Un Bout de vie au Rotary Valence Drôme-Porte du Soleil…

7 décembre 2011

Lavezzi été 2002, mon école de plongée tourne plein pot, une micro structure puisque je suis seul !

Par habitude je ne posais jamais la moindre question à mes clients sur leurs activités. Ils étaient là pour plonger et ma devise était de les faire rêver en les déconnectant de leur quotidien.

Nicanor et son épouse faisaient partis des habitués, comme à l’accoutumé on cause, poisson, épave, tempête mais pas le moindre mot sur leurs fonctions. Le temps passe et bulle après bulle je change de cap et ferme définitivement mon école au public. Seul quelques amis et membres de Bout de vie ont droit de buller maintenant en ma compagnie ! Eté 2009, un yacht au pavillon des USA mouille où il ne faut pas, avec mon tact habituel, je vais « virer » ses cow-boys ! Incroyable à son bord je me trouve nez à nez avec Nicanor !!! Je suis comme d’habitude prêt à prendre l’avion et ne peux m’éterniser mais nous renouons le contact, entre temps il avait suivi par les médias l’ascension de Bout de vie. Septembre 2010, le retour de mon expédition du Yukon m’est difficile. Ces semaines de solitude ne me donnent pas trop l’envie d’être au milieu des « autres » !!! La pile de courriers et de mails me laisse indifférent, au milieu de tout ça un fax urgent. Pas le temps, pas envie et puis zut, si les ours m’avaient bouffé, je n’aurai pas pu répondre ! Logique, non ? Finalement, je décortique les plis, j’ouvre les courriels et lis les fax… Nicanor reprend contact avec moi, il veut m’entendre pour une soirée caritative Bout de vie…

5 Décembre de cette année me voilà invité par le Rotary de Valence Drôme-Porte du Soleil. Nicanor, encore lui, en est le créateur et ce soir une grande salle de 120 personnes sont réunies pour une vente aux enchères de grands vins Côtes du Rhône. Le restaurant de Michel Chabran, étoilé Michelin, nous régale les papilles et les grands crus sont mis aux enchères. Le charmant président du Rotary, Marc Duc, prend la parole et me demande de le rejoindre. Brièvement je me présente et en quelques mots dévoile mon Bout de vie. Une soirée très conviviale où la culture du vin a rimé avec solidarité.

Une fois de plus les « cailloux des Lavezzi » m’ont permis de continuer ma croisade Bout de vie.

Merci de tout mon cœur et de la part de tous les futurs stagiaires de Bout de vie à toute l’équipe du Rotary Valence Drôme-Porte du Soleil. Grâce à votre générosité des « raccourcis » de la vie vont pouvoir découvrir un lieu magique où des miracles s’y déroulent chaque année.

Témoignage de Bixente Lizarazu…

1 décembre 2011

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Encore un témoignage que vous allez bientôt retrouver dans mon deuxième livre: Ayeltgnu, l’aventure à cloche pied.

Au fil des mois régulièrement je vous ai dévoilé des extraits et surtout des témoignages très touchants de personnes qui ont partagé un moment fort en ma compagnie.

Je sais, j’ai beaucoup de chance d’où le titre du livre: Ayeltgnu qui signifie en langue Tlingit « tu as de la chance ».    Chacun des témoignages est une rencontre forte, un bout de vie partagé. Bixente que je ne présente plus, a pris sa plume pour témoigner lui aussi. En  primeur, pour vous mes amis de lecture…

Juillet 2002.

Vacances à Bonifacio. Je cherche un club de plongée. On me donne le tel de Frank Bruno. J’appelle et je tombe sur des mouettes…Bizarre. Je laisse un message. Frank me rappelle. Rendez-vous sur les iles Lavezzi. Première rencontre avec l’homme. Première rencontre avec le bateau, un certain Cabochard, tout un programme… Une plongée. Un thé au jasmin. Une longue discussion. Maggi*…

Voilà comment commence une histoire d’amitié d’homme. Simplement, avec pudeur et sans chichi…

Mystère d’une rencontre improbable d’un basque et d’un corse.

Quel est le trait d’union entre pays basque et la corse, entre Frank et moi?

La MER. Juste la mer. Trois lettres qui expliquent tout…

Cette idée que la mer est la source de tout pour nous.

Source d’indépendance, d’aventure, d’émerveillement, d’apaisement…

Juin 2010.

Pendant que Frank fait le Yukon sur son kayak, je fais Knysna en Afrique du sud sur une autre rivière presque aussi dangereuse…

Pendant que j’assiste à l’évènement sportif le plus médiatique de la planète, Frank est seul au monde…

Et pendant que 23 millionnaires capricieux font grève dans un bus, Frank explore les limites de son âme pour rien!

Juste l’honneur et l’espoir que tout est encore possible pour ceux qui comme lui sont amputés de la vie

Bonne lecture d’une jolie aventure, celle d’un homme qui montre que ce n’est pas grave de tomber, celle d’un homme qui montre que l’important c’est de toujours se relever, toujours…


Bixente Lizarazu

Lavezzi automnale…

28 novembre 2011
Le seul murier de l'île, il aurait 300 ans...

Le seul murier de l'île, il aurait 300 ans...

L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passé un hiver tempetueux...     L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passer un hiver tempétueux...

L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passé un hiver tempétueux... L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passer un hiver tempétueux...

Dans ce "oriu" les archéologues ont retrouvé des vestiges vieux de plusieurs milliers d'années...Repris par les bergers au fil des siècles.

Dans ce "oriu" les archéologues ont retrouvé des vestiges vieux de plusieurs milliers d'années...Repris par les bergers au fil des siècles.

La mer est une artiste, j'en suis son admirateur...

La mer est une artiste, j'en suis son admirateur...

La baie Achiarini retrouve la paix hivernale, ouf!

La baie Achiarini retrouve la paix hivernale, ouf!

    Le granit découpé méticuleusement par les tempêtes et si le vent était fils d'un sculpteur...

Le granit découpé méticuleusement par les tempêtes et si le vent était fils d'un sculpteur...

Un coin qui doit parlé aux stagiaires Bout de vie...

Un coin qui doit parlé aux stagiaires Bout de vie...

Les Bouches de Bonifacio, détroit des extrêmes...

Les Bouches de Bonifacio, détroit des extrêmes...

Thierry Corbalan… son témoignage.

16 novembre 2011

Patricia son épouse heureuse du dénouement.

Patricia son épouse heureuse du dénouement.

Ayeltgnu, l’aventure à cloche pied mon deuxième livre arrive tout doucement. Bientôt dans les librairies.

En attendant le témoignage de Thierry que vous retrouverez en fin d’ouvrage.

C’est à force de victoires sur soi même que la confiance en soi se forge. Cela fait bien longtemps que le « Cabochard » l’a compris et chaque année depuis 8 ans il organise des stages de plongée en Corse du Sud pour des personnes qui se croient handicapées.                    Après huit jours au contact de Frank, les stagiaires repartent chez eux avec une nouvelle vision de leur avenir : ils ne se sentent plus handicapés mais simplement différents. Il a de l’énergie à revendre et le don de savoir la transmettre au travers de ses aventures, de ses stages et de ses conférences. Frank m’a demandé d’écrire quelques mots sans être trop élogieux à son sujet mais comment parler de lui sans compliments. Bien sûr il a de nombreux défauts, il est très entier (quoi que !!!) ce qui lui procure des colères imprévisibles, il est têtu (est ce vraiment un défaut ?), il est intransigeant et ne pardonne aucune erreur, il vous dira toujours qu’il fallait anticiper. Ce sont des défauts pour certains mais pour les grands aventuriers et les sportifs de haut niveau ce sont des qualités indispensables. J’ai eu la chance de côtoyer l’homme en 2007, le plongeur en 2008 au stage qu’il encadre, le kayakiste en 2009 lors d’un défi qu’il a organisé et le grand marin en 2010 quand il a sécurisé ma progression dans les Bouches de Bonifacio. Depuis notre rencontre il m’a amené petit à petit sur son terrain, celui du dépassement de soi. Ce potentiel qui stagnait, en moi il a su le déceler en me proposant le premier défi. A l’arrivée de ma deuxième traversée il m’a dit : «maintenant tu peux le partager avec les autres». Cette phrase résume bien la croisade du président de l’association Boutdevie, toutes ses aventures sont une victoire sur lui-même et un grand message d’espoir pour les autres.

Merci Frank de m’avoir donné ce goût de l’aventure qui ne cesse de m’envahir…

L’ami que tu as transformé en «dolfinu»

Thierry.

Un bout de vie aux Ecrans de l’aventure…

6 novembre 2011

Les Ecrans de l’aventure sont le rendez vous incontournable des baroudeurs ! Retrouvailles de copains et copines qui reviennent du bout du monde, je dirais plutôt du bout de leurs rêves. On s’étreint, on a les yeux qui pétillent, c’est bon de se retrouver. Du Yémen à la Polynésie, du fleuve Léna au Danube, du Pacifique à l’océan Arctique, les Ecrans deviennent le camp de base pour  nous réunir pendant quelques instants. Nous sommes là pour voir, rencontrer, argumenter et cette année pour les 20 ans du festival le président est à la hauteur de l’événement en la personne de l’illustre Québécois Bernard Voyer. Homme de défi il a atteint les trois pôles, le Nord, le Sud et le sommet de l’Everest. Sa vie l’a amené à gravir les montagnes les plus hautes des 5 continents mais ce que je retiendrais de lui c’est la profondeur de ses échanges. Il est le président des membres du jury du film et après chaque séance nous débattons. Six personnes différentes pour un palmarès qui doit être au plus près de nos convictions.

Présentation de mes collègues jurys :

Hubert de Chevigny aviateur explorateur a atteint le pôle Nord magnétique en ULM en 1982, il fut l’ancien président de la Guilde européenne du raid.

Ariane Le Couteur Directrice générale de production, elle a produit plus de 50 documentaires aventure.

Grégory Le Moigne, réalisateur spécialisé dans l’aéronautique, il suit depuis quelques années la patrouille Breitling.

Céline Moulys réalisatrice de plusieurs films sur les peuples d’Himalaya.

Le prix Peter Bird va être remis et pour cela nous sommes conviés dans un grand restaurant Dijonnais par les assurances SPB qui dotent ce prix. Grandes tables et décor vieille France, nous nous installons. Anne Quéméré navigatrice qui revient d’une traversée du pacifique en kiteboat se retrouve à mon épaule gauche et bien sur nos histoires ont un gout salé. A notre table deux « Dragon Ladies » ! Un groupe de femmes atteintes du cancer du sein, ont participé à un rassemblement de bateaux à rames  dans les canaux de Venise. Le film est en compétition et la salle fût conquise. Comme à chaque fois la question est : « Quel est votre prochain défi ? » Leur désir est de traverser la Manche avec une pirogue de 6 rameuses. Ne chercher pas dans ces femmes des sportives de haut niveau, pour certaines avant leur cancer elles n’avaient jamais fait le moindre sport. La maladie les a unis et la nouvelle vie leur a donné envie de découvrir leurs limites. Anne les parraine et tout au long du diner, le projet de traverser la Manche se dévoile. La navigatrice se confie, elle aimerait bien les accompagner avec son kiteboat mais il  demande une grosse restauration après plusieurs mois de Pacifique où il a beaucoup souffert. On parle de sponsor, de la crise… Catherine Lanson qui représente SPB assurance demande le silence, elle va dévoiler qui sera élu aventurier de l’année, l’enveloppe est doucement ouverte : « le prix Peter Bird SPB cette année est remise à la navigatrice Anne Quéméré… » Ma voisine est bluffée, l’émotion lui fauche la route, elle est abasourdie. La salle l’ovationne et de l’eau salée apparait dans ses jolis yeux bleus d’océan. Un chèque lui est remis et elle pourra accompagner les Dragon Ladies au printemps ! Un moment merveilleux de partage comme quoi les aléas de la vie sont là pour nous rendre plus fort et plus humains.

Les prix sont décernés et chacun à notre tour nous devons honorer nos élus. Notre président du jury Bernard Voyer sait mettre une grande émotion au millier de spectateurs présent, humour et philosophie ont donné le ton de la remise des trophées. La tache qui me revient est de décerner le trophée Alain Bombard. J’avais préparé un petit laïus et avec un plaisir immense je demandais à Eric Béllion skipper du voilier Jolokia de venir nous rejoindre. Un film dévoilant l’histoire d’une bande de « bras cassés » qui ont battu le record  de transat entre Lorient et l’île Maurice. Un équipage mixte valides et moins valides qui n’avait qu’un seul objectif, donner leur meilleur…

La nuit fût entrecoupée d’échanges, de confidences, de rencontres…

Un grand merci à la Guilde Européenne du raid qui m’a permis d’avoir la lourde tache d’être l’un des membre du jury. Un grand merci à tous les sourires croisés, public et intervenants et un gigantesque merci à Cléo qui est une organisatrice des Ecrans de l’aventure au cœur immense…

Aphorismes amers salés 4…

29 octobre 2011

Utopie... Trouvé sur un magazine d'aventure norvégien.

Utopie... Trouvé sur un magazine d'aventure norvégien.

Laurent Blanc, pourvu qu’il reprenne des couleurs.
Houle,  La mer enfle, elle devient bossue mais qui est Esméralda.
Atlantique : Océan. Planète bleue, oh c’est grand !
Football : Un gardien de but se suicide, histoire de détente.
Un centenaire qui rêvait d’aller à Milan.
Nous ne sommes que des étoiles filantes très éphémères, écrire c’est se transformer en comète.
Mourir : Je me demande quel temps il fera. Moufles ou crocs…
Corneille : Heureusement que cette espèce ne fut pas baptisée Racine, je suis certain qu’elle aurait bien moins volée !
Notre vie est si courte, l’écriture nous rend immortelle.
Chirurgie esthétique : Des seins à tâter, non des saints athées !
Enceinte : Caisse de résonance de la vie.
S’expatrie : Partouze patriotique !
Polyamour : Pourquoi être égoïste, mort à l’amour possessif, exclusif, définitif…Je vous aime !
Ilo veyou : Un archipel où j’y ai trouvé une crique, Camille attend moi, je suis un marin errant…
Amoureux étourdies : Mains qui tremblent, tête qui tourne. Mais de qui est amoureuse la terre qui ne cesse de tourner et trembler ?
Art plastique : Résidence secondaire non intégrée au paysage insulaire.
Produit de consommation, indice de carbone contrôlé. Télévision, à quand l’indice de télé conne ?
Taverne de la rose : Pour la 12, on annule la salade royale et  au brie, mais on garde la quiche de hollande. Non pas de vals elle n’est pas assez pétillante… Une sauce à l’ail pour la quiche, non sauce à liste !!!
Poète marin n’est pas simple ; on passe sa vie à naviguer car il est impossible de « jeter l’encre » !

Aphorismes amers salés 3…

21 octobre 2011

Chut bateau rêveur...

Chut bateau rêveur...

Libeccu : Ce n’est pas grave on partira plus tard.
Lavezzi  d’été, la mer urbaine, Lavezzi d’hiver une vraie aubaine.
Marcher : Volonté de ceux privés de jambe. Les autres : c’est quand même fatiguant.
Les manchots empereurs, un prince sans bras ?
Espana, cabo Trafalgar. Corsica Cabo chard !
Boiter, luxe de l’unijambiste appareillé.
Capitale, illusion en lettre minuscule.
Mineur, un mioche en profondeur.
Si tu as la tête qui te tourne, profite de cette aubaine pour te regarder les fesses.
Plastiquée, villa pas bio.
Anticiper : prévoir l’imprévisible. Zut, ce n’était pas prévu.
Ecrire un livre, éclairer le chemin des nuits blanches.
Chandelle : tu trembles sans m’oublier et de toi je ne peux me passer.
Bivouac bipède, monovouac amputé !
Comment envoyer au coin un enfant esquimau dans son igloo ?
Banni par ses parents, il devint une étoile scintillante et eut beaucoup de comètes.
Si vous marchez sur des fleurs, je vous en prie, ne les faites pas souffrir.
Un bruit qui court finira toujours par tomber.
L’écorce des arbres, insularité de la forêt.
Sylvain Tesson n’est pas un plat littéraire ébréché.
Je me demande si un poisson agréable est un sar cosy ?
A voir les hommes ne parler que d’argent je me demande où Dieu a bien pu planquer son magot ?
Une femme qui a un amant est une trainée, un homme qui cocufie sa femme est un salaud et celui qui se trompe de vie ? Adulte erre !
Ce curé qui croyait que Dieu était amour ! Encore une histoire drôle !
Homme d’affaires, il court derrière les bourses, homme de fer, il ne court plus il a perdu les siennes, de bourses.
Quand les feuilles tombent, c’est parce qu’elles savent que la terre a froid, elles l’ emmitouflent.
L’ours n’hiberne pas il médite à son futur repas.
Lizarazu, petit basque Cabochard.
Remontées mécaniques, sclérose en plaque de la montagne.
A quoi sert le vent ?  A te ventiler. A quoi sert la pluie ? Essaie de boire du sable. A quoi servent les hommes ? A s’entretuer…
Handicapé, Andy est bachelière ?

La légende de Nanukilanga…

18 octobre 2011
Danse de l'oie avant de partir à la chasse dans la nation des Yupiks, delta du Yukon, Alaska.

Danse de l'oie avant de partir à la chasse dans la nation des Yupiks, delta du Yukon, Alaska.

Là bas au pays des glaces, Nanukilanga (ours blessé en Inuit) venait de fêter son seizième printemps, son nom venait de sa jambe abîmée et bien des gens du village ne voyaient en lui qu’un enfant diminué. Une jeunesse de révolte. Dans ces terres polaires, c’est à cet âge que l’on doit être initié par le grand esprit de la toundra et des glaces. Les anciens lui avait enseigné avec beaucoup de réticence ce qu’il allait devoir mettre en pratique pendant 7 lunes. Aux yeux de ses proches il ne pouvait s’assumer tout seul, c’était un handicapé !

Le courage est son seul compagnon de route et de la nature, il doit survivre. Le vieux chaman lui transmet un talisman  qui le protégera des kilitoqs, vilains esprits des glaces. Le feu crépite et tout le village c’est réuni pour cette communion d’adieu. Le tambour donne un air très solennel et notre jeune « natif » sait qu’il part pour un long voyage initiatique. Au pays du jour permanent Nanukilanga quitte son clan pour la première fois, le brouillard givre la grande plaine et ses yeux sont embrumés de ce trop plein de liberté. Les jours se succèdent et le doute remplit de plus en plus sa besace. Mais la vie n’a pas était toujours tendre avec lui, alors il chante, il parle aux nuages et doucement rentre en connexion avec le grand créateur. Ses craintes s’estompent, il devient homme à part entière. Le grizzli croise sa route sans l’effrayer pour autant, les loups semblent l’éviter et il réalise que ses craintes n’étaient que les fantômes de son invention. La septième lune dévoile sa face et Nanukilanga en accord avec les éléments se réchauffe auprès d’un grand feu, il a pris une grande décision, il ne rentrera plus au village, il veut parcourir le monde boréale. Au moment de lever le camp, la première étoile apparait, la nuit arrive sur la pointe des pieds. Il comprend que la route choisie va se révéler difficile mais il sait que son choix est le bon. Un cri, un hurlement, il se couche, un monstre va le déchiqueter, il rampe, puis le silence. Un calme lourd et pesant l’envahit, certainement imagination de ses peurs. Il reprend sa route et du fond des cieux une voix douce lui chante : Deviens ce que tu es…

PS: Pour les passionnés des peuples du grand Nord, j’ai volontairement mélangé noms Inuits avec une nouvelle Yupik de mon invention, fantaisie de l’écriture!

L’aventure à cloche pied: Le film

16 octobre 2011

L’aventure à cloche pied.

Rien d’impossible au Cabochard, nom de son bateau !
Malgré son « unijambité » Frank est plongeur-sauveteur en mer, sportif de l’exploit et aventurier dans l’âme rien dans sa vie n’est banal. Fondateur de l’association « Bout de vie », il partage ses élans de générosité avec ceux qui, comme lui-même un jour, crurent être brisés par la cruauté du destin : accidentés de la vie, certes, mais jamais abattus. Ce film est un témoignage simple mais fort que les malheurs sont les plus grand défis à relever. En quelques minutes on va le suivre sur une traversée de l’Atlantique à la rame retentissante, dernier degré du pôle Nord cialis ufficiale, la traversée d’Ouest en Est du Groenland, puis à l’ascension du plus haut volcan du monde (Argentine) et une odyssée en solitaire sur le fleuve Yukon, des milliers de kilomètres en kayak de Whitehorse à Grayling… un prétexte à se retrouver, à se regarder en face et à renouer avec l’harmonie fondamentale qui lie l’homme à la Nature. Un film sensible, grand public, réalisé pour ceux qui doivent chaque jour conjurer le mauvais sort… les blessés de la vie certes mais aussi, certainement, le commun des mortels…


Frank BRUNO: L'aventure à cloche pied par cabochard20

Aphorismes amers salés…2

14 octobre 2011

Je devrais me méfier de mon prothésiste, il me fait tout le temps marcher !
Le silence fait trembler l’homme, le bruit fait pleurer le poète.
Vent violent, ouf, enfin seul !
Si tu ne fais le silence tu ne peux entendre les étoiles, si tu ne les a jamais entendues c’est que tu fais trop de bruit.
Est-ce que la mer a toujours un fond ? Demande aux chinois !
Proue, poupe ; nez, cul… Les marins puis les autres.
Mariage, encore une invention d’avocats.
Roucoule ! Et si je lui mets une brassière, elle ne coule plus.
Voyage en kayak, c’est naviguer sur terre, pagayer en rime, penser sans escale.
Paternité d’un unijambiste, il ne peut être pair.
L’amer enfante toujours un marin.
Argent sale, l’art des sales gens.
Kiné : « qui n’est » pas à ta place.
J’ai longtemps cru que l’on était tous frères, et ta sœur !
Rouler en vélo c’est courir derrière une danseuse.
Écoute-moi ! Je n’ai rien entendu ! Quoi! Trop tard, c’était une rumeur.
Pape à Rome, Rabbin à Jérusalem, Imam à la Mecque, matelot sur son Cabochard !
Jo Zef est une peluche, bien évidement !… Eh, on les a bien eu Jo !
Hublot, vue sur le monde.
Escale, c’est quand qu’on va où ?
Affaler ses voiles, c’est déshabiller la brise.
Ostéopathe, lâchez le molos.
Buche ron, parce qu’il n’y a pas de tronc carré !
Sportif peut-il être aussi sans tif ?
Inceste céleste, le nuage rougissait aux caresses du soleil.
Une goutte de pluie dans un seau, c’est comme un plongeur dans une piscine.
Sillage : balafre sur la mer, vite cicatrisée.

A pluche…