Comme le Phoenix le site Bout de Vie renait de ses cendres!

31 mars 2012 par Frank Laisser une réponse »
Rien ne meurt, tout se transforme...

Rien ne meurt, tout se transforme...

Dites donc, c’est que ça faisait un bail que le site Bout de Vie était en réanimation !!! Jo Zef a été mis au piquet, pendu par la patte arrière, je le soupçonne d’avoir grillé le serveur de Niko exprès pour me laisser du temps… Sacrée mascotte !

La terre a continué à tourner, de Nice, Lausanne, Whitehorse, Mia, Ava et Athénaïs sont venues au monde. D’autres enfants ont rejoint les étoiles, les dictateurs et les fous ont tué, les arbres ont fleuri, les eaux des fleuves ont coulé pour ceux qui ne sont pas encore gelés. Tout est éphémère et seul le moment présent est un cadeau, vous connaissez le refrain. Le fada de Festor a ramé à travers l’océan avec des anglais ! Fada d’être avec des anglais, pas de ramer !!! De mon côté j’ai pédalé, j’ai kayaké, j’ai palabré pour ma croisade, j’ai pensé et pansé mes plaies. Dans moins de 70 jours je lève le camp, ce n’est pas un voyage qui m’attend mais une vie de voyageur, grosse différence.  Partir c’est arriver ! Mais arriver c’est l’escale pour repartir… On ne devient pas nomade on l’a au fond de soi. Mon énergie n’est pas à la sédentarisation, elle est aux antipodes. Certains diront avec humour que je suis un extramerestre. Il n’y a pas un continent où je n’ai monté ma tente, où je n’ai mouillé une ancre, où je n’ai construit l’abri sommaire qui m’a protégé des bourrasques de vent pressentie. Des regards j’en ai croisés mais les plus beaux visages sont ceux que j’ai  deviné dans les nuages qui me survolaient, le gros joufflu m’a fait rire, l’allongé m’a vite fait dressé le bivouac, le noir m’a bloqué plusieurs jours sous mon abri de toile… Des couchés de soleil comme fond d’écran et un wifi privilégié avec la nature. Chaque coin a sa brindille adéquate pour démarrer le feu qui réchauffera la gamelle du pèlerin un poil boiteux. J’ai écouté les prières des oiseaux en route  vers le Grand Nord et les mantras des ruisseaux, futurs puissants fleuves en quête d’étreinte avec l’océan. En toute confidence ils me disaient : va, vis et aime. Voyager pour découvrir l’horizon mais la terre est ronde alors comme une vis sans fin j’avance, j’avance. Quand la « cartomanie » me prend, l’atlas s’étale dans le carré du Cabochard, « St Google Earth » me donne quelques réponses supplémentaires, mais de derrière mon épaule je sens hurler Christophe Colomb et Jacques Cartier. Pardonnez moi, les amis je n’ai pas votre trempe, je ne suis qu’un nomade à cloche pied, ce n’est pas le nouveau continent que je veux découvrir mais le fond de mon âme. La vie actuelle nous lave le cerveau, le chaud l’hiver et le frais l’été nous a rendu poliomyélite. L’homme parle de 5 étoiles comme summum de confort alors que la voie lactée, elle, en compte des milliards. Pas besoin de réservation pour s’y installer, le p’tit dej est servi en chambre, il suffit de cueillir si l’on est au bon endroit au bon moment. Voyager c’est une croisière où l’on croise le frère de vie, celui qui pense nature, qui ne sait plus qui est premier ou dernier, qui a oublié le nom de la monnaie locale. Le voyage, c’est le chemin qui y mène mais pas la destination. Il n’y a pas assez d’une vie pour débusquer toute ces prairies oubliées, pas assez de temps pour descendre tous les torrents du monde, pas assez de jours pour poser sa prothèse sur une plage déserte. C’est bizarre, la jambe arrachée m’a permis de comprendre toute l’importance de ces empreintes laissées. Un pas après l’autre, sans se soucier d’hier et encore moins de demain, quand ça fait mal, je m’arrête. Je sais que la blessure est un signe du destin pour me faire réfléchir, quand un ami change de monde c’est un clin d’œil pour nous faire apprécier encore plus la rencontre des autres. Je crains les humains car c’est eux qui ont inventé l’enfer : le tsunami, l’éruption, l’ouragan ne sont que des éléments naturels et le manque d’humilité des hommes en  fait des victimes.

Cela vous manquait les réflexions Cabochardes ! Ben v’la le retour du diseur de maux à mot… Je vous laisse, un nuage m’appelle pour un diner en tête à tête, Véro n’est pas jalouse car elle est toujours conviée à ces soirées de chefs étoilés…

Je vais décrocher la mascotte, je crois qu’elle a compris qu’il ne fallait pas toucher au serveur du web master Nicolas…

A pluche.

7 commentaires

  1. Audrey (Ellen) dit :

    Enfin de retour…C’était long sans pouvoir lire tes textes. Ça fait plaisir de te retrouver.

  2. Audrey Piette dit :

    Heureuse de pouvoir profiter de nouveau de tes réflexions et de tes pensées. 🙂

  3. Pat2a dit :

    Je crois bien que tu nous reviens encore meilleur ! Et Jo Zef ne se transformera pas en chupa chup…… Hors de question….. Allez a bientôt de te lire. Bisous

  4. Oui, cela fait plaisir de te retrouver, et de voyager aux fils de tes mots ; dans 70 jours un nouveau départ.. je me languis ! Bises à Jo Zef, qui j’en suis certaine ne recommencera pas !

  5. Marie de Voujeaucourt dit :

    Mon pauvre Jo Zef, je ne pense pas que ce soit toi qui ai pu faire tout ça ??? Au moins Franck a eu un moment tranquille pour se consacrer à sa nouvelle aventure et à sa « vrai » … surtout que bientôt il sera reparti sur les chemins … En tout cas contente de te retrouver Franck car tes mots sont tellements ressourssants qu’ils ont vite faits de nous manquer ; ) Bisous à Jo-Zeff et à toi

  6. yoann dit :

    bonjour ,Frank ,
    Ça hé de retour , quel bonheur , de pouvoir suivre et lire tes texte ,voir tes photo ,et vidéo …..etc !!.
    merki a toute l’équipes « web  »
    a pluche Frank .
    pacha .

  7. EL NINO dit :

    moi j’adore l' »accroche » et la photo !!! hasta la vista

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