La survie suite et « faim »

29 avril 2009 par webmaster Laisser une réponse »

012Pour conclure sur ce sujet qu’est la survie je crois et mon expérience me l’a certifié, il faut retrouver les gestes basiques : manger, boire et dormir.

Les images de références précitées hier doivent nous donner les bases et la « survie » devient une nécessité, c’est sur le terrain que l’on comprend que pour allumer un feu il y a multiples techniques et que depuis la nuit de temps c’était vitale pour se chauffer, faire fuir les fauves et aussi cuire les aliments, la nature où que l’on soit sur la planète a sa nourriture, plantes animaux, fruits, l’eau est l’essentiel de la Trinité sacrée et la découvrir est la réussite de la survie.

Pour survivre il suffit de laisser l’instinct parler, l’exercice est quotidien. Une fois pour me rendre à ma maison d’édition à Paris j’avais un plan de la ville, je savais qu’il suffisait de suivre la Seine vers le sud et je devais arriver à destination. En sortant du métro une forêt d’immeubles me posait problème, où suis-je ? A travers une allée je détectais le soleil et avec l’heure je savais exactement où se trouvait le sud et le fleuve ,
j’arrivais à l’heure à mon rendez vous sans avoir demandé la moindre indication. Survie urbaine !

Mes potes rient souvent car j’essaie continuellement d’observer le vent toujours annonciateur du temps dans les prochains instants. Pour moi c’est devenu naturel car depuis gamin j’use mes pantalons sur le pont de bateaux et la direction du vent est une question de survie.

Où j’ai amarré le Cabochard, je suis à environ 3 km du premier village et souvent je ne trouve pas l’utilité de faire 6 km A/R pour un morceau de pain ou autre futilité, du coup en quelques secondes je substitue l’élément manquant par une invention bateau. En ce moment ici l’ail sauvage pousse de tous les côtés, quel régal de faire une soupe ou une omelette avec ce produit « Bio ». Je crois que c’est l’homme des cavernes qui a créé ce label. Pas de transport de l’autre bout du monde pour livré sur nos tables des cerises du Chili ou des avocats d’Israël, juste ce qu’on a sous la main est beaucoup plus sain et économique pour notre planète.

Avec un peu d’habitude on apprend à faire un abri avec ce qu’on a sous la main ; à réparer avec très peu de matériel mais beaucoup de logique, la vie est simple et ce qu’on appelle « survie » est en vérité la vrai vie.

Je ne vais pas vous saouler encore longtemps avec mes visions peut être trop perso mais j’avais envie de partager cette manière d’être qui est pour moi ma manière de vivre au quotidien.

Pour conclure juste cette petite anecdote avec ma Vrai et une autre copine.

Nous sommes en moyenne montagne fin novembre ici en Corse, depuis l’après midi il pleut mais le vent qui était au sud-ouest tourne gentiment en Nord-ouest, le vent du sud nous enveloppe avec du brouillard, la marche est difficile puisque nous sommes avec une visi très réduite et bien sur hors sentier ( j’aime pas les sentiers, ça fait un peu mouton « rire ») donc ma Vrai commence à stresser car nous devons sauter de bloc en bloc et ça glisse, je sens qu’elle va craquer ! Je plaisante, je la rassure, je veux l’aider… la nuit arrive et il est hors de question de continuer sans visi. J’annonce aux filles que la pluie va certainement cesser et que nous allons bivouaquer à la belle étoile !!! Je sens un froid Sibérien sur mes deux randonneuses qui ont envie de me crucifier !

Je trouve une toute petite enclave relativement plate entourée de quelques pins Laricio. Survivre c’est anticiper, chacun avait son duvet et ses deux couvertures de survie, la pluie ne cessait de tomber et avec mon poncho je faisait un abri et au bout de 1h30 d’obstination réussissais à allumer un feu, le repas était composé de nos restes mais nous apportait le nécessaire pour caler gentiment l’estomac. Les couvertures de survies comme isolant du sol froid et une autre pour éviter une trop grosse humidité sur les duvets et la pluie se transformait en bourrasque de neige. Je veillais et alimentais le feu toute la nuit et au petit matin malgré la température négative nous étions réveillé par un ciel bleu azur et une montagne toute blanche. Mes deux « rescapées » avaient un grand sourire de cette soirée de « survie » inoubliable…

La survie c’est anticiper…

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