
Un copain à la mascotte très certainement!
Je ne sais pas vous, mais de temps à autre rien ne va comme vous le voulez, puis la bonne fée s’aperçoit qu’elle vous a oublié et revient vous confier son sourire.
Ma recherche d’éditeur me fatigue, le montage du film du Yukon me prend la tête, un gros pourcentage d’anciens stagiaires sont atteints « d’ego nombrilisme, égoïste aigüe », j’ai envie d’envoyer tout balader et de ne penser plus qu’à ma gueule !!!
La fée me laissait faire, je me débâtais dans un coin, puis elle m’a de nouveau rendu visite. Ouf !
Un appel à témoins des anciens stagiaires, 15 sur presque 100 ont répondu, il y a en même qui réclament des faveurs sans avoir jamais renouvelé leur 5 euros d’adhésions ! Je suis en rogne, je rage puis je souris. « Frank, raisonne toi, ils ont oublié Bout de vie, mais est-ce que le charpentier qui construit une grande maison s’arrête quand il se tape sur un doigt ? Non, il se soigne et continue son œuvre en étant encore plus attentif. » Offrir sans rien attendre, telle est l’offrande.
Le métier d’écrivain est ingrat quand on n’a pas la plume facile, l’éditeur passe au peigne fin mon manuscrit, il est accepté en première commission puis refusé ! Ok ce n’est pas grave, j’en ai déjà fait un, quelle prétention de ma part d’en vouloir en faire un deuxième ! Je me résigne, puis un courriel d’une autre maison me disant que mon manuscrit plait, qu’il fait rêver, qu’il est très éditorial sans être pathos. Un coup de ginseng au moral.
Mon film de l’expédition au Yukon traîne, les grosses boîtes de production le voient sur plusieurs formats, mais le temps passe et rien n’arrive. Ce n’est pas grave les plus belles images je les garderais dans ma tête, dans mon cœur, dans mon âme.Un courriel m’annonce que tout s’est débloqué et qu’il sera bientôt au petit écran. La vieille dame de la rivière sourit, elle vous rendra visite dans votre salon.
La nuit des associations monégasque est déjà loin, je n’ai plus envie d’y aller, faire l’animateur d’un soir ne m’amuse plus. Suite à mes pitreries princières une association de moto trial présente à la soirée invite 4 stagiaires à effectuer un stage gratuit de conduite sur un terrain de la Côte-d’Azur. Tiens donc la bonne fée a retroussé ses manches.
Puis aujourd’hui je me rends comme je le fais régulièrement dans une école primaire pour faire découvrir les ours noirs, les grizzlis,l’ immensément grand, la solitude, la différence… A la fin de mon intervention un jeune garçon me prend à part et me demande si c’est être handicapé de ne plus avoir de maman ? Pas du tout. Je lui dis qu’elle n’est pas morte que c’est juste une étoile qui brille là haut dans les nuages. Si le soir elle lui manque il n’aura qu’à aller dehors et observer la voute céleste, il y verra surement les grands yeux de sa maman disparue… Il me sourit et me dit qu’il le fait régulièrement…
Je passe à la boîte aux lettres, une enveloppe bien remplie m’attire l’attention. Un lecteur de mon premier et unique livre se confie, à mon tour je parcours plusieurs pages de ses bouts de vie , une deuxième enveloppe, encore un témoignage, je suis sous le choc et dire que j’étais à deux doigts de renoncer au deuxième !!!
J’ai les yeux mouillés de ce trop plein d’émotion du jour, je scrute là bas dans la houle d’hiver, j’y vois une embarcation qui brille, je sais que quelques lutins sont passé voir le Cabochard…
Pour bien faire, mille jours ne sont pas suffisants ; pour faire mal un jour suffit amplement.
Une petite chanson des enfants du Grand Nord…
Bon week-end à tous…