Raid 4L en Corse, méfiez vous de ces envahisseurs sans scrupules…

26 octobre 2011

Faire un billet sur ma mésaventure de mardi n’est pas un règlement de compte mais plutôt une mise au point. Mon intervention sur les ondes de Radio France Frequenza Mora m’a permis d’apprécier l’élan de solidarité et de soutien dans mon engagement pour la défense de la nature.

Dans le cadre de mes entraînements kayak, trois sorties hebdomadaires sont au programme. Mardi le Sirocco est virulent une aubaine pour travailler l’endurance. La Corse commence à retrouver une ambiance apaisante. Je pagaie, je cogite, je pagaie, j’admire, je pagaie, je rêve… le vent couvre bien des bruits terrestres mais soudain, un « boum boum » sournois me ramène sur terre !  Je crois halluciner, de la musique techno à fond les manivelles… Derrière un promontoire, se dévoile  une cohorte de véhicules postée en bordure du littoral. Eole est bien en forme et ma progression est lente, mais je suis très intrigué par ce rassemblement, alors je tire sur les pagaies. La musique au fur et à mesure que je me rapproche de ce campement augmente et dans un vacarme indescriptible je beach mon kayak. Une bonne vingtaine de 4L et une dizaine de 4X4 sont parqués dans le maquis. Des tentes de ci de là et un groupe de campeur surpris de voir un kayakiste surgir un jour de grand vent. Le sol est jonché d’excréments recouverts de papier toilette, un peu plus loin ces drôles de personnages ont dressé  leur coin cuisine au milieu des ganivelles qui servent à protéger la flore endémique du piétinement humain ou animalier. Une poubelle ! Pourquoi faire ? Il vaut mieux laisser tout par terre, c’est plus commode… Je vois rouge mais contiens ma colère. Je demande à voir le responsable de ce groupe de plus ou moins 50 personnes, on me rit au nez, en me demandant de retourner chez moi ! Un plus mariole que les autres, attaque sur les Corses. C’en est trop je me dirige vers lui, les autres comprennent que la tempête va éclater. Il se cache derrière les copains. C’est vrai je suis seul contre 50 c’est injuste pour eux, un Cabochard contre un troupeau, ils n’ont vraiment aucune chance. Soudain un pseudo chef de meute arrive tout penaud, il veut me serrer la main me demande pardon, il sait que le camping est formellement interdit surtout dans des zones protégés et que le lieu va être nettoyé… Il est gêné  du comportement de ses amis et m’affirme que l’île et ses habitants sont magnifiques mais le mal est fait, le venin a été jeté. L’insulaire est susceptible ! Je m’isole appelle les copains en renfort, puis les autorités. Le mariole balbutie dans mon dos, je le coince. Tiens je n’avais pas vu que son pantalon était marron ! Allez, les amis je me calme, le renfort va faire son boulot. Une interdiction de séjourner en Corse est balancée, ici on se connait tous et tout se sait, fallait pas venir souiller nos endroits de rêve, fallait pas jouer au conquérant, je suis contre la violence et je la condamne, mais faut pas allumer le feu sinon on se brule. Je suis pour le respect de la planète, où que l’on soit chez soi ou ailleurs et il faut  surtout respecter l’autochtone.

Pour donner une morale a cette histoire j’espère que cette aventure leur aura mis un peu de plomb dans la tête. (Sans jeux de mots)!

Pour que le message passe en Corse, sur les ondes de radio France Frequenza Mora ce matin, j’ai raconté ma rencontre avec ce raid sauvage 4L, et à ma grande joie la station m’a transmis beaucoup de témoignages de soutien et je sais que les Renault 4 vont être attendues de pieds fermes .

A chi nasce sumére un diventa cavallo : Qui nait âne ne devient cheval!