La différence…

22 février 2019

 

Différence…
Un sujet qui me tient à cœur, une croisade dans laquelle je me suis offert corps et âme et bien plus encore… La différence est un chemin long et sinueux, telle une route de montagnes corses. Nous sommes tous différents, et tous semblables aussi ! Pourtant la différence prend toujours le dessus. Dans notre quotidien la différence nous accompagne en boucle, on l’entend à longueur de journée. Elle nous flagelle, elle nous harcèle, elle peut même devenir notre maître d’école. Un homme, une femme… Et commence l’odyssée de la différence. Le blanc, le noir et elle reprend de plus belle. Le Ying, le Yang qui choisir ? Une jeune, un vieux, houlala quel scandale…La différence est le pilier de nos maux, la quintessence des guerres, des ruptures, des incompréhensions. Depuis longtemps je hurle qu’elle peut-être une force, mais au fil des années par moments on tente de m’en dissuader. Il me semble perdre de l’énergie. Vous qui me lisez, vous êtes différents du pauvre gribouilleur qui ose raisonner ici sur ce blog, pourtant si mes réflexions vous attirent, c’est que quelque chose nous rassemble, nous unit. Le seul lien : notre ressemblance ! C’est vrai que réfléchir fait peur, le temps nous est compté, les informations nous happent. Les flux de réfugiés aux aspects si différents nous effraient, les homosexuels de plus en plus fréquents sur la scène de nos quotidiens deviennent dérangeants, quant aux handicapés qui réclament de vivre comme tous le monde, cela est une utopie déstabilisante. Utopie, tiens donc, que vient-elle faire dans ce texte ?  Elle n’aime pas les règles rigoureuses où rien n’est laissé au hasard. Comment éduquer les citoyens pour les rendre meilleurs si les lois inébranlables ne laissent aucune place à la folie du rêve ? Un pauvre fou avait hurlé : I have a dream. On l’a vite assassiné de peur que sa différence gagne une bataille. Trop de différences fatiguent, trop de différences usent, mais qui définit les règles, qui a créé ce serpent à deux têtes ? Nous et personne d’autre ! Nous sommes responsables de ce gouffre qui peut-être infranchissable, nos barrières doivent tomber pour faire des ponts. Ca aussi je le rabâche, mais moi-même suis-je sûr de ne pas avoir peur de la différence?  Je m’effraie tadalafilparis.com quand l’intolérance m’emporte, quand je ne supporte plus les « autres » ne vivant pas à mon rythme. Imaginez un monde avec des gens qui vivent sans télé, passant une partie de leur vie dehors à contempler les étoiles. Ouah cela serait désastreux ! La vie est Alchimie, la vie est trop précieuse pour ne pas s’ouvrir, pour ne pas aimer sans retenue. Alors comment faire, où est l’issue de cette question, où est sa réponse ? L’homme a toujours rêvé de transformer le plomb en or, la pierre philosophale, s’appelle l’amour. Et si nous devenions tous alchimistes, chiche !!!

PS: On peut aussi se retrouver tous les jours sur ma page FaceBook et sur Instagram

Conférences et rencontres…

28 septembre 2018

 

Une fois de plus je me lance dans l’aventure, ce n’est plus une expédition en solitaire mais une croisade de partage. Je pars sur une série de conférences pour offrir mon expérience et disséquer en public mes blessures qui sont devenues ma force. Les cachets de ces interventions seront reversés en intégralité à mon association Bout de vie. Je sors des locaux d’Airbus Helicopters où l’émotion nous a tous fauché, quel bonheur, quel privilège de recevoir autant de succès. Avant j’étais un solitaire porteur de maux, maintenant je suis devenu solidaire offreur de mots…

Le thème développé aujourd’hui était :

Se servir d’un échec pour une victoire :

L’échec ne doit pas obséder, facile à dire mais moins à réaliser. En étant focalisé sur l’échec c’est une spirale fatale qui nous entraîne vers le bas sans aucun enseignement. L’échec doit être considéré différemment, c’est un maître d’enseignement et non une flagellation. L’échec est un panneau indicateur pour changer de route. Si l’échec est en boucle un tireur embusqué, il ne pourra que vous maîtriser. Quand je me lance dans une expédition polaire, je sais que j’ai plus de chance de ne pas y arriver que d’aller au bout de mon rêve. Alors plutôt que de m’obséder sur les risques qui me feront abandonner, je visualise ce qui va m’y faire arriver…  La peur est compagne d’aventure, elle ne me lâche pas mais elle est un indicateur juste pour ne pas me planter et en revenir vivant et entier, si je peux me le permettre ! La peur est nécessaire, comme la peine, la tristesse, mais elles ne doivent pas être les maîtresses de cérémonies. Elles ont leur place au même rang que la victoire, la gloire et les honneurs.  La descente du fleuve Yukon en kayak m’a pris des jours, des semaines, des mois. Mais en vérité ce n’est que la répétition infinie d’une fois un jour, qui n’est que la répétition de plein de 24 heures et avec cette analyse la peur d’être dévoré par des prédateurs était moins forte, la solitude extrême ne m’étouffait plus du tout et je disséquais ces 24h en heures de conquêtes à pas lent. La peur de ne pas aller au bout m’échappait, et quand elle revenait je visualisais où j’étais et ce que je sentais. Mon accident que j’avais vécu me donnait l’énergie pour apprécier encore plus ce voyage de l’intérieur et arriver au bout de ce voyage incroyable. Les images de références sont très importantes

Une vie sans échec est vouée à l’échec !!!

Mon accident est devenu une force, sans ce drame jamais je n’aurais réalisé ce que j’ai fait et ce que je vais continuer à faire. Je suis en pleine séparation, mes projets affectifs se sont tous écroulés, un genou à terre, je réalise que je suis vivant et que j’avais très certainement fait un mauvais choix. Mais plutôt que de m’accabler je pense au bonheur partagé et cette rupture va me permettre de mieux poursuivre ma future vie affective, en évitant les pièges du passé. Cela n’empêche pas d’être malheureux et triste par moments, mais la vie est un éternel recommencement, alors soudainement cette idée me remplit de bonheur intense… Plutôt que de me morfondre un magnifique projet de tour du monde à la voile en le partageant avec des gamins amputés de mon asso, est né. Sans cette claque je n’aurais jamais osé ce pas… Donc une fois de plus un échec peut et doit devenir le terreau d’une nouvelle vie…

Les échecs, les déceptions ne sont pas des punitions mais des défis à relever. L’échec est un apprentissage, pour arriver aux victoires, l’échec est inévitable. Le dirigeant, le parent, le conjoint, l’ami doivent se confronter à cette réflexion : à quoi sert l’échec ? Après des décennies de baroude ma réponse est simple l’échec est un professeur de vie…

L’échec ne doit pas être une barrière mais un pont entre deux points de vie bien précis. L’échec n’est pas une forteresse qui doit enfermer sa victime mais un tremplin vers une nouvelle vie. L’amour universel, est le seul lien entre son âme et la Liberté.  Il y a deux manières de philosopher l’échec : la première, je suis ce que je fais et la deuxième : deviens ce que tu es

Si votre entreprise, votre société, votre université, désire l’une de mes interventions, envoyez un mail à : bout2vie@wanadoo.fr et je vous répondrais au plus vite…

Thèmes proposés :

Se servir d’un échec comme conquête.

 Handicap en entreprise.

Solitaire avec une équipe.

Découverte de nouvelles limites.

 

Merci à Christophe Debard et Anne Rebeyrol collaborateurs Airbus qui m’ont permis ce partage…

 

Le coup d’œil de Juliette…

14 novembre 2017

 

Ma vie de baroudeur me permet de côtoyer des Femmes et des Hommes exceptionnels mais ils sont rares, alors quand ça arrive, il faut les savourer. Via les liens sociaux une dame me contact pour sa fille de 16 ans qui voudrait me rencontrer, hélas le temps me manque, mais là, je ne sais pas encore pourquoi, ma petite voix a insisté pour que j’accepte. Et me voilà face à Juliette et sa « binôme » comme aime en plaisanter sa maman. Cette charmante adolescente est non voyante et atteinte d’autisme Asperger. Pour ceux qui ne connaissent pas ce syndrome, sachez que les noms qui vont suivre en font partie : Albert Einstein, Vincent Van Gogh, Wolfgang Amadeus Mozart, Alfred Hitchcock, Andy Warhol, Isaac Newton, Mickael Jackson, Mark Zuckerberg, Bill Gates, Léonard de Vinci… Sans le savoir j’allais faire une rencontre exceptionnelle. Toujours dans mille occupations en même temps l’heure du rendez-vous approche, je me dis qu’une fois de plus je vais rencontrer une gamine « différente », sans plus. Au bras de sa « binôme » elle monte doucement le chemin de terre vers ma minuscule cabane, de loin un sourire m’éclaire, Juliette débarque. Née sans yeux, elle vit, elle vibre, elle existe, d’une manière lumineuse. Bien plus que distinguer, elle sent, elle écoute et voir avec son cœur n’est pas donnée à tout le monde. Le but de sa visite est de m’interviewer pour le web-radio qu’elle anime. Assis dans ma cabane lapone, je la laisse mener le débat, entre deux questions pertinentes, elle m’explique ses « différences ». Le syndrome d’asperger ne m’est pas inconnu, la plus belle interview de ma vie m’a été donnée par une journaliste qui en était atteinte, très souvent je pense aux confidences que cette chroniqueuse avait su faire surgir de mon fond intérieur. Alors Juliette sort son enregistreur, ses questions sont simples comme est et doit être la vie, ici pas de paraître, juste être. Nous parlons à bâton rompu, de notre pauvre société, de l’égo, de la surconsommation. Du haut de ses 16 ans la sagesse infuse, Albert Camus, St Exupéry, Sénèque, Schopenhauer qui aurait pu nous dire : l’essentiel pour le bonheur de la vie, c’est ce que l’on a en soi-même.  Tous et bien d’autres se glissent dans ses mots, je suis sans voix je connais des êtres aux paraître impeccables qui ne pourraient pas tenir ne serait-ce qu’une minute cette conversation. Elle veut tout savoir de mes gouts alors je l’amène en Laponie, au Yukon, au Groenland, dans la poésie, la solitude, bien-sur, elle côtoie déjà beaucoup de langues, connaît les légendes des peuples boréaux, elle me confie ses désirs d’écriture en gardant tout de même ses secrets. Les contes qui finissent bien ne lui conviennent pas ou peu, alors elle déshabille Shahrazade pour lui offrir plus de cœur, plus de lumière, une vérité que vous ne pouvez voir, vous regardez avec vos yeux ! On échange des mots en grec, turc, espagnol, suédois, finlandais, le monde qu’elle n’a pas encore visité lui tient dans sa main. Le temps à ses côtés me semble un cadeau des Dieux. Toujours brut de décoffrage, je tente de gratter mais derrière tout ça il y a du béton avec un cœur sensible. Elle note mes mots, je retiens ses rires, elle m’interroge, je me remets en question. Ma cabane est un minuscule musée de mes expéditions polaires, alors, seule elle, a le droit de tout avoir en main, une griffe de phoque lui est discrètement glissée dans sa boîte à souvenirs. En gage de confiance je lui demande une promesse, celle de venir à mes côté découvrir le pays du Grand Nanoq. Elle a accepté, c’est chouette la vie, non !  Mais nous sommes insatiables, les mots nous rattrapent, ils sont là entre nous sans tabou. La philosophie revient, une pluie d’aphorisme nous inonde, les yeux, une jambe en moins, peu-importe nous sommes vivants et bien plus encore.                        
Il vous est indispensable d’aller visiter sa page Facebook Le coup d’oeil de Juliette, ainsi que son site internet Le coup d’œil de Juliette qui sont une source de vie loin du miroir aux alouettes qu’est notre quotidien.
En rencontrant Juliette, qui sort à peine de l’enfance, je me dis que l’avenir des Hommes n’est alors pas encore foutu.

Devenir championne, champion…

8 février 2017

L’une des actions de Bout de vie c’est de communiquer avec de jeunes amputés, pour les soutenir, leur apporter un peu de recul et surtout une lumière dans ce long tunnel noir qu’est la « mutilation ». Une jeune stagiaire m’a écrit un courriel qui m’a touché, qui m’a demandé réflexion et analyse. Son rêve est, de devenir championne, une athlète imbattable. Cabochard je suis, Cabochard je resterais, je lui ai posé la question qui tue : pourquoi ? Oui, pourquoi s’entêter à devenir championne, à sacrifier sa vie pour « battre » les autres. Du haut de ses 14 ans, j’ai vu dans la semaine passée à bord de la Galiote, une battante, une ado qui a su regarder son cancer droit dans les yeux en lui disant : Je t’ai donné une jambe mais tu n’auras pas ma vie. Mais ma question est restée sans réponse, la première réflexion est : doit-on le savoir ? Doit-on absolument comprendre nos pulsions ? Un demi-siècle s’est écoulé et j’ai enfin trouvé des réponses, pourquoi partir dans des aventures les plus folles ? Oui j’ai extrait mes « réponses », mais ce que j’ai compris c’est qu’elles ne peuvent être figées, elles s’étirent, se modèlent au fil des années, des rencontres, des « exploits ». Une vie n’est qu’un chemin chaotique qui nous fait trébucher, certains d’ailleurs ne s’en relèveront jamais, d’autres se cacheront derrière leurs « injustices » et une poignée se relèvera pour devenir plus fort, pour aller encore plus loin. Inscrire son nom dans un palmarès est certainement glorieux mais je m’entête à penser que cela n’est qu’une ombre de la vérité. Nos frustrations seraient-elles nos motivations, l’apitoiement des autres serait-il le seul moteur. Avant leur accident de vie, beaucoup avaient une vie monocorde, puis au lendemain de leur tragédie, un truc en moins leur a offert une folle envie de plus. Le résultat n’est vraiment pas important, c’est le chemin qui y mène. A triomphe sans péril, victoire sans gloire disait Corneille dans le Cid, et c’est là où je pense qu’il est bon de chercher. Je prends souvent en référence Oscar Pistorius qui après tous ses titres handisport c’était mis à taquiner les « valides ». Je vous rappelle que le terme valide dans le Larousse signifie : Qui est en bonne santé, capable de travail ou de sport ! Donc le Sud-Africain commençait à faire trembler les « valides » en risquant de perdre sa notoriété, de champion handisport. Hélas, une folie meurtrière l’a définitivement écartée. Mais c’est là où le sujet devient intéressant : Champion, Vainqueur, Meilleur, prend un autre sens, une autre qualité. Pourquoi, commence à perdre son masque. Chacun a ses raisons, mais, hélas les télés rendent les brebis très rapidement célèbres pour vite les parquer dans le clos des bestiaux à abattre, jusqu’au prochain. Et dans une jeunesse à la recherche de « Graal » cela fausse la route. Je pense que ce n’est pas le but de devenir Champion, mais de tout donner pour aller découvrir de nouvelles limites, sans jamais les dépasser. Devenir le Meilleur est une utopie, juste une histoire d’égo, car il y a toujours meilleur. Mais donner son meilleur en se regardant droit dans un miroir est gratifiant. Tricher un entraînement, gagner sans effort, ce n’est pas ça le Champion. L’extrait du poéme de Rudyard Kipling convient à merveille

..//..Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite 
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, 
Si tu peux conserver ton courage et ta tête 
Quand tous les autres les perdront..//.. 

Donc le but de devenir Champion reste une perception personnelle, une quête intime et si chacun rêve de sommet la seule chose que je crois savoir c’est que dans cette ascension seule les rencontres, même pour le solitaire, permettent de l’atteindre.

Alors belle jeune fille va de plain-pied vers la gloire mais méfies-toi d’elle, je crois qu’elle boite un peu, et c’est à toi à la faire marcher droite.

Vos témoignages sont importants, donc n’hésitez pas à poser votre pierre à l’édifice.

 

Vivre la vie dont on rêve.

8 septembre 2015
La vie m'a donné assez d’énergie pour réaliser tout mes rêves.

La vie m'a donné assez d’énergie pour réaliser tout mes rêves.

Invité sur Sud Radio, par Isabelle Bres cette semaine sur ce vaste sujet qu’est Vivre la vie dont on rêve, j’ai eu l’envie de partager mon humble avis avec vous dans ce billet.

St Exupèry disait : fait de ta vie un rêve et de tes rêves une réalité.

Qui n’a pas rêvé, qui ne rêve pas ! Chaque nuit nos rêves nous accompagnent, mais chaque matin la réalité nous rattrape.  Depuis que je parcours le monde il m’arrive de croiser régulièrement des doux rêveurs qui ont su réaliser leurs vœux. Vivre ses rêves c’est avant tout les cibler, les définir et les mettre à sa portée. Vivre ses rêves c’est aussi savoir lâcher son présent pour se jeter dans un avenir incertain. Pour traverser un torrent bouillonnant on peut se faire aider mais si on ne lâche pas la main de celui qui nous aide, son franchissement sera impossible. Larguer les amarres est le premier pas. Les « autres » vont vous donner mille raisons pour ne pas le faire, l’assistanat à réduit en mouton une grande partie de notre société. La consommation clou les « gens » dans un immobilisme psychique abyssal, le matériel prend les gens en otage. Combien de fois ai-je entendu : oui mais j’ai une maison à crédit, je voudrais bien mais cela m’est impossible. Bien-sur chacun ses rêves, si c’est d’avoir une villa grand luxe et de devoir passer sa vie à la payer vous êtes les maîtres de vos existences. Mais je ne crois pas que le « rêve » soit une somme de parpaing plus ou moins empilés qui puissent nous rendre foncièrement heureux. Vouloir gagner au loto n’est pas un rêve, c’est une utopie malsaine. A chaque crise, les jeux d’argent prennent un envol synonyme d’un mal-être grandissant. Le rêve est le moteur de bien de gens qui à un moment donné de leur vie on sut prendre du temps et du recul pour sauter dans le vide. J’aurai une liste trop longue de personnes que j’ai croisées au bout de l’horizon, qui ont su réaliser leur rêve. Tous ont un point commun, un jour de leur vie ils ont pris un gros coup sur la tête, qui l’espace d’un instant leur a fait comprendre la brièveté de notre passage sur terre. Robert et Carmen vivent dans une cabane avec leur enfant en pleine forêt du Yukon, Gilles a laissé tomber son statut de chercheur en nucléaire pour vivre avec ses chiens en Laponie, idem pour Vanessa qui vit au nord du Québec avec sa meute, Annonciade et Christophe ont parcouru le monde avec leur voilier, Julien vit avec sa famille qu’il a créé au Groenland… Je pourrais vous en faire une liste de plusieurs pages. Vivre ses rêves c’est possible, mais cela demande du sérieux, de l’obstination, de la détermination et une grande part de poésie en forme de sensibilité à fleur de peau. Certain parlent de chance ou de hasard, alors qu’en vérité ce n’est que le fruit de nos désirs. D’autres n’y voient qu’une histoire de finance, combien ont réalisé leur rêve sans un sou ! Il faut savoir dire non à ce que l’on nous a inculqués à notre insu. Quand tu seras grand mon fils tu rouleras en voiture de sport avec de belles nanas, quand tu deviendras adulte tu seras chef d’entreprise comme moi, ton père. Il faut que tu trouve un bon mari qui puisse te faire vivre heureuse ma fille. Une femme ne fait pas ce style de chose là. Qu’il est dur de lâcher tout ça, qu’il est difficile de sortir d’une religion, d’une société, d’une éducation psychorigide. Vivre ses rêves c’est prendre un sentier vierge non balisé, c’est avoir la boule au ventre mais avec une folle envie de réussite. Quitter son compagnon qui ne veut plus, qui est parti depuis bien longtemps alors que tout les soirs son corps rentre à la maison pour de fausses excuses, c’est ça le premier pas. Regarder droit dans les yeux son patron et lui offrir sa démission, c’est une île au bout de l’horizon. Dans la conjugaison de vivre ses rêves le mode conditionnel est à bannir, dommage que le « présent simple » n’existe pas, il faudrait l’inventer. Des sites internet sur le sujet fleurissent, les coachs en rêve sortent de terre comme les pissenlits au printemps, mais aucun n’aura votre solution. De derrière vos écrans vos rêves vous titillent, vos songes prennent de plus en plus de place, alors mettez un coup de pied dans la fourmilière de vos préjugés et vivez tous vos rêves avant que la vie ne vous ternisse de trop pour y accéder. Ne vous laissez pas envahir par les doutes de ceux qui vous entourent. Eux n’ont jamais eu le courage de tout laisser pour Vivre, devenez ce que vous êtes, c’est la seule réussite de sa vie.  Ecrire sa propre légende sans jamais appartenir à qui que ce soit, à un quelconque groupe religieux ou sociétal seront les fondations pour vivre ses rêves les plus fous.

La vie m’a donné assez de courage pour réaliser mes rêves les plus fous. Mon dernier en date était d’amener des jeunes dans une région polaire de manière autonome. J’ai soupesé le pour, le contre, j’ai trouvé les réponses et osé cette aventure extraordinaire.  Combien m’ont dit : mais tous seul ce n’est pas sérieux…mais ils sont si jeunes… Avec un bout en moins on ne fait pas ça. Je n’ai écouté que ma petite voix qui me disait que c’était bien, que c’était ça ma « vraie » vie. Si vous les croiser faîtes attention, depuis ils sont devenus réalisateurs de rêve, prudence c’est contagieux.

Vos réactions, expériences sont les bienvenus..

Le bonheur…

13 mai 2015
Le bonheur c'est simple, ouvrons les yeux de nos coeurs...

Le bonheur c'est simple, ouvrons les yeux de nos cœurs...

Une quête à la mode en ce monde virtuel est le bonheur. Pour un « mec » qui a perdu une jambe et qui a rencontré quelques « petits » soucis dans sa vie privée, chose étrange, depuis quelques jours j’ai enchainé des interviews sur ce sujet. Mais qu’est-ce-que le bonheur façon « Cabochard » ? Le bonheur n’est pas un objectif mais un état d’âme du moment présent, l’équilibre mental en est le berceau. Mais si je ne dis pas de bêtise, ne sommes-nous pas les capitaines de nos âmes ? Les raisons de nous tirer vers le bas sont multiples et pourtant j’en suis certain il y aura toujours un ou deux arguments pour nous pousser vers le haut. Le proverbe tibétain m’inspire : « quand deux chemins s’ouvrent à toi, choisis toujours le plus difficile, celui qui exigera le meilleur de toi ». Oui il est plus facile de se morfondre que d’être heureux, pourtant cela est si simple. Depuis la nuit des temps les hommes ont inventé les alchimistes qui transformaient le plomb en or, quelques sages avaient déjà compris le jeu de la métaphore, car ; oui : nous sommes tous alchimistes. Nous pouvons tous nous enivrer de bonheur que l’on aura transformé. Le bonheur ce n’est pas attendre des « autres », le bonheur ce n’est pas une utopie, le bonheur c’est savoir ouvrir ses yeux sur les choses les plus simples, c’est disséquer les « tuiles » pour en tirer des leçons qui nous feront grandir. Pourquoi vouloir lutter, alors qu’il suffit de contourner, pourquoi vouloir changer son entourage alors que c’est à nous à nous adapter. Le torrent ne casse pas l’obstacle, il le contourne, le vent ne refuse pas la montagne il la caresse. Nous les Hommes, nous sommes des pourvoyeurs de bonheur, les malheurs n’ont pas la place dans notre existence, d’ailleurs ils n’existent que dans nos têtes. Soyons prêt au pire et le bonheur sortira de la lampe d’Aladin. Avec beaucoup d’humour j’aime affirmer qu’il ne me manque pas une jambe mais qu’il m’en reste une ! Oui l’humour est notre arnica, le baume qui apaise les maux, qui fait avaler les plats trop amers. Moquons-nous de nous, estropions nos soucis et vous verrez qu’une contrariété qui boite n’arrivera pas à vous suivre bien longtemps. J’ai remarqué que pour beaucoup les malheurs, la rage, la violence étaient une sorte de cocon protecteur ; ce mécanisme les réconforte dans une vie sans bonheur. Notre monde ne tourne plus que par des clicks d’une souris, tout et de suite. Les crédits menottent la société, les écrans hypnotisent les plus faibles, la vie devient virtuelle, et tout ce cataclysme violent rend les gens malheureux. S’assoir pour écouter le vent, lever le nez pour découvrir son étoile, prendre la main de la personne que l’on aime, même si elle n’est pas physiquement à nos côtés, sont des moments de bonheur simples. Ferme le poing et tu possèderas le vide ouvre la main et le monde t’appartiendra. Alors pour le Cabochard le bonheur existe, c’est une fleur des champs, ne la cueillez pas, allongez-vous à côté d’elle et regardez la vivre, elle vous remplira de bonheur…

Mon handicap ne m’a pas emporté :

19 janvier 2015
De gauche à droite. Caroline, Sophie, Marin, Tanja et Meherez

De gauche à droite. Caroline, Sophie, Martin, Tanja et Meherez

Le jeudi 29 janvier sur France 2 à partir de 14h, l’émission présentée par Sophie Davant, « Toute une histoire aura pour thème » : Mon handicap ne m’a pas emporté. Je vais vous présenter les invités qui m’accompagnaient, mais surtout par quelques mots, je vais tenter de retranscrire le fil rouge de cette magnifique rencontre. A une époque où tout doit être mis dans une case, des cassés de la vie, qui s’alignent avec les valides, cela n’est pas correctement correct. Magalie est de naissance IMC, prématurée de 6 mois son cerveau n’a pas été alimenté correctement, mobilité réduite et d’autre symptômes la classent dans le handicap lourd. Mais plutôt que de se plaindre ou de se morfondre, elle a réalisé son rêve de jeune fille ; devenir danseuse professionnelle. Un pari un peu fou mais qu’elle a su réaliser par beaucoup de rigueur et de travail. Son témoignage est tout simplement fantastique, le public qui assistait à ce débat lui a offert un hommage très émouvant. Puis vous y verrez Martin, après une course en booster un poteau lui a stoppé violemment sa route, la nuit est devenue sa fidèle compagne. Timide et tout jeune il a trainé de centre de rééducation en centre d’apprentissage pour non –voyant. Des petits boulots lui ont été proposés mais aucun ne lui convenait, un jour, une rencontre lui change la vie. Un homme lui fait confiance, de platine en platine il apprend le mixage et depuis il anime des soirées musiques. Un aveugle pour des soirées dansantes cela n’est pas courant. Ensuite vous y verrez Tanja, amputé de naissance du bras gauche, elle a passé sa vie à conquérir les hommes ! Elle le raconte sans tabou, la peur de ne pas plaire, la rendait boulimique de conquêtes. Puis un jour un homme a croisé sa route et il est devenu son mari. Alors que son bout en moins lui ramenait toujours un reflet de personne mutilée, elle a osé une campagne de pub. Sur cette photo en noire et blanc, vêtue d’un simple dessous, elle a osé exhiber sa nudité avec un moignon apparent. La photo a fait le tour du monde ! Puis pour conclure, l’apollon Meherez racontait comment dans une bagarre de bande un assaillant lui poignardait le dos en lui sectionnant net la moelle épinière. Depuis que sa vie était assise il n’avait pas baissé les bras, bien au contraire, il était devenu un séducteur avec comme gageur son fauteuil roulant. Sophie Davant était souvent émue car chaque intervenant apportait sa part de rage, de rigueur, et de sensibilité.

Pour « être » il faut oser, ne nous indignons pas, agissons !                                                                                                                                                               Un message fort à une époque où la différence fait de plus en plus peur…

Elle a osé!

Elle a osé!

Vos réactions et expériences sont les bienvenues.

Plus jamais ça…

7 janvier 2015

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La barbarie a encore déversé son venin, des penseurs, des rieurs, des rêveurs sont tombés sous les balles de fanatiques. Mais pourquoi cette haine, pourquoi cette folie. La vie est un trésor qui nous est prêté l’espace de notre existence, mais de quel droit peut-on en arriver là. Trancher la tête d’un guide qui rêvait de montagne, cribler de balles des dessinateurs qui prenaient à dérision le mal des Hommes. Nous sommes une fourmilière, certains labeurs, d’autres commandent, dés que l’emprise du dominant est menacée, il invente des fausses règles. A l’âge de pierre celui qui découvrit le feu est devenu la première victime, quand l’Homme a, il ne peut plus lâcher, il ne veut plus concéder. Sa possession devient son TNT, sa tour d’ivoire. Un jour les terres ont été clôturées et celui qui a franchi la limite est devenu le premier ennemi. L’Homme a possédé et pour cela il a dû exploiter ses semblables, il y aura toujours les faibles et les chefs, les ordres ont été dictés sans concessions, mais faire travailler un esclave toute sa vie sans qu’il se révolte est un exercice périlleux. Dieu en est né, il a pris toute son envergure pour rendre la vie sur terre plus sereine. « Ici c’est l’enfer mais tu verras après le paradis te recevra, un jardin d’Eden où tout est facile ». Les moutons y ont cru, ils se sont convertis, ils ont adhéré à cette utopie et les clans de tous bords ont vu le jour. Les Dieux ont laissé place à la religion qui a donné le coup de grâce ! Les castes ont déclaré les « autres » impures, le clergé est devenu une armée. Les poèmes ont été transformés en psaumes qui dictent la vérité des hommes qui désirent plus que tout au monde le pouvoir. J’ai eu la chance de vivre plus d’un an en terre musulmane, et j’y ai découvert des gens de tolérance et d’accueil mais le vin parfois devient un amer vinaigre. L’amalgame est dangereux, la généralisation est une poudrière. La violence est un manque d’amour à la base. Quand tout va bien on prend le temps de pardonner, dés que les malheurs s’accumulent la tolérance s’évapore et la folie devient infernale. Ne cédons pas à la démance de la vengeance mais plutôt à la compréhension du « pourquoi ». Œil pour œil, dent pour dent est depuis la nuit des temps le poison des Hommes. Notre seul salut avant une guerre mondiale est la compréhension de l’autre, l’acceptation du différent. Quand les Hommes se tuent, le sang versé est de la même couleur, preuve flagrante que notre âme est universelle… Plus jamais ça…

Aphorisme amers salés

5 décembre 2014

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Bivouac : le monde devient une plage.

Enfer : ce n’est pas un lieu, c’est la vie sans toi.

Fleuve : un kayak, des rêves, des prières et un homme libre.

Appartenir : rien ne nous appartient.

Rêve : Joyaux caché au fond de mon cœur de peur que les autres le brisent.

Planifier : Visualiser les combats en sachant lesquels sont nécessaires.

Insomnie : Le présent est pris en otage, le futur lui assène des coups de tête, le passé des uppercuts aux sentiments.

Seul : n’entendre que le battement de son cœur.

Pluie : amoncèlement de larmes solaires.

Ex-compagne : Soudain les zones d’ombres piquent la place de la lumière qui nous a éblouis.

Télé : sida de l’amoureux ; cancer du poète, vérole du rêveur.

Souffrance : l’adversité est mon énergie, mes blessures ma motivation, être parce que j’ai été.

Larme : Ecume océanique sur l’écueil de tes absences.

Enlacés : Oublier l’espace d’une nuit le bruit des autres.

Vengeance : nourriture des faibles.

Souvenir : image en noir et blanc où le présent est banni.

Attendre : le temps nous étouffe.

Serrure : fente asexué.

Vent : cantate pour homme libre.

Mouche : elle est toujours dans le cœur des cibles.

Blasphème : faux maux par de faux mots vomis par de vrais cons.

Passion : Braise qui dévore les tripes.

Nudité : Corps qui devient territoire de découverte caressé par la bise…

Union : Deux qui devient un, l’ange a deux ailes, l’une est Tu l’autre Je.

Absence : Temps qui ronge les heures, qui meurtri le présent et qui éteint le soleil.

Trahison : Le certain détruit à coup de masse.

Espoir : Conjugaison du temps présent.

Rupture : le monde s’obscurcit, la terre se givre, le cœur est émasculé.

La femme idéale : A l’ abri sous sa bâche par un orage effroyable elle me demande s’il me reste du foie de morue !

Champ de ruine…

29 septembre 2014

nagn2

Les nouvelles plus ignobles les unes que les autres m’ont rappelé ces maux que j’avais écrits il y a déjà un moment et que vous pouvez retrouver dans mon dernier livre « Carnet de voyage d’un homme libre » Édition Clémentine

Champ de ruine, le combattant en kaki qui sous prétexte d’une patrie, d’une religion, d’une langue, assassine au nom de « sa » liberté.

Champ de ruine, les « escrologistes » qui se servent de notre autodestruction polluante pour leur fond de commerce.

Champ de ruine, l’exode massive des pauvres qui n’ont rien et veulent tout vers les riches qui ont tout et ne donnent rien.

Champ de ruine, les enfants qui brandissent ces armes jouets et qui comme les grands, tuent, violent, torturent.

Champ de ruine, les torrents souillés, les océans vidés, les nuages noircis par une industrie au label éco citoyen.

Champ de ruine, les grincheux qui font grève à cause d’une délocalisation massive de leur emploi en pays asiatique et qui ne se gênent pas le samedi pour remplir leurs caddies de « made in china » !

Champ de ruine, ceux qui ne voient plus l’arbre fleurir, le vieux vieillir, l’enfant grandir, le vent tourner, la pluie poindre.

Champ de ruine, l’homme vaniteux qui veut changer la planète. La vieille dame, de quelques milliards d’années,  a supporté sur son dos plein de fourmis de notre espèce sans pour autant s’inquiéter de son sort.

Champ de ruine à rebâtir avec des fondations solides, non pas pour des palaces ou des châteaux mais  pour des bivouacs de bonheur. Nous ne sommes que des nomades éphémères errant, vivant les plus beaux moments de nos vies, car très courtes. Même si la nuit et l’orage par moment m’obscurcissent la route, je pose mon sac, observe et aime.