Le Crocus du Yukon…

16 avril 2009

007

Il y a quelques jours je vous parlais de ma peur, prenez le temps de lire cette légende indienne.
Hugh !!!

Wappee était le fils du chef . Estimé de tous, il vivait paisiblement entouré des siens. N’ayant peur de rien, à l’abri des intempéries et des bêtes féroces dans le grand tipi, il grandissait en sagesse tout en suivant attentivement les enseignements de son père.

Quand Wappee eut douze ans, son père le fit venir.

« Mon fils, le temps est venu pour toi de devenir un homme. Un jour, si les Esprits le veulent, tu seras le chef. Pour cela, tu dois te montrer à la hauteur de ton peuple. Tu dois partir dans les collines. Tu reviendras dans cinq nuits. Alors, peut-être seras-tu devenu un homme libre, capable de conduire les tiens.»

Wappee quitta la tribu le soir même et se dirigea vers les montagnes. Il s’installa sur le sommet de la plus haute colline. Seul avec les étoiles, il se sentit libre, prêt à affronter tous les obstacles.

Au matin, Wappee se leva, le cœur léger. C’était une belle journée de printemps. La neige fondait lentement sous le chaud soleil.

Wappee s’assit et médita sur son avenir. Il devait attendre qu’un Esprit bienveillant lui montre, par le biais du rêve, le chemin qui le mènerait de l’enfance vers l’âge adulte. Mais le jour progressait et Wappee ne voyait toujours rien.

Aucune vision, ni âme qui vive, ne venait troubler le silence qui l’entourait. Très vite, la solitude et la peur s’emparèrent de lui.

Le soir venu, il s’allongea à nouveau dans l’espoir d’avoir une vision. Mais rien ne vint.
Le lendemain se passa en tous points comme la veille. La journée chaude étala les couleurs de l’aube jusqu’au crépuscule pour se fondre ensuite dans la pénombre de la nuit. Wappee ne bougea pas.

Il ne lui restait maintenant que trois nuits avant de retourner chez son père pour lui annoncer qu’il n’était pas devenu un homme, mais qu’il était un lâche.

Le Grand Esprit ne lui avait pas permis de faire le rêve. Plus le temps passait, plus Wappee ressentait la douleur de l’échec.

Le matin suivant, alors qu’il observait les couleurs du soleil levant, il aperçut une petite fleur aussi blanche que la neige, qui reposait à ses côtés.

La fleur ouvrait grand ses pétales pour y laisser entrer le soleil. Elle se balança lentement dans sa direction jusqu’à ce que son esprit troublé fut calmé par la vue des montagnes bleues et de l’herbe verte des prés.

Assis non loin de la fleur, Wappee observa les corbeaux et écouta le bruit du vent. Le jour baissait. La montagne devint rose, puis magenta. Bientôt le soleil disparut, laissant place à l’obscurité.

Mais cette fois, Wappee ne se sentait plus seul. Il avait maintenant une amie :

« Petite sœur, dit-il, toi si fragile, que fais-tu dans cet endroit froid et venteux? Je vais me coucher près de toi pour te réchauffer. Mais je ne veux pas t’écraser. »

Et pendant qu’une partie de son esprit se reposait l’autre partie veillait sur la petite fleur blanche.

Lorsque la nuit se prépara à rencontrer le jour, la fleur parla :

« Écoute, Wappee. Hier, tu étais triste car tu ne connaissais pas la peur. Celui qui ne connaît pas la peur est fragile. L’homme sage apprend à vivre avec elle. »

Le jeune indien, surpris, s’approcha de la fleur pour mieux l’entendre. Mais la fleur se tût, en se balançant au gré du vent.

Toute la journée, Wappee ne cessait de penser à ce que la fleur lui avait dit.

La nuit suivante, il protégea encore la petite fleur avec son manteau de fourrure. Puis, à l’aube, la fleur parla :

«Tu as bon cœur, Wappee. Tu iras loin.»

Puis, elle se tût jusqu’à la nuit suivante. Au lever du jour, elle dit encore :

«La sagesse et un coeur bon sont les qualités d’un grand chef. Si tu as des difficultés, reviens vers les collines, elles t’apporteront la paix et la chaleur.»

Puis Wappee s’endormit paisiblement. Son sommeil fut peuplé de visions : devenu chef de sa tribu, il la vit heureuse et prospère.

Il était maintenant temps pour Wappee de retourner vers les siens. Cependant, avant de partir, il dit à la fleur :

« Petite sœur, pendant trois nuits, tu m’as consolé de ma solitude, tu m’as aidé à avoir des visions. Demande-moi ce que tu veux et j’irai voir le Grand Esprit pour qu’il exauce tes vœux.»

La petite fleur répondit :

«Wappee, demande au Grand Esprit de m’habiller de bleu et de violet, comme les montagnes, afin que les hommes puissent me voir et me tenir en compagnie, un petit soleil doré que je garderai tout au fond de mon cœur pour me consoler les jours de pluie, un manteau chaud pour que je puisse faire face au vent froid qui souffle et à la neige qui fond. Ainsi, j’apporterai confort et espérance à tous les hommes.»

Le Grand Esprit, qui avait entendu cette conversation fut sincèrement touché par la bonté de Wappee envers la fleur aussi, répondit-il aux souhaits de ce dernier.

La petite fleur blanche devint alors bleue et violette avec au centre un cœur chaud et doré, enveloppé d’un manteau de verdure. Cette petite fleur s’appelle le crocus des prairies.

Les hommes admirent sa force et sa fragilité, ses couleurs et sa chaleur. Elle est aujourd’hui l’emblème floral du Manitoba.

008

Jo Zef a tiré une taffe sur le calumet et il est tombé raide par terre !!!
Sacré mascotte bleue comme un schtroupf
A pluche

Les deux loups…

14 avril 2009

005Après ce doux week-end Pascal, je me remets à bosser !

Je sais faire du sport n’est pas un boulot ! Et pourtant ! Plus qu’un sport c’est une drogue, une philosophie, une thérapie peut être !

Comme d’hab avec ma Vrai le soir après avoir crapahuté hors des sentiers monotones et déjà tracés, pas de télé ou vidéo mais du dialogue et de la complicité.

Ma lecture est actuellement axée sur le grand Nord et plus précisément sur les indiens et eskimos nord-américains et la faune très spécifique à ces régions polaires.

Véro sait que je suis en train de me préparer à un gros coup !

Je peux vous en dévoiler deux brides mais à l’heure actuelle ce n’est qu’un projet pas encore bien cadré, mais il prend de plus en plus de place dans ma vie et du coup dans notre vie de couple.
Je me prépare physiquement comme jamais, que ce soit en vélo ou en kayak je dépasse mes stats de progression, le matos est au top, j’ai toujours un partenariat avec Andaska et obtiens le meilleur.
Coté sponsors ? La vapeur est finalement inversée, ce n’est plus moi qui cherche mais le contraire.
Donc tout va pour le mieux ?

Pas tout à fait !

La peur !

Mi février j’écrivais un article sur ce sujet. Mais je ne peux ne pas en parler.

Mon projet serait une balade en kayak qui me ferait traverser l’état du Yukon au Canada et la totalité de L’Alaska, cela devrait me prendre 3 mois. 90 jours seul face à moi-même avec des bivouacs partagés avec la faune locale (Ours noirs, Ours bruns, Orignal, Lynx, Loups …)

Je sais que les attaques sont très rares pour exemple 25 décès dues au attaques d’ours en 90 ans ! 14000 morts par an sur les routes rien qu’en France.

Jusqu’à présent dans toutes mes expériences polaires, j’étais avec une ou plusieurs personnes, là le seul guide se sera mon instinct.

Mais voila j’essaie de visualiser cette aventure fabuleuse et je suis convaincu que je ne me trompe pas d’histoire, c’est bien la mienne, piquée à personne d’autre. Mais j’ai par moment comme des bouffées de chaleur. Je sais que je peux transgresser cette peur qui pourrait me terroriser, mais plus qu’une quête, c’est un rêve les yeux ouverts que je veux vivre. Avoir peur avant c’est créer un deuxième problème. J’essaie de me rassurer en pensant à mes premières plongées au Soudan, un film absolument débile sur les requins avait terrorisé un large public et ma mise à l’eau au Rif Shaabrumi m’avait impressionnée, 200 à 300 requins y nageaient en toute quiétude, au bout de quelques jours je me surprenais à leur palmer derrière pour essayer de les toucher !

Je pense que mon angoisse sur ce futur projet est un peu dans le même contexte. Est-ce une excuse pour ne pas y aller ? Je crois que l’animal que je dois craindre le plus c’est moi-même.

Ce matin à l’occasion de ma sortie vélo sans faire exprès lors de mon arrêt récupération à Sartène je croise de nouveau le prêtre Joseph, je ne veux pas me refroidir mais prends plaisir à converser avec ce curé hors norme. Il conclura que dans sa vie il a compris que dans chaque hommes il y a deux loups, le bon et le mauvais, c’est celui qu’on nourri qui devient le dominant…

006Pourquoi juste aujourd’hui je croise cette homme qui avant la Corse a passé 22 ans de sa vie en Afrique et me parle de la peur, des loups et toutes les questions que je me pose ???

Je ne saurais l’expliquer mais ce qui est sur c’est que l’on est guidé toute au long de notre vie et que le seul remède à nos angoisses c’est l’amour…

Et dire qu’au Spitsberg j’ai mangé un steak d’Ours !!! Aie, aie, chut Jo zef y faudra pas que ça leur vienne aux oreilles …
Un Gri gri, un Grizzli …

A pluche

La quête sauvage…

1 avril 2009

004

Toute la nuit j’ai eu froid mais la tempête s’apaise, le jour se lève enfin sur le delta du Mackenzie, tout est blanc le fleuve ne va pas tarder à connaître l’embâcle. Je prépare mon barda comme depuis presque un an. Un souffle autour de la tente, Damed ! Un ours qui a senti les restes de mon saumon séché s’invite à mon petit déjeuner composé de racines bouillies au jus de poisson. Je suis figé le tuer ou faire le mort ?

Aie ! Je sens l’impact !!!

Hé Jo Zef c’est toi ! Ouf c’était un cauchemar ! Ok Jo je lâche le flingue…

Si je vous dis Gille Elkaim, Joel Allano, Emeric Fisset ou Kim Hafez cela ne vous dit rien ?

Ils ont tous un point commun, un jour dans leurs vies de tous les jours ils ont tout plaqué pour vivre leurs aventures.

Je ne suis pas un très grand lecteur mais quand l’envie me prend c’est eux que j’ai envie de découvrir, ce ne sont pas des mots mais des maux pour se mettre nu.

Ils ont lâché le superficiel pour l’essentiel : Vivre !

Ils ont lâché le pseudo confort pour la liberté, tous attiré par le grand nord, un espace qui ne fait pas de cadeau, tout est surprise et chaque moment survécu est un privilège divin.

Il m’est arrivé quelques fois d’avoir eu à enjamber le cercle polaire et chaque fois la même rengaine mais qu’est ce que c’est beau est bon d’être là. Une seule règle : survie .

Le bol de soupe devient la plus haute récompense, le bivouac planté devient une suite royale, le face à face avec l’animal le tatouage de sa vie. Pourtant le visage est mordu par les caresses du grand froid et les mains ne sont que douleurs, mais l’essentiel n’est pas là, le fond, le trés fond ceux que certains appellent l’âme, renait.

Quand la société me gène je ferme mes antennes et mes yeux et je pars là bas.

Ce matin il pleut comme en hiver, j’ai des dossiers à finir, j’ai du bricolage en attente sur le bateau, pourtant je quitte mon nid douillet de 6m2 pour me glisser sans bruit dans mon kayak de mer, je pagaie vers le nord ; mes pores s’ouvrent de nouveaux, il tombe des m3 de flotte sur ma petite tête de « Cabochard » mais j’avance, je cesse de pagayer pour hurler ma joie d’être vivant, un vrai vivant et pas un mort vivant.

Du bruit je ne suis pas seul ? Un bébé dauphin est calé entre deux adultes, certainement ses parents, je stoppe tout mouvement pour ne pas les déranger ; et dire que j’aurais pu louper ça…

La terre n’appartient pas à l’homme,

C’est l’homme qui appartient à la terre.

L’homme n’a pas tissé la toile de la vie ;

Il en est une fibre.

Ce qu’il fait à la toile,

Il se le fait à lui-même .

Le chef indien Seattle…

Et y pagayait, pagayait…

18 mars 2009

C’est que ça vient vite les habitudes!
Déja par rapport à hier le reveil est plus simple puisque j’ai pu déja tout préparer la veille et surtout j’ai entendu le doux son du reveil.
Petit dej et malgré un froid trés vif démontage du campement, le soleil n’est pas encore là pour rechauffer mes petits doigts prêts à tomber.
A 7h je pars rien ne bouge pas le moindre souffle, je tire comme un malade sur les pagaies pour me mettre en condition, mais je me calme car je sais que la journée va être longue. Au fur et à mesure la brise d’ouest se lève puis rotation au nord ouest juste la direction qu’il faut pour être à l’aise.
A 8h03 par ma radio VHF portable je capte le CROSS med qui diffuse son premier bulletin météo, effectivement le nord ouest arrive. No stress ça va glisser comme une flêche au vent.
Au cap Sénetose je croise le bateau de la DDE « île Lavezzi » qui est amarré sur coffre, c’est encore le seul sémaphore de méditerranée ou la reléve se fait par voix maritime.
Le vent fraîchit mais toujours dans le bon sens, le force 4 annoncé est un trés bon présage pour ma moyenne.
A midi je fais relâche à la pointe de Murtoli, j’en profite pour manger quelques oursins, c’est que dans quelques jours leur pêche sera interdite.
En reprenant la mer la force 4 devient 5 mais excatement dans la direction que je prends, la moyenne augmente et de mes 2 noeuds je passe presque à 4. Un peu comme le cheval qui sent l’écurie j’avance plus vite. A 17 h je rejoins le bord de mon Cabochard. Salé, mal rasé, un peu cuit par le soleil mais trés heureux de cette mini croisiére.
Essai concluant.

Y a plus qu’aller à Ajaccio récupérer la voiture!
Jo Zef a quelques solutions:
1: Acheter une autre voiture !!!
2: Y aller en hélico !!!
3: La mettre sur le train !!!(y en a pas d’Ajaccio à ici)

Et y a la mienne :
Monter vendredi en vélo la récuperer !
Ben ouais c’est que les bras qui ont poussé, les jambes elles étaient en vacances, alors c’est pas les 116 km qui vont nous ennuyer, non !!!
A pluche

Kayakeur qui kayakait !!!

16 mars 2009

003Salut les petits loups !

Mais non on ne vous a pas abandonné, mais par moment il faudrait des journées à rallonge pour faire ce que l’on voudrait.

Aprés un week end avec mon amoureuse me voilà reparti pour une petite épopée. Mon kayak savament plié dans ses deux sacs respectifs, les sacs étanches remplis de nourritures et de matos de bivouac ; direction Ajaccio avec mon véhicule. Au port D’Ornano je retrouve la fidèle équipe de la capitainerie et comme les anciens combattants on se remémore du temps où le Cabochard était amarré ici… déja 10 ans !

Le fascicule de montage du Nautiraid précise que pour une personne initiée il faut 20′ pour un montage complet ; je dois être au niveau 0 car j’ai mis 36′ chrono en main !

Peu importe, aprés une petite photo avec mes potes, le kayak est gentiment mis à l’eau, je vérifie encore 2 bricoles et vogue la galère.

Il ne me reste plus qu’à rejoindre Pianottoli, soit un peu moins de 100 kilomètres.

L’heure est déja avancée puisqu’il est presque 12h mais je ne veux pas retarder mon départ avec un repas ici au restau, je suis ici pour pagayer !!!

Je me lance et la brise est encore faible mais comme tous les golfes quand il fait beau temps en début d’aprés midi la brise souffle du large donc dans le nez. Je décide donc de reporter mon déjeuner et profiter de cette brève dévente pour traverser le golfe. Bien vu ! vers 13h30 le vent pointe son nez dans le mien pile poil ! Pas grave j’ai connu pire et puis une fois l’écueil de la Campanine dépassé je me poserai sur une petite plage pour satisfaire mon estomac qui n’est pas du même avis que moi. Vers 14h je déguste mon taboulé avec une brise d’ouest de 10-15 noeuds. Je reprends la mer car j’aimerai bien dépasser le cap di Muro avant la nuit.Je pagaie et comme dans tout effort d’endurance je m’évade et repense au moment passé dans ce golfe : des fois je souris, des fois je suis plus amer car bien des choses se sont passées ici, mais c’est du passé même si j’en garde de profonde cicatrice.

A 18h je passe le cap mais je sais qu’il n’y aura pas d’endroit accueillant avant cala D’Orzu donc j’avance, maintenant la houle est dans mes fesses et ma vitesse s’en ressent et mes avant bras aussi. A 19 h malgré la peine ombre je trouve une petite plage où je pose mon bivouac. Ce moment entre chien et loup me cause toujours problème, comme une angoisse ou un mal être, mais comme chaque fois je me remue et m’applique pour amarrer le kayak, fignoler la tente et allumer un grand feu qui pourra me rechauffer et aussi éloigner les bestioles qui voudraient cohabiter avec moi. La nuit arrive et une fois de plus je réalise à quel point je suis chanceux d’être ce que je suis: un oiseau de mer…

PS: Jo Zef vient de retrouver un soit disant poème antillais:
« Pou’ kayaker y aka pagayer !!!  »

Sacré mascotte et vive la haute technologie qui vous envoie ce journal !!!

Voyage polaire en seppia !!!

13 mars 2009

002Pas de bla bla ou long discours juste de la plénitude !!!

photo de l’islandais Ragnar Axelsson (alias Rax) http://www.rax.is/

Ps: Grand soulagement de Jo Zef qui m’a soufflé et suggéré que ce n’était pas un temps à mettre une mascotte aventureuse dehors par ce temps là !!!

A pluche…

Immaqa…

4 mars 2009

001Immaqa (prononcé himaara) signifie en Groenlandais: Peut être…

C’est le nom que j’ai donné à mon kayak de mer…

Depuis ce matin j’ai la tête dans le guidon mails,téléphone, dossier en cours, sponsors, association…

Le temps passe et je coche les taches à faire, à 15h j’explose je stoppe tout « immaqa » demain je suis raide mort !

J’ai l’oeil en coin depuis un moment sur le baromètre qui fait une chute libre, demain c’est tempête.

Je sais ce qu’il me reste à faire en deux temps trois mouvements je suis dans mon kayak de mer pour une courte rando histoire de voir comment c’est juste avant le coup de vent. Le ciel est bien chargé et les eaux sont hautes, sur ma montre le baro dégringole je fonce, c’est l’occasion ou jamais de rentrer dans des étangs ou rivières qui ne sont accessibles que par haute mer.Je sens que je vais prendre beaucoup d’eau sur la tête, je m’en fous, je suis libre comme le vent !

2 petites heures pour rejoindre un magnifique abri où tout au fond se trouve l’embouchure de l’étang, je ne le connais que par la côte mais jamais je ne l’ai pénétré.

Comme d’hab à porté de « maison »pardon de bateau, je me prends pour un explorateur.

Vous dire que c’est désert c’est un petit mot, j’ai l’impression d’avoir passé une porte d’espace temporelle avec un plongeon de quelques siècles.

Ma venue provoque un peu la panique dans les poissons types ,Loups ou Mulets qui savent aussi bien vivre en eau douce que salée, j’avance sur le bout des pagaies et comme je m’y attendais je surprends une grande variété d’oiseaux d’eau douce. Colverts, Grues cendrés, bécasses et Martin-pécheurs.

Je me pose, m’extirpe de mon embarcation pour savourer ce grand moment de liberté. Je constate une fois de plus le privilège d’être ce que je suis, un oiseau de mer !!!

A mon retour je serais rincé par un déluge et au lieu de me plaindre en pleine mer je stoppe de pagayer pour hurler comme un gosse tellement je suis heureux.

Je retrouve le confort de mon Cabochard, et dire que j’aurais pu me plaindre.

Proverbe Groenlandais : Seul la glace et le temps sont maître.

Jo Zef parle et écrit couramment l’Inuith, la preuve:

Bonne Nuit et à pluche…