La survie…

28 avril 2009 par webmaster Laisser une réponse »

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La survie.

Ce sujet m’est souvent posé et mes réponses varient selon l’humeur mais la trame reste invariablement la même. On est tous en survie.

Mon parcours est atypique comme tout en chacun, la tendresse d’une enfance souvent ponctuée d’une éducation rigide, comment aurait pu-t-il en être autrement ; un père qui après multiples batailles perdues en Algérie lutte en milieu carcéral, pour découvrir à la fin un gamin qui braille et qui doute.

Je ne me plains pas ! bien au contraire, ce fut une chance et formateur d’avoir une école où les plaintes et les souffrances étaient considérées « abstraites ».

Mon armée au milieu d’une faune de « fada » qui avait tué, violé et pire, moi le petit « play boy » à la peau salée qui doit s’y accommoder.

Ma première nuit militaire où un marseillais vient avec sa lame me braquer mon walkman si durement acquis. Je deviens violent par force, mais je n’ai pas peur enfin je me rappelle plus.
Puis le « bordel » du Liban et puis les copains qui meurent et puis le carton et puis les 10 jours pour rentrer en France.

Ouais Jo Zef ça fait un peu « Cosette » mais avec un pompon !

Mes conneries au retour qui me coûteront chères, et puis le massacre des « petites copines » je les ai blessées les unes après les autres. De la « Casanovatorie »

Je pourrais continuer encore mais ce n’est pas le but de ce post. Puis un jour je me pose des milliards de questions. Pourquoi je suis là, pourquoi je fais tellement de dégâts autour de moi, mais est ce que c’est ça la vie, toujours détruire ? Alors je fous tout en l’air quitte à rester en slip mais je décide de bifurquer à 180°.

Tout ce que je viens de citer ce sont des images de références bonnes ou mauvaises mais elles existent et depuis que j’ai repris une vie « mienne » et que je ne copie sur personne pour ouvrir mon propre sentier, je suis aidé par ces souvenirs marqués aussi bien dans les cicatrices de mon corps que de mon âme. Je ne veux pas me plaindre car je sais que c’est perdre son temps, les gens qui ont le malheur de m’effleurer parfois se coupent ou se brûlent, je ne le fais pas exprès ; même pas sur !

Je n’aime pas les idées molles, je suis en fascination devant ces mecs ou nanas si rares qui ne font qu’ anticiper et qui te répondent oui ou non en un quart de seconde en ayant déja analysé la demande et qui vont jusqu’au bout.

J’ai enseigné pendant 25 ans la plongée, il y en a un paquet qui se souviendront de moi ! Mais dans les stats j’étais celui qui avait le plus de réussite.

Donc la survie ?

C’est savoir s’adapter, oublier les plaintes mais décortiquer le moment présent pour en « extraire » que le positif. Les entraînements ne sont pas de 20 heures par semaine mais 7 jours sur 7 et 24h sur 24.

Chaque seconde est une expérience, il m’arrive de me rendre au supermarché comme tout le monde, et bien je le prends comme un entraînement !!!

Non je ne suis pas parano, la vie est un jeu alors je joue, j’observe le vigile et essaie d’anticiper en cas de problème sa réaction, j’observe cette brave femme qui doit descendre de son village une fois par mois et doit trouver Porto-Vecchio comme une mégapole, j’imagine son parcours etc etc. En jouant à ce jeu je rentre en contact avec l’âme interne de la personne et tout devient différent à leur insue, j’apprends sur moi-même.

Je ne supporte pas autour de moi de voir une assiette encore pleine partir à la poubelle, j’ai trop eu faim pour accepter ce sacrilège, la survie ça commence aussi par là.
Le dimanche avec ma Vrai souvent nous vivons bien volontairement des moments qui de l’extérieur peuvent paraître bizarre pourtant si basique. Certains ont oublié d’où l’on vient. Ce dimanche nous avons confectionné des feux manière Scandinave sur une plage bien protégée de tout incendie et pour conclure, construit avec le bois flotté un abri au cas où.

J’essaie de répondre par des mots et des explications simples mais le sujet est tellement personnel que certainement valable que pour ma « pomme ».

Je ne refuse pas le bonheur bien au contraire j’en suis devenu boulimique mais je ne me fais pas rouler dans la farine par le pseudo confort celui qui vous attache définitivement à un enclos doré mais fermé comme un dimanche au Macdo ou une soirée devant la télé.

Merci de tous vos témoignages si poignants sur le reportage, il y a même une maman qui m’a donné la chair de poule et les larmes aux yeux. Je vous rassure, j’en ai reçu un de la région marseillaise assez acide qui m’ a remis les pendules à l’heure et c’est normal on ne peut plaire à tout le monde.
Ps de Jo Zef :

La survie c’est quand la pile de crêpes diminue en même temps que les pots de confiture et que le mec en face n’est jamais rassasié. Ca c’est de la survie extrême !

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