Mon deuxième livre semble vous plaire, je reçois régulièrement des félicitations à son sujet et beaucoup m’encouragent à continuer… Je l’ai relu et je lui ai trouvé beaucoup de défaut. Ne nous emballons pas, je vais tenter de mettre sur papier ma dernière aventure mais la route sera longue avant qu’il voit le jour. Pour que je puisse écrire il me faut un esprit tranquille, mais en ce moment je suis en ébullition, j’ai planté beaucoup de graines et elles commencent à germer alors il faut jardiner ! Je vais prendre du temps pour me poser et écrire. Il pourrait commencer comme ça !
Yes, i’m a free Man
Prologue :
Le martèlement de la pluie sur ma tente a bercé cette nuit qui n’est jamais venue. Ici c’est le Grand Nord, ici c’est la terre des excès, deux mois de jour l’été, deux mois de nuit l’hiver. Quelle est loin ma douce méditerranée printanière, mon petit bateau au mouillage me semble un simple souvenir, ma belle doit y être, elle doit songer au rêveur à cloche pied qui va rentrer dans son conte de gosse. Que les trolls se tiennent à carreau, les elfes je saurais les charmer, Erik le rouge ne sera pas assez fort pour m’empêcher de poursuivre ma croisade. Ne plus penser à hier, ne pas songer à demain, ma maitresse se nomme l’instant présent. Que de nuits à déplier des cartes sur mon Cabochard, que de notes sur la route probable pour traverser ces régions septentrionales et ce projet qui voit le jour. Relier le phare le plus Nord de l’Europe continentale au plus sud de la France chez moi en Corse aux iles Lavezzi en utilisant que mes petits muscles et ma jambe de bois ! Les aventures précédentes ne m’ont jamais permis d’arriver à la maison, tel le cheval qui sent l’écurie je sais que malgré l’épuisement l’émotion me guidera jusqu’ aux portes du bonheur. Vivre plutôt que survivre, aimer sans concession, le jour ne m’appartient pas il m’est juste prêté. Mon accident ? Quel accident ? Ah oui je vois ! Une pacotille, une broutille, c’est trop vieux pour que je m’en souvienne, dix ans, vingt ans trente peut-être. Mon bout en moins c’est de la vie en plus, mon corps est en viager, j’ai égaré une pièce mais ce n’était qu’un vieux placard, l’important est de ne pas boiter dans sa tête. Je fonce, je vibre, mes zones d’ombres me servent en cas de lumière aveuglante, rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne. Dormir, il faut dormir, mon corps doit, mais ma tête refuse, 5000km droit devant et un estropié qui joue l’aventurier, un bousillé de vie qui veut encore et toujours. Pourquoi, pour qui ? Je ne sais pas, je ne sais plus, en vérité cela doit cacher quelques choses. Pas de revanche, pas d’exhibition, je n’attends rien de tous cela, l’identification des autres ? Surement pas, une reconnaissance par mon âme ; je le crois.
A pluche