Il y a un an…

2 juin 2016
Magie des Lavezzi

Magie des Lavezzi

Depuis 2003 Bout de vie organise des stages de plongée sous-marine, depuis 13 ans des groupes se succèdent, chaque semaine est différente, chaque participant y apporte sa part d’histoire de vie. On se dit au revoir, sans être certain de se revoir et puis un jour, une lettre, un mot et l’émotion surgit du fin fond de nos maux.

Il y a un an, jour pour jour, une équipe posée leur prothèse dans l’univers « Galioto-cabochardesque », une participante nous a écrit ceci; comment ne pas le partager?

Merci Aline, tu es un éclat de lumière qui éclaire mes part d’ombres, nos parts de souffrance…

Carnet de voyage Iles Lavezzi, Corse 31 mai- 6 juin 2015

A bord de la Galiote

Merci à Bout de Vie. Merci à Frank Bruno. Merci à Horst Guenther Hayer, le capitaine. Merci à Marie-Lou, Véronique, Ali, Raynald, Alex, Christophe. Merci à toute l’équipe de la Galiote. Merci à Sylvie.

Mardi.

Les cris des goélands. Petits Petits Petits. Il faut les protéger, les sauver. Les discipliner, leur apprendre à voler. Petits Petits Petits. Dans les roches ancestrales, votre demeure, votre vous. Coulées, roulées, boulées, lissées. Portées, sur la main des glaciers. La mère tout bec dehors ailes battantes. Petits Petits Petits. Tumulte des hommes brisés. Clapots de silence, contre la pierre. Et soudain, à l’Ouest, discrètes notes noires égrenées comme un gravier du ciel ; expiration, inspire expire. Respiration, cellules-cristaux de la mer. Respiration branchies-lanières, les prairies de la mer respirent. Peuples des couleurs, suspendus dans le ciel turquoise de la Méditerranée, vous palmez lentement, éventails de la mer Œil-cristal de vos corps Incrusté dans les topazes immatérielles de ses mondes sous-marins.

Mercredi

Nous glissons, volons, enlacés dans les lanières de l’eau. Le corps vivant, les muscles ravivés. Bercés par le peuple vif-argent de la mer, nous somnolons dans les prairies enrubannées des posidonies-tentacules. Une sole découpe les fonds en poussant les points noirs de ses yeux, ondulation de sable souple. Tendre la main vers le trésor inouï d’un coquillage qui scintille sur une roche et le cacher dans sa manche. Entre veille et sommeil, rêve turquoise et ocre, nous touchons tout au fond de nous-mêmes.  Accordés pour toujours aux poumons de la mer me granit âpre. Dormez, jamais plus au repos. Fétus, jetés, éparpillés, broyés par la meule de la mer, cris du métal déchiqueté, cris indistincts au fond de vos gorges. Âmes granit vous êtes pour toujours les frères des récifs. Les frères des brisants. Tumulte, hurlements, déchaînement, déferlements. Amas de bois métaux, corps émiettés. Puis silence éternel. Pourquoi ces furies soudaines que veulent-elles nous dire, nous qui n’existons pas pour elles ? Chaque homme dont l’âme blessée habite le bloc de granit taillé et dont les mots peu à peu disparaissent des mots qui se faisaient l’écho de leur peur de leur détresse de leur courage. Justement : déchirés par cette même roche, leur demeure pour toujours. Silence éternel. Âmes granit âpres.

Jeudi

Bois flotté arrimée aux cellules de la mer.  La pensée se dissout dans les poumons de l’Océan, la mémoire se vide lentement comme un flacon d’encre épaisse qui renfermait nos histoires et nos mots. Le corps oublie ses contours, la respiration occupe tout le champ du sensible, bulles de vie-éclats. Une grappe de saupes broute les rochers dispensateurs de vie où s’accrochent des milliers de micro-existences nourricières. Être là suffit gorgé de silence humble, bois flotté illimité confié aux habitants de ce monde.

 

 

Vendredi

Air de nos poumons ombrelles-méduses, Ribambelles de bulles argentées bondissant dans le ciel de la mer. Nous rampons sur les fonds, glissant entre deux couches de temps, silencieux, caressant de nos regards embués les peuples de la mer. Peuples souples, rapides, habillés d’arc-en-ciel, qui ignorez superbement nos existences, nous qui devons pour accrocher dans nos mémoires quelques images de vos univers porter des poumons sur nos dos. Comment comprenez-vous nos silhouettes sombres qui hantent vos territoires. Comment compreniez-vous ces bulles argentées qui montent de nos ombres en dansant, puis disparaissent à la surface-frontière entre mer et ciel, entre vos mondes et les nôtres irrémédiablement autres ? L’air de nos poumons, ombrelles-méduses. Etranges, étrangères bouteilles à la mer.

Samedi

Vaisseau-fantôme dans la brume inattendue, la Galiote dort en faisant grincer ses vieilles lattes de bois vernies qui ont inscrit dans leurs veines tant d’histoires humaines et tant d’images qu’elle instille goutte à goutte dans nos mémoires. Imperceptible balancement d’une micro-houle ensommeillée, ne sachant pas encore ce que nous sommes devenus au dernier jour de notre rêve sur la Galiote, nous tirons lentement le voile du sommeil. Nous avons peut-être dormi trop longtemps avant d’avoir communié, avec le vieux sage navire sculpté jour après jour par les mains amoureuses du Capitaine. Nous avons peut-être stocké trop de certitudes avant d’avoir connu le tendre rocailleux Cabochard que nous avons choisi de rencontrer pour bousculer notre chemin. Déchirée tout à coup, la brume ouvre à nouveau les fenêtres du ciel et de la mer profonde. Nous sommes toujours là.

Aline Robel

Aphorisme amers salés

5 décembre 2014

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Bivouac : le monde devient une plage.

Enfer : ce n’est pas un lieu, c’est la vie sans toi.

Fleuve : un kayak, des rêves, des prières et un homme libre.

Appartenir : rien ne nous appartient.

Rêve : Joyaux caché au fond de mon cœur de peur que les autres le brisent.

Planifier : Visualiser les combats en sachant lesquels sont nécessaires.

Insomnie : Le présent est pris en otage, le futur lui assène des coups de tête, le passé des uppercuts aux sentiments.

Seul : n’entendre que le battement de son cœur.

Pluie : amoncèlement de larmes solaires.

Ex-compagne : Soudain les zones d’ombres piquent la place de la lumière qui nous a éblouis.

Télé : sida de l’amoureux ; cancer du poète, vérole du rêveur.

Souffrance : l’adversité est mon énergie, mes blessures ma motivation, être parce que j’ai été.

Larme : Ecume océanique sur l’écueil de tes absences.

Enlacés : Oublier l’espace d’une nuit le bruit des autres.

Vengeance : nourriture des faibles.

Souvenir : image en noir et blanc où le présent est banni.

Attendre : le temps nous étouffe.

Serrure : fente asexué.

Vent : cantate pour homme libre.

Mouche : elle est toujours dans le cœur des cibles.

Blasphème : faux maux par de faux mots vomis par de vrais cons.

Passion : Braise qui dévore les tripes.

Nudité : Corps qui devient territoire de découverte caressé par la bise…

Union : Deux qui devient un, l’ange a deux ailes, l’une est Tu l’autre Je.

Absence : Temps qui ronge les heures, qui meurtri le présent et qui éteint le soleil.

Trahison : Le certain détruit à coup de masse.

Espoir : Conjugaison du temps présent.

Rupture : le monde s’obscurcit, la terre se givre, le cœur est émasculé.

La femme idéale : A l’ abri sous sa bâche par un orage effroyable elle me demande s’il me reste du foie de morue !

Un jour de toussaint…

2 novembre 2014

Il parait que c’est le jour des morts, c’est peut-être pour ça que je m’extirpe de mon tipi pour aller les rencontrer, il fait encore nuit et seule ma lampe frontale offre de la lumière. Mais hélas aucun fantôme, pas même le moindre génie, ne m’attendent ! Mon sac est prêt, il me faut vite prendre le maquis, je suis recherché, mais oui les habitudes pourraient me kidnapper à paresser au camp des solitudes. Je connais beaucoup de sommets mais il y en a, encore plein, vierges de mes pas boiteux. Le soleil va bientôt arriver, je me remets bien d’aplomb, il faut que je sois présentable, quand on a la visite du patron, c’est un minimum. Le dénivelé est à la hauteur des mes espérances mais il en faut plus pour épuiser un Cabochard. J’enchaîne les génuflexions, non je ne suis pas à l’église, mais dans un temple qui se nomme « Maquis » et malheurs à celui qui ne se voute pas. Une odeur, une vibration, j’en sens un ! Il est devant moi, on s’observe, cela ne dure que quelques secondes alors j’ouvre l’œil et le bon. Un gros sanglier d’au moins 80 kilos me coach sur le rythme à prendre pour bouffer de l’altitude, les poètes resteront sur leur faim, où il passe plus rien ne repousse. Non mon signe astrologique chinois n’est pas cochon, n’écoutez pas ceux qui essaient de me suivre, ce sont des jaloux. J’avance d’un bon pas, les rouges-gorges m’épient mais je ne les calcule pas, ils pourraient me racketter ma seule barre de céréales qui devra me nourrir pour la journée. Des nouveaux blocs de granit me surprennent, d’en bas je ne l’ai avais jamais deviné, puis je rejoins la crête, et si j’y donnais un nom. Ok ! Chut, ça c’est mon secret ! Vers le Sud-ouest j’arriverai sur un terrain connu, vers le Nord-est c’est « terra incognita », vous avez deviné où je file tout en sifflotant ! Au fait j’ai oublié un détail, je ne suis pas seul, non les mascottes sont restées au camp, j’ai amené mes deux maîtresses, oui je suis devenu bigame ! L’une se nomme Liberté et la seconde Solitude. Deux sauvageonnes qui sont tombées folles amoureuses et qui ne me lâchent plus la prothèse. Alors à la manière hippie on divague main dans la main, mais où allons nous ? Peu importe ce n’est pas la destinée qui est importante mais le chemin qui y mène. Dimanche prochain je ne serai plus seul, trois femmes et trois hommes vont suivre mes pas pour un stage de sur-vie, si l’aventure vous tente, fouillez le site et vous trouverez les dates du prochain où il reste certainement une place pour vous… Le maquis m’a inspiré quelques mots, je vous les offre, ne les gâchez pas ; d’accord !

Et dire que certains croient que seul le soleil peut offrir sa lumière.

L’échec est une invitation à devenir.

Il y a une route unique dans chaque homme, égarez-vous et vous trouverez la vôtre.

Un homme si malheureux qu’il ne mangeait jamais les pennes !

Mon passé s’échappe mais qui est le gardien de mes souvenirs ?

L’eau et le bon sens ont un point commun, ils sont les moins bien repartis sur Terre.

A pluche.

Un "chez" moi bien douillet...

Un "chez" moi bien douillet...

Le seul autorisé à ronfler dans mon tipi, c'est le poêle à bois.

Le seul autorisé à ronfler dans mon tipi, c'est le poêle à bois.

A bandera, je sais mais c'est plus fort que moi.

A bandera, je sais mais c'est plus fort que moi.

Au loin la mer, ici le silence, j'ai fais mon choix...

Au loin la mer, ici le silence, j'ai fais mon choix...

Incroyable je n'y ai pas trouvé de trésor, mais j'y ai caché le mien, chut c'est un secret.

Incroyable je n'y ai pas trouvé de trésor, mais j'y ai caché le mien, chut c'est un secret.

Un fée m'a invité, je l'ai suivi jusque dans ses nuits.

Un fée m'a invité, je l'ai suivi jusque dans ses nuits.

Et si un troll surgissait!

Et si un troll surgissait!

Quand les esprits de la forêt s'incarnent...

Quand les esprits de la forêt s'incarnent...

Et dire qu'un jour j'ai failli mourir...

Et dire qu'un jour j'ai failli mourir...

On verra bien

24 janvier 2014

blog

Hier j’ai compris; non, mon corps n’est plus mien
Moi qui croyais n’avoir  peur de rien
Qui saura me dire  mon lendemain
Le vide est devenu mon destin
Et pourtant

Les hommes en blanc  promettent de beaux jours
Moi qui croyais, qui parlais amour
Les uns les autres parlent de futur
Mon corps n’est plus que souillure
Et pourtant

Vous, elles, ils, que vont-ils dire de moi ?
Je n’en sais rien
Toi, serai-je encore beau pour toi
On verra bien
Si on me dit qu’après ce sera bien
Pourquoi déjà ton regard feint
Après toi y’a rien

Je ne suis plus entier et alors
Y’a ceux qui osent avec des remords
Un homme assis plein de regrets
Cette jambe de bois comme c’est laid
Mais voilà

Arrêtez d’imaginer sans cesse
« Je », n’est pas « vous », maudite détresse
De l’espoir et du courage

En reste je n’ai que  rage
Est-ce qu’après on peut danser ?
Je n’en sais rien
Est-ce qu’après on peut aimer ?
On verra bien
Le chagrin est en moi  malgré tout
Subir, haïr, vous n’êtes que « vous »
Sauf que chez moi y’a rien

La moitié de ma vie a filé
C’est vrai c’était pas si compliqué
Du pas boiteux, suis habitué
Retrouvé la rime égaré

Ils, elles, n’ont plus peur de mes gestes
Donnez-moi tout ce qu’il vous reste
Et après…
Je n’en sais rien
On verra bien

Une simple feuille…

19 janvier 2014

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Vivre sans toit, peut-être une continuité de vie spirituelle, sans ce carcan d’abri, la planète devient une simple cabane, aucune idée ne peut vous enfermer, aucune religion ne pourra vous guider. Notre vie est trop éphémère et provisoire, ce bref passage sur terre est une sorte d’enseignement, une préparation mentale pour poursuivre dans le Grand voyage astral. Nous sommes ce qui ne se voit pas, nous pensons de manière universelle. La maison « Terre » est si vaste que chaque pays devient un vestibule, on y stocke quelques règles mais ils sont trop étroits pour une âme libre. La vie, la mort, invention diabolique, ce transit n’est qu’une fraction de seconde dans notre vie éternelle. Les montagnes, les océans n’ont plus d’âge, pourquoi en aurions-nous un ? Les fanes automnales se détachent de l’arbre « père », notre corps matériel est cette feuille, notre âme universelle est cet arbre. Il est irrationnel de croire qu’elle est venue pour rien, tout a un sens, à nous de trouver. L’énergie que certains appellent Dieu ou Esprit lui a permis de bourgeonner, la lumière l’a nourrie, elle s’est ouverte pour donner de l’ombre au pèlerin, elle frémit pour inspirer le poète, puis un jour automnal, elle s’envole pour son Grand voyage. De là haut elle découvre l’immensité de la forêt, elle qui se croyait unique. Elle dépasse la canopée et devine en bas ceux qui visent avec leur cartouche le cœur du rouge-gorge qui chante. Les courants ascendants lui font parcourir le monde, elle est immortelle, indispensable, sans elle plus rien ne peut fonctionner, pense-t-elle. Mais la petite feuille, n’est qu’une feuille parmi tant d’autres, un jour, le vent, la pluie, lui font rejoindre le pied d’un nouvel arbre, plus grand, plus loin, encore plus différent. Elle comprendra que c’est là où elle devra pourrir, puis renaitre feuille et poursuivre ce beau voyage. Il me plait de savoir que je peux être cette feuille, alors moi aussi je vais me préparer au long voyage. Qu’y verrai-je ? Je ne veux pas savoir, le temps, s’il existe me guidera, je ne suis pas pressé. Mais je vous l’avoue je suis heureux de savoir que je ne suis qu’une simple feuille.

Oublier comment on « doit » vivre pour tout simplement vivre.

Le camp des solitudes

12 novembre 2013
Un lutin très "troll" garde le camps des solitudes.

Un lutin très "troll" garde le camps des solitudes.

La tempête est annoncée sur la Corse, je vérifie pour la énième fois les amarres de mon Cabochard et prends la route en terre qui mène à mon Monde. Véro est loin là-bas aux pays des gens qui courent, sa formation l’a prise en otage, mais elle en reviendra riche d’enseignement. Les mascottes sont prêtes, le sac étanche rempli de victuailles, il ne reste plus qu’à ne pas se tromper de chemin. A chaque arrivée au tipi, je ne sais pas ce qu’il se passe mais une plénitude m’enveloppe, me transcende, une sensation d’avoir déjà vécu ici à une autre époque. Tout est en place, mes grigris planqués dans les arbres ont l’air d’être joyeux de me revoir, ici c’est « ma » forêt enchantée. Le premier boulot est l’allumage du feu, puis d’aérer ma tente, le ciel est déjà très chargé et un silence lourd laisse présager un bon coup de balai. Il me faut toujours quelques heures pour décrocher « d’en bas », ici pas de connexion virtuel que du réel, je pars me laver au torrent qui a encore perdu un ou deux degrés, le feu sera là pour me réchauffer. En ai-je besoin ? La vie est chaleur et je ne me gène pas pour la vivre ! Mon riz se prépare, les lampes tempêtes ont reçu leur ration d’essence blanche, la nuit peut s’inviter à notre table. J’amène toujours des lectures surprenantes pour le cancre que les savants professeurs voyaient en moi, je note, je stabilote et tombe nez à nez avec cet extrait de poème de Mikhaïl Lermontov : Nous faisons partie de ces rebelles qui désirent la tempête, comme pour y chercher la paix et qui pensent que la vérité ne se trouve que dans une recherche sans fin. Le feu crépite, je garnis mon crâne d’un bonnet, c’est étrange il n’est pas rouge, ni jaune, la température chute brutalement, puis soudain des flashes crépitent, un missile s’abat sur la vallée, la tempête s’annonce bruyamment. Je ferme les sacs étanches et confine les mascottes dans le duvet de ma « Vrai » qui ce soir me manquera terriblement. Le vent caresse la canopée, il l’a pénètre et vient me saluer, cela faisait un moment que l’on ne c’était pas affronté. Je souris car je sais que cette nuit sera teintée de blanc, la pluie s’abat d’une force titanesque, la grêle en profite pour ce joindre à ce festival automnale, ensemble elles veulent m’étreindre. Que cela ne tienne, je capèle mon ciré et pars en randonnée nocturne, la frontale serait une sorte de violation au règle du jeu, demandez aux anciens stagiaires, la marche en nuit noire les a agréablement surpris. Le sentier est lumineux, les pénombres me guident, par moment un éclair rend la forêt blanche étincelante, à son couvert je ne risque rien, du moins  je le pense. Mais ils sont là, ils rodent, une armée des ténèbres vient à ma rencontre. Je me mets à gamberger au lieu de gambader, soudain devant moi des hommes en armures sur des étalons majestueux brisent ma quiétude. Mon imagination, me joue un sale tour, je suis seul et ce n’est rien que de l’irrationnel. La peur m’envahit ; c’est ça ;  une lame m’a transpercé, je me défends mais rien n’y fait ils sont trop nombreux, la foudre s’abat à quelques encablures, ils battent en retraite… Je me relève, mais rien au tour de moi, pas la moindre marre de sang, je n’ai fait que trébucher sur une racine de bruyère morte et mes propres fantômes. A petits pas je rejoins mon abri de toile, je suis surpris de voir Jo Zef se servant de la poêle à crêpe comme bouclier, il hurle : Vade retro satanas, personne n’enlèvera ma princesse.- Et du calme la mascotte ce n’est que moi ! Je me demande si les chevaliers des ténèbres sont issus de mon imagination ! Dans l’abside de la tente j’abandonne mes habits trempés et me glisse dans mon duvet pour reprendre un peu mes esprits, je cogite, je ris, c’est vrai, elle est fantastique la vie…

Un autre gardien des lieux, savament scuplté par un ancien stagiaire Bout de vie...

Un autre gardien des lieux, savamment sculpté par un ancien stagiaire Bout de vie...

Passe muraille made in Corsica!

Passe muraille made in Corsica!