In memoria…

25 novembre 2014

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Lundi 25 novembre à l’université de Corte l’équipe dirigeante a lancé une opération sécurité routière. La région Corse est à la tête du palmarès de morts sur les routes et la cité paoline ne déroge pas à cette loi funeste. Un vrai échange existe depuis un bon moment entre l’université et Bout de vie et je me devais d’être présent à cette rencontre estudiantine. Mais je ne vous cache pas que je me demandais un peu qu’est ce que j’aurai bien pu apporter aujourd’hui ! En toute logique je proposais que Françoise à la tête de l’association Adrien Lippini, son fils est décédé sur la route, apporte de l’eau à ce moulin de prévention. Nicole était là avec son association In memoria a Vincentu. Lui aussi disparu trop tôt .  Steve Beck motard amputé faisait  aussi parti des invités. Des chapiteaux à l’entrée de la Fac de droit avaient pour but de sensibiliser les jeunes, mais à une époque où tout va très vite pour les toucher il fallait un flash, un choc pour qu’ils soient interpellés. Les pompiers avaient amené un véhicule accidenté et une jeune étudiante était choisie pour jouer la blessée grave ! La désincarcération était la manœuvre du jour, le public était attentif et l’émotion se lisait sur les visages. Mais dés que l’exercice arriva à sa fin tout le monde reprenait son fourmillement. Un peu frustré je m’interrogeais comment sensibiliser à long terme les jeunes. En début d’après-midi je me postais sur un banc et observais les étudiants rejoindre l’amphi, tous ralentissaient le pas devant la carcasse du véhicule complètement découpé et éventré.  Bingo, eurêka, une idée ! Je cherchais absolument le staff dirigeant et proposais cette idée : Laisser le véhicule accidenté au milieu de la place et ériger une stèle en souvenir des disparus de la Fac avec leur noms et leurs photos, une manière de ne pas oublier et de comprendre que ça n’arrive pas qu’aux autres. Mon idée correspondait au besoin de laisser cette trace qui ferait peut-être changer le comportement des jeunes aux volants de leur véhicule… Heureux de cette suggestion je pouvais rejoindre avec joie mon chez moi en me disant qu’une vie ou deux serait peut-être épargnée.