Reflexion kayakiste ou tout comme…

12 mai 2009

019
Après une nuit de récupération bien méritée comme après chaque périple qui m’ont mené un peu la vie rude, j’essaie de comprendre ce qui me pousse à dépenser autant d’énérgie dans ce genre de situation.

Ce qui est sur c’est que ce n’est pas mon accident car bien avant ça j’avais déjà cette envie d’aller un peu plus loin de la « normalité »(je ne supporte pas ce mot mais je n’ai trouvé que ça).

J’ai toujours eu « l’esprit latin » de concurrent et à chaque fois je me lance des défis, j’entends parler de marathon ! Tiens je m’y mets je n’ai que 16 ans, un an après d’entrainement à ma manière je gagne ma première course etc etc. Sans entraîneur, ni diététicien et bossant 9 heures par jour en maçonnerie.

J’aime pousser les portes fermées, je crois que c’est mon côté gamin qui attise ma curiosité, des réflexions anodines pour beaucoup sont des étincelles de motivation pour moi, à l’école ont me traitait d’âne et je me pâmais d’avoir sur une année des 0 de moyenne en math ou français mais je deviens le plus jeune initiateur de plongée sous marine en France avec une dérogation de la fede car il fallait avoir 16 ans et j’en avais 15.

Mon côté enfant ne me lâche pas et je ne veux absolument pas qu’il me quitte, la différence c’est que j’ai un corps d’un adulte et un peu plus expérience, tout ce qui m’arrive dans la vie du pire au meilleur je le prends comme un jeu. Le pire je l’ai géré et le gère encore comme une règle du jeu de l’oie. Se prendre au sérieux et très « ennuyeux » mais je me dois de tout faire très sérieusement. Chaque fois que je ne comprends pas quelque chose je marque un arrêt et essaie de décortiquer le problème pour en trouver la solution, pendant tout mon apprentissage en maçonnerie ou au club de plongée j’avais bien compris: « un métier ne s’apprend pas mais se vole !!! » et les fondations de la vie sont ainsi faites on ne doit rien attendre des autres mais que par soi même et seulement à ce moment là des mains tendues apparaîtront.

Du coup je passe mon temps à écouter, à décortiquer les autres, je sais que même la pire des personne aura quelque chose intéressante pour pouvoir m’en inspirer. Du coup je m’ouvre des portes assez vastes dans toutes sortes de domaines ; qui m’aurait dit qu’un jour je sois animateur de radio et pourtant pendant ma longue convalescence plutôt que de tourner en rond je me suis fait alpaguer par une radio libre et plutôt que de me dégonfler je m’improvisais « speaker ». J’avais la chance d’avoir des grand avec moi JC Pacot qui est rédacteur en chef du service des sports de RTL et un ancien de France Inter JP Raymond. Au lieu d’arriver une heure avant mon émission juste assez pour la préparer je pouvais débarquer 4 à 5 heures avant et essayer de me faire expliquer tout de tout, montage, interview, technique… 26 ans après je suis régulièrement interviewé car les journalistes savent comme on dit dans le jargon que je suis « un bon client ».

Donc pour en revenir à ces derniers jours je me suis inventé kayakiste, je cogite, j’analyse et je me lance.

Improvisation? Non, anticipation.

Avant de partir de nuit, le temps de démonter mon campement, j’ai essayé de prévoir le pire, si le vent fraîchit, où puis-je me réfugier, si je casse du matos quels sont mes plans B voir C etc etc. Quand tout ça est mis sur le disque dur, c’est parti.

Tout le monde peut le faire, il suffit de demander à la peur malgré sa présence d’être un peu loin derrière, d’avoir une vraie motivation pour le faire et bien sur commencer tout doux.

Dans mes rencontres régulières avec les scolaires j’entends souvent les gamins me dire: moi aussi je voudrais devenir « aventurier », je lâche la phrase qui tue : Tu veux devenir aventurier ? Et bien commence dés maintenant ! Les gamins qui me rétorquent mais comment ? Facile ce soir au lieu d’attendre le bus ou maman qui viennent te chercher parcours ces 3 petits kilomètres à pied et tout seul surtout si il fait nuit et qu’il risque de pleuvoir !!!

J’ai commencé dés mon plus jeune âge et j’en garde les « séquelles » !!! Il faut voir leurs têtes mais ce qui m’enchantent c’est qu’il y en a qui se lancent, je sais que de temps en temps ils passent sur ce blog et je tiens à les féliciter.

Voilà, ma petite réflexion à 2 balles est finie et c’est l’heure d’un bon sommeil. Au fait ma voiture est toujours à Cargèse et je crois que les 155 km vont être sympa en vélo !!!
C’est bien connu qu’en Corse il n’y a que des descentes !

A pluche les aventuriers.

Pensée profonde de Jo Zef:

Un bon kayak c’est un kayak plié au hangar !!! Sacrée mascotte !!!

Nuit sous les étoiles…

11 mai 2009

018
6h le jour est bien levé et déja je glisse sur l’eau je sais que je n’irai pas trés loin le vent annoncé est de sud Est 5 à 6 de force beaufort.Je pense et espére arriver avant que le vent se léve sur le cap Senetose. Dans ces parages j’ai deux trois planques seulement pour des embarcations sans tirant d’eau, je serai assez eloigné du sentier du littoral pour ne croiser personne.

Une joyeuse équipe de Marsouins croisent ma route mais c’est l’heure de leur petit déjeuner et ma compagnie ne les intérresse pas du tout. Comme prévu la brise fraîchit rapidement mais je suis arrivé prés de mon repaire de « corsaire ». Bien planqué du large par un gros massif de granit et assez éloigné du sentier pour ne pas être repéré je suis sûr de rencontrer personne.

Les sucessives tempêtes hivernales ont déposé assez de bois flottés pour alimenter un feu pour ma cambuse.

Comme hier un corbeau noir me survole avec son croassement bien spécifique. Peut être a t il compris que j’étais en train de lire un livre d’Emeric Fisset intitulé: « Sous l’aile du grand corbeau ». Hier soir à coté du feu je lisais quelques pages de ce récit qui se déroule sur la cote nord americaine en Colombie Britannique et en Alaska. En une fraction de seconde je n’étais plus ici mais bien là bas ! Je me sens comme un aventurier « d’operette3 devant ce bonhomme qui a parcouru tout ces territoires avec toutes sortes de moyens

( Kayak, à pied, avec des chiens de traineaux en tirant une pulka…)

Chacun sa légende !!!

Je suis ici dans un contexte facile avec des possibilités de retraites mutiples et variées, là bas aucune sauf une : « Survivre ».

Je m’y prépare doucement car si je m’ecoutais je partirai demain, mais je ne me sens pas encore psychologiquement fort, je sais que l’année qui me sépare de ce départ va me permettre de me découvrir encore plus et d’être prêt à affronter mes fantômes.

Mais revenons au cap Sénétose, la tente bien plantée je pars à la recherche d’orties de mer (anémomes), j’ai pensé glisser dans mon sac étanche de victuailles, de la farine de pois chiche et un peu d’huile d’olive. Dans trés peu d’eau ces fleurs qui en vérité sont des animaux, vivent agrippées aux cailloux. Avec le dos d’une fourchette il suffit de les décoller pour les récolter. Ensuite bien nettoyer son pied de petit cailloux encore accroché et les faire sécher quelques minutes au soleil. Ensuite je les découpe en petites portions, les roule dans la farine, à la poêle à frire et voilà le tour est joué.

J’ai aussi récolté de l’ail sauvage et des bigorneaux qui vont accomoder mes nouilles chinoises de ce soir.

J’adore me servir de ce qu’il y a sous la main, cela fait trois jours seulement que je suis parti et pourtant il me semble que le temps s’est arrété, je n’ai parlé à personne et la seule communication que je m’autorise est avec ma Vrai les soirs pour lui donner ma position et prendre des nouvelles de son périple sur le continent chez une tante bien fatiguée.

Ce soir le vent semble mollir, je crois que je ne vais pas tarder à reprendre les pagaies pour essayer d’atteindre mon petit Cabochard.

20h30 le vent a effectué une rotation au nord ouest, je démonte le camp et charge méthodiquement le kayak, je ne pense pas aller bien loin mais juste assez pour grignoter quelques kilométres !

A 21h21 je suis finalement en mer, elle est encore hachée et j’essaie de me convaincre sans trop y croire qu’elle va se tasser, je double le hameau de Tizzano et une brise de terre me prend par le travers, je continue pour voir !

Vers le cap Murtoli je dois faire un arrêt car je commence à ressentir le froid, certainement la fatigue. En me « beachant » je surprends un gros sanglier qui doit encore courir maintenant ! Il a dû me prendre pour une « Sangliophobe !!! ».

Je continue ma route au moins jusqu’a Roccapina, la mer est de plus en plus hachée et je me fais secouer pas mal, le vent commence à se mettre en brise mais dans mon nez, la vitesse s’en ressent, je double le fameux cap au lion et rentre dans le vif du sujet ! 15 à 20 noeuds juste où je veux aller ! Je m’obstine il est déja 2h du matin, je me fixe la plage « di i Pastori » puis j’aviserai, j’ai un doute les rafales doivent par moment friser les 25 noeuds, j’enchaine sans penser aux muscles qui ne cessent de forcer, j’estime à 60 coups de pagaie la minute soit une par seconde, n’ayant aucune experience dans le kayak je ne sais quoi penser, mais là n’est pas la question, j’avance.

La plage atteinte je me restaure de deux tasses d’eau chaude provenant de mon thermos et d’une petite friandise: « de la créme de marron ». Je reprends la route ce serait dommage de m’arrêter si près du but plus que 10 kilométres. Je ne peux pas y échapper les baies que je dois traverser me malmènent et forment sur peu de distance une sacrée vague, cela s’appelle l’effet de « Fetch ». Je m’obstine mais par moment le doute frappe à la porte de ma cervelle mais elle lui refuse l’accés. les efforts me semblent surhumains mais en même temps je me surprends à bien encaisser cette mini torture, je m’évade et arrive même à effectuer des micros sommeil tout en ramant. Je sens même qu’en effectuant 4 à 5 fois ces brefs repos je récupére ! J’atteins le travers de la baie d’Arbitru, je ne vais pas arrêter maintenant ça n’aurait pas de sens, 5h du mat le jour pointe son nez , je fais relâche aux Ilots des Bruzzi, je me prépare un café avec deux canistrellis, c’est autour du soleil de montrer le bout de son nez, j’embouque le fjord de Figari, j’aperçois dans la lumiére naissante les mats des bateaux qui reposent à côté du Cabochard, à 7h 21 je m’amarre au Cabochard…

je suis ému, ce n’est ni un exploit, ni un record loin de là mais juste une recherche d’aller au bout de moi même, déverouiller les doutes et les zones noires. En montant à bord je trouve un coeur dessiné avec des bougies sur la table à carte, je crois avoir compris ; c’est l’amour qui m’a donné tellement d’énergie…

Si je joue si souvent avec les éléments c’est peut être tout simplement parceque je sais que je suis vivant !

Yakayaker golfe du Valinco…

9 mai 2009
Ps: Ca ne vaut pas une vue sur la Seine mais bon, je m'accomode !!! Hein Niko ?

Ps: Ca ne vaut pas une vue sur la Seine mais bon, je m'accomode !!! Hein Niko ?

Me voili me voilou.

Ce ne fut pas une nuit vaine car comme je vous le precisais hier j’étais un peu cuit.

Ce matin « à la fraiche » j’ai repris la mer tranquillement, presque pas de brise je glisse sur un miroir, une heure pour atteindre Capo di Muro je le longe vers le sud et juste avant d’entreprendre la longue traversée du golfe du Valinco je m’offre un arrêt café.Cela fait des décennies que je navigue par son travers mais jamais je n’avais compris que la cabane qui ressemble du large à une petite bergerie est en vérité un espece de sanctuaire ; plein de statues de plâtres sont placées autour dans les cailloux et dans cette chapelle sur seulement trois pans des anciennes bougies et des « offrandes » comme le font les moines boudhistes ! Un texte dévoile le déces d’un jeune homme et sa maman signe ce poéme avec pour maxime : nul n’est mort si il n’est oublié.

Je reprends le large un peu ému de cette rencontre, j’y ai allumé une bougie pour elle, pour lui pour vous aussi…

17 km me sépare de l’autre rive, je pagaie sans relâche avec tous mes sens en eveil, les nuages defilent d’Est en Ouest et ils ressemblent à du coton effiloché : rien de bon.
Les 3 premiéres heures sont faciles, la faible brise me pousse mais mes yeux scrutent l’Est, d’un coup ce que je pressentais arrive, une barre bleue foncée avec des moutons me foncent dessus, le coup de vent redouté arrive, j’estime encore la cote à 5km, Boum j’y suis, ce n’est pas la tempête mais un bon force 6 juste dans le nez, aie aie !!! Pauvre de moi, je sais que je vais y arriver mais ça sent la souffrance. Je me concentre et cale un rythme pour avancer sans trop m’user, ça fait une heure que ça « piaule » mais la côte se rapproche, je ne dois pas baisser la garde sinon c’est les « Baléares »!!!

Finalement je rejoins « ma petite crique » wouah j’ai le feu aux avant bras !!!

Je suis fier de moi ! Je suis seul ! Alors tant qu’ à faire je me félicite ! Non?

Depuis ce matin je me suis rapproché de mon cabochard il ne me reste encore à faire 40 bornes. Mais pour l’instant je profite de ce campement pour me refaire une santé.

A pluche
La mascotte cogite: En ce moment sur les rives du Yukon c’est le reveil des ours d’un long hiver et ici c’est l’arrivée des premiers « touristes », mais de qui faut il se méfier le pluche ?

Et un string! Un !!!

Yakayaker Cargése- Pianottoli

8 mai 2009

016La voiture chargée la vieille depart du Cabochard à 5h du matin en voiture pour Cargese la Grecque.
9h30 je sors finalement du port pour rejoindre Pianottoli 140 km plus au sud. Je suis heureux d’être là tout simplement, je ne vais pas developper ce soir cette journée car aprés la route puis 10 heures consécutives de kayak je suis un peu cuit !!!
Ce soir je suis arrivé près de Capo di Muro soit 42km aprés avoir traversé le golfe de Sagone et celui d’Ajaccio.

Miam miam et dodooooooooooooooooooooooo!!!

A pluche
Demain je me remettrais au clavier avec un peu plus « d’étoffe ! »…

Le bonheur est un voyage…

7 mai 2009

015Le bonheur est un voyage, pas une destination.

Il n’y a pas de meilleur temps pour être heureux …

QUE MAINTENANT!

Vivez et appréciez le moment présent.

Pour ceux qui croient que la vie est un enfer:

http://videos.france5.fr/video/iLyROoafMYl8.html

Ecorché vif…

6 mai 2009

014De plus en plus de messages m’arrivent en privé et je vous en remercie mais c’est dommage de ne pas en faire profiter les blogueurs, c’est votre choix d’être dans l’anonymat et je le respecte.

Je crois que j’évolue comme tout en chacun se le doit !

Mais j’en reviens souvent aux images de références qui nous façonnent, un gamin né en Corse dans un village paumé ne réagira pas comme un né dans une banlieue de grande ville dite à haut risque !

Mais chacun doit se bouger pour avancer.

Mon parcours vous le connaissez et donc de cette éducation où rien ne m’a manqué mais avec des principes de valeurs très stricts m’a rendu rigide.

Heureusement d’ailleurs si je n’ai jamais été en enfer j’y ai souvent fréquenté son vestibule.

Hélas certains ne voient que le Frank de maintenant, celui qui a du temps pour pratiquer du sport ou balader le monde. Mais
« putain » qu’est ce que ça été dur pour arriver à cet Eden, je ne vais pas vous faire pleurer, mais quand j’entends certains se plaindre parce qu’il n’y arrive pas, j’ai du mal à avaler ma salive. Je venais de perdre une patte et je n’y ai guère prêté attention, bien au contraire je me suis dit : « bonhomme c’est peut être la chance de ta vie », j’ai essayé de ne plus écouter mes souffrances et j’ai bossé comme un malade, il m’arrivait sur une période de 1 mois de travailler presque 600 heures par mois !!! OUI 20 heures par jour !!!

J’ai toujours eu la « grinta », je ne le prenais pas comme un défi mais comme un entraînement et un placement à long terme. 11 ans pour que les couillons de « camouflé » comprennent qu’ils faillent passer à la caisse et ma liberté finalement en poche !
4 ans pour me reposer autour de la Méditerranée avec une femme qui m’a mis la deuxième couche ! Une petite fille au nom de « souffrance » et puis les mots qui font mal, soi disant sans elle je deviendrai un voyou, un clochard, un va nu pied !!!
Merde elle s’est trompée ; comme un chat j’ai rebondi et hop un coup de baguette magique, une association qui cartonne partout en Europe, des soi disant « exploits » mais tout ça parce que je n’aime pas les idées molles et préconçues.

J’ai écrit un bouquin, on fait des reportages sur ma pomme, on me décore, on me déroule le tapis rouge, certain me « bastonne » parce que je les dérange. Je m’en fout j’avance. depuis peu j’ai pigé un truc con!!! « je m’aime » et ça je savais pas que c’étais possible. J’ai décidé de ne plus juger mais de poursuivre ma route. J’ai croisé un paquet de gens plus ou moins intéressants, comme un papier buvard j’ai pris le meilleur, (du moins je le crois) de chacun. Je me régale d’extraire les sens positifs d’un prisonnier ou d’un chef d’état.

Je ne veux absolument pas agresser qui que ce soit. Je me dis que se sont pleins d’électrochocs qui m’ont rendu libre, fort et démerde et c’est par l’amour que je porte aux autres que j’essaie à mon tour par ce blog et autres moyens de communication de penser à haute voix pour vous briser cette gangue créée par une société « bienveillante » pour que l’on consomme sans réfléchir.

J’avais 17 ans et le vieux « mon père patron » m’avait laissé l’entreprise familiale de maçonnerie, 25 ouvriers qui m’avaient pratiquement tous vu grandir. 3 mois seul dans la jungle du bâtiment ! Les instructions étaient simples : « démerdes toi !!!»

J’improvisais, j’étais sur les gars tout le temps je faisais des devis avec la peur au ventre de me tromper, je relancais les impayés et à la fin je gagnais mon pari. A son retour, j’avais des éloges de tout le monde, les ouvriers lui avouaient que j’était plus dur que le grand patron mais que ça a marché comme sur des roulettes, les clients avaient appréciés mon exactitude, les autres corps de métier étaient enchantés de mon anticipation et le seul qui m’avait fait une remarque c’était mon père car j’avais loupé un petit chantiers de quelques milliers de francs alors que j’avais dépassé le prévisionnel de 230% .

Avec le recul je ne peux que le remercier, c’est cette manière qui m’a permis d’être libre.

Quand je vais « vendre » mon asso ou mes expe je sais qu’il y a une pile de 1 mètre de dossiers supers intéressants mais je dois en une fraction de seconde charmer le PDG et remporter sa confiance . Tout ça pour les autres et mes expés. Donc je ne vous juge pas, surtout pas mais si je dis à haute voix ce que je pense c’est parce que je vous aime.

Je vous laisse cogiter car tout est possible il suffit de le vouloir vraiment et de s’en donner les moyens.

Ne commencer pas un régime demain mais de suite.

Ne faite pas du sport dans un mois mais maintenant.

Ne repousser pas une séparation, vous pourrissez votre vie et celle de ceux qui vous entoure.

Je n’utilise que le présent car le passé est tellement loin déjà et le futur trop incertain.

Je vous embrasse et commencez de suite, la vie est un vrai roman d’amour ne soyez pas un spectateur mais un acteur.

A pluche.

Ps de Jo Zef: Vivement la quille car en ce moment il est à la vitesse de la lumiére et il me fatigue !!!

L’instinct animal…

5 mai 2009

013Déjà le mois de Mai ! Le temps passe inexorablement il semble glisser comme de l’eau entre les mains. Je vous parlais au post précèdent de « Mademoiselle I », je ne vous en parlerais plus malgré son jeune âge elle est en train de s’éteindre peu à peu.

Ce blog n’a pas une trame noire mais je ne peux pas vous raconter que de belles histoires avec une fin hollywoodienne. Je l’ai entendu très faiblement au téléphone ce matin et….

Show must go home chantait Freddy Mercurie en se sachant condamné.

Comme nous le sommes tous ; condamné ! Il faut s’en souvenir pour apprécier chaque instant comme un privilège d’être là, la vie je la dévore à 500% dommage qu’il faille dormir d’ailleurs !

Chaque jour j’entreprends une multitude de choses toutes aussi différentes mais chaque fois en m’y appliquant au mieux.

Mais dans mon activité quotidienne débordante, ma future balade au Yukon me poursuit et prend tous les prétextes pour se glisser au milieu de mes raisonnements. J’ai comme date limite pour la faire ou non le 1 juin 2009. 12 mois avant pour essayer de m’y préparer au mieux. De vous avoir confié mes peurs je me sens comme soulagé, je ne dis pas que je n’y pense plus mais je sens que le danger ce ne sont pas les ours en personne mais leurs esprits !

De commencer à y penser maintenant c’est bien pour le cas où, mais j’ai décider de me

« désexorciser » et de me préparer comme je l’ai toujours fait. Quand je suis seul en mer et que je pars pour une plongée dite profonde sans marin, je me transforme et devient réceptif comme jamais, Niko appelle cela l’instinct animal. Je suis persuadé que c’est pareil mais au lieu que ce soit sur une plongée de quelques minutes cela durera sur plusieurs mois.

Parfois, voire rarement, je vais sur des forums d’aventures, d’expéditions ou de kayak de mer mais je ne m’y retrouve pas. Je ne sens pas ce côté instinctif. Depuis gamin j’ai passé du temps seul aussi bien en mer qu’en montagne et ce qui m’a toujours sauvé c’est l’instinct animal.

En ce moment j’enchaîne des sorties vélo au de là des 100 bornes et là aussi mon instinct m’a sauvé, j’étais en descente tout seul et je frisais les 65km/h une belle succession de courbe se présente, je connais la route par cœur, à la deuxième je ne saurais l’expliquer je décide de freiner, juste derrière un troupeaux de chèvres en plein milieux. Sans cet instinct je serais parti plus bas dans le ravin !!!

La vie actuelle ne permet plus à l’instinct primitif de se développer, en ville tout est indiqué, pour les sorties dominicale les GPS sont arrangés à toutes les sauces, les téléphones portables anesthésient la réflexion.

Les animaux n’ont pas de bulletins météo pour anticiper le temps futur, nous « Homo Sapiens vulgaris » nous avons même créé la chaîne météo !!!

Une fois de plus j’ai ouvert m’a grande bouche pour dire ce que je pense tout bas à haute voix.

Mais c’est comme ça qu’on m’aime ? Hein ?

En tout cas je ne suis sur de rien mais la seule certitude que j’ai et que tant que mon instinct « animal voir primitif » me guidera je serais comme entouré d’une bulle.

Essayez un coup juste pour le fun, un petit sac pas trop chargé et partez seul sur une colline, une plaine, une plage que vous ne connaissez absolument pas et passez y un peu de temps seul, sans plus aucun contact avec l’extérieur, un truc court 2 ou 3 jours et je suis sur que vous allez vous surprendre.

A pluche

La survie suite et « faim »

29 avril 2009

012Pour conclure sur ce sujet qu’est la survie je crois et mon expérience me l’a certifié, il faut retrouver les gestes basiques : manger, boire et dormir.

Les images de références précitées hier doivent nous donner les bases et la « survie » devient une nécessité, c’est sur le terrain que l’on comprend que pour allumer un feu il y a multiples techniques et que depuis la nuit de temps c’était vitale pour se chauffer, faire fuir les fauves et aussi cuire les aliments, la nature où que l’on soit sur la planète a sa nourriture, plantes animaux, fruits, l’eau est l’essentiel de la Trinité sacrée et la découvrir est la réussite de la survie.

Pour survivre il suffit de laisser l’instinct parler, l’exercice est quotidien. Une fois pour me rendre à ma maison d’édition à Paris j’avais un plan de la ville, je savais qu’il suffisait de suivre la Seine vers le sud et je devais arriver à destination. En sortant du métro une forêt d’immeubles me posait problème, où suis-je ? A travers une allée je détectais le soleil et avec l’heure je savais exactement où se trouvait le sud et le fleuve ,
j’arrivais à l’heure à mon rendez vous sans avoir demandé la moindre indication. Survie urbaine !

Mes potes rient souvent car j’essaie continuellement d’observer le vent toujours annonciateur du temps dans les prochains instants. Pour moi c’est devenu naturel car depuis gamin j’use mes pantalons sur le pont de bateaux et la direction du vent est une question de survie.

Où j’ai amarré le Cabochard, je suis à environ 3 km du premier village et souvent je ne trouve pas l’utilité de faire 6 km A/R pour un morceau de pain ou autre futilité, du coup en quelques secondes je substitue l’élément manquant par une invention bateau. En ce moment ici l’ail sauvage pousse de tous les côtés, quel régal de faire une soupe ou une omelette avec ce produit « Bio ». Je crois que c’est l’homme des cavernes qui a créé ce label. Pas de transport de l’autre bout du monde pour livré sur nos tables des cerises du Chili ou des avocats d’Israël, juste ce qu’on a sous la main est beaucoup plus sain et économique pour notre planète.

Avec un peu d’habitude on apprend à faire un abri avec ce qu’on a sous la main ; à réparer avec très peu de matériel mais beaucoup de logique, la vie est simple et ce qu’on appelle « survie » est en vérité la vrai vie.

Je ne vais pas vous saouler encore longtemps avec mes visions peut être trop perso mais j’avais envie de partager cette manière d’être qui est pour moi ma manière de vivre au quotidien.

Pour conclure juste cette petite anecdote avec ma Vrai et une autre copine.

Nous sommes en moyenne montagne fin novembre ici en Corse, depuis l’après midi il pleut mais le vent qui était au sud-ouest tourne gentiment en Nord-ouest, le vent du sud nous enveloppe avec du brouillard, la marche est difficile puisque nous sommes avec une visi très réduite et bien sur hors sentier ( j’aime pas les sentiers, ça fait un peu mouton « rire ») donc ma Vrai commence à stresser car nous devons sauter de bloc en bloc et ça glisse, je sens qu’elle va craquer ! Je plaisante, je la rassure, je veux l’aider… la nuit arrive et il est hors de question de continuer sans visi. J’annonce aux filles que la pluie va certainement cesser et que nous allons bivouaquer à la belle étoile !!! Je sens un froid Sibérien sur mes deux randonneuses qui ont envie de me crucifier !

Je trouve une toute petite enclave relativement plate entourée de quelques pins Laricio. Survivre c’est anticiper, chacun avait son duvet et ses deux couvertures de survie, la pluie ne cessait de tomber et avec mon poncho je faisait un abri et au bout de 1h30 d’obstination réussissais à allumer un feu, le repas était composé de nos restes mais nous apportait le nécessaire pour caler gentiment l’estomac. Les couvertures de survies comme isolant du sol froid et une autre pour éviter une trop grosse humidité sur les duvets et la pluie se transformait en bourrasque de neige. Je veillais et alimentais le feu toute la nuit et au petit matin malgré la température négative nous étions réveillé par un ciel bleu azur et une montagne toute blanche. Mes deux « rescapées » avaient un grand sourire de cette soirée de « survie » inoubliable…

La survie c’est anticiper…

La survie…

28 avril 2009

011
La survie.

Ce sujet m’est souvent posé et mes réponses varient selon l’humeur mais la trame reste invariablement la même. On est tous en survie.

Mon parcours est atypique comme tout en chacun, la tendresse d’une enfance souvent ponctuée d’une éducation rigide, comment aurait pu-t-il en être autrement ; un père qui après multiples batailles perdues en Algérie lutte en milieu carcéral, pour découvrir à la fin un gamin qui braille et qui doute.

Je ne me plains pas ! bien au contraire, ce fut une chance et formateur d’avoir une école où les plaintes et les souffrances étaient considérées « abstraites ».

Mon armée au milieu d’une faune de « fada » qui avait tué, violé et pire, moi le petit « play boy » à la peau salée qui doit s’y accommoder.

Ma première nuit militaire où un marseillais vient avec sa lame me braquer mon walkman si durement acquis. Je deviens violent par force, mais je n’ai pas peur enfin je me rappelle plus.
Puis le « bordel » du Liban et puis les copains qui meurent et puis le carton et puis les 10 jours pour rentrer en France.

Ouais Jo Zef ça fait un peu « Cosette » mais avec un pompon !

Mes conneries au retour qui me coûteront chères, et puis le massacre des « petites copines » je les ai blessées les unes après les autres. De la « Casanovatorie »

Je pourrais continuer encore mais ce n’est pas le but de ce post. Puis un jour je me pose des milliards de questions. Pourquoi je suis là, pourquoi je fais tellement de dégâts autour de moi, mais est ce que c’est ça la vie, toujours détruire ? Alors je fous tout en l’air quitte à rester en slip mais je décide de bifurquer à 180°.

Tout ce que je viens de citer ce sont des images de références bonnes ou mauvaises mais elles existent et depuis que j’ai repris une vie « mienne » et que je ne copie sur personne pour ouvrir mon propre sentier, je suis aidé par ces souvenirs marqués aussi bien dans les cicatrices de mon corps que de mon âme. Je ne veux pas me plaindre car je sais que c’est perdre son temps, les gens qui ont le malheur de m’effleurer parfois se coupent ou se brûlent, je ne le fais pas exprès ; même pas sur !

Je n’aime pas les idées molles, je suis en fascination devant ces mecs ou nanas si rares qui ne font qu’ anticiper et qui te répondent oui ou non en un quart de seconde en ayant déja analysé la demande et qui vont jusqu’au bout.

J’ai enseigné pendant 25 ans la plongée, il y en a un paquet qui se souviendront de moi ! Mais dans les stats j’étais celui qui avait le plus de réussite.

Donc la survie ?

C’est savoir s’adapter, oublier les plaintes mais décortiquer le moment présent pour en « extraire » que le positif. Les entraînements ne sont pas de 20 heures par semaine mais 7 jours sur 7 et 24h sur 24.

Chaque seconde est une expérience, il m’arrive de me rendre au supermarché comme tout le monde, et bien je le prends comme un entraînement !!!

Non je ne suis pas parano, la vie est un jeu alors je joue, j’observe le vigile et essaie d’anticiper en cas de problème sa réaction, j’observe cette brave femme qui doit descendre de son village une fois par mois et doit trouver Porto-Vecchio comme une mégapole, j’imagine son parcours etc etc. En jouant à ce jeu je rentre en contact avec l’âme interne de la personne et tout devient différent à leur insue, j’apprends sur moi-même.

Je ne supporte pas autour de moi de voir une assiette encore pleine partir à la poubelle, j’ai trop eu faim pour accepter ce sacrilège, la survie ça commence aussi par là.
Le dimanche avec ma Vrai souvent nous vivons bien volontairement des moments qui de l’extérieur peuvent paraître bizarre pourtant si basique. Certains ont oublié d’où l’on vient. Ce dimanche nous avons confectionné des feux manière Scandinave sur une plage bien protégée de tout incendie et pour conclure, construit avec le bois flotté un abri au cas où.

J’essaie de répondre par des mots et des explications simples mais le sujet est tellement personnel que certainement valable que pour ma « pomme ».

Je ne refuse pas le bonheur bien au contraire j’en suis devenu boulimique mais je ne me fais pas rouler dans la farine par le pseudo confort celui qui vous attache définitivement à un enclos doré mais fermé comme un dimanche au Macdo ou une soirée devant la télé.

Merci de tous vos témoignages si poignants sur le reportage, il y a même une maman qui m’a donné la chair de poule et les larmes aux yeux. Je vous rassure, j’en ai reçu un de la région marseillaise assez acide qui m’ a remis les pendules à l’heure et c’est normal on ne peut plaire à tout le monde.
Ps de Jo Zef :

La survie c’est quand la pile de crêpes diminue en même temps que les pots de confiture et que le mec en face n’est jamais rassasié. Ca c’est de la survie extrême !

La voie lactée par les indiens…

17 avril 2009

009Les journées en ce moment sont bien chargées et le soir pour me libérer je pars là bas dans les légendes du grand nord indien, comme je vous aime bien je vous les fais partager…

Comment est apparue la voix lactée

Il y a bien longtemps, il n’y avait pas beaucoup d’étoiles dans le ciel. Les gens mangeaient du maïs et le stockait dans de grands paniers. L’hiver avec ce grain ils fabriquaient du pain.
Un matin, un couple alla dans leur réserve et découvrirent qu’on leur avait dérobé du maïs pendant la nuit.
Ensuite, il s’aperçurent que les grains avaient été dispersés sur le sol et qu’il y avait des traces géantes de chien !
Ils alertèrent immédiatement les gens du village et il fut décidé que ces traces ne pouvaient être que celle d’un chien venant d’une autre planète.
Ils décidèrent aussi de se débarrasser d’une bête aussi monstrueuse en l’effrayant si fort qu’elle n’ait plus envie de revenir.
Ils rassemblèrent des tambours et se cachèrent pendant la nuit dans la zone où était conservé le maïs.
Au cours de la nuit, ils entendirent un énorme bruissement d’ailes comme s’il provenait de milliers d’oiseaux et virent un chien géant descendant en piqué du ciel. Alors que ce chien était près du grain, les Indiens firent un bruit de tonnerre avec leurs ustensiles qui le fit fuir.
Les villageois le poursuivirent en faisant le plus de bruit qu’ils pouvaient.
Le chien géant monta alors en haut d’une colline et se jeta dans le ciel, les grains de maïs se répandant de sa gueule. Il traversa la nuit noire jusqu’à ce qu’il disparaisse, mais les grains firent un chemin dans le ciel et chaque grain se transforma en étoile.
Les Cherokee appellent ce modèle d’étoiles gi li’ ut sun stan un’ yi, l’endroit où le chien courait. Et c’est ainsi qu’est apparu la voie lactée…

010

Bonne journée !
Hugh !!!
Jo Zef veut trouver un scalp pour l’offrir à ma Vrai ! Je crois que ce soir la mascotte va dormir dans l’annexe !!! Si l’envie lui prenait de tailler ce qui reste sur mon crâne !!!
Sacré Petit Castor du temps neigeux !!!
A pluche

Jo