La St Silence…

23 juin 2014

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Le 21 juin est le jour le plus long de l’année dans l’hémisphère Nord, depuis la nuit des temps nos ancêtres ont su rendre hommage à la lumière bienfaitrice, mais un Vau d’or a envouté les innocents, que ma taquinerie passagère se plait à nommer les « moutons » ! 1 mai l’eternel muguet, St Valentin et son « bô » présent d’amour, Noël au cadeau revendu à la St Ebay, fête des voisins et sa réunion de palier festive, fêtes des pères, des mères et des grand-mères, j’ai oublié les anniversaires forcés, mariages ennuyeux, baptêmes sans conviction et communions pour le cadeau; pour finir de manière funeste le St Graal : les enterrements ! Ne venez pas au mien, je n’y serai pas moi-même !!! Oui je me moque, c’est ma manière de fêter le système perfide de la surconsommation et de la « moutonisation ». Je pense donc je suis, n’est pas de ma plume mais si je vous pique par ces mots c’est pour un simple rappel, devenons ce que nous sommes et nous ne faisons pas bouffer par les « autres ». En écoutant les infos je viens d’apprendre avec « joie » que bientôt trois couleurs criardes arboreront nos produits alimentaires ; trop salés, trop sucrés et trop « je ne sais plus ». Le GPS dans la voiture pour ne plus s’égarer, le panneau jaune de la prochaine auberge en randonnée montagne, il ne manque plus qu’une balise sur chaque écueil en mer et nous serons enfin certain de ne jamais sortir des clous !!! J’aime me perdre c’est toujours un bon moyen pour trouver un nouveau chemin, zut encore une de mes phrases, cabocharde, mais revenons à nos moutons. Mais quelle mouche m’a piqué cela ne me concerne pas, cela fait un moment que mon bout de chemin me mène dans mes propres réflexions, sans jamais me prendre pour quelqu’un d’autres. Mais je suis épaté de constater que quasiment personne ne tente de sortir de la fourmilière. La fête de la musique va saupoudrer les villes de bruits cacophoniques tout un week-end, les boules Quiés vont être à la fête elles aussi, pour ceux qui désirent le calme. La pollution la plus sournoise est le bruit. Mais qu’est ce que le bruit ? Bonne question et merci de vous l’être posé !!! (Mais non je ne suis pas atteint de dinguote !!!) Un bruit de talon qui claque dans un couloir vous indiquera qu’une amie vient enfin vous rendre visite à l’hôpital, un pas lourd sur le ponton où vous êtes amarré vous mettra en alerte d’un maraudeur en quête de larcin, deux bruits de pas qui pourtant ne donneront pas la même émotion. Notre passé que l’on peut définir comme image de référence, vibre de manière différente à chaque syllabes de notes musicales. Un Richard Cocciante fredonnant ; Marguerite, me donne sans cesse la chair de poule, mon passé resurgit, pour un autre cela sera ringard à n’en plus finir, cette mélodie ne lui rappelle rien. Nos sens sont trop personnels pour pouvoir être partagés à notre insu, c’est là que la musique devient vacarme, le bruit dangereux. Les urbains ne connaissent plus les nuits de silence, le stress les accapare car le cerveau ne se repose plus, à la moindre étincelle et c’est le feu d’artifice, injures, violence et toute la panoplie du début de la « guerre ». Puisque certain l’on fait avant moi pour des thèmes divers et variés, je vais proclamer un jour de fête, celle du silence ! Une journée sans parler, sans sonnerie téléphonique, sans musique, sans bruit de moteur, sans radio ni télé, une journée ou la seule musique autorisée sera celle de son cœur qui bat pour les personnes que l’on aime. Une « Saint silence » où aucun achat ou billet d’entré ne sera vendu, ou réflexion sera le buffet à volonté de la soirée. Je vous laisse le choix de la date, ici au camp du temps qui passe cette fête c’est toute l’année…

A pluche.

Nous sommes tous « Hors normes ».

3 mars 2014
Olivier Brisse à gauche et Eric Bellion à droite, l'un et non voyant l'autre est visionnaire, la fabuleuse aventure du Team Jolokia.

Olivier Brisse à gauche et Eric Bellion à droite, l'un est non voyant l'autre est visionnaire, la fabuleuse aventure du Team Jolokia.

Samedi l’Equipe Magazine a pris le risque de publier un spécial « Hors-norme » avec des athlètes un peu « cabossés », le succès commercial de l’hebdomadaire est normalement consacré aux reportages de sportifs « entiers », l’effort valait la peine d’être salué, avec un tout grand remerciement à Remy Fiere et ses compères qui ont travaillé d’arrache-pied sur ce thème !  Je profite de cette initiative pour prolonger le sujet. Le handicap prend doucement sa place dans le quotidien des Français et les actes de tous bords en sont révélateurs, le pas est lent mais il existe, à nous tous d’en devenir sa béquille. Ce billet va vous permettre de relever d’autres belles histoires de mixité où je me suis engagé.

La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents. Confucius.

Il y a une année Loic Vynisale, champion du monde et d’Europe de canoë-kayak de descente (valide) en compagnie de son ami Clément Sardinha grand sportif aussi, me demandaient de parrainer leur aventure « archipelago of Raja Ampat » une randonnée engagée en kayak de mer aux confins de l’Indonésie.  Deux athlètes de haut niveau valides demandant le soutien d’un « éclopé » est un sacré coup de pied à la fourmilière des préjugés. Leur challenge fut une réussite. Exploration spirit.

Puis dans le même sillage, je devenais le parrain du Team Jolokia, un voilier Volvo Ocean 60 pieds avec comme équipage des marins de tous horizons pour aller se fondre au milieu des plus grandes courses à la voile du monde. Hommes, femmes, jeunes et moins-jeunes, valides et moins-valides sur la même latitude de la recherche du geste parfait et de la découverte de ses propres limites. Fast-net, Sydney- Hobart, Quebec-St Malo… Team Jolokia

Une autre belle aventure étaye encore cette notion de force unifiée, au mois d’avril le nageur Alain Bernard premier français à être devenu champion du  monde du 100mts accompagné par Thierry Corbalan nageur de l’extrême amputé des deux bras, vont s’unir pour tenter de traverser à la nage un fjord du Groenland. Un valide et un handi  pour une belle expérience qui sera partagée par des jeunes cancéreux de l’association de Pascal Olmeta, la lourde tâche de la sécurité de cette opération m’est confiée, Nicolas Dubreuil est le chef d’expé. Defi polaire.

Pour finir en beauté ce tour des challenges mixtes, cet été l’aventurier-écrivain Philippe Sauve et Jo Nicolas non-voyant vont s’engager dans le Grand-Nord canadien pour descendre en canoë le fleuve Mackenzie sur sa totalité. Mes deux amis n’en sont pas à leur première aventure puisqu’ils avaient ensemble traversé l’Islande à pied version Nord-sud.

Encore plein d’autres projets sont en cours de construction, ce qui est une sorte de nouvelle vague qui amènera le handicap comme une force et non plus comme une division. Je suis convaincu qu’un jour les paralympiques et les Jeux Olympiques seront mélangés, cette utopie deviendra un rêve puis une évidence d’ici quelques années. Les excuses actuelles de ce refus se cachent derrière de fausses affirmations, à nous de nous mélanger pour un monde plus fort et plus tolérant. Profitez de ce billet pour partager vos histoires similaires au thème présent.

Nous sommes tous « hors normes ».

Changer de vie…

10 janvier 2014

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Emmitouflé au fond de mon duvet, le seul autorisé à ronfler sous mon tipi est le poêle à bois, dehors c’est l’hiver, quelques part, là-bas ce sont les fêtes de fin d’année, ici c’est le bonheur du temps présent. Au milieu d’une pile de livre « mon » mensuelle Philosophie magazine, vous m’auriez apporté cette lecture il y a quelques années en arrière je vous aurais ri au nez ! Un article m’interpelle : Peut-on vivre plusieurs vies en une ? Considérez les « fondamentaux », qu’il s’agisse de vos amis ou de vous-même ; à savoir : votre lieu d’habitation, votre situation familiale et affective, vos activités professionnelles et vos hobbies. Et posez-vous cette question : dans un an, êtes-vous sûr que rien n’aura changé ?

Ils se nomment entre autre Nicolas, Christophe, Robert, Gilles, des copains qui ont osé le premier pas. Nicolas a laissé son métier de maitre de conférence en informatique pour devenir guide polaire, Christophe a vendu sa voilerie pour l’appel du large et en famille il sillonne depuis les océans, Robert ne supportait plus son divorce et tourna le dos à sa Suisse natale pour devenir trente ans après, canadien vivant en famille au milieu d’une forêt du Yukon, Gilles était ingénieur en nucléaire mais les atomes n’eurent pas raison de ses rêves boréales et il partit pour un voyage extraordinaire de plusieurs années au-delà du cercle polaire. Mais quelle fût l’étincelle pour larguer les amarres ? Pourquoi envoyer balader le passé pour fuir vers le futur, sans savoir, sans connaître ce qu’il adviendra. Souvent un drame, une déception est le fusible qui fait le court-jus, certains n’ont pas eu besoin de cela mais ils sont rares.                                                                                                                                  Des hommes tous différents mais avec un point commun extraordinaire : l’envie de vivre une nouvelle vie. A la fin d’Ulysse de Joyce une phrase revient sans cesse : « certains préfèrent aller jusqu’au bout du monde plutôt que de se traverser eux-mêmes. » Est-ce la rencontre avec soi-même qu’on élude en partant au bout du monde, ou son contraire ? Ma réponse est arrivée depuis plusieurs années, mais vous ? J’ai changé de parka à plusieurs reprises non sans mal, la sécurité est une fausse excuse ; les autres vous engluent, mais l’ « autre » vie vous appelle. Le renouveau est envoutant, prendre son pain tous les jours de sa vie au même endroit doit avoir sa part de beauté mais n’est ce pas grisant de ne pas savoir en quelle langue vous allez devoir acheter votre galette. Le vide de l’inconnu, la découverte du nouveau visage, du nouvel hiver, du nouveau job. Changer de vie  ce n’est pas changer forcement de pays mais surement de monde, mettre ses années passées au service de la reconstruction en oubliant les lourdes bottes de la routine.  Sans oublier qui on était, devenir ce que l’on est, une richesse, une chance, une aube orangée. Mais les stoïciens et les religieux ne trouveront aucune dignité et respect à cette démarche, ils prêchent la conservation de son intégrité malgré les tempêtes de l’existence et non de se disperser à tous les vents. Ils, je, vous, peut-être, avez changé de monde, pourquoi ? Comment ?  A vous… A pluche.

Il y a deux tragédies dans la vie: l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.

Oscar Wilde

 

Départ pour une expédition un peu particuliére…

1 juillet 2013
Cette semaine nous avons partagé nos nuits à nous confier, le frére que je n'ai jamais eu ...

Cette semaine nous avons partagé nos nuits à nous confier, un frère que je n'ai jamais eu ...

La saison 2012-2013 va bientôt s’achever, pour conclure en beauté samedi 6 juillet je signerai mon dernier livre à partir de 18h sur le quai fermé à l’occasion du port de Porto-Vecchio pendant le week-end littéraire, puis ce sera le temps d’une retraite. Je vais me couper du monde des fourmis qui « fourmillent » pour me poser dans une partie du monde secrète pendant 35 jours, je n’aurai aucun lien avec l’extérieur, pas de téléphone ni internet. Vie d’ermite pour faire un point, pour vider le trop plein et me remplir d’énergie positive. Depuis mon arrivée d’Arcticorsica le 6 octobre, j’ai ouvert pas mal de sentiers en friche et bien-sur même si les routes en me retournant me semblent belles et faciles j’y ai laissé quelques plumes. C’est formidable d’être médiatisé mais cela n’attire pas que les ondes positives, plus personnes ne prend le temps d’écouter et d’analyser les messages passés, les demandes arrivent les unes derrière les autres, mais pour beaucoup elles sont hors sujet. Bout de Vie est une association pour personnes amputées et elle ne peut se dévier de son chemin. Cela me déchire le cœur mais si le cap n’est pas maintenu le navire chavirera, alors j’ai appris à refuser les multiples propositions. Dimanche matin je pars pour un voyage de l’intérieur, le corps sera figé pour laisser l’esprit voguer, plus de kilomètre à courir contre vent et courant, pas d’ours à affronter à main nu, mon combat sera contre moi-même. J’ai besoin d’écrire, de me confier noir sur blanc,  ma vie parait un rêve quand on ne me connait que de loin mais mon intime est profondément blessé par certaines rencontres qui m’ont saigné au plus profond de mon cœur. Nous sommes 7milliards et la cohabitation est souvent compliquée. Je vais m’offrir ce qui sera un grand luxe bientôt ; la solitude et le silence. Dans mon sac étanche, j’amènerai quelques lectures qui seront des escales dans ma croisière du temps qui passe. Grew Owl sera un maître de stage de survie, l’air du grand Nord me confortera dans mon choix de vie. Jean-Jacques Rousseau une sorte de prof de vent contraire, il avait déjà compris que l’île de beauté était aussi une terre de liberté, Platon m’amènera quelques mézès de l’esprit, je vous rassure je n’en prendrai qu’avec discrétion, je crains d’être cuisiné, surtout à l’huile d’olive grecque ! Le petit sauvage d’Alexandre Jardin me rappellera le temps de mes premières lectures. Cabane en Sibérie de Sylvain Tesson sera mon chouchou, je crois qu’à la dixième lecture je vais enfin pouvoir me désintoxiquer. Pour conclure un guide des plantes de la région qui m’hébergera, je trouve qu’il est toujours bon de connaître le nom des âmes qui m’hébergent.

Mi août je reprendrai mon bâton d’aventurier à cloche pied pour faire parti des membres du jury du film d’aventure des Diablerets en Suisse dans les alpes vaudoises, si vous passez dans le coin on pourra toujours se partager une raclette !!!

Du 8 au 13 septembre 13 ème stage de plongée Bout de Vie, du 16 septembre au 20 septembre avec Jérome Tant et Dume Benassi nous rejoindrons par étape le cap Corse à Propriano en vélo puis à partir de la fin octobre reprise des stages de survie…

Je vous dis à très bientôt et que Dieu vous prothèse !

L’arrivée n’est qu’un prétexte pour repartir…

26 avril 2013
Le bonheur c'est simple comme un bivouac au milieu de nul part...

Le bonheur c'est simple comme un bivouac au milieu de nul part...

C’est le printemps la période la plus intense de l’année pour moi, je suis revenu mais pas encore reparti. Je crois que certains parlent de 35h, je dois m’en  approcher mais sur 24h ! La mascotte se gratte la tête : Bosser 35h sur 24h mais ché pas possible ! Entre une sortie vélo, un coup de laque sur mon vieux Cabochard, une plongée pour déplacer un truc indéplaçable, le courrier en retard, les tonnes de projets où l’on me sollicite ; le  touriste qui s’égard sur « mon » ponton par malheurs, repart en constatant avec stupeur et effroi que des « Ours » vivent en Corse, il en a croisé un ! Ma dernière aventure je l’ai choisie au milieu des « autres » ; volontairement je me suis mélangé à la vie urbaine, la traversée de l’Europe en vélo m’a ouvert les yeux : nous sommes une fourmilière pas seulement composée de gentils individus travailleurs et ordonnés. Il y a aussi les fourmis rouges carnivores qui tuent tout sur leur passage, j’en ai croisé mais pas assez pour être mangé. Le  vrai voyage nous fait qu’effleurer les autochtones, l’arrivée n’est qu’un prétexte au départ. Depuis mon retour je me suis refait une santé physique assez facilement, le mental est revenu aussi, mais je vous l’avoue je dois aller chercher loin pour rester zen, pour garder le cap de ma croisade associative. Dans une époque de crise, les mécènes sans ciller répondent présent, je pourrai claironner que la vie est belle mais je suis blessé au plus profond de moi par le tourbillon égoïste et nombriliste qui gangrène notre si belle planète. Il n’y a pas une semaine où je ne constate pas une « vacherie », un non respect de règle, des sans réponses à mes demandes. D’un autre côté, je reçois des propositions de tout bord pour l’asso, j’ai même eu droit à un joueur de foot de ligue 1 qui m’a demandé d’être parrain de l’asso, je ne connaissais même pas son nom avant qu’il ne me contact ! J’ouvre les yeux je n’ai pas à me plaindre, Bout de vie a pris du grade, mais je n’oublie pas cette devise : On ne sait pas où l’on va mais il faut se souvenir d’où l’on vient ! Je sais que ces drôleries ne me sont pas adressées personnellement ils sont le pâle reflet de ce qu’est en train de devenir notre monde hexagonal. Alors j’hurle je rage, je suis un « Free man » un coup de prothèse dans la fourmilière et je me « barre ».  Mais ma Véro sait trouver les mots, un courrier me dévoile une confidence magnifique, un dessin m’est offert sans arrière pensée, une interview enfin intelligente me laisse sans voix, quelques stagiaires se souviennent, ils sont rares ! Le week-end avec ma « vrai » nous nous cachons dans la forêt, notre p’tit coin planqué des mantes religieuses nous remplit d’énergie, une tente lapone y donne un air boréal. Par moment je me dis que je lâche tout et reprends ce que j’ai toujours vécu ; la vie d’errance. Ma maison est un bateau, il suffit de larguer les amarres, je l’ai déjà fait. A nous les îles de la mer Egée en hiver avec ses épaves antiques, une rafale de baklava turc pour les mascottes, un tchaï avec des airs de saz (instrument à corde ottoman) partagé avec ma Véro. Un autre truc encore, construire une cabane au fin fond d’une contrée polaire… Mais je suis dur à la douleur, je suis convaincu que ce n’est pas mal Bout de Vie, un sourire croisé un mot sympa et je reprends mon sceptre de partage… Ce n’est pas un coup de gueule ni une déception mais le cap des dix ans de vie associative est un virage, alors je vire. Fin juin 2014 il y aura encore un stage de plongée avec la Galiote, puis la retraite sonnera pour ce bateau mythique, Gunther l’a vendu, ce sera l’occasion pour moi de faire un bilan avec vous. En attendant, mon Cabochard reprend de l’éclat, je refuse poliment, je crois, l’avalanche de sollicitations « fabuleuses »,mes cuisses retrouvent le reflet granit et des cartes recommencent à être déployées sur la table de mon carré…Immaqa m’affirme que lui n’a pas besoin de visa !!!

Comment on dit crêpe en russe, Jo  Zef ?..

Yes i’m a free man

Proverbe russe : Dans les larmes d’une femme le sage n’y voit que de l’eau…

Dietétique aprés l’amputation et pas que !

19 avril 2013

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Etre amputé c’est devoir supporter une prothèse pour retrouver en partie sa mobilité. Mais un moignon qui prend ou perd du volume de surcroit transpirant transforme la marche en chemin de croix. Une solution très efficace ne pas prendre de poids et avoir une nourriture saine et équilibrée. La mal-bouffe a envahi le monde, d’un côté les régimes en tout genre se vendent à prix d’or, de l’autre une partie de la planète meurt de faim. Je ferme la parenthèse et reprends mon billet !  Un véhicule s’il ne reçoit pas le bon carburant fonctionnera beaucoup moins bien, le corps humain, c’est exactement la même chose. Un petit rappel utile, je ne suis pas médecin et encore moins nutritionniste, c’est mon expérience que je vous transmets. Mon parcours « sportivo-aventurier » est basé sur l’endurance, la très longue endurance, il est hors de question que mon moignon puisse souffrir d’un manquement dû à une mauvaise alimentation. Mais avant tout ça je vous pose la question : Pourquoi mange-t-on ? Question anodine, mais qui est la clé du problème. Prendre un repas est il une compensation d’un mal être ou une manière de donner les éléments nécessaire à la fonction de nos organes. Le manque de temps est une mauvaise excuse, manger sur son lieu de travail ne doit pas être un prétexte pour enrichir les boulangeries et pâtisseries. Une boite en plastique garnie d’une belle salade préparée la veille vous permettra en premier de belles économies et vous assurera d’avoir un déjeuné efficace. Notre alimentation à la française est absolument asymétrique, le petit déjeuné est de plus en plus boycotté, le déjeuné est souvent en dessous des proportions et le diné est une compensation du manque d’équilibre de la journée. Quand au « gouté » s’il est quelques fois respecté, il est inefficace. Quand on me questionne sur ce sujet j’ai déjà une réponse toute prête : Les plaisirs de table durent grand maximum 2h par 24h, il reste 22h où le corps se traine, où les escaliers se transforment en Everest, où la transpiration prend une odeur de bécasse qui faisande, où le moignon souffre dans son jus… Mon choix est fait je préfère une nourriture saine pour une journée remplie de joie et de réactivité. Manger oui, se faire consommer non ! La malbouffe concerne tout le monde mais dans les statistiques l’obésité touche de plus en plus l’hexagone celle qui est mal dans ses bottes et qui rattrape le soi-disant bonheur dans le satané sucre. Quand je vois que la maudite pâte à tartiner « Nuit celle là » est l’un des produits les plus consommés je ne peux que constater le mal vivre. Entre une bouché à l’huile de palme et une sortie vélo sans poser prothèse à terre, mon choix est fait. Se nourrir c’est comme sa manière de penser, de bouger, ça se travaille. Un repas est une fête et non une débauche d’aliments sans queue ni tête. Avant chaque repas je me réjouis d’amener le meilleur à mon sang qui sera le catalysateur de mes prochaines heures, sport ou non. Mieux penser nous amène à changer notre alimentation, cela fait partie de mes analyses de terrain. J’ai beaucoup de chance car tout au long de l’année je rencontre des sportifs de haut vol, j’aime leur chiper ce type d’info. A titre indicatif je vais essayer de vous donner mes conseils, mais un diététicien pourra aussi vous aider.

En premier lieu ma boisson n’est composée que d’eau plate minérale à température ambiante, été comme hiver, l’alcool  est à proscrire de même pour le lait de vache sous toutes ses formes, j’utilise du lait d’amande. Les fruits et légumes seront de saison, j’hallucine de voir des fraises en ce moment !

Dés que j’ouvre les yeux je bois un grand verre d’eau,  réveil corporel par une petite série d’abdo statique et étirement 20’ pas plus. Ensuite prise du petit déjeuné avec 200 gr de céréales sans sucre ajouté, noyées de lait d’amande, un jus de fruit et une tasse d’orge et de lait d’amande avec un petit biscuit (folie du matin !) Si je pars en sport j’emporte des fruits secs avec une barre de céréale ou pate d’amande, une bouchée toutes les demi –heure. Une gorgée d’eau tous les quart d’heure. Si je ne suis pas en sport, bien sur pas de nourriture mais toujours la gorgée d’eau tous les quart d’heure. A midi une salade de saison 300gr, (j’insiste sur la saisonnalité des aliments, ils n’auront pas les mêmes apports nutritifs) ; une galette de blé noir avec une tranche de jambon, un œuf, 50 gr de pain complet et un fruit de saison, au gouté une compote avec un petit biscuit et au diné une belle assiette de soupe de légume, une tranche de jambon, 100gr de sucre lent si le lendemain j’ai une séance de sport (pate, riz, épeautre, orge, complet bien sur), 50 gr de pain complet et un yaourt au soja nature sucré au miel (molo la dose !). Dans toute la journée un minimum deux litres doit être bus.

Avec ce suivi je ne transpire, pas je ne souffre d’aucune carence et je peux vous affirmer que ceux qui essaient de me suivre tirent la langue, valide ou handi, ils pourront en témoigner sur ce billet.

J’espère que cela vous aura éclairé et donné l’envie d’essayer, un corps sain pour un esprit sain…

A pluche

Le Guerrier Pacifique de Dan Millman…

1 février 2013
La vie, une terre mysterieuse, nous en sommes les explorateurs...

La vie, une terre mystérieuse, nous en sommes les explorateurs...

Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l’ancien.

Le secret du bonheur ne consiste pas à rechercher toujours plus, mais à développer la capacité d’apprécier avec moins.

Je viens de tourner sa dernière page, je suis comme dans une bulle, c’est moi, c’est vous, qui aurez pu écrire ce roman. Je me méfie des œuvres littéraires qui sont des soit-disant guides, les manuscrits religieux en premier. Nos bouts de vie sont de longues quêtes qu’aucun autre ne pourra nous indiquer, se perdre c’est trouver une nouvelle voie. Ce roman m’a touché, réconforté dans ma rigueur de vie. On ne gravit pas une montagne en la regardant. Parfois on se sent seul, l’injustice nous envahit, le doute rôde, il est là pour scier la branche où l’on avait posé son nid. Le « pourquoi » martèle notre cervelet, on se recroqueville pour encaisser la chute puis on réalise que ce n’était pas si terrible. Les débris de la cabane seront vite engloutis par le temps qui passe, on se sent observer, un autre naufragé de la route lui aussi se remet de sa chute, on papote, on échange et si on faisait un truc ensemble ? Certains l’appellent hasard, d’autre providence, moi j’y verrais un cairn de randonnée. Notre énergie est d’une puissance insoupçonnée, quand nous nous rencontrons elle se mélange, l’un veut, l’autre a. Savoir partager est une sacrée aventure mais sommes nous prêts à donner notre indispensable? Le futile c’est trop facile, chaque année le téléthon en est l’exemple, certains donnent par bonne conscience, mais « offrir » est un soldat en salle de réanimation. Mais je m’égare, revenons au  livre, il m’a réconforté sur le chemin que j’ai ouvert, ne me suivez pas cela ne sert à rien, trouvez le votre, chacun doit l’inventer. Un autre extraitAvez-vous remarqué que les leçons dont nous avons le plus besoin, celles qui s’avèrent le plus profitable, c’est toujours la vie qui se charge de nous les donner ? Les personnages sont si différents que l’on ne peut comprendre au départ comment ils pourront se lier, puis les clés sont données, les portes s’ouvrent les unes après les autres. Sur un palier la lumière, sur un autre un mur de briquettes rouges infranchissables. Les questions n’ont pas de réponses, pourtant tout est si clair, c’est nous qui ne comprenons pas, c’est écrit depuis la nuit des temps. Nous sommes devenus aveugles par notre vantardise, égoïsme et savoir faire sans faille ! Redevenir un oisillon n’est pas aisé, rien n’est plus difficile que d’apprendre une langue que l’on baragouine déjà un peu, les mauvais mots persistent et l’enseignement devient jonglerie. Ce roman m’a offert le sel de mon plat spirituel, sa lecture m’a donné encore plus l’envie de fouiller dans la librairie de mon âme. Plusieurs jours par semaine je suis dans la forêt, le torrent me guide, le merle bleu m’enseigne, la pluie m’offre l’essentiel, d’ eux j’ai tout à apprendre, nous sommes tous des guerriers pacifiques.

4 Grands Principes

Le Paradoxe : La vie est un mystère. Ne perds pas ton temps à tenter de comprendre.

L’Humour : Aie le sens de l’humour, et surtout, sache rire de toi-même. C’est une force incommensurable.

Le Changement : Sache que rien ne reste pareil.

Le Voyage : C’est ce qui procure la joie pas la destination

La semaine de l’emploi chez les « différents »…

7 novembre 2012
La reléve...

La relève...

Dés lundi commencera la semaine pour l’emploi des personnes  handicapées, un vaste sujet…

Fait du hasard c’est aussi le début de la promotion de mon nouveau livre. Je vais commencer par la Corse pour poursuivre sur le continent. Quelques rendez-vous : vendredi 16 novembre, l’émission de Via Stella FR3 Corse (aussi sur le câble) Inseme de 12h à 13h30, me sera consacrée, puis une signature du livre à la librairie la Marge d’Ajaccio de 17h30 à 19H30, samedi 17 novembre signature au centre commerciale Leclerc de Porto-Vecchio de 17h30 à 19h30. Sur France Bleu Frequenza Mora des ITW avec des jeux pour gagner le livre et quelques témoignages dans la presse écrite insulaire… Ouf ! Après ? Signature à Monaco, Bastia, Corte et Paris mais laissez moi respirer ce n’est pas la priorité de ce billet.

Donc lundi 12 novembre démarre la semaine pour l’emploi des personnes  handicapées. Je ne vous apprends rien en vous disant que la France est en retard de plusieurs années par rapport aux pays Scandinaves et Anglo saxons. C’est à nous les « différents » de nous imposer en douceur mais avec tact. Personne ne peut et ne doit se mettre à la place de l’autre mais chacun doit donner et recevoir. Ouverture sans vulnérabilité, proximité sans fusion et sensibilité sans affectivité. L’échange tout vient de là. Un employeur recherche d’abord un collaborateur, l’handicapé doit absolument fournir un résultat à part entière. On ne doit plus avoir un handicapé qu’on emploie mais plutôt un employé avec un handicap. Il m’aura fallu presque 10 ans pour devenir un aventurier « différent ». Ce ne sont pas mes coups de gueules ou mes droits qui m’ont permis d’en arriver là mais bel et bien mon travail de fond. Notre handicap n’est qu’une spécificité, pas plus qu’une taille, une couleur de cheveux, ou une religion. Vu que notre société fonctionne par case autant se trouver dans la bonne. Se faire embaucher par la case handicap aura peu de chance, la case performance sera la bonne. A nous de bosser et cessons de se plaindre. Les droits, quels droits. Les lois sont votées mais pas appliquées, nous le savons tous, alors à nous de nous adapter.  Nous devons être un cadeau, une chance pour l’autre et ce sera inversement proportionnel…  Rentrer dans le bureau d’un recruteur avec l’habit de « l’éclopé » n’aboutira jamais, proposer vos compétences c’est la seule chose que l’on doit retenir. Le français a ce malin plaisir de toujours tout contester, point noir  valable pour tout le monde : quand on donne une règle, il  dira « pourquoi ? », l’allemand lui dira « d’accord ! ». Et après on s’étonne qu’ils soient plus forts que nous ! Attention accepter ne veut pas dire être un mouton mais il y a des conventions dans chaque entreprise, les respecter c’est le premier pas de la réussite. Une des raisons pour lequel je boycotte la FFH, est la mise à part systématique. La mixité est une richesse, une équipe de valides et moins valides peut être détonante, l’un amènera l’autre au bout de ses peines. Hier j’ai testé une photo que j’ai « piquée » sur le net. Des gosses amputés sur la ligne de départ d’une course à pied. Les facebookeur ont repris par milliers cette photo avec pleins de chaleureux témoignages. J’y ai souvent lu : En voyant ça nous n’avons plus le droit de nous plaindre… Je le sais par mes expériences de coaching avec des sportifs valides, la mixité est une sacrée aubaine pour l’entreprise de la réussite. Râler ne sert à rien, dialoguer, bosser, démontrer à soi-même puis aux autres c’est l’une des solutions d’intégration. Nous y venons tout doucement. Dans le billet précédent je présentais le projet « Jolokia » un équipage mixte pour s’aligner sur les plus grandes régates de la planète. C’est un début. Une comparaison frappante, le milieu maritime. Il y a des siècles seuls les pêcheurs et quelques découvreurs  s’aventuraient sur les océans, puis vint le transport, une sorte de secte se créait : les marins. Il était absolument inconcevable que l’on puisse en faire un loisir, puis Joshua Soclum fut le premier plaisancier solitaire à effectuer un tour du monde, les autres (pécheurs, commerçants) ne voulaient même pas en entendre parler. Des régates s’organisaient aux quatre coins des pays du Commonwealth, les français voulaient aussi les leurs . Un truc de mec bien-sur, les femmes c’est juste bon à torcher les gosses ! Et puis de couettes ont battu les tatoués, encore un pas dans l’intégration. Les handis débarquent sur la pointe des prothèses, que les borgnes fesses et les tordus démontrent que notre différence peut-être une force… A votre tour adaptez vous, bossez, ce n’est pas un droit c’est un devoir…

A pluche !

2012: L’année Sans Différence!

28 décembre 2011
Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Chaque année une cause ou une nation est mise à l’honneur. Je propose, 2012 : Sans Différence !

Il y a quelques jours sur mon face book j’avais mis cette photo avec un commentaire sur la différence. A ma grande surprise vous avez été nombreux à réagir et pour commencer la nouvelle année de « bon pied » j’ai écrit ce billet.

L’oiseau ne sera jamais l’égal du poisson et pourtant ils partagent la même mer. Le soleil ne croisera que très rarement et de loin la lune mais ils ne peuvent vivre séparés. En électricité la batterie qui alimentera le démarreur est composée d’un plus et d’un moins. Cette pince à linge, malgré son bout en moins est toujours efficace pour sécher vos affaires. Alors pourquoi opposer les différences au lieu de les unir.

2011 est effacé de l’ardoise et le maître des lieux y inscrit 2012. Des résolutions comme chaque année : Fini les guerres, stop aux famines, moins de catastrophes naturelles… Et que le voisin nous regarde comme une personne à part entière !!! Abolition du : « Vous ne savez pas Madame Serfati ! J’ai un voisin handicapé, mais il est très gentil quand même ! Le Poooooooooooooovre ! »

Un habitant du Mans n’est pas un « menteur », celui de Bourges n’est pas un « bourgeois », le citoyen de la capitale n’est pas non plus un « parieur » ?!? Alors pour quoi un handicapé est un pauvre « différent »… Debout les culs de jattes, retroussez-vous les manches les manchots, travaillons « d’arrache pied » pour que nous soyons considérés enfin comme des êtres entiers. En changeant notre regard sur nous mêmes ; les « autres » nous verrons d’une autre manière. Moins de compassion, plus d’échange et de découverte. Celui qui pense que vous êtes handicapé, c’est parce que vous avez envie que l’on vous voit de la sorte. Aux beaux jours, hop en bermuda, en bras nues et que nos mutilations soient une sorte de tatouage et non une honte à cacher. Vous avez déjà vu une pin-up planquant ses attributs au printemps, un « musclor » emmailloter ses  biceps !  Le miroir, toujours et encore lui.  Petite expérience : Mettez vous à l’aise et si un regard semble vous défier faîtes  un grand sourire et approchez vous de lui. Qui sera gêné lui ou vous ? Si vous paraissez en harmonie avec votre corps, la personne en face ne sera plus mal à l’aise et un dialogue s’établira. Plutôt que de le réprimander ou de l’insulter charmez le, démontrez avec malice que vous pouvez être plus filou que lui et le courant s’inversera…

Pour 2012 je vous souhaite de la paix, de la santé. Que vos moignons cicatrisent, que vos emboîtures ne soient plus douloureuses à supporter et que vos rêves les plus audacieux se réalisent. La mascotte se joint à moi pour hurler : Que Dieu vous « prothèse » !!!

« Intouchables… »

14 décembre 2011

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Je ne sais plus quel réalisateur disait que toutes personnes avaient deux professions : Son métier et critique de cinéma…
Depuis qu’on me tarabuste avec ce long métrage Véro m’a tiré par les cheveux, du moins ce qui m’en reste, pour me rendre dans une salle obscure et découvrir  « Intouchables… » Les salles de cinéma, ce n’est pas mon fort, mais depuis quelques années je me retrouve régulièrement        « parachuté » jury de festivals de films d’aventures. Je me suis prêté au jeu et j’ai énormément appris sur ce métier aussi vaste que complexe. Donc, j’ai vu « Intouchables… » Enfin, j’ai vraiment envie de dire, enfin un film qui traite du handicap sans cette chape de plomb qui vous donne envie de vous pendre en sortant. Enfin un film, qui prend en dérision la « différence » et qui enlève le tabou. Il m’est terrible et insupportable d’entendre dans le dos d’un « esquinté » : Le pauvre, il aurait mieux fait de mourir ! Cluzet, qui a la lourde tâche de prendre la peau d’un tétra, joue à merveille le rôle de cet homme qui malgré son immobilisme a envie de vivre et courir dans sa tête. Son assistant sort d’un milieu où le quotidien est un combat pour affirmer sa place. Il a d’autres soucis que de savoir comment fonctionne un « mec » en fauteuil. Les deux se découvrent,l’ handicapé, le valide, le riche, le pauvre, le Corse, l’Africain et le clin d’œil sur certains intellectuels du handicap à la recherche d’emploi m’a bien fait sourire. Rien n’est plus déprimant qu’un éducateur ou un assistant qui va continuellement vous rendre encore plus dépendant au lieu de vous faire vibrer et vous permettre de vous projeter comme n’importe qui. Les blagues à deux balles sont là pour dégeler la situation. Vous valides, oseriez vous balancer une vanne à un handicapé ? Non, et pour cause, la France est a des années lumières de cette « normalisation ». Je me répète, mais si la personne « différente » vit mal son statut, l’inconnu ne pourra jamais établir un lien. L’humour est la base de tout et la curiosité est vectrice de découverte. Ce film m’a vraiment plu et je suis vraiment heureux de voir que les salles ne désemplissent toujours pas, plusieurs semaines après sa sortie. J’ai l’impression qu’une « mode » est en train de pointer le bout de son nez, pas à pas le handicap ne sera plus qu’une spécificité parmi tant d’autres…
Puisque j’ai entamé un billet sur le cinéma, je voulais vous amenez vers une autre réflexion. Au sujet d’un film transatlantique qui traite d’un dauphin à la queue amputée ! Attention, malgré la participation de Morgan Freeman qui est un grand acteur, ce film cache une monstruosité ! Un business est depuis bien longtemps monté par les plus grands « seaquariums » du monde pour posséder des mammifères marins blessés à bas coup. Ces animaux sont sauvages et leur mutilations les rendent dépendants de l’homme qui leur affligent la sentence la plus terrible :   « perpétuité » ! Pour beaucoup, après les soins nécessaires, ils pourraient reprendre le large, mais ce n’est jamais le cas, les centres d’attractions les séquestrent pour un faible investissement… Ce film est sous-produit par des mécènes obscurs qui se font une pub éhontée pour leurs aquariums qui n’ont plus de sens à notre époque. Si un gamin n’a pas la chance de vivre au bord de l’océan, il vaut mieux qu’il voit un film très pointu sur l’espèce ciblée, que d’assister à cette décadence d’animaux prisonniers. Ils ne sont qu’un pâle reflet de la réalité, leur vie n’est faite que de chasse, jeux, procréation, parcourant des milliers de kilomètres. Une orque en captivité aura toujours sa nageoire dorsale pendante alors que la sauvage sera droite, un dauphin en mer ne mange que du poisson vivant en piscine ce n’est pas la cas, un manchot d’Antarctique descend à des profondeurs vertigineuses pour nourrir sa famille, en cage il est un forçat de l’immobilisme…
Si vous avez envie, jetez un œil sur ce site très explicite du trafic que représente les seaquariums du monde entier CLIQUEZ ICI

Désolé de vous avoir sapé le moral mais je n’arrête pas d’être interpellé au sujet du beau dauphin qui ressemble au logo de Bout de Vie…

Un grand coup de chapeau au film « Intouchables ». Pour les plus curieux un merveilleux documentaire sur Phillipe Pozzo Di Borgo et son ami Abdel Sellou dont leur histoire vraie a inspiré ce film.