Religion et ses maux!

23 janvier 2013
Le calvaire de l'Incudine foudroyé...

Le calvaire de l'Incudine foudroyé...

Pour répondre à Cathy sur la religion je vais profiter de ce billet pour me confier. C’est vrai que souvent cette question m’est posée, matière universelle, tout en chacun a sa propre croyance.

Depuis mon plus jeune âge j’ai eu la chance de voyager, ce qui m’a valu la rencontre d’une multitude de religions différentes, sujet vaste et complexe qui suscite des guerres depuis la nuit des temps, la prise d’otage en Algérie et le Mali en sont les derniers exemples. Mon bref passage à Jérusalem malgré mon jeune âge m’avait mis un coup sur la tête, les visites de la mosquée bleue d’Istanbul ou d’Ankara m’ont aussi données un gout amer sur le thème de la religion. Croire ; l’homme a besoin de croire. La réponse est dans cette simple phrase, pour vivre l’homme a besoin de se créer des contes pour supporter ce qui lui semble insupportable : la mort, la souffrance et la solitude ! Croire en la religion, c’est se rassurer mais chaque jour passé est croyance mais aussi désillusion. Dés notre naissance nous croyons en nos parents puis en grandissant nous les découvrons, ils descendent de leur piédestal pour n’être plus des demi-dieux mais bel et bien des hommes et femmes remplies aussi de défaut comme vous et moi. Puis la croyance à notre premier amour qui sera celui de notre vie, qui s’avéra un simple souvenir du passé. Le dictateur « temps » nous terrorise, il ne s’arrête jamais, au bout du couloir, l’inconnu, la chambre mortuaire, alors on s’accroche à la croyance plutôt qu’à ses sensations. Certain hommes ont créé les Dieux, d’autres ont saisi l’opportunité pour en tisser une toile de faiblesse avec les religions. Les écrits sont traduits, contreversés, les manuscrits sont analysés, passés au carbone quatorze et deviennent sagesse, les dominants les accordent de manière que les dominés suivent les directives pour leur unique service. Sans avoir fait de hautes études il me suffit d’ouvrir les yeux pour constater que les religions sont une sorte de vis sans fin, la nuit de la St Barthelemy revient très régulièrement mais nous n’en tirons pas les leçons adéquates. Pour en revenir à la question de ma religion, je peux vous affirmer que je n’en ai pas, attention je ne suis pas athée, car être contre quelques choses c’est lui donner existence ! Depuis quelques années je me suis mis volontairement dans des situations qui m’ont approché d’une force incroyable, l’énergie positive, ce n’est pas une croyance mais un vécu, grosse différence entre croire et vivre. Je ne peux et ne veux être mis dans une case, beaucoup me parle de bouddhisme mais cette pratique me dérange, je ne me sens pas à l’aise d’être associé à une pensée si loin de ma culture occidentalo-méditerranéenne. L’expérience de cette grande solitude pendant mon expédition sur le fleuve Yukon et d’autres événements m’ont mis en relation direct avec la nature, il m’aura fallu un bon mois pour être finalement en connexion avec les éléments, tout en restant homme. Le vent, la pluie, le silence, le froid, les fauves me sont apparus des éléments intégraux de mon moi, mon corps prenait de moins en moins d’importance pour laisser plus d’espace à mon âme qui elle, est immortelle. Faut-il souffrir, être seul et avoir peur pour le comprendre je ne le sais pas,  je ne suis pas assez sage pour le confirmer. Les âmes de mes amis disparus, venaient me rendre visite au quotidien, puis le retour aux milieux des « corps » m’ont fait perdre le contact. Depuis, je m’isole de plus en plus régulièrement pour retrouver cette relation spirituelle, quand je serre un arbre dans mes bras noueux j’entends le rire d’amis de l’au-delà ; en menant cette vie de nomade sans toi, je me situe souvent comme dans une sorte de vitrine et prend le soin d’observer mes frères de Terre. Le symbole est frappant, l’homme passe sa vie et son énergie à construire sa maison pour y enfermer sa famille, son clan. J’ai utilisé le mot enfermé volontairement, l’enfermement est une sorte de protection contre le monde extérieur des autres, contre le vent, contre les arbres, les oiseaux, contre le naturel, on cloisonne, on coupe le lien avec l’extérieur et on y créé « son » confort. Le temple ; l’église ; la mosquée reproduisent ce concept sectaire et s’amputent des autres. En édifiant des murs, inconsciemment l’homme se referme sur lui-même, ce n’est pas une critique mais un constat. On ne veut pas voir ses enfants partir, on ne supporte pas voir ses aïeux mourir, on refuse la venue du différent. L’enfermement nous capture, l’on devient otage et l’on commence à croire !

La liberté s’est savoir se passer de ce qui est indispensable, yes i’m a free man, c’est peut-être ça ma religion !

Le premier stage « Sur »vie entre vous et moi…

18 janvier 2013
Un coin non repertorié sur les cartes...

Un coin non répertorié sur les cartes...

Notre « bon » confort défini survie ce qui nous a permis de vivre depuis des milliers d’années, les stages de survie sont tous simplement des retrouvailles avec nos racines…

Mon sac est prêt depuis hier soir mais ma dernière nuit fût agitée car demain c’est le départ pour quatre jours de baroude. J’en en ai l’habitude pourtant cette fois  je ne serai plus seul mais à la tête d’un groupe de potes qui joueront les « cobayes » pour les futurs stages de « sur » vie douce. La météo ? Quelle météo ? Cela va être de la survie, à nous de nous adapter, entre vous et moi je suis toujours très moqueur des gens qui passent la moitié de leur journée derrière un écran à la recherche du ciel bleu. Il n’y a pas de mauvais ou de beau mais que du bon temps, donc à nous à nous adapter. Le rendez- vous est donné au petit port qui abrite mon Cabochard, les sourires sont accrochés aux visages de Mathieu, Gerald, Wilfrid et Yves tous amis de longue date. Je vérifie les packtages  distribuant les rations et autres accessoires indispensables pour affronter les futures nuits polaires qui vont nous attendre. Véro nous accompagne en fourgon jusqu’au terminus d’une route qui mène à un petit village perdu de l’extrême sud de la Corse. Le massif de Cagna semble nous observer, nous allons devoir cohabiter avec ce géant de granit. Pesage des sacs et distribution de la carte du coin, il faut trouver le bon chemin qui devra nous mener au premier col. La pluie vient au rendez-vous, les conditions ressemblent à quelques coins d’Alaska que j’affectionne, à la différence que là-bas ces températures sont synonymes d’un été chaleureux ! La belle équipe trouve sans trop de problème le chemin mais je remarque qu’ils confondent les noms des lieux dits, découvrant rapidement leur erreur cela vaudra un bel éclat de rire des « sur » vivants ! Fini le sentier nous voilà dans le maquis de ronces, sur mon GPS des points alpha sont pointés ils doivent les retrouver pour pouvoir découvrir les passages dans une nature aussi dense qu’impénétrable. La progression devient compliquée, la végétation se referme, les gros sacs à dos accrochent, la pluie rend le terrain très glissant. Je sens que nous  nous éloignons du bon franchissement, tant mieux je sais qu’il y a des anciens vestiges de la dernière guerre, pendant qu’ils se dirigeront dans la mauvais sens ce sera pour moi l’occasion de trouver des pièces perdues par les pauvres envahisseurs de soldats italiens en déroute. Bingo en même temps que je découvre un casque rouillé un cèpe se fait faire prisonnier ! Mes amis comprennent leur erreur et nous voilà sur le bon cap. Après trois heures d’effort et des mains labourés par les ronces nous voilà dans une très vieille ruine ; c’est là que nous allons dresser le camp. Le toit a disparu depuis quelques lustres, il va falloir monter les bâches avec intelligence pour rester un soupçon sec. Les binômes se partagent les taches, fabriquer une petite charpente pour tendre nos toiles et aplanir le terrain pour que nos corps épuisés puissent y trouver tout le confort. Dans l’ancienne cheminée le bois sec et vert alterné réchauffe l’eau qui hydratera nos soupes. Le rire est de mise et le manque de confort tisse notre union. 6h 15 le feu crépite et les averses de la nuit passée sont déjà oubliées, nous allons reprendre la route. Toujours pas de chemin mais du maquis dense et déchirant. Le ciel anthracite nous prévoit un froid de plus en plus intense, mais notre cœur de groupe est chaud bouillant. Nous trouvons un de mes anciens camps, en deux temps trois mouvement un petit feu nous réchauffe ; je leur propose soit de rester, soit de continuer pour un autre lieu mieux protégé du coup de vent qui semble arriver. A l’unanimité nous reprenons la marche, les torrents gonflés par les fortes pluies sont traversés sans anicroches, dans un sentier improvisé par mes soins ces dernières années nous rejoignons une minuscule prairie très  isolée. Une bâche de grande dimension est à leur disposition, à eux sans mes consignes de la transformer en chalet éphémère. Muni d’une simple hachette et scie pliable, les néo-robinsons s’appliquent à la construction de leur abri. La nature semble compatir dans leur tache méticuleuse en leur accordant un trêve d’eau du ciel! La maison montée la pluie se rattrape de cette courte accalmie par un déluge, mais il faut du feu pour réchauffer l’eau de nos gamelles. Toujours avec la même détermination ils obtiendront un foyer immense qui réchauffera nos corps frigorifiés par ces trombes de pluie et neige mélangées… Ces quatre jours durant ces « stagiaires » mais surtout amis ont su s’adapter à une vie rudimentaire mais fraternelle, chacun au petit soin avec l’autre. Jeudi après-midi dans un timing préétabli et dans un lieu prédéfini avec Véro nous sommes récupérés un poil boueux mais heureux de ses jours sans aucune connections avec l’extérieur mais avec un « moi » trop souvent  aspiré par l’excès d’information qui a la fâcheuse manie de tuer le temps présent. Pendant ce « bac » blanc j’ai noté, analysé pour les prochains stages à venir. Le prochain aura lieu le 9 mars…

Localiser le point qui nous menera au suivant, un exercice de précision...

Localiser le point qui nous mènera au suivant, un exercice de précision...

Passage au milieu des ronces, les mains en garderont de bons souvenirs...

Passage au milieu des ronces, les mains en garderont de bons souvenirs...

un casque rouillé de l'armée italienne, vestige de la derniére guerre...

un casque rouillé de l'armée italienne, vestige de la dernière guerre guerre...

Une bache, quelques bouts de bois et beaucoup d'ingeniosité...

Une bâche, quelques bouts de bois et beaucoup d’ingéniosité...

Passage de plusieurs torrents...

Passage de plusieurs torrents...

Corse Matin, 21 Novembre 2012

13 janvier 2013

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Corse Matin, 18 Novembre 2012

13 janvier 2013

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Un troisiéme livre? I’m a free Man

11 janvier 2013

IMG_6847.jpg couverture livre

Mon deuxième livre semble vous plaire, je reçois régulièrement des félicitations à son sujet et beaucoup m’encouragent à continuer… Je l’ai relu et  je lui  ai trouvé beaucoup de défaut.  Ne nous emballons pas, je vais tenter de mettre sur papier ma dernière aventure mais la route sera longue avant qu’il voit le jour. Pour que je puisse écrire il me faut un esprit tranquille, mais en ce moment je suis en ébullition, j’ai planté beaucoup de graines et elles commencent à germer alors il faut jardiner ! Je vais prendre du temps pour me poser et écrire. Il pourrait commencer comme ça !

Yes, i’m a free Man

Prologue :

Le martèlement de la pluie sur ma tente a bercé cette nuit qui n’est jamais venue. Ici c’est le Grand Nord, ici c’est la terre des excès, deux mois de jour l’été, deux mois de nuit l’hiver. Quelle est loin ma douce méditerranée printanière, mon petit bateau au mouillage me semble un simple  souvenir, ma belle doit y être, elle doit songer au rêveur à cloche pied qui va rentrer dans son conte de gosse. Que les trolls se tiennent à carreau, les elfes je saurais les charmer, Erik le rouge ne sera pas assez fort pour m’empêcher de poursuivre ma croisade. Ne plus penser à hier, ne pas songer à demain, ma maitresse se nomme l’instant présent. Que de nuits à déplier des cartes sur mon Cabochard, que de notes sur la route probable pour traverser ces régions septentrionales et ce projet qui voit le jour. Relier le  phare le plus Nord de l’Europe continentale au plus sud de la France chez moi en Corse aux iles Lavezzi en utilisant que mes petits muscles et ma jambe de bois ! Les aventures précédentes ne m’ont jamais permis d’arriver à la maison, tel le cheval qui sent l’écurie je sais que malgré l’épuisement l’émotion me guidera jusqu’ aux portes du bonheur. Vivre plutôt que survivre, aimer sans concession, le jour ne m’appartient pas il m’est juste prêté. Mon accident ? Quel accident ? Ah oui je vois ! Une pacotille, une broutille, c’est trop vieux pour que je m’en souvienne, dix ans, vingt ans trente peut-être. Mon bout en moins c’est de la vie en plus, mon corps est en viager, j’ai égaré une pièce mais ce n’était qu’un vieux placard, l’important est de ne pas boiter dans sa tête. Je fonce, je vibre, mes zones d’ombres me servent en cas de lumière aveuglante, rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne. Dormir, il faut dormir, mon corps doit, mais ma tête refuse, 5000km droit devant et un estropié qui joue l’aventurier, un bousillé de vie qui veut  encore et toujours. Pourquoi, pour qui ? Je ne sais pas, je ne sais plus, en vérité cela doit cacher quelques choses. Pas de revanche, pas d’exhibition, je n’attends rien de tous cela, l’identification des autres ? Surement pas, une reconnaissance par mon âme ; je le crois.

A pluche

Premier stage de « Sur »vie douce Bout de Vie…

7 janvier 2013
C'est juste pour rire!

C'est juste pour rire!

Ça y est, le premier stage de « Sur » vie douce va débuter. Lundi 14 janvier nous partirons en balade pour 4 jours et 3 nuits. Ce qui est incroyable c’est que je suis excité comme une puce à l’idée de pouvoir partager ma « routine ». Je me souviens d’un ami hockeyeur professionnel qui avait décidé de faire un break en Corse, castagneur de première sur la glace, je sentais en lui une prodigieuse curiosité à s’essayer à une pratique peu ordinaire loin des ses habitudes. Je n’avais rien planifié, à part vivre cette journée de printemps dans le maquis ; traverser des torrents,  couper du bois, cuire du pain sans four, rôtir une viande sur une pierre et cueillir quelques plantes pour épicer notre maigre repas. Je n’aurai jamais pensé que cette initiation soit pour lui un des plus beaux jours de sa vie, à ses dires. L’idée germait, solitaire le garçon mais avec une belle envie de partage tout de même. Quand j’avais l’école de plongée je m’étais fait des parcours qui m’avaient valu une super clientèle toujours en demande de palanquées différentes des usines à bulles. Je suis en train de monter ces stages de « Sur »vie avec la même détermination et  curiosité. Depuis plusieurs mois j’ai parcouru des dizaines de kilomètres dans des massifs sans sentier, j’ai ouvert des passages aux milieux de zones à ronces, mes mains y ont laissé quelques lambeaux de peau et un ongle ! J’ai découvert des torrents, des cascades, des ruines paumés sans jamais croiser qui que soit. Loin du « GR vin » horrible vinasse à touristes, je promets aux volontaires de les faire passer dans des coins absolument magnifiques. Ma petite voix me dit que ça risque d’être le départ d’une série de belles aventures Bout de Vie. Je me répète, mais ces partages n’auront rien de paramilitaire, colonie de vacances ou randonnée en club alpin. Non une initiation à une mobilité silencieuse en milieu « sauvage ». Le mot sauvage me fait souvent rire, la nature sans homme a toujours cet adjectif, mais pas le milieu urbain…  Un dossier est fin prêt, le départ sera donné le 9 mars au matin depuis Pianottoli, déjà deux inscrits, si vous voulez partager cette expérience il est encore temps, envoyez un mail de pré-inscription (bout2vie@wanadoo.fr)  et dans la foulée un dossier à remplir vous sera transmis.

A pluche

Une future année « treize » intéressante.

3 janvier 2013
Juste un peu différente!!!

Juste un peu différente!!!

2012 est déjà rangée dans le rayon souvenirs ; à nous de tracer le nouveau chemin pour une future année « treize » intéressante !  Avant de commencer ma bafouille je voulais vous remercier, vous les lecteurs qui venez rejoindre toujours plus nombreux les écrits tard et non écrits tôt d’un aventurier à cloche pied ! Jeux de maux à trois balles je vous le confirme mais comment ne pas en profiter pour prendre son pied, un peu perdu parfois. Vous, moi, nous, on vit, on vibre mais par moment l’ombre nous effraie, nous barre la route. Reculer, s’asseoir et pleurer ? Non, avançons à petits pas, continuons… la lumière bien que faible nous tiendra compagnie et avec prudence on évitera de trop trébucher. Le malheur donnera vie à un bonheur inattendu, quelle belle alchimie. Il faut du temps pour s’en rendre compte, pourquoi en vouloir aux « autres » puisque nous avons toutes les clés entre nos mains. Ne râlez pas, le trousseau peut-être lourd et encombrant mais c’est nous qui le détenons. Trifouillons la serrure « Sésame ouvre toi ! » ; à nous le trésor d’Ali Baba. Pas de pièces d’or, ni de pierres précieuses mais de la vie à n’en plus finir. Oui nous sommes immortels, à nous de nous y préparer, notre corps un jour ou l’autre pourrira enfin et fini les impôts, les prothèses de cœurs, les comptes en banque, nous deviendrons vent, soleil, pluie, arbre, fleur. La mascotte opte pour Koala !!! Se sentir immortel est une sensation de bonheur intense, la souffrance, la maladie, la vieillesse perdent de leurs superbes, nous sommes depuis toujours infinis ! Pourquoi ne pas être optimiste, pourquoi ne pas voir la jambe qui reste plutôt que celle qui est amputée, pourquoi croire qu’après la boite en pin plus rien. Mes escapades de plus en plus fréquentes en forêt perdue me le confirment, nous sommes natures et ces quelques secondes en « VIP » (vraies invalides personnes) ne sont qu’une sorte d’entraînement pour devenir meilleurs. Dommage certains se le gâchent en agrafant leur RIB, d’autres en épinglant leur paraître. Que nos jours présents et futurs soient remplis de silence, d’observation, de réflexion.

Bout de vie rentre dans sa dixième année !!! Eh ben ! Y en a eu des prothèses sur cette piste un peu cabossée. Dix ans de partage, d’émotions, 11 stages de plongées, cela fait quelques millions de bulles, les mérous ont cessé toute comptabilité. Les poissons n’ont pas le même système métrique que les bipèdes. D’ailleurs c’est de là que vient le problème. Au lieu de compter par tête comme pour les troupeaux, ils comptent en nageoire. Imaginez que très souvent les plongeurs bout de vie n’ont pas tout leur « bout ». Un « bulleur » ok mais trois nageoires, le compte n’y est pas. Le mérou est précis, derrière ses lunettes un prof de math sommeille. Y aurait-il un théorème d’Archimède qui serait passé à la trappe. Tout plongeur immergé dans un liquide devra être composé, d’une tête et quatre nageoires, inversement proportionnel à la réflexion que tout humain doit avoir. L’hiver est studieux pour les habitants des abysses méditerranéennes, mais au diable les comptes, osons le grand bain. Je suis un sale gamin qui ne cesse de se moquer, de vous surement, mais surtout de moi. L’humour nous sauvera toujours ; alors rions de nos bouts manquants. Quelques rendez-vous Bout de Vie sont déjà fixés.

Mercredi  9 janvier : Émission  sur FR3 Corse Via Stella TNT 33  Sera Inseme à 18h30

Dimanche 13 janvier : Conférence que j’animerai au village de Levie en Alta-Rocca (Corse du sud) à partir de 15h30

Lundi 14 au 17 janvier : Premier stage de « sur » vie douce (complet)

Samedi 9 au 12 mars : deuxième stage de « sur » vie douce. Envoi de dossier d’inscription à l’adresse mail habituelle bout2vie@wanadoo.fr

Lundi 24 au 28 juin : Des cols et l’école. Un peloton de 6 cyclistes amputés partiront de Bastia en étapes jusqu’à Porto-Vecchio. Vélo le matin rencontre des scolaires l’après-midi.

Dimanche 8  au vendredi 13 septembre : 12éme stage de plongée Bout de vie, inscription bientôt en ligne.

D’autres rendez-vous vous seront dévoilés tout au long de l’année, n’oubliez pas de renouveler votre carte d’adhésion 2013.

Pace e salute !

A pluche !

On a kidnappé le Pére Noël!

20 décembre 2012
Pendant notre ramerie océanique le Pére Noël était venue nous voir. je me demande si ce n'était pas un coup à Jo Zef???

Pendant notre ramerie océanique le Pére Noël était venu nous voir. je me demande si ce n'était pas un coup à Jo Zef???

Les fêtes de Noël approchent, un moment où je ne suis pas à l’aise, une période de l’année depuis la nuit des temps mystiques, qui est devenue un événement corrompu. Une manne financière pour certains, un endettement supplémentaire pour d’autres. Le 24 décembre sera une des nuits les plus longues de l’année, le début des jours qui rallongent. Les guirlandes électrisées ont remplacé le foyer où les « vivants » partageaient une bûche sur la place centrale de la commune ; la nuit du solstice d’hiver était une communion entre le ciel et les hommes. Je ne parlerai pas de la religion, je n’arrive plus à trouver la définition et sa valeur dans le dictionnaire de la vie, tradition qui rime étrangement avec trahison.346 euros vont être dépensés par foyer pour les cadeaux de Noël, d’année en année, au lendemain de cette veillée le web regorge de milliers d’annonces  revendant les cadeaux offerts neufs. Je ne refais pas le monde, je n’ai pas la classe pour juger, mais je vois, donc je pense. Pas de guirlande, pas de cadeau ce soir là, encore moins de crèche à bord du Cabochard, les grimeries factices n’ont pas de place dans la banette de l’aventurier à cloche pied. J’entends certains parler de rêve pour les enfants ! Reflet de notre société, un personnage dodu, barbu, vêtu de rouge issu d’une pub pour un soda cancérigène viendra par la cheminée remplir les petits souliers des enfants sages par milliers. Mais il n’y a plus de cheminée, les tubulures de la clim n’ont pas assez de place pour laisser passer un vieillard obèse venu du Nord, made in China. Les copains de classe bientôt vont dénoncer le subterfuge et la première trahison démontrera au gamin que la vie n’est ombragée bien souvent que de mensonges. Un habit de princesse pour la fille et les armes factices pour les garçons, une fois de plus on créé des mondes de tromperie. Le prince charmant est devenu SDF et se fout de la belle au bois dormant ; en grandissant le plastique devient acier et les armes n’hésitent plus à exterminer sauvagement des enfants en bas âge. Les images de références qui nous servent à supporter les violentes tempêtes de nos vies en prennent pour leurs grades. Jeu vidéo où le gamin tue trente ennemis à la seconde, mais je vous rassure il y a des jokers. Les films ou dessins-animés n’ont rien à leur envier. Je suis surpris de ne voir aucune réaction contre toute cette folie de violence en fin d’année. Imaginez un soir de Noël sans le moindre cadeau mais avec un feu au milieu d’une forêt, sur les bords d’une plage, d’une rivière, d’un lac, une réunion tous unis sur la place principale d’une ville. Pas de cadeau mais deux assiettes remplies, une pour l’autre qu’on ne connait pas encore et une pour soi. Le froid de l’hiver rendra le moment encore plus propice à s’entraider à se réchauffer mutuellement, le mec qu’on ne connaît pas va vous dévoiler son bout de vie, tellement différent du votre. Jo Zef va me prêter main forte, lui au moins il existe, si l’homme en rouge passe par là on va lui expliquer où se situe la Laponie, on rendra la liberté à ses rennes, on ira faire une balade à pied dans la neige avec son traineau et découperons les habits rouges pour en faire des confettis. De pays en pays on amènera les enfants du monde entier à nous rejoindre, nous piétinerons les mensonges des adultes en mettant au feu toutes les paillettes des grands qui ne servent qu’a gâcher le moment présent. Pas de cadeau, pas de repas festif, les étoiles filantes nous combleront, les elfes de la forêt nous régaleront, les lutins seront les magiciens du soir… Si ça vous dit venez nous rejoindre quelques part sur la terre ce soir c’est la fête de la lumière, les hommes n’y ont plus leur place…

Vive la diversité…

16 décembre 2012
Le Team Jolokia 2013

Le Team Jolokia 2013

J’achève une semaine parisienne le cœur léger, un marathon de rendez-vous ! Il serait trop long et assez ennuyeux de vous dresser l’interminable liste de mes entrevues mais chacune avait la même sonorité : la différence peut être une chance. Deux sommets tout de même ont marqué ces sept jours. En premier, le prix de la Solidarité par France Bleu et la Selection du Reader’s Digest. La 10éme édition fut remplie d’émotion, les 10 associations nominées par les auditeurs et lecteurs avaient fait le bon choix, 10 motivations différentes mais toutes justifiées par l’envie de partage. Vagdespoir présidée et créée par Ismaël Guillorit, m’a convaincu et son premier prix est tout à fait mérité. Son discours est une bouffée d’air frais, pas de misérabilisme, pas de noirceur, son handicap il en a fait une force, son discours m’a plu. Loin de ce que certaine fédération véhicule il est la réincarnation de l’optimisme. Si certains veulent s’adonner aux joies du surf Ismaël et ses potes seront là pour vous accueillir. Sans bras ou jambes, mobilité ou pas tout ça n’est qu’une simple spécificité, ne vous inquiétez pas vous serez grisé par la houle d’Atlantique et surpris par la glisse que Vagdespoir vous offrira. En deuxième ce fut la grande soirée de présentation du Team Jolokia 2013, dans le somptueux et historique hôtel de la Marine, état major de la Royale, était réuni des faiseurs de rêves. Eric Bellion skipper de cœur et d’énergie renouvelable présentait son nouveau Team. Après avoir battu le record à la voile entre Lorient et l’île Maurice avec un équipage mixte, valide et moins valide il lance le programme des années à venir. Un 60 pieds de course hauturière composé de 20 garçons et filles issus de la diversité. Leur but, donner  leur meilleurs pour s’aligner sur les plus grandes transats du monde. Fastnet, Sydney Hobart, Québec-St Malo… La partie ne fût pas si simple, une sorte de logique aurait été de prendre un « spécimen » de chaque, un handi, un cassé de la vie, un vieux, un jeune etc etc. Mais ce n’est pas ça l’équipe gagnante de la diversité. 130 candidats furent sélectionnés et la Marine Nationale mis à disposition toute une série de tests, des entretiens, de la psychologie de terrain. Une découverte du candidat qui n’est pas là par son statut mais par ses compétences et son désir d’intégration au projet. Un laboratoire pour l’avenir, les entreprises sont frileuses avec un personnel « différent ». Un cinquantenaire sera vu comme frein à l’essor de la boîte alors qu’il pourrait amener son expérience, un handi est mis à l’écart car le manque de connaissance sur ses compétences vont l’isoler, un issu de l’immigration est rarement perçu comme un atout mais plutôt comme une source de problème… Considérant la diversité comme une véritable valeur ajoutée, les équipiers ont été recrutés en fonction de leurs compétences mais aussi en tenant compte de leurs facultés originales qui peuvent enrichir l’équipe .Team Jolokia  est l’antidote du sectarisme, l’équipage sélectionné de 20 personnes est une sorte de tour de Babel avec un leitmotiv donner son meilleur pour faire avancer au mieux ce beau bateau. Le projet est soutenu par de grandes sociétés qui ont compris l’importance d’une telle expérience, je suis convaincu qu’il sera la genèse d’un avenir plus serein et dynamique en entreprise. Bravo à tous !!!

Cette semaine est une sorte de jardinage j’ai répondu à l’invitation de beaucoup de personnes prêtes à m’épauler dans ma « croisade », les graines sont plantées. Je suis convaincu, que de tous ces rendez-vous quelques arbres vont en surgir. Pour conclure ce billet je voulais remercier du fond du cœur toutes ces personnes qui m’ont offert leur sourire dans ce mois de promotion pour mon dernier livre. J’ai senti beaucoup, de tendresse, d’émotion, de respect, vous m’avez ému au plus profond de moi, si par moment quelques ombres me frigorifient vous êtes ces chandelles qui m’éclairent et me réchauffent, merci du fond du cœur…

A pluche !

Nuit du Tour à Porto-vecchio et annonce de la première plage handi…

6 décembre 2012

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Depuis 6 ans Laurent Benezech parrain de cœur de l’association donne beaucoup de son énergie pour organiser une équipe Bout de Vie à chaque occasion de l’Etape du Tour de France Mondovélo. Une course cyclo-sportive de montagne, quelques jours avant le passage de la caravane, est ouverte au public, 10 000 concurrents du monde entier et quelques coureurs non-entiers au maillot du dauphin à la queue coupée ! Le but étant de récolter des fonds pour l’association, La Fondation la Française des Jeux et Axa Atout cœur en sont les mécènes.Cette année c’est la centième édition du Tour de France et de plus le départ sera donné de Porto-Vecchio en Corse du sud. Laurent me suggère une idée : Pourquoi ne pas monter une équipe de 6 cyclistes amputés et réaliser une traversée de la Corse par étape pour arriver à Porto-Vecchio la veille du départ du Tour de France. L’idée est lumineuse, le matin nous pédalerons ; l’après-midi nous rencontrerons les scolaires pour les sensibiliser aux accidents de la route et au sport de haut niveau avec un bout en moins ! Françoise et Gilbert Lippini s’associeront à nous, ils ont créé l’association Adrien Lippini en hommage à leur fils tué sur la route le 14 juillet 2009 alors qu’il s’entrainait en vélo. Depuis ils sillonnent la Corse pour rencontrer les usagés de la route et surtout les jeunes, ils ont imprimé des plaquettes en plusieurs langues de comportement sur la route envers les cyclistes. Entre temps la mairie de Porto-Vecchio  organise la Nuit du Tour le samedi 8 décembre, une grosse soirée pour présenter aux citoyens cet événement, ils veulent que je m’associe à ce projet. Un film retraçant mon parcours sera diffusé à 18h au centre culturel de la ville avec une signature du livre. Mais un Cabochard sommeille toujours en moi ! Je suis flatté par l’honneur que me fait la commune mais depuis quelques années un point noir me chagrine, m’irrite même, la cité du sel fait partie des 10 plus belles plages au monde, élection en 2010, mais aucune n’est adaptée aux personnes en fauteuil. J’accepte les honneurs mais il y aura une condition, le jour du départ du centième Tour de France la commune inaugurera une plage pour handi. Je surprends, on ne s’attendait pas à ça. Je suis têtu, borné mais c’est ma seule condition ! Sans ciller le maire de la commune et son équipe ont accepté ma requête et samedi soir nous pourrons officiellement annoncer que Porto-Vecchio mettra tout en œuvre pour accueillir les touristes du monde entier en fauteuil. Il y a deux ans j’avais forcé la main à ma commune de Bonifacio, depuis tout le monde s’en réjouit. Je peux vous dire que cela me remplit de bonheur enfin les esquintés de la vie pourront profiter des joies de la Méditerranée.

On vous attend nombreux samedi 8 décembre à partir de 18h soir au centre culturel de Porto-Vecchio pour  fêter tous ces événements  ensemble.

Ma différence c’est ma force…

Eté 2013 on pourra enfin voir cette scéne sur une plage de Porto-Vecchio

Été 2013 on pourra enfin voir cette scène sur une plage de Porto-Vecchio