Programme 1er semestre 2015

5 janvier 2015
Les stages de plongée sous-marine fil rouge de l'association. Le décor est idylique.

Les stages de plongée sous-marine sont le fil rouge de l'association. Le décor est idyllique.

Pour commencer de bon pied l’année 2015 voici une esquisse du programme de l’association.

Janvier :

Comme à l’accoutumé j’irai à la rencontre des scolaires, voile avec les élèves du primaire de Bonifacio vendredi 9 janvier, film débat « l’aventure à cloche pied » avec le centre adapté de St Lucie de Porto-Vecchio isatis mardi 13 janvier, film débat « Corsaire des glaces » avec les primaires de Zicavo vendredi 16 janvier…

Enregistrement mercredi 14 janvier de l’émission sur France 2 « Toute une histoire », le thème : Mon handicap ne m’a pas emporté.

Février:

stage de survie en tête à tête avec le marin Eric Bellion qui prépare le Vendée Globe challenge.

Mars:

Deux stages de survie chez moi en Corse du Sud, l’un d’eux, sera composé de 5 jeunes en grosse difficulté sociale. Les participants, en payant cette formation, financent les projets Bout de vie.

Rencontre dans la région du Doubs de Fréderic Parise qui est en train de récolter des fonds pour Bout de vie, en contre partie il pourra porter les couleurs de l’asso pour sa première participation au Marathon des sables au Maroc.

Partenariat avec l’école d’orthopédie Mont-plaisir de Valence ; conférence avec les jeunes futurs prothésistes et stage de survie en ma compagnie. Une manière directe et sans tabou d’échanger avec des futurs appareilleurs.

Avril:

Série de conférence à travers l’Europe francophone, le thème est toujours le même : Ma différence est ma force. Les dates et lieux sont encore à définir.

Mai:

13éme stage de plongée Bout de vie, pendant une semaine une belle équipe de bancale va être initiée à la plongée sous-marine en plein milieu du parc marin international des Bouches de Bonifacio.

Eté 2015 expédition Niviarsiaq. Du 9 juin à fin aout je vais tenter en solitaire de remonter la côte ouest du Groenland avec mon kayak, soit 1200 km d’un voyage de l’intérieur. D’un autre côté une équipe de jeune de l’association va me rejoindre au village de Kullorsuaq, où Nicolas Dubreuil a sa cabane. Du 15 au 31 aout ils devront s’adapter à la vie d’un village esquimau situé à plus de 1000 km du cercle polaire…

Vous voyez l’actualité du premier semestre est bien chargée, à noter que la Fondation Française des Jeux a renouvelé sa confiance pour l’opération « Des cols et des Ecoles » qui aura lieu début octobre. Le Rotaract 17 30 est aussi venu rejoindre l’association en effectuant une opération vente de chocolat pour les fêtes, d’autres événements sont en train de se mettre en place.

Bout de vie a besoin de vous pour transmettre de l’espoir à ceux qui n’y croient plus, alors en cliquant sur ce lien vous allez pouvoir vous aussi nous aider en adhérent. Merci de votre ralliement.

Que Dieu vous prothèse.

Pour la nouvelle année : Lâcher-prise!

27 décembre 2014

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La fin d’année, nous amène son flot de résolutions, d’engagements qui au moindre souffle seront balayés par la routine et les acquis. Pourtant la tenue de nos promesses est la clé fondamentale à notre « moi » futur, le lâcher-prise fait parti de ces priorités. Mais pour lâcher quelques choses faut-il déjà savoir ce que l’on a ! S’identifier par rapport à son égo est la préface du livre de notre vie, notre « moi » est puissant à la limite du dictat, il nous inflige ses caporaux de camp, la peur et l’illusion. L’égo n’aime pas lâcher, il se cramponne pour nous amener dans ses ténèbres. Après moi le déluge, nous fredonne-t-il en boucle, alors l’abysse nous happe, finie la lumière, disparu l’avenir, les illusions nous ligotent, les séparations nous flagellent. Lâcher-prise ce n’est pas le renoncement, bien au contraire, lâcher-prise c’est prendre conscience de la dimension de l’océan à traverser, une savante dose de détermination et de lucidité. Désirer plus que tout un objectif n’est pas une finalité, Confucius l’a dit : « Ce n’est pas l’arrivée qui compte mais le chemin qui y mène ». En ne ciblant que l’objectif on passe à côté des chemins de traverse, on occulte le temps présent indispensable à notre évolution. Je dois rester ce que je suis sans jamais désirer l’autre, car il n’est pas Nous. Le paradoxe de l’amour sournoisement destructeur, il nous empêche la lucidité, il opacifie la lumière car le moi n’accepte pas le « Tu ». Le lâcher-prise devient libération quand nous acceptons sans concession l’autre. Dans une société où avec un click on obtient tout, le désir devient caprice destructeur, il nous harcèle à nous rendre fou, tout et tout de suite, devient l’erreur fatale vers la détresse. Demain, hier, faux amis perfides, le présent est le seul sage confident, la seul voie vers la paix intérieure. Oublions nos refus, nos entêtements pour avancer en toute quiétude, ne rien attendre pour tout avoir, offrir sans jamais espérer le retour, tendre la main sans retenue. Nos espoirs sont vains s’ils ne sont pas tolérants, s’ils ne sont pas libérateurs de l’autre. Pourquoi désirer que le vent tourne, il nous suffit de changer de cap pour hisser les voiles, s’obstiner à contre courant nous use, nous fait piétiner, en perdant toute énergie.

Au quotidien le lâcher-prise devient un repas obligatoire, une respiration bienfaitrice, une vision claire sans brume. En cette nouvelle année je vous souhaite, le meilleur du monde, que vos chemins vers vos désirs soient teintés de sagesse et de joie, là-bas au bout du tunnel, l’arrivée. Attention, peut-être qu’en prenant votre temps, qu’en appréciant l’immédiateté absolue, votre objectif se muera comme la physalie, et au bout de la route vous obtiendrez quelque chose absolument différent mais qui vous remplira encore plus de bonheur car inattendu !

Alchimiste…

19 décembre 2014

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Alchimiste.

L’alchimie, funeste invention ou réalité mystique, la réflexion mérite une prose, voir une pause. La douleur est-elle gratuite, la souffrance serait-elle une injustice, la mutilation une incompréhension, la séparation une trahison ? La vie nous mène aux portes de notre devenir, au seuil de la nouvelle vie, franchir le pas, c’est se muer en alchimiste. Le grand Sénèque, il y a plus de 2000 ans, l’avait déjà transcrit : « Plutôt qu’attendre que l’orage passe, dansons sous la pluie ». Ce pas-de-porte semble douloureux à franchir, en vérité il n’en est rien, il est grisant pour certains ; insurmontable pour d’autres. La peur nous prend aux tripes, les « bonnes » habitudes nous rassurent. Lâcher le connu pour l’inconnu demande une part de folie, à moins que ce soit la quintessence de la liberté. L’horizon est éternel et infini pour celui qui ose, inaccessible pour le peureux et le multirécidiviste en blessure profonde. Pourtant ce premier pas même s’il est boiteux est nécessaire, se moquer des « autres » pour devenir ce que l’on doit être. La première étape est d’ouvrir la porte, puis se lancer sans se retourner, sans trembler, le vent de folie vous enveloppera et tout deviendra possible, l’inaccessible vous semblera une pitrerie inventée par les moroses. Le plus incroyable est que lorsqu’on a franchi ce seuil, le chemin parcouru semble facile et aisé. Nous sommes des marcheurs sans sentier, nous sommes des navigateurs sans voile, nous sommes des oiseaux sans ailes, devenons le chemin, déployons nos voilures, défroissons nos élytres, et le monde nous sera prêté un bref instant. Oui c’est ça la clé, un bref instant ! Ne perdons pas de vue que demain il sera trop tard, que demain c’est du gâchis, demain est une offense à maintenant. Vivre plutôt que survivre, pourquoi être déjà mort alors que notre sang rempli nos cœurs, alimente nos organes, gonfle nos sens. Vivre de mon vivant pourrai dire la Palisse, mais pourtant trop à mon goût se sont éteints bien avant la mise en bière, bien avant la dernière pensée. Etre ce que l’on est pour devenir l’alchimiste de sa vie, pour endosser le rôle de Merlin l’enchanteur, du Robin des bois de la forêt de Sherwood… Ne fermez pas la porte, prenez une grande respiration et foncez, vous allez voir c’est facile…

Il ne savait pas que c’était impossible, c’est pour ça qu’il l’a fait…

Interview décalée du marin Eric Bellion

12 décembre 2014

Des yeux teintés par les océans...

Des yeux teintés par les océans...

Je m’appelle Eric Bellion. Je suis navigateur. Depuis 12 ans je m’intéresse à la notion de différence ou comment la diversité humaine est la source d’innovation, de performance et de bien être. Sur la mer il n’y a pas de place pour les discours bien pensants. C’est pourquoi je me sers de la course au large afin de tester des solutions pour mieux vivre ensemble et en parler…

10 questions décalées :

Si tu ne devrais plus être un marin professionnel, quel métier te tenterait ? Le problème c’est qu’il y en a plein et que ça change tout le temps. Dernièrement c’est « bike builder » (Constructeur de motos custom) parce que j’en ai croisé un passionnant et que j’adore les vieilles bécanes. Le métier de marin est assez frustrant car il coûte beaucoup d’argent. On passe énormément de temps à courir après les sponsors. Le ratio temps passé sur l’eau et temps passé derrière l’ordinateur n’est vraiment pas bon. Alors souvent je me dis qu’il faut que je fasse autre chose mais la passion est trop forte et je me retrouve invariablement derrière un ordinateur à construire une nouvelle aventure.

Un pays où il n’y a pas la mer que tu aimerais découvrir : Y a des pays où y a pas la mer ??? Plus sérieusement l’est de la Russie à cheval de préférence… ou l’intérieur des USA en bécane …

Si tu te retrouvais face à face avec Dieu qu’aurais-tu envie de lui dire ? « Mais pourquoi c’est si compliqué ?! »

Qu’elle est la petite fantaisie que tu embarques dans ton bateau pour une transat ? Ma guitalélé

L’événement extérieur à ta vie qui t’as le plus marqué de ta naissance à ce jour : La chute du mur de Berlin. Mon père, qui a vécu en Allemagne, nous en a parlé beaucoup. Enfant je rêvais d’être soldat pour aller le détruire. C’est beau non ? J

Un livre que tu aimerais partager : Je suis tombé récemment sur un livre de Stefan Zweig que je n’avais jamais lu dans une gare : Conscience contre violence. Je le conseille à tous ceux qui s’intéressent à la notion de bien et de mal

Par qui aimerais-tu être accueilli au paradis ? J’imagine que là il faut dire quelqu’un de mort ? Ma première pensée allait vers des gens encore en vie. Ça serait top de se retrouver entre amis là haut au Paradis ! Sinon je serai très heureux d’être accueilli par mon grand-père de la même façon qu’il le faisait quand j’étais enfant : Ravi, les bras levés aux ciel et les poches remplies de bonbons

Que fais-tu pour te relaxer avant une épreuve ? Je me retrouve seul et je prends du temps pour moi.

On te propose de te réincarner, quel serait ton choix, personnage, animal, végétal… ? Un autre homme ou une femme pourquoi pas ? Pour voir quel effet ça fait…

Ta devise : Je ne suis pas trop devise mais de temps en temps certaines me parlent. En ce moment ça serait plutôt « Done is better than perfect »

Quels sont tes projets 2015. La transat Jacques Vabre en novembre et la qualification au prochain Vendée Globe.

Les sites où l’on peut te soutenir et suivre tes actualités : https://www.facebook.com/commeunseulhomme?ref=bookmarks

PS: Mi-février il viendra participer à un stage de survie en tête à tête avec le Cabochard que vous lisez. Un grand moment de partage et d’amitié, le maquis prendra surement un air austral, là où les albatros ne touchent jamais terre…

Aphorisme amers salés

5 décembre 2014

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Bivouac : le monde devient une plage.

Enfer : ce n’est pas un lieu, c’est la vie sans toi.

Fleuve : un kayak, des rêves, des prières et un homme libre.

Appartenir : rien ne nous appartient.

Rêve : Joyaux caché au fond de mon cœur de peur que les autres le brisent.

Planifier : Visualiser les combats en sachant lesquels sont nécessaires.

Insomnie : Le présent est pris en otage, le futur lui assène des coups de tête, le passé des uppercuts aux sentiments.

Seul : n’entendre que le battement de son cœur.

Pluie : amoncèlement de larmes solaires.

Ex-compagne : Soudain les zones d’ombres piquent la place de la lumière qui nous a éblouis.

Télé : sida de l’amoureux ; cancer du poète, vérole du rêveur.

Souffrance : l’adversité est mon énergie, mes blessures ma motivation, être parce que j’ai été.

Larme : Ecume océanique sur l’écueil de tes absences.

Enlacés : Oublier l’espace d’une nuit le bruit des autres.

Vengeance : nourriture des faibles.

Souvenir : image en noir et blanc où le présent est banni.

Attendre : le temps nous étouffe.

Serrure : fente asexué.

Vent : cantate pour homme libre.

Mouche : elle est toujours dans le cœur des cibles.

Blasphème : faux maux par de faux mots vomis par de vrais cons.

Passion : Braise qui dévore les tripes.

Nudité : Corps qui devient territoire de découverte caressé par la bise…

Union : Deux qui devient un, l’ange a deux ailes, l’une est Tu l’autre Je.

Absence : Temps qui ronge les heures, qui meurtri le présent et qui éteint le soleil.

Trahison : Le certain détruit à coup de masse.

Espoir : Conjugaison du temps présent.

Rupture : le monde s’obscurcit, la terre se givre, le cœur est émasculé.

La femme idéale : A l’ abri sous sa bâche par un orage effroyable elle me demande s’il me reste du foie de morue !

Allons trouver un bel endroit pour nous perdre.

1 décembre 2014
L'enfant qui sommeille en moi ne m'a jamais laché! Ouf!

L'enfant qui sommeille en moi ne m'a jamais lâché! Ouf!

Allons trouver un bel endroit pour nous perdre. Quelle belle pensée. Une de mes sorties maquis m’a amené vers de nouveaux coins mais surtout dans de nouvelles réflexions, comment trouver de nouveau chemin si l’on ne se perd pas. Une fois de plus la langue française est pauvre, le verbe perdre en paie les frais. Perdre son chemin ce n’est pas s’égarer, ce n’est pas, ne pas savoir où l’on est, se perdre s’est se retrouver, c’est devenir ce que l’on doit être. Une remarque philosophique mais essentielle. La folie est génératrice de vie, la déraison est le feu du bonheur, sans originalité la flamme s’éteint. Vivre en étant mort tel est le chemin de celui qui n’est pas fou, de celui qui est trop sage, de celui qui refuse d’entendre le petit sauvage qui dort en lui. Le gamin se fout du qu’en-dira-t-on, il rêve de vivre dans une cabane, il espiègle sous la douche sa voisine 30 ans son ainée, il vole des bonbons qui deviennent trésor de guerre. Je relis depuis quelques jours le Petit Sauvage d’Alexandre Jardin, un opus que je connais par cœur, je hurle de rire puis me met à pleurer de bonheur. Ce livre devrait être obligatoire en assemblée générale annuelle des sociétés qui nous intoxiquent, il devrait être lu en boucle tous les soirs sur les chaînes de télé, vous voyez le petit sauvage qui vit en moi se laisse porter par les élans de sa candeur. Vivre les yeux ouverts, avancer coute que coute dans le monde du bonheur, le rêver et il apparaît mais la grisaille doit être gribouillée aux couleurs de l’arc-en-ciel, qui je vous le rappelle, possède à ses pieds un immense chaudron d’or. Le temps est un dévoreur de rêve, tout le monde semble le posséder mais seul l’amour en est le sauveteur. Le temps nous condamne, seul l’enfant qui dort en nous est capable de nous dire : t’es pas cap ! Chiche ! Oui il faut des étincelles dans les yeux pour sauter les deux pieds dans la boue, il faut un brin de folie pour désirer l’assiette qui est en bas de la pile. L’adulte a peur de se perdre, il a et ne vois que ça ; les pôvres ! L’enfant que je laisse vivre au fond de mes entrailles par moments m’empêche de dormir, il me harcèle, mais dès que je lui dis : ok t’es pas cap, on y va, la vie se remplit d’espoir, de lumière incroyable, la phrase de St Exupéry prend toute sa place : fait de ta vie un rêve et de tes rêves une réalité. Vous aussi devenez le petit sauvage, laissez faire votre folie et n’oubliez jamais : Allons trouver un bel endroit pour nous perdre.

In memoria…

25 novembre 2014

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Lundi 25 novembre à l’université de Corte l’équipe dirigeante a lancé une opération sécurité routière. La région Corse est à la tête du palmarès de morts sur les routes et la cité paoline ne déroge pas à cette loi funeste. Un vrai échange existe depuis un bon moment entre l’université et Bout de vie et je me devais d’être présent à cette rencontre estudiantine. Mais je ne vous cache pas que je me demandais un peu qu’est ce que j’aurai bien pu apporter aujourd’hui ! En toute logique je proposais que Françoise à la tête de l’association Adrien Lippini, son fils est décédé sur la route, apporte de l’eau à ce moulin de prévention. Nicole était là avec son association In memoria a Vincentu. Lui aussi disparu trop tôt .  Steve Beck motard amputé faisait  aussi parti des invités. Des chapiteaux à l’entrée de la Fac de droit avaient pour but de sensibiliser les jeunes, mais à une époque où tout va très vite pour les toucher il fallait un flash, un choc pour qu’ils soient interpellés. Les pompiers avaient amené un véhicule accidenté et une jeune étudiante était choisie pour jouer la blessée grave ! La désincarcération était la manœuvre du jour, le public était attentif et l’émotion se lisait sur les visages. Mais dés que l’exercice arriva à sa fin tout le monde reprenait son fourmillement. Un peu frustré je m’interrogeais comment sensibiliser à long terme les jeunes. En début d’après-midi je me postais sur un banc et observais les étudiants rejoindre l’amphi, tous ralentissaient le pas devant la carcasse du véhicule complètement découpé et éventré.  Bingo, eurêka, une idée ! Je cherchais absolument le staff dirigeant et proposais cette idée : Laisser le véhicule accidenté au milieu de la place et ériger une stèle en souvenir des disparus de la Fac avec leur noms et leurs photos, une manière de ne pas oublier et de comprendre que ça n’arrive pas qu’aux autres. Mon idée correspondait au besoin de laisser cette trace qui ferait peut-être changer le comportement des jeunes aux volants de leur véhicule… Heureux de cette suggestion je pouvais rejoindre avec joie mon chez moi en me disant qu’une vie ou deux serait peut-être épargnée.

Rotaract 1730 et Bout de vie

23 novembre 2014

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Survie et émotions en photos.

16 novembre 2014

Vous deviez vous demander pourquoi je n’avais pas publié quelques photos du stage dans mon dernier billet! La raison était simple, j’avais laissé mon appareil quelques part dans le maquis. Un peu têtu le garçon, j’ai profité d’un beau week-end de pluie d’orage et de solitude pour aller à sa recherche. Mon coup d’œil légendaire, diront certain « bisqueur », non seulement m’a permis de le dénicher mais aussi pour ma plus grande joie de retrouver aussi la montre de Valérie qui l’avait égaré!!! Je sais dame chance ne me lâchera jamais. Pour mon plus grand plaisir un petit album sympa.
En bas de ce billet j’ai posté la chanson que Ange-Paul nous a si joliment interprété au coin du feu. Une forte émotion m’a submergé mais je crois que je n’étais pas tous seul. Merci la vie et dire qu’un d’un cheveux je n’aurai pas pu te croiser Oh Ange-Paul…

Une longue route de terre pour que chacun puisse prendre ses repéres.
Une longue route de terre pour que chacun puisse prendre ses repéres.
La barrage lui aussi victime de la sécheresse.
La barrage lui aussi victime de la sécheresse.
Gwen prend déjà des notes.
Gwen prend déjà des notes.
La construction d'un abri demande toujours beaucoup d'energie et de concentration.
La construction d’un abri demande toujours beaucoup d’énergie et de concentration.
Allumé un feu avec de la bruyére mouillée n'est pas une mince affaire!
Allumé un feu avec de la bruyère mouillée n’est pas une mince affaire!
Mais qu'il est bon de se réchauffer auprés du foyer.
Mais qu’il est bon de se réchauffer auprès du foyer.
La gamelle chantonne un refrain d'une soupe qui va nous rechauffer.
La gamelle chantonne un refrain d’une soupe qui va nous réchauffer.
On reprend la route très loin des sentiers balisés.
On reprend la route très loin des sentiers balisés.
La concentration se lit sur les visages.
La concentration se lit sur les visages.
Trempés comme des souches le sommet est atteint. Ce n'est pas l'arrivée qui compte mais le chemein qui y méne.
Trempés comme des souches le sommet est atteint. Ce n’est pas l’arrivée qui compte mais le chemin qui y mène.
Nuits humides et inconfortables, la vie de nomade a ses exigences. Etre libre c'est choisir ses contraintes.
Nuits humides et inconfortables, la vie de nomade a ses exigences. Être libre c’est choisir ses contraintes.
Ici tout le monde s'en donne à coeur joie, de vraies bucheronnes!
Ici tout le monde s’en donne à cœur joie, de vraies bucheronnes!
Deux longues branches, deux blousons une touche d'astuce et le brancard de fortune nous sortira d'une mauvaise posture. Le blessé se porte à merveille!
Deux longues branches, deux blousons une touche d’astuce et le brancard de fortune nous sortira d’une mauvaise posture. Le blessé se porte à merveille!
Le dernier soir en douce la belle équipe m'a confectionné ce petit tipi. Ah émotion quand tu me kidnappe!
Le dernier soir en douce la belle équipe m’a confectionné ce petit tipi. Ah émotion quand tu me kidnappe!
Et si le hasard n'existait pas. Un immense concourt de circonstance et nous voilà les 7 devant le lion qui nous plonge en état de grâce. Que la vie est belle...
Et si le hasard n’existait pas. Un immense concourt de circonstance et nous voilà les 7 devant le lion qui nous plonge en état de grâce. Que la vie est belle…

Survie et émotions

12 novembre 2014
Une simple feuille; l'homme n'est qu'une simple feuille.

Une simple feuille; l'homme n'est qu'une simple feuille.

Cela fait quatre jours que le maquis nous a ouvert ses portes, quatre jours que nous sommes devenus le vent, la pluie, la nuit, quatre jours que nous ne sommes plus qu’un. Sur la route du retour, alors que les éléments se déchainent la côte submergée par une forte houle nous invite à la contemplation. La lumière tachée d’encre sombre nous laisse sans voix, en musique de fond, un chant bien de chez nous. Nos yeux cherchent l’infini dans un horizon mystique mais très sincèrement je crois plutôt que la solennité du moment est animée par nos âmes qui savent que ce sera la dernière fois que nous serons physiquement ensemble. Côte à côte une immense émotion nous envahit, le sel de la mer remplit nos yeux d’un bonheur intense de partage. Mais que s’est-il passé pendant ce stage de survie ? Très sincèrement je n’en sais rien, il me semble que la pudeur n’ose dévoiler ce merveilleux échange. La météo était à la hauteur de l’initiation puisque un avis de forte pluie et d’orage était annoncé sur tout le département, mais là-bas dans la vallée perdue, ces préoccupations d’homme n’ont jamais leur place. 6 personnes différentes venaient chercher un secret, à moins que ne se soit la quête d’une vieille plaie mal cicatrisée. La magie de ce groupe fût leur faculté à s’adapter, pas besoin de causer, ni d’expliquer, chacun avait sa place, là à l’instant présent. Les mains ont souffert dans les ronces, les muscles ont enduré le dénivelé, le dos a conjuré le sort des nuits sur un sol caillouteux, la peau s’est tannée aux multiples baignades dans le torrent mais pas une seule fois quelqu’un ne s’est plaint. Le confort était basique mais comment expliquer que mal assis sur un gros galet trempé d’une pluie fine automnale chaque soir nous avons veillé jusqu’au milieu de la nuit. Le feu doit avoir sa part de responsabilité mais une force mystérieuse nous empêchait de nous cacher dans nos sacs de couchage humides. La vie de nomade a ce pouvoir d’unir les hommes et les femmes, monter le campement sur une berge d’un fleuve perdu remet l’être humain à sa juste place, il ne devient qu’un grain de sable parmi des milliards d’autres d’une grève sablonneuse. Nous avons pris sur nous mêmes, pour devenir un Groupe, oui la majuscule s’impose quand la fusion est si forte. L’émotion ne nous a pas lâché, chacun y a apposé sa larme d’étoile mais alors ce n’est plus une vie que nous avons vécu mais une sur-vie bien au-delà de toute espérance. Allumer un feu sous la pluie replace les priorités, savoir remonter sa capuche quand l’averse s’invite sans prévenir garde permet aux âmes de se reconnecter, la pierre plate qui cuit le pain efface, et de loin, l’autel au calice d’osties. La bâche se sacralise, elle devient temple, la prière est simple, merci de l’instant présent. La marche de nuit en plein néant nous a donné le coup de grâce, sans éclairage alors que les orages nous empêchaient tout espoir de moindre vision, les pas on été douteux, gauches mais au bout du voyage la lumière de tout en chacun irradiait nos chemins de vie. Vous voyez l’émotion n’a pas quitté mes épaules meurtries par un lourd sac à dos, ce soir au fond de mon petit Cabochard, alors que la tempête couvre le bruit des hommes sédentaires, je vais pouvoir m’endormir sereinement. Oh Pascale, Valérie, Marlène, Gwen, Alan, Ange-Paul, vos sourires m’inondent encore le cœur, ne changez rien, vous êtes des êtres précieux.