Le dernier stagiaire est déposé à l’aéroport ; les 14éme édition viennent de se conclure. Un chapitre de vie se referme, les mots apposés sont teintés de douceur et d’émotion. Une semaine qui laissera des traces au fond de nous tous. Quand la douleur sera trop forte pour avancer, ces quelques jours de mer, seront là pour atténuer le trop-plein de maux. Entre 11 et 59 ans, le clan s’est formé comme si tout le monde se connaissait depuis toujours, je me demande si le sang versé n’est pas un engrais pour devenir, plus fort, plus humain. Les échanges ont été profonds et sans tabou, on aurait envie de dire « grâce » et non plus à cause de l’amputation. Devenir plus humain, n’est pas donné à tout le monde, mais à bord de la Galiote, là-bas en mer les esprits océaniques ont veillé à la bande un peu boiteuse. De plongée en plongée, de bord en bord, entre Galiote et Nomade, entre Gunther et Christophe, les langues se sont déliées, les abcès se sont résorbés. En plus de l’émotion il y eu le sentiment d’une fin d’un long voyage. « Mon » Gunther est sur le point de se séparer de son vieux bateau qui partira d’ici peu dans le sud de la Sardaigne, ce stage fût le dernier avec Mrs Galiote. Hier soir, alors que Daniel (I Mantini) et Petru- Anto nous transmettaient les vibrations musicales insulaires, chaque participant se laissait envelopper par l’émotion, les 3 gazelles alternaient entre larmes de rire et de mélancolie, la vie en mer a soudé les blessés de vie. Plutôt, que de vous saouler avec mes mots, je vais laisser place aux plus courageux des stagiaires qui très certainement laisseront dans les commentaires de ce billet leur sentiment. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué au financement de ce stage, des quatre coins de l’hexagone des initiatives fraternelles ont permis la réalisation de cette merveilleuse opération… La vie est un présent tellement précieux que nous avons croqué à pleine dent chaque seconde.
Merci Louane, Lara, Marion, Myriam, Guillaume, Cédric, Philippe, Frédéric, Christophe et Jeannot, vos rires résonnent encore dans ma tête de grande gueule de Cabochard. Que Dieu vous prothèse !