Camp de la liberté

11 juillet 2017
 

2016 du bon pied…

4 janvier 2016
Si petit face à tellement de paix...

Si petit face à tellement de paix…

Avant de commencer ce billet mille mercis de tous vos messages au sujet du film Frères de sport, je ne m’attendais pas à autant de gentils mots, vraiment merci beaucoup, je suis très touché, très ému…

Comme l’exige la tradition c’est le moment d’adresser ses meilleurs vœux autour de soi. Pour ne pas égratigner cette règle je vous souhaite Pace, salute e liberta (Paix, santé et liberté).                                                                 Ah, cette sacrée liberté, celle qui ne supporte pas les compromis, celle qui refuse le paraître, celle qui n’admet aucun pacte, elle est rebelle et sans concession. Nous les abîmés de la vie, nous avons aussi droit à la liberté, quand je dis abîmé, je veux dire tout le monde, puisque à mes yeux, nous sommes tous amputés de quelque chose !  L’année 2015 a eu sa part d’horreur mais je n’en parlerai pas, ce serait faire trop d’honneur à cette bande d’ordures qui se prend pour le ver de la pomme alors qu’ils ne sont que poussière. Nous vivons une époque formidable, arrêtez de gémir en me traitant de fou, nous vivons au paradis alors que certains se croient en enfer. La médecine avance à grands pas, même si l’emboîture fait boiter parfois, vous vous prenez de plus en plus en main, même s’il vous en manque une ! Alors oui, notre époque est formidable, elle nous appartient, elle est en notre possession, ne demandons pas aux autres de changer, une vraie révolution c’est en soi qu’il faut la faire en premier. Bout de vie a fait sa part de boulot, des stages, des rencontres, des échanges, entre cassés par moments on peut troquer ses misères. Au bout de l’horizon, de nouveau le soleil, une autre baie abritée. Les résolutions c’est bien, mais ça ne dure qu’un instant, nos tempêtes ne sont pas là pour nous détruire, elles nous poussent dans un archipel inconnu, dans une île « étrangère ». Le chômage, les SDF, les conflits, une histoire d’homme, à nous d’ouvrir notre main, notre cœur, nos yeux. Je sais ça fait mal de changer ses habitudes, c’est compliqué de comprendre les « autres », moi le premier je me surprends de fuir dans certaines situations, la vie n’est pas une fuite, ni un combat mais un présent, qu’il faut savoir gérer, accepter…

Cela faisait un moment que je n’avais plus mouillé l’ancre de mon Cabochard aux îles Lavezzi, je les avais pris en grippe, je m’autorisais un « touch and go » avec le stage de plongée Bout de vie mais elle m’avait blessé par leur perversion à la masse, à l’étendage de serviette sur « mon » sanctuaire ! Puis l’anticyclone s’est perdu en cet hiver bizarre et sur la pointe de la prothèse j’y suis allé sans m’attendre à la paix ! Je me disais : « de toute façon on va te débusquer, y en a bien un qui va vouloir te dire un truc… » et ben non, le silence était le seul au rendez-vous. J’ai humé ces années passées là, à jouer au Robinson boiteux, j’y ai retrouvé mes marques, elles sont mes secrets, je les emporterais avec moi dans mon dernier souffle. J’ai plongé, dans mon sanctuaire, lui aussi c’est mon mystère. Puis la nuit venue, j’y ai vu de nouvelles étoiles, elles m’ont parlé de la liberté, de l’avenir, du passé, de là maintenant mais surtout elles m’ont dit de vous souffler ceci. Ne doutez pas de vous, vous aussi vous êtes des Freeman, levez le nez elles vous le diront aussi… Bonne année 2016

Elle vascille mais ne meurt pas.

21 septembre 2014

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Une bougie vacille, le vent est son juge, va-t-elle éclairer ou mourir ?

Un homme meurt toutes les 4 secondes de faim, l’occident recycle sa nourriture périmée en arme de guerre.

La bougie, va-t- elle briller ou mourir ? Les rafales la frôlent mais pour l’instant elle résiste.Darwin a certainement raison mais alors de grâce pourquoi n’est-il pas devenu Dieu, oups ; je m’égare, nous sommes tous Dieu, à moins que ce soit une erreur. Le ciel bleu se cache dans chaque fleur, la pluie dans chaque fruit, le monde ne serait-il qu’un grain de sable qui tient dans la paume d’un enfant. Depuis combien de temps n’ai-je parlé à quelqu’un ? Je ne me souviens plus, à moins que cela soit volontaire, ce détail. Pourquoi la contemplation est si perfide, elle mène l’ermite à la réflexion absolue et universelle. Qui oserait déranger un homme assis le nez en l’air sous les étoiles qui semble ne rien voir mais qui scrute sans relâche ? Les Hommes voient le visible ; l’Homme libre voit l’invisible. Ici tout est différent, parce que le « je » deviens autre, parce que le « moi » n’est rien.

La bougie vacille, une bourrasque a failli l’éteindre, mais elle résiste, mais qui s’en préoccupe ?  La fourmi serait-elle aussi intelligente que nous, je n’en sais rien mais alors si je ne sais pas c’est que peut-être elle est plus intelligente que moi, que nous, que vous ! Les silences causent, ils mènent à l’essentiel de la vie, ne rien faire pour être, alors que là-bas c’est le contraire, ils font tout pour sembler être. Les corvidés, d’après des recherches scientifiques, utiliseraient des instruments pour améliorer leur quotidien. L’enquête poursuit en stipulant qu’ils amèneraient leurs outils à chaque changement de région, mais cette analyse ne stipule pas si certains en deviennent esclaves.                                                                                                                                                                      Aïe, la chandelle s’est éteinte, ce n’est pas grave, il fait jour, et puis ce n’est qu’une bougie. Le vent est plus fort que la lumière, je l’aurai parié !

Mais revenons à nos oiseaux, ils embarquent leurs bouts de bois pour trouver une nourriture inaccessible, je comprends mieux pourquoi cet animal est le totem de bien des civilisations, nous sommes tous des corbeaux qui trimballons nos « outils ». Attention il n’est pas de la famille du paon, rien à voir, Jean De la Fontaine ne s’y est pas trompé d’ailleurs, demander au renard, il vous racontera l’histoire.                                                       La cire de la bougie s’est figée, elle a enseveli la mèche, c’est fini elle n’éclairera plus !  Suis-je bête, nous aussi nous avons des outils, mon couteau pourra la retrouver. Mais où est-il, l’aurai-je perdu ? Sans lui la vie est impossible, ouf ; il est là, au sol, sur le passage d’une route à fourmis ; elles le gravissent déjà.  Il est temps de partir, mon baluchon est prêt, je n’ai rien oublié, je suis « corbeau » qui trimballe ses bouts de bois.

En curetant je retrouve la mèche, je vais rallumer la bougie cette fois elle ne s’éteindra pas c’est dans mon cœur que je l’ai cachée…

Mosaïque du prochain livre…

17 février 2014

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Le troisième livre éclot doucement, la date de sortie n’est pas encore d’actualité mais tout cela s’organise.  Cet opus sera le mélange de deux expériences opposées mais fusionnelles. L’une est le témoignage d’un homme hyperactif qui contre vent et marée, est parti à la conquête de l’inutile ;  Arcticorsica. La deuxième est le témoignage d’une vie d’ermite dans une forêt tenue secrète où ses fantômes sont venus le défier. Les deux écrits se croisent sans logique mais pourtant comme le lit de la rivière au fil de la lecture les écueils qui semblaient infranchissables sont avalés, contournés pour laisser place à une paix intérieure… Pour vous tenir en haleine, une mosaïque de mots.

Extrait…

Carnet de voyage d’un homme libre :

Préface de Gilles Elkaïm, aventurier explorateur polaire

..//.. Son voyage poétique ou sa poésie vagabonde nous rappelle à une certaine profondeur, à une réelle délicatesse tellement nécessaire pour adoucir la « Terre des Hommes ».

Amicizia Frank et que vive l’Aventure !

Page 6 :

Partir sans eux :

Phare de Slettnes Norvège, mer de Barents latitude 71° nord 12 juin 2012. Vent d’Est 5 à 10 nœuds température 4° ; 600 km au nord du cercle polaire.

Toujours en éveil je somnole  en tentant d’écouter la mélodie de la houle du large mais l’onde qui se déverse sur la plage est un hymne dédié aux poursuiveurs de rêve. Willem Barentsz cherchait l’impossible, la route du nord, à trois fois il tenta sa chance mais la vie décida de le quitter, ce danois audacieux du XVI siècle fut le premier blanc à décrire le peuple sami, en  honneur, la mer lui dédit son nom..//..

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..//.. N’attendant rien, ne demandant rien, tout arrive logiquement. Rien n’est prévu, tout suit son cours comme le torrent va à la mer, il serpente dans son lit, se dirigeant avec logique en contournant les obstacles. J’apprécie le monde comme il est et non plus comme je le désire. Je repense bien sûr à cet accident qui m’a enlevé une partie de ma jambe droite, une sacrée pierre blanche pour me faire bifurquer. C’est certain, le jugement des « autres » m’a fait plus souffrir que par l’acte en soi. Avec un peu d’imagination le contour du pied a l’aspect d’un germe, je n’invente rien, des spécialistes de l’anatomie humaine ont trouvé cette affiliation.  Notre pied à la troublante forme de l’enfant fœtus dans le ventre de sa mère, le perdre c’est couper le cordon ombilical, inconsciemment c’est s’envoler..//..

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Ses silences me touchent, je revis le même moment qu’à Kallviken, on ne se connaît pas mais le golfe de Botnie nous rend frère de mer. Ses questions sont pratiques : où vais-je dormir ce soir, combien de kilomètres effectués par jour… Beaucoup d’émotion se devine sur son visage, par pudeur il stoppera notre conversation, il sait que ma journée est loin d’être finie et me lâche l’amarre en me disant : take care, you are a free man… (Prend soin de toi, tu es un homme libre…) Gonflé à bloc, je n’arrête pas de repasser en boucle cette phrase : You are a free man ; yes i am … Les kilomètres sont avalés différemment aujourd’hui, je descends vers le sud, voguant vers le soleil..//..

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..//.. La quiétude est profonde, le bruit du torrent qui me berce depuis plusieurs semaines a disparu, l’immensément vide m’envahit. Je m’allonge sur « mon sofa » pour écouter la paix. Je deviens le non voyant qui lit les bruits. Un nouveau sens pour sentir la brise d’Ouest se lever, les roseaux se froisser à sa caresse, définir le nombre exact des grenouilles qui croassent juste à leur chant et humer l’herbe bouger et se coucher comme une houle océane..//..

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..//.. Échec et victoire doivent être traités d’égal à égal, quand ça fait mal, le bien n’est pas loin et inversement. En appliquant cette théorie le ring de la vie peut être vécu avec un peu plus de sérénité. Anticiper les coups tordus c’est déjà les digèrer. Imaginer sa mort ou celle de ses proches c’est leur donner moins de place et d’improvisation, il faut tordre le cou aux sujets tabous. Tout a une réponse ! Même un enfant qui meurt innocemment ce n’est pas du hasard ou de l’injustice ! C’est sûrement une manière de nous guider. Ne tressaillez pas les réponses sont très difficiles à avaler pourtant elles sont notre survie, le temps nous aide, c’est un prof de philo, encore est-il qu’il faut savoir l’écouter et lui laisser le droit de s’exprimer. Nous sommes tous amputés de quelque chose, de quelqu’un..//..

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..//.. « Là-bas », il est très facile de succomber aux « choses », cueillir la pomme, plutôt que semer le germe de celle-ci. Je sais de quoi je cause, nous ne sommes que de chair, nos faiblesses sont nos draps. Sans elles nous nous sentons nus comme un vers et la peur du froid nous envie. Mais quand le sang n’arrive plus à réchauffer les organes c’est là où tout commence. La recherche du foyer pour se réanimer devient une quête, ce n’est pas la braise qu’il faut mais de la tiédeur..//..

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..//..Le vent d’Ouest prend de la force en même temps que l’altitude est gagnée, comme une chasse au trésor enfantine ma prospection est excitante, il y a d’autres miradors secrets et je veux tous les découvrir ! Un troisième, un quatrième, il me manque le dernier. Celui-là est somptueux tout autant qu’il est compliqué à gravir, n’ayant pas de corde et ne maîtrisant pas du tout les techniques d’escalades, je m’improvise grimpeur. L’effort en valait la chandelle, je dirais plutôt il en « vallée » le panorama ! Elle s’étend devant moi à perte de vue, pas une maison, pas une route, juste elle et moi. A mes yeux le seul miracle de la vie c’est ça, un massif quasi alpin imposant et vierge et une terre à la sagesse du temps..//..

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..//..Me voilà au bout de mon rêve, demain à 11h je passerai officiellement la ligne imaginaire du phare des Lavezzi, la boucle sera bouclée. Je suis ravi de savoir que tous les élèves  primaires de Bonifacio seront en mer, je croiserai le regard des copains… Ce soir je suis caché quelques part et je vais déguster cette dernière soirée de solitude. Cette nuit j’ai lu quelques messages d’amis, l’un d’eux m’écrivait ceci : Tu n’as pas réalisé un exploit, tu as juste effleuré les étoiles..//..

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..//.. Je suis condamné à mourir comme tout en chacun mais cette expérience m’a offert de nouvelles belles histoires à vivre, alors le jour dernier semble reculer un peu. Ma force n’est plus dans un record ou une première extraordinaire, ma force est ma paix intérieure..//..

Merci les amis…

Changer de vie…

10 janvier 2014

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Emmitouflé au fond de mon duvet, le seul autorisé à ronfler sous mon tipi est le poêle à bois, dehors c’est l’hiver, quelques part, là-bas ce sont les fêtes de fin d’année, ici c’est le bonheur du temps présent. Au milieu d’une pile de livre « mon » mensuelle Philosophie magazine, vous m’auriez apporté cette lecture il y a quelques années en arrière je vous aurais ri au nez ! Un article m’interpelle : Peut-on vivre plusieurs vies en une ? Considérez les « fondamentaux », qu’il s’agisse de vos amis ou de vous-même ; à savoir : votre lieu d’habitation, votre situation familiale et affective, vos activités professionnelles et vos hobbies. Et posez-vous cette question : dans un an, êtes-vous sûr que rien n’aura changé ?

Ils se nomment entre autre Nicolas, Christophe, Robert, Gilles, des copains qui ont osé le premier pas. Nicolas a laissé son métier de maitre de conférence en informatique pour devenir guide polaire, Christophe a vendu sa voilerie pour l’appel du large et en famille il sillonne depuis les océans, Robert ne supportait plus son divorce et tourna le dos à sa Suisse natale pour devenir trente ans après, canadien vivant en famille au milieu d’une forêt du Yukon, Gilles était ingénieur en nucléaire mais les atomes n’eurent pas raison de ses rêves boréales et il partit pour un voyage extraordinaire de plusieurs années au-delà du cercle polaire. Mais quelle fût l’étincelle pour larguer les amarres ? Pourquoi envoyer balader le passé pour fuir vers le futur, sans savoir, sans connaître ce qu’il adviendra. Souvent un drame, une déception est le fusible qui fait le court-jus, certains n’ont pas eu besoin de cela mais ils sont rares.                                                                                                                                  Des hommes tous différents mais avec un point commun extraordinaire : l’envie de vivre une nouvelle vie. A la fin d’Ulysse de Joyce une phrase revient sans cesse : « certains préfèrent aller jusqu’au bout du monde plutôt que de se traverser eux-mêmes. » Est-ce la rencontre avec soi-même qu’on élude en partant au bout du monde, ou son contraire ? Ma réponse est arrivée depuis plusieurs années, mais vous ? J’ai changé de parka à plusieurs reprises non sans mal, la sécurité est une fausse excuse ; les autres vous engluent, mais l’ « autre » vie vous appelle. Le renouveau est envoutant, prendre son pain tous les jours de sa vie au même endroit doit avoir sa part de beauté mais n’est ce pas grisant de ne pas savoir en quelle langue vous allez devoir acheter votre galette. Le vide de l’inconnu, la découverte du nouveau visage, du nouvel hiver, du nouveau job. Changer de vie  ce n’est pas changer forcement de pays mais surement de monde, mettre ses années passées au service de la reconstruction en oubliant les lourdes bottes de la routine.  Sans oublier qui on était, devenir ce que l’on est, une richesse, une chance, une aube orangée. Mais les stoïciens et les religieux ne trouveront aucune dignité et respect à cette démarche, ils prêchent la conservation de son intégrité malgré les tempêtes de l’existence et non de se disperser à tous les vents. Ils, je, vous, peut-être, avez changé de monde, pourquoi ? Comment ?  A vous… A pluche.

Il y a deux tragédies dans la vie: l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.

Oscar Wilde

 

Le Guerrier Pacifique de Dan Millman…

1 février 2013
La vie, une terre mysterieuse, nous en sommes les explorateurs...

La vie, une terre mystérieuse, nous en sommes les explorateurs...

Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l’ancien.

Le secret du bonheur ne consiste pas à rechercher toujours plus, mais à développer la capacité d’apprécier avec moins.

Je viens de tourner sa dernière page, je suis comme dans une bulle, c’est moi, c’est vous, qui aurez pu écrire ce roman. Je me méfie des œuvres littéraires qui sont des soit-disant guides, les manuscrits religieux en premier. Nos bouts de vie sont de longues quêtes qu’aucun autre ne pourra nous indiquer, se perdre c’est trouver une nouvelle voie. Ce roman m’a touché, réconforté dans ma rigueur de vie. On ne gravit pas une montagne en la regardant. Parfois on se sent seul, l’injustice nous envahit, le doute rôde, il est là pour scier la branche où l’on avait posé son nid. Le « pourquoi » martèle notre cervelet, on se recroqueville pour encaisser la chute puis on réalise que ce n’était pas si terrible. Les débris de la cabane seront vite engloutis par le temps qui passe, on se sent observer, un autre naufragé de la route lui aussi se remet de sa chute, on papote, on échange et si on faisait un truc ensemble ? Certains l’appellent hasard, d’autre providence, moi j’y verrais un cairn de randonnée. Notre énergie est d’une puissance insoupçonnée, quand nous nous rencontrons elle se mélange, l’un veut, l’autre a. Savoir partager est une sacrée aventure mais sommes nous prêts à donner notre indispensable? Le futile c’est trop facile, chaque année le téléthon en est l’exemple, certains donnent par bonne conscience, mais « offrir » est un soldat en salle de réanimation. Mais je m’égare, revenons au  livre, il m’a réconforté sur le chemin que j’ai ouvert, ne me suivez pas cela ne sert à rien, trouvez le votre, chacun doit l’inventer. Un autre extraitAvez-vous remarqué que les leçons dont nous avons le plus besoin, celles qui s’avèrent le plus profitable, c’est toujours la vie qui se charge de nous les donner ? Les personnages sont si différents que l’on ne peut comprendre au départ comment ils pourront se lier, puis les clés sont données, les portes s’ouvrent les unes après les autres. Sur un palier la lumière, sur un autre un mur de briquettes rouges infranchissables. Les questions n’ont pas de réponses, pourtant tout est si clair, c’est nous qui ne comprenons pas, c’est écrit depuis la nuit des temps. Nous sommes devenus aveugles par notre vantardise, égoïsme et savoir faire sans faille ! Redevenir un oisillon n’est pas aisé, rien n’est plus difficile que d’apprendre une langue que l’on baragouine déjà un peu, les mauvais mots persistent et l’enseignement devient jonglerie. Ce roman m’a offert le sel de mon plat spirituel, sa lecture m’a donné encore plus l’envie de fouiller dans la librairie de mon âme. Plusieurs jours par semaine je suis dans la forêt, le torrent me guide, le merle bleu m’enseigne, la pluie m’offre l’essentiel, d’ eux j’ai tout à apprendre, nous sommes tous des guerriers pacifiques.

4 Grands Principes

Le Paradoxe : La vie est un mystère. Ne perds pas ton temps à tenter de comprendre.

L’Humour : Aie le sens de l’humour, et surtout, sache rire de toi-même. C’est une force incommensurable.

Le Changement : Sache que rien ne reste pareil.

Le Voyage : C’est ce qui procure la joie pas la destination

Religion et ses maux!

23 janvier 2013
Le calvaire de l'Incudine foudroyé...

Le calvaire de l'Incudine foudroyé...

Pour répondre à Cathy sur la religion je vais profiter de ce billet pour me confier. C’est vrai que souvent cette question m’est posée, matière universelle, tout en chacun a sa propre croyance.

Depuis mon plus jeune âge j’ai eu la chance de voyager, ce qui m’a valu la rencontre d’une multitude de religions différentes, sujet vaste et complexe qui suscite des guerres depuis la nuit des temps, la prise d’otage en Algérie et le Mali en sont les derniers exemples. Mon bref passage à Jérusalem malgré mon jeune âge m’avait mis un coup sur la tête, les visites de la mosquée bleue d’Istanbul ou d’Ankara m’ont aussi données un gout amer sur le thème de la religion. Croire ; l’homme a besoin de croire. La réponse est dans cette simple phrase, pour vivre l’homme a besoin de se créer des contes pour supporter ce qui lui semble insupportable : la mort, la souffrance et la solitude ! Croire en la religion, c’est se rassurer mais chaque jour passé est croyance mais aussi désillusion. Dés notre naissance nous croyons en nos parents puis en grandissant nous les découvrons, ils descendent de leur piédestal pour n’être plus des demi-dieux mais bel et bien des hommes et femmes remplies aussi de défaut comme vous et moi. Puis la croyance à notre premier amour qui sera celui de notre vie, qui s’avéra un simple souvenir du passé. Le dictateur « temps » nous terrorise, il ne s’arrête jamais, au bout du couloir, l’inconnu, la chambre mortuaire, alors on s’accroche à la croyance plutôt qu’à ses sensations. Certain hommes ont créé les Dieux, d’autres ont saisi l’opportunité pour en tisser une toile de faiblesse avec les religions. Les écrits sont traduits, contreversés, les manuscrits sont analysés, passés au carbone quatorze et deviennent sagesse, les dominants les accordent de manière que les dominés suivent les directives pour leur unique service. Sans avoir fait de hautes études il me suffit d’ouvrir les yeux pour constater que les religions sont une sorte de vis sans fin, la nuit de la St Barthelemy revient très régulièrement mais nous n’en tirons pas les leçons adéquates. Pour en revenir à la question de ma religion, je peux vous affirmer que je n’en ai pas, attention je ne suis pas athée, car être contre quelques choses c’est lui donner existence ! Depuis quelques années je me suis mis volontairement dans des situations qui m’ont approché d’une force incroyable, l’énergie positive, ce n’est pas une croyance mais un vécu, grosse différence entre croire et vivre. Je ne peux et ne veux être mis dans une case, beaucoup me parle de bouddhisme mais cette pratique me dérange, je ne me sens pas à l’aise d’être associé à une pensée si loin de ma culture occidentalo-méditerranéenne. L’expérience de cette grande solitude pendant mon expédition sur le fleuve Yukon et d’autres événements m’ont mis en relation direct avec la nature, il m’aura fallu un bon mois pour être finalement en connexion avec les éléments, tout en restant homme. Le vent, la pluie, le silence, le froid, les fauves me sont apparus des éléments intégraux de mon moi, mon corps prenait de moins en moins d’importance pour laisser plus d’espace à mon âme qui elle, est immortelle. Faut-il souffrir, être seul et avoir peur pour le comprendre je ne le sais pas,  je ne suis pas assez sage pour le confirmer. Les âmes de mes amis disparus, venaient me rendre visite au quotidien, puis le retour aux milieux des « corps » m’ont fait perdre le contact. Depuis, je m’isole de plus en plus régulièrement pour retrouver cette relation spirituelle, quand je serre un arbre dans mes bras noueux j’entends le rire d’amis de l’au-delà ; en menant cette vie de nomade sans toi, je me situe souvent comme dans une sorte de vitrine et prend le soin d’observer mes frères de Terre. Le symbole est frappant, l’homme passe sa vie et son énergie à construire sa maison pour y enfermer sa famille, son clan. J’ai utilisé le mot enfermé volontairement, l’enfermement est une sorte de protection contre le monde extérieur des autres, contre le vent, contre les arbres, les oiseaux, contre le naturel, on cloisonne, on coupe le lien avec l’extérieur et on y créé « son » confort. Le temple ; l’église ; la mosquée reproduisent ce concept sectaire et s’amputent des autres. En édifiant des murs, inconsciemment l’homme se referme sur lui-même, ce n’est pas une critique mais un constat. On ne veut pas voir ses enfants partir, on ne supporte pas voir ses aïeux mourir, on refuse la venue du différent. L’enfermement nous capture, l’on devient otage et l’on commence à croire !

La liberté s’est savoir se passer de ce qui est indispensable, yes i’m a free man, c’est peut-être ça ma religion !

Projet de stage de survie ou de vie plutôt…

28 novembre 2012
Elle attend sagement son retour...

Elle attend sagement son retour...

La météo annonce enfin du vrai bon temps : pluie, vent violent, froid et orage de grêle un merveilleux jour de balade en montagne. Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais habits. Mon sac étanche est déjà prêt depuis hier soir, je ne voudrais pas louper cette connexion, une rose rouge y est soigneusement rangée ! Romantique jusqu’au bout de la prothèse l’aventurier à cloche pied. Véro absente depuis plusieurs semaines pour des raisons professionnelles m’a fait parvenir cette fleur, c’est sur que je ne peux la faire dessécher sur mon bateau, sa place sera dans le maquis dans notre camp. Une heure de piste à moitié noyée en 4X4 et enfin je suis à une encablure de mon chemin improvisé. Ce n’est pas de la pluie, c’est un déluge, c’est bien connu en Corse tout est excessif. Je me faufile dans la forêt, le vent devra se contenter de la canopée, le randonneur lui comptabilise les gouttes qui lui bisent le nez.  Des tapis de champignons multicolores, je redouble de prudence, une erreur est vite arrivée, il y a quinze jours j’ai en consommé des nouveaux, j’ai vu Jo Zef en forme de libellule et quelques oiseaux comme des éléphants roses tachetés de vert ! Donc méfiance !!! Mon jeux de piste est brouillon la moindre faute d’inattention et c’est parti pour un tour gratuit à se retrouver. Les odeurs m’enivrent mais une idée me revient en boucle. Depuis un petit moment on me demande  d’organiser des stages de survie, jusqu’à présent je n’y prêtais pas cas mais l’idée chemine. Donc cette journée est  une mise en forme de ce projet. L’idée serait d’amener quatre personnes pendant une semaine en milieu naturel en Corse. Un stage où l’on partagera une vie simple que certains appellent survie ! Une carte, pas de sentier et un apprentissage de progression en moyenne montagne, montage d’un camp, règle basique de vie en forêt avec cueillette et compréhension du monde environnant et découverte du silence. Connaissant le succès qu’ont les émissions douteuses de pseudo aventure, je comprends pourquoi on me le demande de plus en plus. Vous allez me dire mais qui y a-t-il de nouveau ? L’équipe de quatre personne sera composée de deux binômes, jusque là normal, mais ces binômes à leur tour seront composés d’un valide et d’un différent, voilà le « truc » en plus ou en moins, sans jeux de mots ! Attention ceci n’est qu’un projet. Ce stage serait un retour dans le basique, dans un système de vie en milieu naturel, téléphone, Iphone, Ipad, caméra, radio et autres gadgets formellement interdits. Une totale immersion dans un voyage de l’intérieur en laissant pour quelques jours le monde du virtuel et des hommes urbains. Je ne sais pas encore s’il doit y avoir de longues marches ou une vie sédentaire en forêt avec des randos en étoile, j’attends de voir vos réactions, j’en connais qui vont vite réagir, les autres seront un peu effrayés par cette expérience mais je sais qu’elle est à la portée de tous. Pour exemple depuis 11 ans Véro me suit dans ce style de progression, elle n’est pas une grande sportive et encore moins une miss muscle mais elle a réussi à s’adapter en y trouvant beaucoup de plaisir… Les participants devront signer un formulaire stipulant qu’ils se prennent en charge en cas d’accident, je n’ai pas de diplôme de guide de survie. Ce stage sera payant bien sur mais la facture devra être réglée au nom de Bout de Vie, une manière de récupérer des fonds sans cette sensation de faire la mendicité. Pour vous donner envie de venir : tout à l’heure sous une jolie bâche bleue noisette, (couleur inventée par la mascotte) j’ai cuisiné une belle poêlée d’amanites des César avec une galette à base de farine de gland de chêne. Un tapis blanc de grêlon rendait à la forêt un air enchanté, la rose rouge est posée sur un tapis de mousse, bientôt ma binôme sera de retour.

L’aventure ce n’est pas un magazine ou une télé réalité, l’aventure c’est vivre en osmose avec les éléments en se déconnectant de l’indispensable qui deviendra futile. L’aventure c’est le confort de se laver dans un torrent glacial, de découvrir une racine qui sera soupe ce soir, de cacher au fond de sa poche une brindille sèche pour démarrer le feu qui nous réchauffera d’une journée de pluie, l’aventure en vérité c’est ce que les virtuels appellent survie alors que ce n’est que vie.

J’attends avec impatience vos commentaires, s’en suivront les conditions, dates et tarifs.

A pluche !

Le syndrome de la page blanche…

3 novembre 2012
En rando avec Sylvain, deux poétes qui tracent... La neige bien-sur!

En rando avec Sylvain, deux poètes qui tracent... La neige bien-sur!

Le syndrome de la page blanche, la tétraplégie de la vibration, l’assassinat de l’improvisation, quatre semaines que je ne suis plus aventurier à cloche pied. Le temps passe, non erreur, c’est moi, c’est vous qui passons. Le temps lui prend son temps, toujours au présent. Plus d’eau à courir, plus d’horizon à scruter, mon séant n’a plus à supporter  un entêtement de rouleur boulimique. Les infos m’arrivent par tous les sabords, je suis envahi, je me transforme en ferry naufragé, je colmate, je pinoche mais l’eau des news remplit le paquebot de mon âme. Je visite, je croise, je réponds,  j’acquiesce les compliments : Quel exploit, vous êtes un homme de l’extrême d’un acier trempé ! Trempé par la pluie, par les larmes de mes doutes surement. Je file à l’anglaise, donc à l’opposé de votre route, on me rattrape ; on me souffle des conseils : Moi à ta place… ; mais pourquoi tu fais ça comme ça ! Comme c’est soufflé ça s’envole. Mon portable vibre, le traître ! Signe astrologique, balance peut-être ! Je suis en mode silencieux ! T’es où ! Je peux te voir ! Aie ! Je fuis, je suis un sauvage en quête de liberté alors qu’on veut me mettre en  cage… Ma routine me rassure, je me cache : mes rêveries, une touche de vélo, une pointe de kayak, du « peinturlurage » sur mon yacht et des partages avec ma « Vrai ». Rien n’a bougé en quelques mois d’absence. Je croise sur la nationale l’homme qui marche. Depuis plus de vingt ans il arpente à pied les routes de Corse. Bourru, caché derrière de grosses lunettes et une barbe bien fournie, il marche toute l’année sans causer et par tous les temps. Un sac à dos et deux cabas il fonce vers son histoire. L’île entière lui trouve une case pour l’enfermer, il faut absolument le cataloguer, c’est qu’on ne cause pas chez ces gens là on compte, disait le grand Jacques. J’aime à savoir qu’il existe encore des gens comme ça, ils vivent leur folie, ils avancent dans une bulle protectrice sans se soucier de ce que l’on peut penser d’eux. Pas trop amateur de cinéma je me souviens pourtant très bien de cette œuvre extraordinaire où Philippe Noiret jouait à merveille le rôle d’Alexandre le bienheureux. Ce film m’avait bouleversé. Il avait décidé de ne plus bouger de son lit mais les « autres » ne pouvaient en supporter l’idée. Depuis mon retour je médite, je souris au vent, je me souviens encore, quoi que  plus trop bien, mais voilà c’est fait. L’autre soir entre deux silences, j’ai enfin pu visionner l’émission Echappées Belles en Corse. Dis donc c’est vrai que je boitille, c’est vrai que ma patte en carbone ce n’est pas folichon à l’image… Mais je crois que le pire c’est boiter dans sa tête. Je suis un donneur d’énergie, je l’entends en boucle, pourtant mes doutes me crochent la patte de temps à autre. Mais entre vous et moi j’aime bien me retrouver allongé dans l’herbe, je m’en fous, c’est mon genou en carbone que j’ai écorché ! Oui, à plat ventre je vois mes erreurs d’un autre angle et peux enfin les corriger. Oh fait j’ai renvoyé les pantoufles fraîchement arrivées, ouais, on ne peut pas y adapter des crampons, elles ne sont pas étanches et puis elles sont trop molles. Avec la mascotte on a ressorti des cartes oubliées. Qu’est que tu en penses Jo Zef ? Là-bas ça à l’air isolé ! Des ours ? Non je ne crois pas, ou alors ils sont petits. Des tempêtes ? Non pas en été, que des brises un  peu soutenues ! Pourquoi il n’y a personne qui n’y a jamais posé prothèse ? Parce que y zion pas pensé, parce qu’ils sont trop pressés !!! Vous voyez je cogite, le gosse qui sommeille en moi est intarissable sur les routes à découvrir, les chemins à tracer. Bientôt je vais peut-être passer par chez-vous pour signer mon dernier livre, la mascotte fera partie de la « dream team » mais pour lui décrocher un graffiti va falloir montrer « moignon blanc » !!!                                                                                                                                                                                                               Un coup de cœur : Sylvain Tesson vient de sortir son dernier bouquin: Sibérie ma chérie. Par moment je le déteste, j’aurai voulu enfanter les mots qu’il appose, être le géniteur de ces aphorismes. Capable de s’amputer une idée pour un bon mot, il est de ses auteurs que l’on voudrait immortel. Pourquoi ses livres ont une fin, pourquoi n’est il pas né à la place du Christ, pourquoi n’y a-t-il pas un 14 juillet qui lui soit consacré ? Oups je dérape, je vous choque, c’est bien ! Cela veut dire que vous me lisez. Une dernière fois peut-être mais au moins mes maux vous ont caressé l’esprit et fait trébucher à votre tour. J’espère que vous allez « liker » sur votre page parce que le virtuel prend le dessus, Le farce plouc tweet, merde j’en fait partie, je suis virtuel, j’ai un joker, je vous en prie encore une semaine et je gagnerai la boîte de jeu. Je vous en conjure laissez moi un commentaire ou un truc du genre. Si vous me croisez dans la rue, faites moi un signe, un regard, un like quoi. Vous avez  vu les paradoxes de la vie en haut je vous fuis en bas je vous désire !!! Nomade errant il  vit sans toit mais à besoin de toi et d’émoi, aidez moi, et des mois j’en ai encore à vivre de grés ou de marbre disait le pot… Ouf mes maux s’entrechoquent, mes aphorismes ne sont que moignons, mes idées absorbent les ténèbres hivernales, je dois, tu dois, il doit nous devons vous devez ils doivent et après ???

A pluche

Still a free man…

10 octobre 2012
Toujours et encore un homme libre...

Toujours et encore un homme libre...

Me voilà de retour dans mon cocon, une routine qui m’est bien spécifique. Qu’il est bon d’être à bord du  Cabochard avec ses 6m² habitable. Un confort strict mais suffisant et une paix retrouvée. Le vent d’Ouest m’enveloppe, Véro a repris son travail, on se verra en fin de semaine, plus personne sur le port abri où je me cache. On me préconise de me reposer, de récupérer, tout le monde s’inquiète de mon physique, mais je suis en pleine forme, pas la moindre courbature avec une énergie débordante. Ces quatre mois ont été difficiles au départ mais au fil du temps le corps s’est endurci, renforcé et cette croisade est devenue un quotidien tranquille. Le mental, lui est usé, ça s’est vrai, je suis fragile, la moindre bricole me met à fleur de peau. Ce matin en écoutant par le net une radio suédoise qui ne passe que de la jolie musique qui m’a accompagné pendant plusieurs mois, j’ai entendu la mélodie de Mélissa Horn. Je me suis surpris à sentir des larmes couler. Pourtant je suis heureux d’être arrivé mais voilà ma cervelle doit se reposer. Alors pour tout remettre en place j’ai repris mes activités habituelles. En premier lieu je suis allé en montagne voir si mon refuge, que vous avez aperçu dans l’émission d’Echappée belle, n’avait pas été visité pendant cette longue absence. Personne n’a souillé mon nid sauvage. J’y ai passé une journée comme je les aime, j’ai remonté des murs en pierres sèches qui ne me convenaient plus, j’ai bricolé la charpente qui maintient la toile me servant d’abri, je me suis immergé dans le torrent pour me faire pardonner de cette longue absence. Au loin, quelques sangliers qui avaient oublié que le coin devait être partagé avec le mec qui cause aux oiseaux. Puis le  test vélo pour voir si avec un engin de 7,2kg je pouvais frôler le mur du son. Incroyable j’ai l’impression d’être un bon cycliste, je m’amuse comme un dingue, sur un long plat je tiens une moyenne de 43km/h, cela est hors norme, ces 4000km avec mon vélo-tracteur de 30 kilos m’ont donné une caisse de folie. Je monte des côtes à plus de 20km/h alors que chargé je ne dépasserai pas les 7km/h. La sortie s’avère euphorisante, j’ai pris 2kilos pendant ces quatre mois mais pas un gramme de graisse, les muscles sont devenus des machines. Vous en voulez encore ? Après la bicyclette, il fallait que j’aille un peu voir si les liches étaient de retour, ce poisson prédateur est un vrai délice. La combinaison rentre avec beaucoup de difficulté, les cuisses et les épaules passent moins bien ! Je me régale, les sérioles me tournent autour, je leur dis saumon mais elles ne comprennent pas ma langue. Ok les filles, je vous laisserai tranquille cette semaine mais après je mettrai mes lignes à l’eau. Enfin le Cabochard qui boudait mon absence m’a fait une blague, alors que j’effectuais ma manœuvre pour le mettre à quai, l’aventurier à cloche pied, a gentiment glissé par-dessus bord pour se retrouver en train de nager, Véro et les mascottes étaient hilares de cette baignade inattendue ! L’activité est ma manière de vivre, l’effort est une sorte de méditation. Dans quelques jours mon bouquin va être dans les bacs partout en France et dans les pays francophone, je sais que mon éditeur va me demander d’en faire sa promotion, alors avant le coup de bourre je vis au présent. Un ami hier soir me disait que mon quotidien était simple comme  celle d’un oiseau, mais pourtant de rêve. Je suis libre, aucune contrainte, je vais où le vent me porte. Alors pourquoi devrais-je être fatigué, pourquoi devrais-je me reposer. On me demande souvent s’il y aura un carnet de voyage sur cette aventure. Doucement les amis, je ne suis pas écrivain même si j’aime claquer le clavier, la sortie d’un ouvrage est beaucoup de travail. Je viens de recevoir mon deuxième et je peux vous dire que cela me fait drôle. A l’école j’étais un cancre et le radiateur était devenu une sorte de compagnon. Mes rêveries m’ont couté très cher, le refrain était le même : « Bruno répétez ce que je viens de dire ! » La classe explosait de rire et je me retrouvais viré… Quelques années plus tard avec un bout en moins et quelques anecdotes je me retrouve avec une bibliothèque avec deux bouquins de ma plume. Mon journal de bord Arcticorsica est bel et bien clôt mais mon envie de partager mes bouts de vie reste bien ancré, alors de temps à autres je passerai vous voir par l’intermédiaire du net.

Un grand merci de votre fidélité… Yes I’m a free man…

A pluche !