Dietétique aprés l’amputation et pas que !

19 avril 2013

velo-dietetique

Etre amputé c’est devoir supporter une prothèse pour retrouver en partie sa mobilité. Mais un moignon qui prend ou perd du volume de surcroit transpirant transforme la marche en chemin de croix. Une solution très efficace ne pas prendre de poids et avoir une nourriture saine et équilibrée. La mal-bouffe a envahi le monde, d’un côté les régimes en tout genre se vendent à prix d’or, de l’autre une partie de la planète meurt de faim. Je ferme la parenthèse et reprends mon billet !  Un véhicule s’il ne reçoit pas le bon carburant fonctionnera beaucoup moins bien, le corps humain, c’est exactement la même chose. Un petit rappel utile, je ne suis pas médecin et encore moins nutritionniste, c’est mon expérience que je vous transmets. Mon parcours « sportivo-aventurier » est basé sur l’endurance, la très longue endurance, il est hors de question que mon moignon puisse souffrir d’un manquement dû à une mauvaise alimentation. Mais avant tout ça je vous pose la question : Pourquoi mange-t-on ? Question anodine, mais qui est la clé du problème. Prendre un repas est il une compensation d’un mal être ou une manière de donner les éléments nécessaire à la fonction de nos organes. Le manque de temps est une mauvaise excuse, manger sur son lieu de travail ne doit pas être un prétexte pour enrichir les boulangeries et pâtisseries. Une boite en plastique garnie d’une belle salade préparée la veille vous permettra en premier de belles économies et vous assurera d’avoir un déjeuné efficace. Notre alimentation à la française est absolument asymétrique, le petit déjeuné est de plus en plus boycotté, le déjeuné est souvent en dessous des proportions et le diné est une compensation du manque d’équilibre de la journée. Quand au « gouté » s’il est quelques fois respecté, il est inefficace. Quand on me questionne sur ce sujet j’ai déjà une réponse toute prête : Les plaisirs de table durent grand maximum 2h par 24h, il reste 22h où le corps se traine, où les escaliers se transforment en Everest, où la transpiration prend une odeur de bécasse qui faisande, où le moignon souffre dans son jus… Mon choix est fait je préfère une nourriture saine pour une journée remplie de joie et de réactivité. Manger oui, se faire consommer non ! La malbouffe concerne tout le monde mais dans les statistiques l’obésité touche de plus en plus l’hexagone celle qui est mal dans ses bottes et qui rattrape le soi-disant bonheur dans le satané sucre. Quand je vois que la maudite pâte à tartiner « Nuit celle là » est l’un des produits les plus consommés je ne peux que constater le mal vivre. Entre une bouché à l’huile de palme et une sortie vélo sans poser prothèse à terre, mon choix est fait. Se nourrir c’est comme sa manière de penser, de bouger, ça se travaille. Un repas est une fête et non une débauche d’aliments sans queue ni tête. Avant chaque repas je me réjouis d’amener le meilleur à mon sang qui sera le catalysateur de mes prochaines heures, sport ou non. Mieux penser nous amène à changer notre alimentation, cela fait partie de mes analyses de terrain. J’ai beaucoup de chance car tout au long de l’année je rencontre des sportifs de haut vol, j’aime leur chiper ce type d’info. A titre indicatif je vais essayer de vous donner mes conseils, mais un diététicien pourra aussi vous aider.

En premier lieu ma boisson n’est composée que d’eau plate minérale à température ambiante, été comme hiver, l’alcool  est à proscrire de même pour le lait de vache sous toutes ses formes, j’utilise du lait d’amande. Les fruits et légumes seront de saison, j’hallucine de voir des fraises en ce moment !

Dés que j’ouvre les yeux je bois un grand verre d’eau,  réveil corporel par une petite série d’abdo statique et étirement 20’ pas plus. Ensuite prise du petit déjeuné avec 200 gr de céréales sans sucre ajouté, noyées de lait d’amande, un jus de fruit et une tasse d’orge et de lait d’amande avec un petit biscuit (folie du matin !) Si je pars en sport j’emporte des fruits secs avec une barre de céréale ou pate d’amande, une bouchée toutes les demi –heure. Une gorgée d’eau tous les quart d’heure. Si je ne suis pas en sport, bien sur pas de nourriture mais toujours la gorgée d’eau tous les quart d’heure. A midi une salade de saison 300gr, (j’insiste sur la saisonnalité des aliments, ils n’auront pas les mêmes apports nutritifs) ; une galette de blé noir avec une tranche de jambon, un œuf, 50 gr de pain complet et un fruit de saison, au gouté une compote avec un petit biscuit et au diné une belle assiette de soupe de légume, une tranche de jambon, 100gr de sucre lent si le lendemain j’ai une séance de sport (pate, riz, épeautre, orge, complet bien sur), 50 gr de pain complet et un yaourt au soja nature sucré au miel (molo la dose !). Dans toute la journée un minimum deux litres doit être bus.

Avec ce suivi je ne transpire, pas je ne souffre d’aucune carence et je peux vous affirmer que ceux qui essaient de me suivre tirent la langue, valide ou handi, ils pourront en témoigner sur ce billet.

J’espère que cela vous aura éclairé et donné l’envie d’essayer, un corps sain pour un esprit sain…

A pluche