Festival des Abyss

22 mai 2014

Abyss

Le deuxième Festival des Abyss d’Ajaccio vient de débuter, un événement récent mais qui ne lésine pas sur les moyens, le parrain cette année sera Jean-Michel Cousteau. Le monde sous-marin a toujours fasciné un large public et l’odyssée du Commandant au bonnet rouge a stimulé une palanqué de garnement à pratiquer l’école buissonnière afin de mouiller leurs palmes dans le grand bleu ; je faisais parti de cela. A ma grande surprise les organisateurs n’ont pas trouvé mieux que de me nommer président du jury environnement !

Un sujet à la mode verte que je tenterai d’animer manière « cabochard ». Les logos bio abondent dans les paniers de la ménagère, les bobos-écolos refont le monde cachés derrière une étiquette recyclable. Dans les soirées climatisées, il est proposé un buffet campagnard venu directement de Lozère à dos de mule ; « ma chère madame, ici tout est bioooooooooooo »! La bande à Bardot accuse les barbares Inuits de massacrer les bébés phoques, elles en pleurent de rage faisant couler leur rimmel à base de graisse de baleine « commerce équitable » ! De mon tipi je me laisse emporter dans mes moqueries enfantines. Les slogans sauvons la planète sont de bon ton en ce monde de consommation, mais notre chère Terre va très bien elle n’a pas besoin de fourmi pour être sauvée. Quand certain la « titille» elle se démange en créant des tremblements de terre, quand l’allergie des usines lui irrite les narines, elle éternue provocant des ouragans !!! Les râleurs demandent des lois, les rêveurs que l’homme devienne meilleur, mais la Terre tourne, pas un jour elle n’a loupé sa rotation, pas un matin le soleil n’a zappé son levé. Laissons les lois aux politiques, mais changeons nos quotidiens dés maintenant. Ce n’est pas le pétrole qui va manquer un jour mais l’eau potable, les engrais et pesticides pourrissent nos rivières, Alzheimer, sclérose en plaque, cancer sont de plus en plus fréquents. Les pauvres Groenlandais qu’on accuse de tous les maux sont en zone de mort imminente. Un flux naturel de sud leur déverse sans vergogne tout les déchets toxiques possibles et inimaginables de l’Europe du sud, les planctons l’ingèrent et jusqu’au bout de la chaîne alimentaire les animaux sont contaminés. En fin de maillon nos eskimos, qui depuis la nuit des temps survivent par leur pêche et chasse, en sont les premiers touchés. Le lait maternel des femmes qui allaitent est considéré, après multiples recherches scientifiques internationales, toxique et impropre à la consommation ; le taux de cancer en quelques décennies a bondi au pays de Nanoq. Mais que faire alors ? Changeons sans concession nos quotidiens, j’ai viré depuis un bon moment tout les détergents, quatre noix d’indes pour la lessive sont suffisantes. Un mélange de savon noir, bicarbonate de soude, cristaux de soude avec une touche d’huile essentielle de lavande pour ma vaisselle… Cela peut paraître une goutte d’eau mais en changeant dés maintenant nos habitudes peut-être l’échéance de l’autodestruction reculera de quelques années. Les fruits et légumes de saisons sont bien meilleurs que ceux qui nous viennent de l’autre bout du monde, mais oui je prends très souvent l’avion, mais oui mon bateau fonctionne au gas-oil comme ma voiture, vous voyez ce n’est pas simple. « Je pisse sur les arbres, moi monsieur; avec les 6 litres d’eau potable made in Jacob-Delafont, un gamin somalien vit une semaine de plus »… La logique et seulement elle, nous fera ouvrir les yeux,  mais comme notre schéma sociétal est construit dans un bunker basé sur le « toujours plus », nous sommes voués à disparaitre. Si un génie pouvait désensorceler les Hommes exorcisé par la « croissance », les choses pourrait prendre un autre cap. Une pièce pouvant contenir quatre personnes peut en recevoir deux de plus mais ce sera serré, puis deux autres de plus, ce sera encore plus serré, deux de plus et on serra entassé, trente de plus ce sera intenable, cent et ce sera une mort programmée !

La vie nous a donné des yeux et un cerveau alors pourquoi ne pas s’en servir. La croissance nous dézinguera, à quelques parts cela est rassurant, la planète est trop gentille avec nous, mais il n’y a aucun soucis à se faire, elle a l’habitude de tourner en rond ! Réalisons dans quel paradis nous vivons, hélas certain de nos  comportements sont affligeants. Nous avons tout pour être heureux, absolument tout, mais certains semblent prendre un malin plaisir à créer les ghettos, à creuser les abysses pour diviser les moutons, une doctrine est devenue internationale hélas : « si je ne le prends pas moi ce sera lui, alors je pille »…  Je vous laisse à vos réflexions qui je l’espère vous mèneront à une action ou peut-être plus, des maintenant.

Sur ces paroles « cabocharde »,  je vous donne rendez-vous au Festival des Abyss d’Ajaccio, à mes côtés seront, Francis Le Guen, Christian Petron et bien d’autres personnalités du monde du silence.

La complainte de la goutte d’eau…

4 mars 2013

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Le torrent était tumultueux toute ma concentration m’était demandée pour réussir son franchissement quand soudain une minuscule goutte d’eau venait s’accrocher au bout de mon nez. Mes mains  trop occupées par des perches d’aulnes en guise de guide ne pouvaient l’ôter. Ma traversée était hasardeuse mais réussie, prenant le temps de m’asseoir pour contempler cette crue spectaculaire, je fus surpris d’entendre le cri d’une petite voix, la goutte d’eau  avait une forme quasi humaine et tentait de rentrer en contact avec moi. Suis-je devenu fou ? Une goutte d’eau ne peut parler et pourtant !…

-Eh l’aventurier, je suis une descendante d’Apoutiaq et je suis envoyée par ma famille pour poser une requête auprès des hommes.

-Mais tu es une goutte d’eau sans importance et tu ne peux pas parler.

-Oh mais ça c’est encore une idée d’homme, tout a une âme surtout nous les gouttes d’eau.

-Je deviens dingue, je deviens dingue !

-Mais non tu n’es pas fou mais prends le temps de m’écouter.

-De quoi est composée à 70% la terre, de quoi est composé à 60% le corps humain ?

-Euh et ben d’eau, je crois.

-Tu vois que tu sais. Tous les hommes le savent mais rares sont ceux qui en ont pris conscience, vous vous entretuez pour des gouttes de pétrole sans prendre soin de nous les gouttes d’eau.

-C’est vrai t’as drôlement raison.

-Si tu étais bloqué sur une île désertique avec le choix entre un puits de pétrole ou une source d’eau pure et fraîche, que prendrais-tu ?

-Euh et ben sans hésiter de l’eau,  « je deviens dingue je parle avec une goutte d’eau ! ».

-Arrête de marmonner et écoute-moi : Il faut que tu dises à tes potes qu’ils prennent conscience que sans nous plus de vie et la moindre des choses serait de commencer à nous respecter et de savoir nous économiser. Pigez !

Ok, ma’zelle

Voilà les amis je n’ai fait que transmettre le message des gouttes d’eau qui entre vous et moi ont drôlement raison de nous prévenir, sans elle plus de vie. Si un jour une goutte d’eau venait s’accrocher au bout de votre nez soyez attentif elle aurait peut-être quelques choses à vous dire et j’en suis sur vous n’aurez plus envie de la chasser.

PS : Les mascottes sont atteintes de dinguotes aigües, elles entonnent en boucle les chants de supporter de l’équipe de foot de Marseille : Allez l’OM, allez l’OM ! Mais non ; l’eau aime pas l’OM !!!

A pluche !

Raid 4L en Corse, méfiez vous de ces envahisseurs sans scrupules…

26 octobre 2011

Faire un billet sur ma mésaventure de mardi n’est pas un règlement de compte mais plutôt une mise au point. Mon intervention sur les ondes de Radio France Frequenza Mora m’a permis d’apprécier l’élan de solidarité et de soutien dans mon engagement pour la défense de la nature.

Dans le cadre de mes entraînements kayak, trois sorties hebdomadaires sont au programme. Mardi le Sirocco est virulent une aubaine pour travailler l’endurance. La Corse commence à retrouver une ambiance apaisante. Je pagaie, je cogite, je pagaie, j’admire, je pagaie, je rêve… le vent couvre bien des bruits terrestres mais soudain, un « boum boum » sournois me ramène sur terre !  Je crois halluciner, de la musique techno à fond les manivelles… Derrière un promontoire, se dévoile  une cohorte de véhicules postée en bordure du littoral. Eole est bien en forme et ma progression est lente, mais je suis très intrigué par ce rassemblement, alors je tire sur les pagaies. La musique au fur et à mesure que je me rapproche de ce campement augmente et dans un vacarme indescriptible je beach mon kayak. Une bonne vingtaine de 4L et une dizaine de 4X4 sont parqués dans le maquis. Des tentes de ci de là et un groupe de campeur surpris de voir un kayakiste surgir un jour de grand vent. Le sol est jonché d’excréments recouverts de papier toilette, un peu plus loin ces drôles de personnages ont dressé  leur coin cuisine au milieu des ganivelles qui servent à protéger la flore endémique du piétinement humain ou animalier. Une poubelle ! Pourquoi faire ? Il vaut mieux laisser tout par terre, c’est plus commode… Je vois rouge mais contiens ma colère. Je demande à voir le responsable de ce groupe de plus ou moins 50 personnes, on me rit au nez, en me demandant de retourner chez moi ! Un plus mariole que les autres, attaque sur les Corses. C’en est trop je me dirige vers lui, les autres comprennent que la tempête va éclater. Il se cache derrière les copains. C’est vrai je suis seul contre 50 c’est injuste pour eux, un Cabochard contre un troupeau, ils n’ont vraiment aucune chance. Soudain un pseudo chef de meute arrive tout penaud, il veut me serrer la main me demande pardon, il sait que le camping est formellement interdit surtout dans des zones protégés et que le lieu va être nettoyé… Il est gêné  du comportement de ses amis et m’affirme que l’île et ses habitants sont magnifiques mais le mal est fait, le venin a été jeté. L’insulaire est susceptible ! Je m’isole appelle les copains en renfort, puis les autorités. Le mariole balbutie dans mon dos, je le coince. Tiens je n’avais pas vu que son pantalon était marron ! Allez, les amis je me calme, le renfort va faire son boulot. Une interdiction de séjourner en Corse est balancée, ici on se connait tous et tout se sait, fallait pas venir souiller nos endroits de rêve, fallait pas jouer au conquérant, je suis contre la violence et je la condamne, mais faut pas allumer le feu sinon on se brule. Je suis pour le respect de la planète, où que l’on soit chez soi ou ailleurs et il faut  surtout respecter l’autochtone.

Pour donner une morale a cette histoire j’espère que cette aventure leur aura mis un peu de plomb dans la tête. (Sans jeux de mots)!

Pour que le message passe en Corse, sur les ondes de radio France Frequenza Mora ce matin, j’ai raconté ma rencontre avec ce raid sauvage 4L, et à ma grande joie la station m’a transmis beaucoup de témoignages de soutien et je sais que les Renault 4 vont être attendues de pieds fermes .

A chi nasce sumére un diventa cavallo : Qui nait âne ne devient cheval!

Liza pour une mer en bleus

19 mars 2010

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Hier je vous faisais part de mon coup de gueule à propos de la loi d’interdiction de la pêche aux Thons rouges qui a été reportée.
A mon petit niveau j’essaie de communiquer sur ce débat qui devrait nous tenir tous à cœur, du coup Bixente Lizarazu m’a donné un petit coup de main. En effet hasard du calendrier ce weekend un peu partout dans le monde des bénévoles vont nettoyer des rivages d’océan, de rivière ou de lac à l’initiative de Surf Rider Fondation parrainé par mon « frangin » basque.
Ce weekend des tonnes de macro déchets vont être ramassés mais plus que le geste c’est la prise de conscience que l’on doit rester vigilant sur notre environnement. A force de « n’importe quoi » un jour nous allons nous détruire, comme je me le répète la planète, elle continuera sa route et la race dit « humaine » ne restera qu’un pâle souvenir comme le sont à l’heure actuelle les dinosaures.
Bixente qui a créé sa propre association « Liza pour une mer en bleus » va communiquer sur le devoir que nous devons apporter à respecter l’environnement où que nous soyons dans le monde.
Il profitera de la présence de multiples supports médiatiques pour dénoncer aussi la surpêche des Thons rouges et du trafic qu’il y a autour.
Peut être un coup d’épée dans l’eau mais un long voyage n’est il pas une succession de petits pas ?

Ce weekend à votre tour si vous ne le faîtes déjà pas systématiquement vous trouverez bien un endroit qui vous plait à épurer. Si vous préférez être encadré cherchez sur le site de Surf rider fondation le lieu le plus proche de chez vous, même si vous êtes hors de France 796 sites prévus au toilettage de printemps.
Encore un petit mot si vous voyez un restaurant qui propose du thon rouge à sa carte, boycottez le et surtout dénoncez le, il est hors la loi.
Attention de bien faire la différence entre Thon rouge en voie de disparition et Thon Albacore ou aussi appelé Thon blanc qui lui est pour l’instant bien en place.
Bon weekend à tous !

Dieu aima les oiseaux et inventa les arbres

l’Homme aima les oiseaux et inventa les cages.

Jacques Deval