Partage et émotion…

31 mai 2012
Entre-vous et moi c’est que les journées ne sont que de 24h à bord de la Galiote. Promis, juré, je vous détaillerai les activités… Jo Zef est sur les rotules.
A pluche
En bonne compagnie...

En bonne compagnie...

La mer nous fait oublier le carcan du corps mutilé...

La mer nous fait oublier le carcan du corps mutilé...

Guiboland!

Guibol-land!

 Réalité ou légende....

Réalité ou légende....

Aprés le passage de l'arche, le grand bleu nous attend...

Après le passage de l'arche, le grand bleu nous attend...

Un pied dans l’eau!

29 mai 2012
Clara en action...

Clara en action...

Rencontre d'une seiche...

Rencontre d'une seiche...

Magie de la vie...

Magie de la vie...

Silence, on rêve!

Silence, on rêve!

Aguerris, amarinés les termes manquent pour définir les marins du dixième stage. La nuit fût « lavezziene » ! Douce et bercée par les légendes du lieu. Un cadre que beaucoup connaisse, mais pour les autres imaginez un décor de cinéma mais ce n’est pas du théâtre. Entre vous et moi, ils le méritent bien. La vie  nous afflige bien des défis mais elle est plus forte que tout. Un bout en moins c’est une sorte de renaissance. Alors profitons de ce temps présent. Le vent est nul et le soleil nous gratifie de ses douceurs,  rejoignons le monde du silence. Dans la lagune l’eau est cristalline, une histoire d’eau nous tend un piège, sans que le « héro tique » ! A tour de rôle Gunther et moi promenons nos amis, l’aisance pointe le bout de sa nageoire. Thierry s’adonne à ses « palmeries » et Niko (Dubreuil) immortalise de quelques clichés les ébats de l’homodelfinus. Niko(2) le jeune de l’équipe est mon binôme, une seiche nous espionne, deux mecs, pour trois jambes et trois bras ? A l’école dans les cours sur les hommes on ne lui avait pas appris ça ! Je me demande si  l’université de la vie ne prend pas le dessus sur celle obligatoire ! L’élève écoute le prof, mais le collège est celle des flots bleus, nous tentons le large. Une arche de granit nous barre la route, c’est la porte de la liberté, nous nous glissons sans bruit dans ses entrailles et rejoignons nos rêves. Niko est attentif, il n’a pas le choix, je le rabâche sans cesse : La plongée n’est pas un sport mais une discipline. 10 mètres, c’est différents, de la haut, ici le petit c’est nous. 15 mètres une petite femelle mérou nous bade, puis sorti des profondeurs un vieux mâle nous croise, nous-a-t-il vu ? Pas sur… La nature ne nous juge pas, elle vit sa vie… 50 ‘ de bonheur, de partage… Le soleil décline la Galiote est toujours bien seule au mouillage, vous avez dit handicapé, c’est dingue la plongée ça rend sourd.

Que le 10éme stage Bout de vie commence…

27 mai 2012

Clara...

Clara...

Léo...

Léo...

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Nicolas

Loup...

Loup...

Briefing de vie à bord par Gunther...

Briefing de vie à bord par Gunther...

Enfin tout le monde est arrivé, entier!!! Désolé, presque!!! Jeu de mots d’un raccourci en goguette avec des frangines et frangins d’infortune !!!

Éole tient sa promesse et a mis dans son outre les vents violents, ouf pourvu qu’il garde son souffle pour la semaine.    Le dixième stage est lancé. Petite balade guidée avant de gagner le bord. La vue de la ville haute de Bonifacio est toujours un spectacle magnifique, la mer semble apaisée et les premiers sourires en disent déjà long. Nous récupérons le matériel de plongée à la taille de chacun et nous voilà à bord de la « Galiote ». Au mouillage le calme est de rigueur dans le golfe de Santa Manza. Gunther explique le fonctionnement du bord et j’enchaîne sur le bon comportement à avoir pour que la vie en communauté soit facile. La bateau n’est pas du tout adapté au handicap, d’ailleurs je ne vois pas de handicapés à bord mais juste des gens un peu « différents »! La rade à cette saison est encore calme et devant un « dring » chacun dévoile déjà un bout de sa vie. Diner à la hauteur de la classe de son équipage, quelques dauphins aux larges leurs souhaitent la bienvenue… La nuit va permettre à ces « aventuriers » de vie de se réveiller loin des cauchemars que notre existence peut parfois nous infliger…

Le présent est un cadeau…

A pluche

Dépeche AFP du 25 mai 2012 pour le projet Arcticorsica…

25 mai 2012

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Dépêche AFP du 25 mai 2012 ..//..

Depuis dix ans, de défis en expéditions sur tous les continents, il a parcouru sur une seule jambe plus de kilomètres que la moyenne des « bipèdes » en une vie: Frank Bruno, 47 ans, s’apprête à relier de juin à octobre le Cap Nord (Norvège) aux Bouches de Bonifacio (Corse) en kayak et vélo.

Pour le créateur de l’association « Bout de vie », l’infortune est survenue en 1983 quand, homme de pont sur le porte-avions Foch au large du Liban en guerre, il perdit sa jambe droite sous le train d’atterrissage d’un chasseur Crusader.

« J’ai cru que ma vie était foutue, se souvient-il. Le mot espoir était sorti de mon vocabulaire. Mais c’est lorsque j’ai cessé de ne penser qu’à ma petite personne que j’ai réalisé que j’avais des milliers de compagnons handicapés, amputés d’un bras, d’une jambe et qui eux aussi avaient perdu espoir, que j’ai créé +Bout de Vie+ » en 2003.

Et ne lui parlez pas de « handicap », sinon il vous en cuira: « Je ne suis pas handicapé, je suis juste différent… assure-t-il. A travers mes aventures, je veux démontrer à tous les amputés qui ont perdu le goût de la vie que nous sommes comme les autres, que nous ne sommes pas diminués même si nous devons en faire plus que les autres, à force de volonté et de rage de vivre ».

Sa rage, Frank Bruno l’a exprimée à de nombreuses reprises sur différents théâtres d’opération, sur mer et sur terre, à pied, à ski, à la rame, du Groenland à la Géorgie du Sud, de l’Alaska aux sommets de la Cordillère des Andes, des fonds marins de l’île de beauté à la banquise du pôle nord.

5.000 km du Nord au Sud

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Cet athlète complet et polyvalent a pris goût au kayak en 2010 lorsqu’il a descendu en solitaire les 3.000 km de la Yukon River, entre Canada et mer de Béring en Alaska.

Le 10 juin, c’est à bord d’un kayak de mer qu’il va affronter les violents courants de la mer de Barents, au départ du phare de Slettnes, pointe Nord de l’Europe continentale en Norvège.

Il troquera ensuite sa frêle embarcation contre un VTT pour traverser la Laponie et rejoindre le nord du golfe de Botnie en mer Baltique et s’embarquer de nouveau sur le kayak à destination de Stockholm.

Ce sera ensuite la traversée à vélo du Danemark, de l’Allemagne, des Alpes suisses et de l’Italie pour arriver à Piombino en bordure de la mer Tyrrhénienne.

Il ne restera alors plus à Frank Bruno que 250 km à parcourir sur les eaux bleues pour arriver au terme de son expédition, le phare des îles Lavezzi, le plus méridional de France, à Bonifacio, en Corse, et boucler son périple inédit de 5.000 km.

Équipe logistique de 4 jeunes amputés

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Si le charismatique unijambiste entreprend son nouveau défi en solitaire et en autonomie, il le place sous le signe du partage et s’est entouré d’un groupe de 4 jeunes amputés de 16 à 27 ans, Nicolas, Rémi, Valentin et Steve pour assurer sa logistique et lui acheminer le vélo ou le kayak aux grandes étapes.

Il publiera aussi un journal de bord sur son site internet (www.boutdevie.org) pour être suivi par le plus grand nombre de ses compagnons d’infortune.

Son association « Bout de Vie » compte aujourd’hui un millier d’adhérents de par le monde qui échangent leurs expériences, s’encouragent, se redonnent de l’espoir, témoignent de leurs combats et s’entraident.

« Être unijambiste n’est pas une fatalité, mais juste un défi à relever ! », martèle Frank Bruno.

Patrick Filleux AFP Paris

Le dixième stage en vue…

20 mai 2012
Stage 2003, ambiance chaleureuse à bord du catamaran Zigliara...

Stage 2003, ambiance chaleureuse à bord du catamaran Zigliara...

Le stage Bout de Vie va bientôt commencer et nous nous réjouissons de recevoir la dixième équipe  pour une fantastique semaine de découverte. Dans un billet précédent, je vous avais déjà relaté l’histoire de Pierre qui était avec moi sur le porte-avion Foch en 1983 ; quand un tragique accident devait faucher mon destin. Presque trente ans après, son fils Nicolas devait lui aussi rejoindre le monde des différents, il participera à la semaine de plongée et aura la lourde et stricte tâche d’être le « chef » logistique de mon prochain raid « Arcticorsica ». Pour continuer dans la saga des coïncidences, en 2003 lorsque le premier stage pointait son nez, je me retrouvais confronté à un problème de logistique. Yves et Christophe mettaient spontanément leurs voiliers à disposition, mais il me manquait le bateau de « base » celui qui ferait le rôle de tente messe. Mon école de plongée privée m’offrait une relation permanente avec tous les skippers professionnels de la région qui pour agrémenter leurs croisières, passaient par les îles Lavezzi pour quelques plongées « cabochardes » ! Dans le lot des amis de longue date, Annick et Georges du catamaran Zigliara. Une aubaine pour ce stage que j’inventais. Tout était compliqué mais pourtant j’étais persuadé que ce serai le départ d’une sacrée croisade. Georges, pied-noir d’origine était très méditerranéen et ses blagues oranaises me faisaient tordre de rire. Pendant des années il m’amenait du  beau monde et dans sa clientèle de luxe les diners étaient à la hauteur de son humour. Mais la vie n’est pas toujours tendre, il y a trois ans Georges était victime d’un très grave AVC. Plusieurs mois de coma pour le retrouver hémiplégique et muet. La vie nous afflige de sacré défi, Georges a pris sa nouvelle vie en main et a commencé l’ascension de son « Everest ». Travail, volonté, abnégation et détermination le feront se relever. Il parle de nouveau et remarche. J’en suis sur vous l’aurez deviné il fera parti du dixième stage. Ancien scaphandrier il ne pourra jamais plus replonger mais qui l’empêchera de remettre une combinaison et une bouteille de plongée pour effectuer dans un mètre d’eau quelques bulles.Nota : Bien-sur Bout de Vie est une association pour les personnes amputées mais à toute règle il y a une exception. Les chanceux cette année seront : Clara, Annick, Léo, Loup, Nicolas, Thierry, Georges, Patricia. Nicolas Dubreuil malgré la promotion de son livre « Aventurier des glaces » nous fera l’’honneur d’être parmi nous…Une petite bougie brûlera pour que le grand maître des lieux Eole » soit indulgent avec les abîmés de la vie.

Le présent est un cadeau.

Juste avant le dixiéme stage de plongée…

11 mai 2012

Ma différence c'est ma force.

Ma différence c'est ma force.

Dans quinze jours le 10éme stage de plongée Bout de Vie aura lieu…

Chaque année il nous est difficile de trouver des volontaires pour participer à l’aventure et comme j’aime me remettre en question j’ai étudié sous toutes les coutures cette question récurrente : Pourquoi les amputés hésitent-ils à s’inscrire à cette semaine offerte d’initiation ?   Ma seule réponse : La peur !

Peur de se dévoiler, peur de laisser ce foyer qui aseptise et rassure, peur de rencontrer le « dingo un poil cabochard » !!! Sincèrement depuis dix stages en neuf ans, pas une seule fois les stagiaires ont regretté. Je crois que cette peur est la symbolique du mal être de se retrouver différent. Cette année je pensais avoir passé ce cap. Quinze volontaires pour dix places puis au fil du temps les excuses tombent les unes après les autres ! Je me tairais sur ceux qui nous lâchent au dernier moment quand tout est payé et calé : Leur refrain chaque fois est le même : « Comme je regrette mais ce n’est pas ma faute !!! »  Véro est chargée des correspondances avec tout le monde et je lui tire mon chapeau pour sa patience et son tact. Certains confondent inscription et récit de Zola… Après ce petit tacle qui entre vous et moi m’a soulagé, je me réjouis de recevoir dimanche 27 mai un groupe de « copines et copains » un poil abimés. L’été est en train de s’installer et l’eau de mer chaque jour prend son coup de chaud. Pas un stage n’est identique, un peu à mon instinct. Il me serait impensable de reproduire chaque année les mêmes choses, donc cette année plein de surprises au programme… Fini le stage, je m’envolerai pour le nord de la Norvège et entreprendrai mon périple Arcticorsica. Là aussi tout est quasiment calé mais la surprise est venue de la part d’un des membres de l’équipe logistique qui s’est désisté au dernier moment : Billet acheté inchangeable etc, etc… A tout problème une solution, mais que d’énergie envolée… La nouvelle équipe est en place donc : « Ça va !!! » Ouf !!!

Vous allez dire le « Frank » il est en vacances maintenant ! Oui presque ! La semaine prochaine j’enchaîne une semaine de tournage pour l’émission Échappées Belles en Corse, mon cachet sera en totalité reversé à Bout de vie, (diffusion le 9 juin sur France 5), je dois faire la dernière relecture de mon livre qui partira à l’imprimerie pour une sortie prévue le jeudi 18 octobre. Le titre définitif est : Ayeltgnu, le défi d’une vie debout. Édition Au coin de la rue, collection Au coin du monde… Je vous en dirais plus avant mon départ. J’ai encore sur mon farniente 400km de vélo à boucler pour caler certains problèmes techniques. Quelques vernis et peintures à faire entre temps et passer un peu de temps avec Véro… Vive les vacances !

Vous voulez aider l’association ? Adhérez, non de Zeus !…

A pluche

Comme le Phoenix le site Bout de Vie renait de ses cendres!

31 mars 2012
Rien ne meurt, tout se transforme...

Rien ne meurt, tout se transforme...

Dites donc, c’est que ça faisait un bail que le site Bout de Vie était en réanimation !!! Jo Zef a été mis au piquet, pendu par la patte arrière, je le soupçonne d’avoir grillé le serveur de Niko exprès pour me laisser du temps… Sacrée mascotte !

La terre a continué à tourner, de Nice, Lausanne, Whitehorse, Mia, Ava et Athénaïs sont venues au monde. D’autres enfants ont rejoint les étoiles, les dictateurs et les fous ont tué, les arbres ont fleuri, les eaux des fleuves ont coulé pour ceux qui ne sont pas encore gelés. Tout est éphémère et seul le moment présent est un cadeau, vous connaissez le refrain. Le fada de Festor a ramé à travers l’océan avec des anglais ! Fada d’être avec des anglais, pas de ramer !!! De mon côté j’ai pédalé, j’ai kayaké, j’ai palabré pour ma croisade, j’ai pensé et pansé mes plaies. Dans moins de 70 jours je lève le camp, ce n’est pas un voyage qui m’attend mais une vie de voyageur, grosse différence.  Partir c’est arriver ! Mais arriver c’est l’escale pour repartir… On ne devient pas nomade on l’a au fond de soi. Mon énergie n’est pas à la sédentarisation, elle est aux antipodes. Certains diront avec humour que je suis un extramerestre. Il n’y a pas un continent où je n’ai monté ma tente, où je n’ai mouillé une ancre, où je n’ai construit l’abri sommaire qui m’a protégé des bourrasques de vent pressentie. Des regards j’en ai croisés mais les plus beaux visages sont ceux que j’ai  deviné dans les nuages qui me survolaient, le gros joufflu m’a fait rire, l’allongé m’a vite fait dressé le bivouac, le noir m’a bloqué plusieurs jours sous mon abri de toile… Des couchés de soleil comme fond d’écran et un wifi privilégié avec la nature. Chaque coin a sa brindille adéquate pour démarrer le feu qui réchauffera la gamelle du pèlerin un poil boiteux. J’ai écouté les prières des oiseaux en route  vers le Grand Nord et les mantras des ruisseaux, futurs puissants fleuves en quête d’étreinte avec l’océan. En toute confidence ils me disaient : va, vis et aime. Voyager pour découvrir l’horizon mais la terre est ronde alors comme une vis sans fin j’avance, j’avance. Quand la « cartomanie » me prend, l’atlas s’étale dans le carré du Cabochard, « St Google Earth » me donne quelques réponses supplémentaires, mais de derrière mon épaule je sens hurler Christophe Colomb et Jacques Cartier. Pardonnez moi, les amis je n’ai pas votre trempe, je ne suis qu’un nomade à cloche pied, ce n’est pas le nouveau continent que je veux découvrir mais le fond de mon âme. La vie actuelle nous lave le cerveau, le chaud l’hiver et le frais l’été nous a rendu poliomyélite. L’homme parle de 5 étoiles comme summum de confort alors que la voie lactée, elle, en compte des milliards. Pas besoin de réservation pour s’y installer, le p’tit dej est servi en chambre, il suffit de cueillir si l’on est au bon endroit au bon moment. Voyager c’est une croisière où l’on croise le frère de vie, celui qui pense nature, qui ne sait plus qui est premier ou dernier, qui a oublié le nom de la monnaie locale. Le voyage, c’est le chemin qui y mène mais pas la destination. Il n’y a pas assez d’une vie pour débusquer toute ces prairies oubliées, pas assez de temps pour descendre tous les torrents du monde, pas assez de jours pour poser sa prothèse sur une plage déserte. C’est bizarre, la jambe arrachée m’a permis de comprendre toute l’importance de ces empreintes laissées. Un pas après l’autre, sans se soucier d’hier et encore moins de demain, quand ça fait mal, je m’arrête. Je sais que la blessure est un signe du destin pour me faire réfléchir, quand un ami change de monde c’est un clin d’œil pour nous faire apprécier encore plus la rencontre des autres. Je crains les humains car c’est eux qui ont inventé l’enfer : le tsunami, l’éruption, l’ouragan ne sont que des éléments naturels et le manque d’humilité des hommes en  fait des victimes.

Cela vous manquait les réflexions Cabochardes ! Ben v’la le retour du diseur de maux à mot… Je vous laisse, un nuage m’appelle pour un diner en tête à tête, Véro n’est pas jalouse car elle est toujours conviée à ces soirées de chefs étoilés…

Je vais décrocher la mascotte, je crois qu’elle a compris qu’il ne fallait pas toucher au serveur du web master Nicolas…

A pluche.

2012: L’année Sans Différence!

28 décembre 2011
Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Chaque année une cause ou une nation est mise à l’honneur. Je propose, 2012 : Sans Différence !

Il y a quelques jours sur mon face book j’avais mis cette photo avec un commentaire sur la différence. A ma grande surprise vous avez été nombreux à réagir et pour commencer la nouvelle année de « bon pied » j’ai écrit ce billet.

L’oiseau ne sera jamais l’égal du poisson et pourtant ils partagent la même mer. Le soleil ne croisera que très rarement et de loin la lune mais ils ne peuvent vivre séparés. En électricité la batterie qui alimentera le démarreur est composée d’un plus et d’un moins. Cette pince à linge, malgré son bout en moins est toujours efficace pour sécher vos affaires. Alors pourquoi opposer les différences au lieu de les unir.

2011 est effacé de l’ardoise et le maître des lieux y inscrit 2012. Des résolutions comme chaque année : Fini les guerres, stop aux famines, moins de catastrophes naturelles… Et que le voisin nous regarde comme une personne à part entière !!! Abolition du : « Vous ne savez pas Madame Serfati ! J’ai un voisin handicapé, mais il est très gentil quand même ! Le Poooooooooooooovre ! »

Un habitant du Mans n’est pas un « menteur », celui de Bourges n’est pas un « bourgeois », le citoyen de la capitale n’est pas non plus un « parieur » ?!? Alors pour quoi un handicapé est un pauvre « différent »… Debout les culs de jattes, retroussez-vous les manches les manchots, travaillons « d’arrache pied » pour que nous soyons considérés enfin comme des êtres entiers. En changeant notre regard sur nous mêmes ; les « autres » nous verrons d’une autre manière. Moins de compassion, plus d’échange et de découverte. Celui qui pense que vous êtes handicapé, c’est parce que vous avez envie que l’on vous voit de la sorte. Aux beaux jours, hop en bermuda, en bras nues et que nos mutilations soient une sorte de tatouage et non une honte à cacher. Vous avez déjà vu une pin-up planquant ses attributs au printemps, un « musclor » emmailloter ses  biceps !  Le miroir, toujours et encore lui.  Petite expérience : Mettez vous à l’aise et si un regard semble vous défier faîtes  un grand sourire et approchez vous de lui. Qui sera gêné lui ou vous ? Si vous paraissez en harmonie avec votre corps, la personne en face ne sera plus mal à l’aise et un dialogue s’établira. Plutôt que de le réprimander ou de l’insulter charmez le, démontrez avec malice que vous pouvez être plus filou que lui et le courant s’inversera…

Pour 2012 je vous souhaite de la paix, de la santé. Que vos moignons cicatrisent, que vos emboîtures ne soient plus douloureuses à supporter et que vos rêves les plus audacieux se réalisent. La mascotte se joint à moi pour hurler : Que Dieu vous « prothèse » !!!

Bout de Vie avec les pros de la Française des Jeux…

16 décembre 2011

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Pen-Bron, Loire-Atlantique à la pointe extrême de Guérande, l’équipe cycliste pro de la Française des Jeux effectue son premier stage de préparation pour sa future saison 2012.                        La région est mise en alerte météo orange, mais ce n’est pas ça qui va freiner ses athlètes d’effectuer leur sortie d’entraînement. Les routes sont quasi –désertes et les quelques égarés rencontrés en étant un poil attentif auraient pu remarquer qu’au cœur de peloton se cachaient quatre «mecs »  différents…

Depuis l’année dernière la Fondation Française des Jeux soutient Bout de vie et cette année le partenariat a été renouvelé. Laurent Benezech parrain de l’association forme chaque année une équipe Bout de Vie pour réaliser l’Etape du Tour Mondovélo, qui  a pour but de récolter des fonds qui financeront en partie le stage de plongée sous marine annuel. Chaque année en effet un groupe de personnes amputées est invité à participer à cette semaine d’initiation… Bixente Lizarazu autre parrain de cœur m’avait fait venir sur le plateau de France 2 à l’occasion d’une soirée prime time qui mettait à l’honneur des associations épaulées par la Fondation La Française des Jeux. J’avais pu rencontrer les dirigeants et exposer les objectifs de ma « croisade ». Si je me souviens bien une certaine ancienne stagiaire avait été présente dans le public !

Quelques mois plus tard leur commission m’avait reçu, en quelques minutes j’avais développé les buts à atteindre sans saoûler les 12 personnes qui prenaient des notes. Ouf ! Examen réussi… Le Big boss que je n’avais bien sûr pas reconnu m’avait félicité sur mon engagement et avait ri de mon manque de physionomie.

Donc voila dans ce cadre de mécénat je suis invité à rejoindre l’équipe pro cycliste en stage de préparation. Bien sûr il m’était impossible de ne pas faire intégrer  Dominique Benassi et Jean-Marie Buchot, eux aussi amputés et qui ont réalisé à plusieurs reprises l’Etape du Tour. L’hôtel de Pen-Bron est fermé au public et en hui-clos les 28 pros effectuent leur reprise. 60 personnes en totalité forment cette grande famille, pas de « star », que des gars qui tentent de donner leur meilleur, l’ambiance est bonne-enfant mais en vélo il nous est difficile de suivre ! Des avions de chasse, des fusées intersidérales ! Le peloton nous abrite du vent mais la cadence est puissante, mais ce qui est encore plus terrible, je me rends bien compte qu’ils ne sont pas là pour de la performance mais pour une reprise « pépère » !!! 40km/h de moyenne, aie, aie ! La tête veut mais les guiboles disent NON ! Pourtant on tient, on s’accroche à leurs roues, on ne veut pas lâcher, on n’est pas là pour se plaindre… Certains viennent s’informer si tout va bien si le rythme n’est pas trop haut, mais si eux, sont tout à fait capables de parler pour moi il n’en est pas de même. Je n’ai jamais roulé aussi vite…

J’ai vraiment apprécié cette rencontre et je voudrais noter la démarche de la Fondation qui permet au champion de France handisport Jacky Galletaud, vainqueur de la Coupe du Monde de bénéficier des stages avec les pros. Un beau clin d’œil à la différence.                                                                                                                   Etirements, douche, repas équilibré mais ce n’est pas le moment de la sieste. L’ancien commentateur d’Eurosport Patrick Chassé spécialiste du vélo donne un cours média-training. Face-Book et Tweeter sont en train de devenir de vrais supports médias et il est très important pour un champion de savoir maitriser ces outils. 1h30 très intéressante où j’ai appris beaucoup de chose et en suite logique la création de ma page  Face Book Officiel que je vous invite à « liker »…

Le stage est fini et le prochain rendez vous est donné en Corse du Sud où l’équipe de Marc Madiot effectuera mi janvier une autre semaine de préparation… Pédalage à suivre !

« Intouchables… »

14 décembre 2011

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Je ne sais plus quel réalisateur disait que toutes personnes avaient deux professions : Son métier et critique de cinéma…
Depuis qu’on me tarabuste avec ce long métrage Véro m’a tiré par les cheveux, du moins ce qui m’en reste, pour me rendre dans une salle obscure et découvrir  « Intouchables… » Les salles de cinéma, ce n’est pas mon fort, mais depuis quelques années je me retrouve régulièrement        « parachuté » jury de festivals de films d’aventures. Je me suis prêté au jeu et j’ai énormément appris sur ce métier aussi vaste que complexe. Donc, j’ai vu « Intouchables… » Enfin, j’ai vraiment envie de dire, enfin un film qui traite du handicap sans cette chape de plomb qui vous donne envie de vous pendre en sortant. Enfin un film, qui prend en dérision la « différence » et qui enlève le tabou. Il m’est terrible et insupportable d’entendre dans le dos d’un « esquinté » : Le pauvre, il aurait mieux fait de mourir ! Cluzet, qui a la lourde tâche de prendre la peau d’un tétra, joue à merveille le rôle de cet homme qui malgré son immobilisme a envie de vivre et courir dans sa tête. Son assistant sort d’un milieu où le quotidien est un combat pour affirmer sa place. Il a d’autres soucis que de savoir comment fonctionne un « mec » en fauteuil. Les deux se découvrent,l’ handicapé, le valide, le riche, le pauvre, le Corse, l’Africain et le clin d’œil sur certains intellectuels du handicap à la recherche d’emploi m’a bien fait sourire. Rien n’est plus déprimant qu’un éducateur ou un assistant qui va continuellement vous rendre encore plus dépendant au lieu de vous faire vibrer et vous permettre de vous projeter comme n’importe qui. Les blagues à deux balles sont là pour dégeler la situation. Vous valides, oseriez vous balancer une vanne à un handicapé ? Non, et pour cause, la France est a des années lumières de cette « normalisation ». Je me répète, mais si la personne « différente » vit mal son statut, l’inconnu ne pourra jamais établir un lien. L’humour est la base de tout et la curiosité est vectrice de découverte. Ce film m’a vraiment plu et je suis vraiment heureux de voir que les salles ne désemplissent toujours pas, plusieurs semaines après sa sortie. J’ai l’impression qu’une « mode » est en train de pointer le bout de son nez, pas à pas le handicap ne sera plus qu’une spécificité parmi tant d’autres…
Puisque j’ai entamé un billet sur le cinéma, je voulais vous amenez vers une autre réflexion. Au sujet d’un film transatlantique qui traite d’un dauphin à la queue amputée ! Attention, malgré la participation de Morgan Freeman qui est un grand acteur, ce film cache une monstruosité ! Un business est depuis bien longtemps monté par les plus grands « seaquariums » du monde pour posséder des mammifères marins blessés à bas coup. Ces animaux sont sauvages et leur mutilations les rendent dépendants de l’homme qui leur affligent la sentence la plus terrible :   « perpétuité » ! Pour beaucoup, après les soins nécessaires, ils pourraient reprendre le large, mais ce n’est jamais le cas, les centres d’attractions les séquestrent pour un faible investissement… Ce film est sous-produit par des mécènes obscurs qui se font une pub éhontée pour leurs aquariums qui n’ont plus de sens à notre époque. Si un gamin n’a pas la chance de vivre au bord de l’océan, il vaut mieux qu’il voit un film très pointu sur l’espèce ciblée, que d’assister à cette décadence d’animaux prisonniers. Ils ne sont qu’un pâle reflet de la réalité, leur vie n’est faite que de chasse, jeux, procréation, parcourant des milliers de kilomètres. Une orque en captivité aura toujours sa nageoire dorsale pendante alors que la sauvage sera droite, un dauphin en mer ne mange que du poisson vivant en piscine ce n’est pas la cas, un manchot d’Antarctique descend à des profondeurs vertigineuses pour nourrir sa famille, en cage il est un forçat de l’immobilisme…
Si vous avez envie, jetez un œil sur ce site très explicite du trafic que représente les seaquariums du monde entier CLIQUEZ ICI

Désolé de vous avoir sapé le moral mais je n’arrête pas d’être interpellé au sujet du beau dauphin qui ressemble au logo de Bout de Vie…

Un grand coup de chapeau au film « Intouchables ». Pour les plus curieux un merveilleux documentaire sur Phillipe Pozzo Di Borgo et son ami Abdel Sellou dont leur histoire vraie a inspiré ce film.