte de la première nuit sous les averses. Mon rôle est d’initier sans jamais materner, chacun doit trouver ses clés pour sur-vivre. Le premier montage des bâches est toujours fastidieux, la confection des nœuds s’associe à la recherche du bon spot pour étendre son sac de couchage, un savant dosage pas toujours évident. Une fois le camp monté, il y a le module feu, alors chacun à la tache de la récolte de tous les types de bois pour que le foyer puisse tenir une nuit même sous la pluie. Les plus costauds extrairont des souches de bruyères quant aux autres ce sera la collecte de bois mort pas encore tombé au sol. Une seule allumette par soir, le défi est simple mais ludique. La boule de bruyère séchée a des vertus magiciennes, alors un doux fumet envahie le bivouac du premier soir. La pluie ne loupe pas le rendez-vous, c’est que dans la vallée perdue, elle n’a pas trop l’occasion de tremper des touristes, alors elle s’en donne à cœur joie. Tout au loin de la nuit des frontales illuminent les bâches, signes d’insomnie, pour certain. Au petit matin les visages en disent long sur la nuit blanche, mais les émotions doivent être remisées au fond du sac à dos, qui aujourd’hui, devra faire le teste du maquis impénétrable. Le dénivelé s’annonce sympa puisque le module matinal s’avère être la recherche d’un sommet pour se faire voir par l’hélico de recherche. La montée est violente, l’eau ne cesse de tomber, en même temps que le moral de certain qui donneraient cher pour un toit chauffé ! L’ascension éprouve les organismes, les ronces déchirent les mains blanches, les racines raclent, les pantalons dégoulinants de trop d’eau et le guide sur une patte, se taille la belle toujours en tête pour mettre encore plus de pression. Mais le sommet est atteint enfin, nous sommes tous trempés mais heureux de l’effort et de cette symbiose que l’équipe dégage. Un exercice me met à mon tour la pression puisqu’une paire de binôme se perd pendant 1h30, le maquis ne fait aucun cadeau aux étourdis… La « balade » s’est poursuivi en toute quiétude et chaque jour à apporter sa part de victoire mais un invité surprise nous en pris en douce, Zeus ! Non pas le Dieu grec mais la tempête qui a traversé la Méditerranée, je vous rappelle que Zeus est le dieu des dieux, le dieu suprême. Tout comme Hésiode le spécifiait, « L’œil de Zeus voit tout, connaît tout ». Du haut du mont Olympe, Zeus surveille les humains et décide de leur sort. Il est le dieu du ciel qui décide du temps météorologique en fonction de son humeur et de ses caprices : orages, tonnerres, foudre, pluies, … Je peux vous dire que pour la dernière nuit nous fûmes gâtés, des rafales à plus de 120km/h nous ont secoués sans pour autant enlever la bonne humeur du groupe. Ces 4 jours de maquis ont été, une vraie odyssée de découverte et de cette escapade, nous nous en souviendrons longtemps, très longtemps.

 Un souvenir ne s’achète pas il se vit…

 Le prochain stage où il y a encore de la place, sera à la Toussaint

Seuls au monde!

Un bivouac bien douillet!

Emmanuelle s’est révélée très déterminée, une vraie guerrière…

Roland, la force tranquille…

Christophe, un futur Sylvain Tesson du Canada!

Benoit, découvreur de nouvelles limites…

Florian , le cadet de la bande au grand cœur…

Accalmie comme récompense…

Brancardage système D!

Concentration au plus haut niveau!

Détermination

Avec le sourire

Il l’a fait!

Un feu pour réchauffer le groupe

8° c’est l’heure de la baignade pour Florian et Christophe. Ils sont de vrais découvreurs de limites

 

 

Sur-vie douce Toussaint 2016

2 novembre 2016
Quelque part sur Terre!

Quelque part sur Terre!

Coïncidence ou bien paradoxe de la vie, le week-end où l’on célèbre les morts, un stage de sur-vie, qui est un hymne à la destinée, s’organise pas à pas. Disons que le hasard n’existe pas et que c’est une excuse de nos anges gardiens pour se retrouver face à soi-même et partager un bout de vie. Personne ne se connaît, la difficulté va-être de souder le groupe pour un même objectif ; survivre. Je ne suis pas trop malléable et ces 4 jours ne sont pas des vacances mais bel et bien une initiation à une existence sans superflu. Chacun est muni d’une bâche comme abri et d’un sac de couchage pour les nuits, des rations, bien pensées sont distribuées, mais pour le reste il va falloir s’organiser. Je reprends comme leitmotive la maxime de Darwin : ce ne seront pas les plus riches, ni les plus forts qui survivront mais ceux qui s’adapteront. Les marches sont bien entendu silencieuses, le soir au coin du feu chacun pourra raconter son histoire mais dans ces longues journées, le silence est le maître de séance. L’observation, l’anticipation et l’écoute sont les règles de base, le bavardage n’a vraiment pas sa place ici. Au bout d’une piste en terre, le maquis dense nous attend, c’est pendant cette marche d’approche que le reste du stage va se définir. Pour les biens du déroulement il faut que moi aussi je sois en situation de « survie », alors j’improvise, suivant le niveau du groupe. Les nuits sont longues et il faut penser à bien des choses avant que l’obscurité n’envahisse le camp. Le feu est un rituel, une seule allumette pour le groupe qui devra démarrer le feu « sacré ». Il réchauffera, cuira la cueillette, éloignera la faune trop familière, et donnera un peu de lumière aux égarés volontaires. Tout en douceur je déroule le protocole de secours et les bases du sauvetage en milieu hostile. Une couverture de survie, un couteau et un briquet doivent être les éléments de base du randonneur. Ici les gadgets électroniques sont proscrits, le virtuel n’a pas sa place dans la « vraie » vie de nomade, alors tout le monde s’adapte. Le torrent semble accueillant pour le bain du soir et à mon plus grand bonheur tout le monde va s’immerger dans un cours d’eau à 8 petits degrés. Volontairement, je ne laisse que très peu de temps mort, la fatigue doit faire partie de l’initiation. Un corps harassé, ne fonctionne plus pareil, le cerveau n’analyse plus exactement de la même façon, alors il faut puiser dans son mental pour combler les manques. Malgré quelques cernes, je ne vois personne baisser la garde, un peu boueux et mal assis je sens tout le monde à sa place, là, dans ce stage de « vie ». Les glands de chêne sont un apéritif surprenant mais avec un peu d’astuce de préparation je vois certain se resservir. « Myrtille sur la crêpe », des champignons ont profité des derniers jours de pluie pour nous offrir, girolles, cèpes et les succulentes oronges, le riz déshydraté prend des airs de rizotto. Qui l’eût cru ! Les jours se déroulent avec leur part d’effort et de récompense mais les esprits, au fil des pas se rechargent en « essentiel ». Le confort change de case, le luxe n’est plus un bel hôtel ou une rivière de diamants, le luxe c’est quand on peut enfin s’asseoir et que le camp est au point pour passer une bonne nuit. Le confort c’est d’avoir sa boule de bruyère sèche en amadou au cas où il faille allumer un feu en urgence. Le summum, c’est quand la bâche est bien fixée juste assez pour qu’en un coup d’œil on puisse voire des milliers d’étoiles alors que certains pensent que 5 étoiles suffisent ! Vous voyez, la vie c’est simple alors si vous aussi vous avez envie de liberté, de joie simple mais profonde vous savez ce qu’il vous reste à faire… Devenir un Freeman est à la portée de tous, il suffit de faire un premier pas, le deuxième s’ensuivra puis le troisième etc etc.

L’important, est de jamais boiter dans sa tête…

 

Premier jour, tout beau, tout propre!

Premier jour, tout beau, tout propre!

Fini les sentiers balisés, stérilisés. ici on se perd à coup sur...

Fini les sentiers balisés, stérilisés, ici on se perd à coup sur…

Quand le bivouac est trouvé il faut commencer à s'organiser

Quand le bivouac est trouvé, il faut commencer à s’organiser

La cadette du groupe découvre l'amanite des césars, un régal du palais...

La cadette du groupe découvre l’amanite des césars, un régal du palais…

Ici la cuisine vaut mieux qu'un 5 étoiles, ici on est sous des milliers d'étoiles!

Ici la cuisine vaut mieux qu’un 5 étoiles, ici on est sous des milliers d’étoiles!

 

Heureux qui comme Ulysse entrepris un beau voyage...

Heureux qui comme Ulysse entreprit un beau voyage…

Une entente Corso-sicilienne. Attenti!

Une entente Corso-sicilienne. Attenti!

 

Un mental d'acier, elle ne lâche rien.

Un mental d’acier, elle ne lâche rien.

Au sommet le moment est au relachement

Au sommet le moment est au relâchement

Les ronces sont là pour rappeler le bon chemin

Les ronces sont là pour rappeler le bon chemin

Une équipe soudée et unie

Une équipe soudée et unie

Presque des sables mouvants

Presque des sables mouvants

Un passage délicat!

Un passage délicat!

Un dernier au revoir à la vallée perdue

Un dernier au revoir à la vallée perdue

Tout simplement en sur-vie…

10 mars 2016
Le feu qui réchauffe le corps et les âmes...

Le feu qui réchauffe le corps et les âmes…

Créer la cohésion d’un groupe n’est jamais aisé, se lancer dans un stage de survie est une démarche volontaire pour rencontrer l’infranchissable, pour faire face au désir de renoncement sans jamais l’accepter. Alors qu’à l’autre bout du monde, à Bali, la journée du silence était respecté par tout un peuple, ici dans la vallée perdue, les marches étaient automatiquement silencieuses. Ce vide est indispensable pour entendre ce que la nature a de plus merveilleux à nous offrir, sa vibration. La quiétude amène au respect, mais notre vie actuelle n’accepte plus la paix, le calme, la sérénité. Le bruit est un mal sournois qui rend fou les hommes, pendant ces 4 jours de stage de sur-vie, nous essayons d’aller au plus profond de nos âmes. Pourquoi sans cesse absorber des infos qui rendent dingues, néfastes et qui sclérosent notre monde qui est si merveilleux. Alors nous avons fait un pacte avec les éléments pour prendre la peau de randonneurs égarés qui cherchent un moyen simple de s’en sortir. Nos sacs étaient composés du strict minimum, pas de superflus, encore moins d’affaire de rechange, quand on se perd, c’est pour certainement prendre un nouveau chemin qu’on ne pouvait soupçonner. Nuits sous bâche avec la pluie en guise de gardien, récolte de quelques plantes et champignons pour améliorer les nouilles chinoises et quelques astuces pour transformer cette expérience en une image de référence en cas de coup dur dans l’avenir, ont marqué les participants. Patient, souple mais aussi intolérant avec les non-respects des règles, nous avons échangé au coin du feu, les langues se délient toujours, perdre une jambe ou une personne de sa famille est une épreuve, le membre est envolé il ne reste que son souvenir. Pour les plus chanceux on peut le remplacer par une prothèse, pour les autres c’est un fantôme qui de temps à autre apparaît derrière un rideau de larmes. Chacun, du moins je l’espère, est venu chercher, l’infiniment subtile, la clé du jour où il sera égaré, le maquis de cette vallée perdue a des vertus insoupçonnables. Le cabochard que je suis, n’a pas été des plus tendres, par moments mes mots ont lacéré les acquis, ont botté le cul des têtes en l’air. Ma première vocation n’est pas la diplomatie, la vie en autarcie est ainsi, elle ne supporte pas les « moi j’ai fait », les randonneurs du confort qui se perdent au premier lâcher-prise. L’Aventure m’a mise tellement de claque qu’à mon tour je tente de transmettre la réalité d’une aventure de 4 jours avec un guide Freeman. Mieux que des mots des photos.

Un départ pluvieux

Un départ pluvieux

L'importance de toujours savoir où l'on est.

L’importance de toujours savoir où l’on est.

Découverte d'une vieille aire de battue pour les céréales...

Découverte d’une vieille aire de battue pour les céréales…

Le gardien du premier soir de bivouac

Le gardien du premier soir de bivouac

La progression dans le maquis est lente et fastidieuse

La progression dans le maquis est lente et fastidieuse

Après une matinée d'enfer vert le sommet est une libération

Après une matinée d’enfer vert le sommet est une libération

Le nombril de Vénus a multiples vertus que nous avons découvert ensemble

Le nombril de Vénus a multiples vertus que nous avons découvert ensemble

La descente est tout aussi contraignante!

La descente est tout aussi contraignante!

Le coin douche du soir

Le coin douche du soir

Girolles, bolets, pieds de mouton assaisonnés d'ail sauvage.

Girolles, bolets, pieds de mouton assaisonnés d’ail sauvage.

Deux bouts de bois un peu d'astuce et le blessé peut-être brancardés au travers d'un torrent à 8°

Deux bouts de bois un peu d’astuce et le blessé peut-être brancardés au travers d’un torrent à 8°

Concentration jusqu'au bout.

Concentration jusqu’au bout.

L'odeur des petits pains sont en train d'embaumer la forêt.

L’odeur des petits pains sont en train d’embaumer la forêt.

Pourquoi se mouiller les deux pieds alors qu'un peut être au sec!

Pourquoi se mouiller les deux pieds alors qu’un peut être au sec!

Malgré le froid la joie et la bonne humeur était de compagnie

Malgré le froid la joie et la bonne humeur étaient de compagnie

Une lavande des Stéchades

Une lavande des Stéchades

stage de sur-vie douce…

3 mars 2016
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Juste en forme l’accompagnateur!

Je reviens à peine de repérage, Houlà la, les conditions vont être au top. L’hiver qui n’est jamais venu cette année, c’est juste ébroué au bon moment. Les torrents ont repris de leur superbe, le terrain est détrempé à soin et mes copains les sangliers n’ont pas tous fini au fond de la marmite. En deux mots le summum pour un vrai stage de sur-vie douce !

Les 6 candidats sont dans les starting-blocks, le stage va bientôt pouvoir se réaliser. Comme à l’habitude il y a quelques abandons de dernière minute, mais cette fois j’ai anticipé et nous serons 6 au complet. 3 femmes et 3 hommes, un guide un peu boiteux et une vallée encore préservée. Dans le groupe un amputé en plus du Cabochard, la mixité est au rendez-vous. A une époque où l’aventure est virtuelle nous allons nous plonger au plus profond de nous-même. « Krotte en tas » et autres âneries télévisées pourrissent ce qu’est l’aventure. Vivre ses rêves c’est être en osmose avec son environnement, c’est fusionner 6 personnages en une équipe soudée et prête à se surpasser. Pas de feu de friction, ou de larves grillées, mais de la cohésion de groupe, des successions de petits gestes qui rendent la forêt douillette. Les marches seront courtes mais pénibles, le maquis ne prévoit pas le passage des gros sacs à dos, il aime bien voir le rêveur poser genou à terre. Mais pendant ces 4 jours le temps qui passe sera laissé dans le monde de ceux qui courent, ici on est ailleurs. Depuis quelques années maintenant j’en ai vu des sourires entre les gouttes de pluie et de sueurs, des moments de désespoir devant le torrent en cru, des grimaces quand il faut dérouler sa bâche sur un sol détrempé. Je me réjouis de pouvoir guider un petit groupe, qui je l’espère trouvera l’essentielle de la nature, sa quiétude et sa justesse. Les marches seront silencieuses, pas de blabla en randonnant, le bruit est l’ennemi du poète. Le soir auprès du foyer, si les élèves arriveront à l’allumer, ils pourront raconter leurs histoires mais comme par magie la plénitude de la vie de nomade efface d’où l’on vient et qui on est là-bas en face. Le crépitement du feu qui ronronne est bien plus ludique que n’importe quelle chaîne TV. Le craquement d’une branche dans le dos du campement annonce toujours un frisson collectif, bien qu’ici en Corse les derniers ours à avoir vécu sont d’époque moyenâgeuse. Le stage de sur-vie est tout simplement un retour à l’essentiel, à une vie minimaliste où tout le superflu est en mode « indésirable ».  Les gadgets modernes seront temporairement bannis, les écrans ont la fâcheuse manie de flinguer l’instant présent.  Il y a bien un endroit où on doit être attentif, cet endroit, c’est ici au milieu de nous-même. Plus aucun moyen de fuir l’instant présent, de combler le vide qui donne le vertige, de « virtualiser » sa vie pour la rendre plus vivante. Ici le moindre bruit, le moindre souffle, la simple miette trouve enfin sa vraie place.  Je me ferais un vrai plaisir à vous faire un simple récit de cette belle aventure.

Si vous aussi, vous êtes tenté par cette expérience sachez qu’il reste 2 places encore en novembre. Par contre si vous êtes un groupe de 4 minimums je peux étudier avec vous une date et un lieu. Le prix du stage est totalement reversé à l’association Bout de vie.

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Ration pour 4 jours pour 7 personnes!

A pluche !

Survie: Une comète de bonheur

12 novembre 2015
Comme dans un rêve...

Comme dans un rêve...

Une fine dalle de pierre est en train de rôtir une variété des plus alléchantes de champignons, amanite des Césars, Cèpe de Bordeaux et Rosés des prés, l’ail sauvage rajoute une part de  « léchage » de babines. Cela fait 4 jours que nous « survivons », le monde de la forêt nous a happés, le maquis nous a pris en otage. L’équipe cette fois est réduite, au dernier moment les engagés se sont dégonflés ! Je ne vais pas épiloguer sur ces comportements mais cela me rassure sur ma vue sarcastique de notre société de consommation frénétique. Un click sur son clavier et le dossier est rempli, le chèque signé et expédié. Mais le temps aspire l’urbain dans la spirale des « choses » indispensables à faire et au dernier moment on annule, on fuit ces 4 jours de vie sans écran. Ma démarche étant de remplir, avec ces stages de survie, les caisses de Bout de vie, je ne vais pas me plaindre, mais ma petite voix serait, si je ne la contenais pas, un brin acide. Donc, pour en revenir à cette prise volontaire de maquis, je ne saurais vous décrire en deux mots la joie partagée de ce duo féminin qui m’a accompagné. Les images de référence sont les piliers d’une telle expérience et quand les « élèves » n’en ‘ont aucune, tous reste à bâtir. La Corse est la terre idéale pour cet apprentissage, aucun animal sauvage ne peut jouer le trouble- fête et les pièges sont plus que minimes. A la grande joie de ces néo-aventurières mais à mon grand désespoir, un solide anticyclone, nous assure d’un crapahutage ensoleillé bien loin de conditions orageuses qui créaient une ambiance assez sympa quand on dort sous une minuscule bâche ! Mais ne croyez pas que leur charme m’a anesthésié au point de leur mâcher le boulot !  Pour être aussi confortable que possible le feu est le meilleur des confidents, mais pour en avoir ses soins il faut se transformer en bucheron sans scie ! J’ai pu constater quelques éraflures au vernis à ongles, mais aucune n’a osé se plaindre, le Cabochard en mode survie peut, très facilement mordre. D’un bon pas nous avons gravi des murs de végétation bien loin de sentiers balisés, qui me donnent toujours la sensation d’un monde stérile dés qu’une piste ou un panneau de bois me donne la moindre information. Le but est de se perdre, l’essentiel est de créer un vide envoutant pour se retrouver en situation à la limite de la vérité. Il me plaît de donner les rênes aux stagiaires pour les voir tourner en rond en étant certains de leurs chemins alors qu’ils partent à l’opposé de leur objectif. Ne faut-il pas se bruler les doigts une fois pour comprendre que la braise peut-être « collante », ne faut-il pas avoir négligé une grosse pierre sournoise sous son mince matelas de sol pour racler au prochain bivouac le berceau de sa deuxième nuit à la belle étoile. Mais la nature reconnaît ceux qui veulent vivre, ne serait-ce qu’un instant, sans apparat de confort. Alors qu’une racine de bruyère rougeoyante et quelques braises d’arbousiers nous regroupaient sur des cailloux assez peu confortables une comète nous a offert son plus beau spectacle. Soudain la forêt sombre prenait un manteau de lumière, un rai nous décrochait de la braise et nos petits yeux découvraient une sorte de conte de fées, la queue de l’astre qui venait de se fondre dans notre atmosphère avait la forme d’un S. Jamais je n’avais vu un tel spectacle et ce soir-là mes co-équipières qui avaient fait l’effort se souviendront pour bien longtemps de ce moment de grâce…

Si vous aussi vous aspirez à ce style d’expérience il reste encore un peu de place début mars, les infos sur l’onglet en haut de cette page : « stage ».

A pluche !

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Plus que de la survie, la vraie vie…

26 avril 2015
Essais, d'avant départ...

Essais, d'avant départ...

Il était une fois un Prince blessé d’un royaume immobile, assis au milieu d’un torrent, trois vaillants chevaliers le protégeaient. Tout proche de la fine équipe un éclaireur veillait au groupe ; je crois qu’il s’appelait le Free Man boiteux ! Comment donner des mots à ce stage de survie, comment décrire l’indescriptible, comment narrer cette odyssée de lumière ? Pour retrouver notre monde éphémère revenons à un événement majeur. C’est le 30 novembre 2007, devant son public au Palexpo de Genève, que Marc Ristori grand champion de super cross, chute lourdement pour devenir paraplégique. Sa vie bascule dans l’inconnu, dans le monde de la souffrance, dans le miroir du regard des autres, dans la mobilité perdue. Pourtant Marco est un guerrier, son mental de sportif de haut niveau ne le lâche pas et il s’accroche aux branches pour survivre. Les vrais amis ne l’ont pas abandonné, parmi eux des sportifs de haut vol : Polo, Jean et Ronny. Paul me tarabustait depuis bien longtemps, pour venir à l’intersaison de hockey sur glace, à un stage de survie mais je savais que bien plus que du baroude, il souhaitait le partager avec son ami motard. L’idée me plut de suite mais la chose ne serait pas si simple. La seule solution pour progresser dans le maquis dense est la joelette ! Julie, accompagnatrice en moyenne montagne en Corse me proposa sans ciller de nous prêter cet outil indispensable à une telle opération, ici son site. Donc le matériel étant trouvé, il ne fallait plus que regrouper les volontaires pour une telle aventure. Jean, le frère de Polo hockeyeur et Ronny footballeur tous deux anciens pro de leur discipline étaient les personnes idéales pour un effort aussi intense et long. Jeudi nous sommes partis à l’aventure, pas de plan prévu, pas de ligne toute tracée à suivre nous devenions les écrivains d’une page vierge. Bien des « autres » nous auraient traités de fou en annonçant cette balade mais la vie est trop courte pour écouter les « assis dans leur tête », nous sommes des Free Man et peu importe si quelques bouts ne fonctionnent pas comme il est indiqué sur le mode d’emploi des hommes valides ! Alors nous avons arpenté le granit, nous avons traversé à maintes reprises les torrents. Le merle n’a apporté aucun jugement au groupe inédit, le vent ne nous pas regardé d’un mauvais œil, le feu du soir nous réchauffait et écoutait les copains rire d’être tout simplement vivant. Il y eut de vrais travaux de forçat pour pouvoir gravir les murailles qui nous barraient le chemin, il eut beaucoup d’énergie offerte pour contourner les arbres abattus, mais Dieu que c’est bon de se sentir des Hommes unis pour amener notre Marco là où bien des bons pensants nous auraient dit que c’était impossible… Polo, Jean, Ronny et Marco merci de m’avoir permis d’être à vos côtés. Allez les boys, ensemble on peut le gueuler : un souvenir ne s’achète pas il se vit…

Une équipe merveilleuse pour réaliser l'irréalisable!

Une équipe merveilleuse pour réaliser l'irréalisable!

Le sourire de Marc était notre dopant.

Le sourire de Marc était notre dopant.

Aux arrêts casse-croutes les siestes étaient de rigueurs.

Aux arrêts casse-croutes les siestes étaient de rigueurs.

Un spectacle à nous couper les jambes!!!

Un spectacle à nous couper les jambes!!!