Premières bulles…

3 juin 2014
Une jambe du troisiéme millénaire.

Une jambe du troisième millénaire.

Concentration necessaire avant la plongée.

Concentration nécessaire avant la plongée.

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Pret!

Toujours le sourire...

Toujours le sourire...

Comment décrire une nuit à bord de la Galiote ? Il suffit de la vivre dirait la palisse ! La rotation du vent à l’Ouest va nous assurer une journée sans aucun bateau de passage trouble fête, entre vous et moi : je jubile ! Ce matin c’est le départ pour une « bullade » générale. Dans l’équipe Sylvain et Jean-Luc ont à leur compte quelques centaines de plongées ; Patrick et Amélie ont déjà franchi le cap débutant, la palanqué est donc logique. Gunther et Alexander, un pote moniteur de longue date, vont s’occuper de l’autre équipe. La discipline est de rigueur, chacun doit anticiper son immersion. Le débutant valide peine à cerner la discipline de la plongée, pensez un peu ce que doit gérer en plus le « différent ». Avant le saut dans le grand bleu des exercices de sécurité vont devoir être réussi avec succès. A la proue de la Galiote une large tache de sable à 5mts de profondeur va nous permettre ce contrôle de routine. A genou calmement, des nuages de poissons semblent vouloir assister à ce cours accéléré, nous avons une fantastique sensation d’être  dans un aquarium. Le lâcher d’embout, vidage de masque et équilibrage des bouées sont réussi sans peine, il est temps de partir rejoindre les grands fonds. Amélie la plus craintive s’accroche à mon bras, les garçons ont reçu la consigne de ne pas me lâcher. La passe ouest de la cale de l’éléphant est très riche en faune par régime de Libecciu, les sars pointus et les dorades semblent comprendre que les plongeurs ont un truc en moins, du moins ils ne fuient pas à notre passage. Une arche de granit à 8mts de fond pourrait être la porte des abysses, trois gardiens nous attendent; le mérou brun, maître de méditerranée. La houle se brise sur les écueils, l’écume rend la surface wagnérienne ! Sans aucune appréhension mes compagnons de palanqué, deviennent l’espace d’un instant, habitants des fonds. Mais le sablier lui ne stoppe jamais, il est temps de rentrer… De retour à bord, les sourires sont accrochés aux visages, la journée nous a offert de l’énergie pour les jours à venir…

Lavezzi, cala de l’éléphant…

2 juin 2014
Les crêpes farices sont distribuées sous le controle de la mascotte!

Les crêpes farcies sont distribuées sous le contrôle de la mascotte!

Le sourire de Sophie comme cadeau.

Le sourire de Sophie comme cadeau.

Elisa comme une crevette dans l'eau!

Elisa comme une crevette dans l'eau!

Une mise à l'eau pas toujours de paire!!!

Une mise à l'eau pas toujours de paire!!!

Le mouillage de la baie de Santa Manza est déjà dans notre sillage, là-bas au loin se dessine l’archipel des îles Lavezzi, le rêve va devenir réalité. Eole est en notre faveur il nous offre un visa. Les Lavezzi… j’aurai tellement de choseS à leur dire mais la sagesse me propose le grand silence, leur vibration  sera leur guide privé ;  à cette saison la cale de l’éléphant est encore en paix. Le granit, les fonds émeraudes, des myriades de poissons, non ce n’est pas un paysage virtuel, nous y sommes. La Galiote retrouve sa place, sans elle les lieux sont fades, les amarres frappées sur les mêmes cailloux depuis plusieurs décennies ont marquées la roche. Les stagiaires découvrent, le lien avec la terre est en train de s’effacer, doucement ici les « essentiels » se mueront. Un repas de crêpes de bienvenue n’est pas pour déplaire à la mascotte, mais la belle équipe ne restera pas sur sa faim à bord tout est prévu.  La sieste est plus que bienfaitrice, n’oubliez pas que nous sommes en Corse ! Mais le grand bain est là pour nous envoûter, nous sommes les élèves des abysses. Chacun va gérer sa mise à l’eau suivant son handicap, oups, désolé : sa différence ! Le premier bain donc, est consacré à une initiation d’apnée, la rigueur capelle sa combinaison, le hasard n’a pas sa place dans le monde du silence. Les plus aguerris sont binômes des plus faibles mais la profondeur de la lagune nous donne toujours pieds, pour ceux qui en ont encore. Une heure de balade, 60’ de bonheur où les premières angoisses se sont déjà envolées. La cale ce soir est vide, le bonheur s’invite à une nuit de repos sous un beau ciel étoilé. Nous tous pour un cheveu nous avons failli ne pas le vivre, alors entre vous et moi ce n’est pas ici que l’on va se plaindre. Une fois de plus nous pouvons le crier à tue-tête, seul le présent est un cadeau.

12éme stage de plongée sous-marine

1 juin 2014

Gunther...

Gunther...

Elisa sera la plus jeune du groupe.

Elisa sera la plus jeune du groupe.

Briefing autour d'un verre.

Briefing autour d'un verre.

Le douzième stage de plongée sous-marine Bout de vie est en place, la Galiote fidèle à elle-même invite les apprentis de la mer avec toujours autant de chaleur.  Yovadi,Gunther et Frank le cuistot sont prêts, la mascotte, elle, est déjà en cuisine à quémander quelques crêpes de rabe ! Comme à chaque fois la part d’inconnu a sa place, la routine n’est pas admise dans ma vie d’aventurier à cloche pied, pourquoi devrait elle poser prothèse à bord pendant ce partage ? Plein de surprises les attendent, donc par ce journal de bord vous le serez également, surpris, du moins je l’espère. Le handicap n’a pas sa place, cet adjectif est volontairement confié aux intellectuels de la boiterie, ici pas de technique, on se fiche du dernier pied high-tech, de la super guibole bionique,  la patronne c’est la nature et le monde du silence se moque de nos misères. Je n’ai jamais vu un mérou s’épancher sur mon moignon blessé, je n’ai nullement entendu le vent se morfondre de ma mutilation. Ici la vie est un cadeau en forme de gâteau, alors nous allons nous resservir plusieurs fois. Le soir, les veillées dévoileront les expériences du jour mais certains silences seront en train de bâtir les jardins secrets d’un avenir plus serein. Sous l’eau on sera loin de la pesanteur si contraignante, loin des conventions. En une semaine de mer nous allons vivre autrement, car nos corps devenus différents nous dictent de grès ou de force d’exister, alors faisons ensemble le premier pas. S’en suivront d’autres et encore d’autres. Par ce billet je tiens à remercier tous ceux, qui de près ou de loin, rendent chaque année possible cette semaine Bout de vie. Je remercie tout les anciens stagiaires qui n’ont pas oublié et qui chaque année pensent et prennent le temps de contribuer à cette chaîne de solidarité en adhérant. Un grand merci à tous ceux qui dans l’anonymat nous épaulent et surtout un grand merci à ma compagne Véro qui depuis le début effectue les tâches les plus ingrates que se doit une association à vocation nationale. Pour ceux qui désirent rejoindre la belle aventure associative Bout de vie, en cliquant sur ce lien un bulletin d’adhésion pré-imprimé est à votre disposition.

Que Dieu vous prothèse !

Interview décalée et cabocharde de Christian Petron.

27 mai 2014
Jo Zef mio palmo!!!

Jo Zef mio palmo!!!

Interview décalée et cabocharde!

Né en 1944 il devient plongeur démineur puis en 1970  scaphandrier à la COMEX pendant 5 ans. En 1975 il se tourne vers la télévision, il réalisera une vingtaine de documentaires pour « Les animaux du monde ». En 1988 Luc Besson lui demande d’être son directeur photo pour le film Le grand bleu et Atlantis. Ensuite il deviendra le directeur technique de la campagne d’exploration du Titanic. Il tournera aussi des documentaires pour Jean-Michel Cousteau, James Cameron et dirigera une dizaine de films archéologiques pour Discovery Channel.

10 questions décalées :

Tu vas être déposé sur une île déserte en plein milieu d’un océan pendant un mois, tu ne peux prendre que cinq objets, lesquels ?  J’amène ma compagne qui n’est pas un objet bien-sur et lui laisse choisir les 4 objets qu’elle désire.

Une partie du monde que tu n’as pas encore visité et que tu aimerais découvrir : L’Antarctique.

Si tu te retrouvais face à face avec Dieu qu’aurais-tu envie de lui dire ? Enlève ton déguisement, c’est toi Alain qui fait le con !

L’homme où la femme qui t’as le plus marqué dans ta vie d’aventurier : Philippe Taillez, James Cameron et Henri-Germain Delauze.

L’événement extérieur à ta vie qui t’as le plus marqué de ta naissance à ce jour : L’attentat du 11 septembre, l’avènement du monstre Hitler et l’ignominie de la Shoa.

Un livre que tu aimerais partager : Plonger sans câble de Phillipe Taillez, l’ante et l’anti Cousteau.

Par qui aimerais-tu être accueilli au paradis ?  Philippe Taillez et Jacques Dumas ancien président de la FFESSM et adjoint pendant la résistance de l’équipe à Jean Moulin.

As-tu un « truc » pour te relaxer avant une épreuve très dangereuse ? Me décontracter en m’allongeant et en visualisant ma plongée profonde.

On te propose de te réincarner, quel serait ton choix, personnage, animal, végétal… ? Un albatros.

Ta devise : L’enthousiasme est la seule vertu.

Quelles sont tes projets à venir : Je me spécialise sur des plongées en très grande profondeur avec des sous-marins à la recherche d’épaves, et la découverte de nouvelles espèces abyssales.

Les sites où l’on peut te soutenir et suivre tes actualités : 2000 regards.org et cinemarine

Festival des Abyss

22 mai 2014

Abyss

Le deuxième Festival des Abyss d’Ajaccio vient de débuter, un événement récent mais qui ne lésine pas sur les moyens, le parrain cette année sera Jean-Michel Cousteau. Le monde sous-marin a toujours fasciné un large public et l’odyssée du Commandant au bonnet rouge a stimulé une palanqué de garnement à pratiquer l’école buissonnière afin de mouiller leurs palmes dans le grand bleu ; je faisais parti de cela. A ma grande surprise les organisateurs n’ont pas trouvé mieux que de me nommer président du jury environnement !

Un sujet à la mode verte que je tenterai d’animer manière « cabochard ». Les logos bio abondent dans les paniers de la ménagère, les bobos-écolos refont le monde cachés derrière une étiquette recyclable. Dans les soirées climatisées, il est proposé un buffet campagnard venu directement de Lozère à dos de mule ; « ma chère madame, ici tout est bioooooooooooo »! La bande à Bardot accuse les barbares Inuits de massacrer les bébés phoques, elles en pleurent de rage faisant couler leur rimmel à base de graisse de baleine « commerce équitable » ! De mon tipi je me laisse emporter dans mes moqueries enfantines. Les slogans sauvons la planète sont de bon ton en ce monde de consommation, mais notre chère Terre va très bien elle n’a pas besoin de fourmi pour être sauvée. Quand certain la « titille» elle se démange en créant des tremblements de terre, quand l’allergie des usines lui irrite les narines, elle éternue provocant des ouragans !!! Les râleurs demandent des lois, les rêveurs que l’homme devienne meilleur, mais la Terre tourne, pas un jour elle n’a loupé sa rotation, pas un matin le soleil n’a zappé son levé. Laissons les lois aux politiques, mais changeons nos quotidiens dés maintenant. Ce n’est pas le pétrole qui va manquer un jour mais l’eau potable, les engrais et pesticides pourrissent nos rivières, Alzheimer, sclérose en plaque, cancer sont de plus en plus fréquents. Les pauvres Groenlandais qu’on accuse de tous les maux sont en zone de mort imminente. Un flux naturel de sud leur déverse sans vergogne tout les déchets toxiques possibles et inimaginables de l’Europe du sud, les planctons l’ingèrent et jusqu’au bout de la chaîne alimentaire les animaux sont contaminés. En fin de maillon nos eskimos, qui depuis la nuit des temps survivent par leur pêche et chasse, en sont les premiers touchés. Le lait maternel des femmes qui allaitent est considéré, après multiples recherches scientifiques internationales, toxique et impropre à la consommation ; le taux de cancer en quelques décennies a bondi au pays de Nanoq. Mais que faire alors ? Changeons sans concession nos quotidiens, j’ai viré depuis un bon moment tout les détergents, quatre noix d’indes pour la lessive sont suffisantes. Un mélange de savon noir, bicarbonate de soude, cristaux de soude avec une touche d’huile essentielle de lavande pour ma vaisselle… Cela peut paraître une goutte d’eau mais en changeant dés maintenant nos habitudes peut-être l’échéance de l’autodestruction reculera de quelques années. Les fruits et légumes de saisons sont bien meilleurs que ceux qui nous viennent de l’autre bout du monde, mais oui je prends très souvent l’avion, mais oui mon bateau fonctionne au gas-oil comme ma voiture, vous voyez ce n’est pas simple. « Je pisse sur les arbres, moi monsieur; avec les 6 litres d’eau potable made in Jacob-Delafont, un gamin somalien vit une semaine de plus »… La logique et seulement elle, nous fera ouvrir les yeux,  mais comme notre schéma sociétal est construit dans un bunker basé sur le « toujours plus », nous sommes voués à disparaitre. Si un génie pouvait désensorceler les Hommes exorcisé par la « croissance », les choses pourrait prendre un autre cap. Une pièce pouvant contenir quatre personnes peut en recevoir deux de plus mais ce sera serré, puis deux autres de plus, ce sera encore plus serré, deux de plus et on serra entassé, trente de plus ce sera intenable, cent et ce sera une mort programmée !

La vie nous a donné des yeux et un cerveau alors pourquoi ne pas s’en servir. La croissance nous dézinguera, à quelques parts cela est rassurant, la planète est trop gentille avec nous, mais il n’y a aucun soucis à se faire, elle a l’habitude de tourner en rond ! Réalisons dans quel paradis nous vivons, hélas certain de nos  comportements sont affligeants. Nous avons tout pour être heureux, absolument tout, mais certains semblent prendre un malin plaisir à créer les ghettos, à creuser les abysses pour diviser les moutons, une doctrine est devenue internationale hélas : « si je ne le prends pas moi ce sera lui, alors je pille »…  Je vous laisse à vos réflexions qui je l’espère vous mèneront à une action ou peut-être plus, des maintenant.

Sur ces paroles « cabocharde »,  je vous donne rendez-vous au Festival des Abyss d’Ajaccio, à mes côtés seront, Francis Le Guen, Christian Petron et bien d’autres personnalités du monde du silence.

Reveries polaires

11 mai 2014

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Tout est à sa place, rien n’a bougé, le potager  a survécu à mon absence et le torrent suit son cours…de philosophie. Le tipi caché au bout de la vallée perdue est mon repaire de corsaire des bois. En bas, comme disent certains, la saison a commencé, camping-car et bateau de location se battent le droit de son bout de corse. Là-haut j’y ai tout le confort possible, silence, paix et sérénité sans aucune chance de croiser un bruyant ! Le pays d’Apoutiaq n’est déjà qu’un souvenir, il sera une image de référence de plus. Mais comme à chaque retour la machine à cogiter s’emballe, des projets ont débarqué au pied de ma prothèse, alors il faut gérer, éviter le trop plein d’envie, je deviens un boxeur  esquivant les uppercuts. Mais tout est possible, presque tous mes rêves se sont réalisés, alors pourquoi pas ceux-là ! Les mascottes sont attentives dans leur balançoire de fortune, pour elles, l’aventure c’est leur quotidien, alors au fond d’un sac étanche ou d’un duvet dans un bivouac du bout du monde, c’est toujours Ok. Vous voyez mon esprit d’enfant me colle à la peau, je rêve les yeux ouverts car demain il sera peut-être trop tard. Véro qui est venue me rejoindre, sait, sent, l’oiseau de mer qui sommeille en cette âme écorchée vive.  Je lui déploie une carte du Groenland, je lui explique ces mois de solitude, lui argumentant cet autre projet de partage, sans effort elle embarque dans mes délires polaires, pas une seule fois elle ne veut quitter le bord.  Ce n’est plus un dessin monochrome, mais une aquarelle issue d’une palette complète. Faites-gaffes, avec un peu de malchance, vous mes chers lecteurs, serez capables d’embarquer dans mes délires. Niko en ce moment traque avec une équipe télé l’ours blanc au Svalbard pour une future émission, être guide polaire a ses exigences. Un soir entre la tranche de jambon et les gosses qui jouent avec leur gadget électronique, certains verront la vraie vie de l’ours mangeur d’homme ! Mais les rêveurs vont se recroiser, les frères de glace vont peut-être bâtir des projets, des trucs que personne n’avait pensé, des balades improbables au pays du silence. La solitude se dispute avec la partage je ne sais pas qui aura le dessus. Pour la méditation, imaginez : des semaines à pagayer sans causer qu’avec vous-même. Puis une immense plage  de galets noires surgit à votre étrave où une mère Ours s’inquiète de ses rejetons nageant non loin d’une bande d’orque, là-bas au fond un glacier et vous qui allez monter votre bivouac. Puis au bout du long voyage un « vrai village » groenlandais avec ma Vrai et un groupe de jeunes différents. Le partage a sa besace de rêves aussi : Une baleinière groenlandaise retapée, équipée plongée-croisière pour chasser les trésors du clan d’Erik le rouge. Des sites vikings pas encore fouillés et deux glaçons aux bonnets rouges qui se transforment en chercheur. De temps à autre des gamins un peu malmenés par la vie pourraient y poser leur sac, pour vivre l’instant présent. Je vous laisse votre douche chaude, le frigo plein, le chauffage dans la chambre mais donnez moi un horizon d’icebergs, une côte sans les hommes, une plage abandonnée polaire. Oui je sais, je suis incorrigible, pourquoi devrais-je changer, c’est tellement bon d’être un homme libre.

Pendant mon absence le Festival Curieux Voyageur de St Étienne a décerné le Prix littéraire 2014. Le lauréat est mon dernier livre Ayeltgnu le défi d’une vie debout. De la région parisienne et du Rhône Alpes, environs 200 lecteurs ont voté pour mes écrits. Par ce billet je tenais à les remercier du fond du cœur.

A pluche.

Un jour la vie…

4 mai 2014
Un pas après l'autre et le sommet sera atteint.

Un pas après l’autre et le sommet sera atteint.

Cette journée sera le bouquet final, comment la marquer d’une pierre blanche ?  Ange et Alex sortent de la sieste, ils parlent déjà des horaires du vol de demain, mais le « cabochard » rode et pratique un assaut. Eh les gars vous avez 5’ pour vous préparer, on part en rando survie ! Ange est d’attaque mais son binôme est plus craintif, tous les prétextes sont bons pour ne pas venir.

-« Mec ; demain tu seras dans la grisaille parisienne au milieu de la fourmilière bruyante et tu refuse de vivre un truc incroyable !.. »                                                                                                                               –« Ok cabochard je viens. »                                                                                                                                                                         Le but sera de gravir la montagne qui domine la baie de Disko. Si ici le vent est nul là-haut les – 8° seront amplifiés par le blizzard qui balai les sommets. Dans mon sac j’ai prévu l’essentiel pour ce type de virée, un thermos d’eau bouillante, quelques sachets de thé, une couverture de survie et une pelle à neige. La marche d’approche est facile mais au pied de la face, les silences nous rejoignent, la neige tombée en abondance rend l’ascension physique, l’effort est tel que le froid semble nous abandonner. La rigueur est de mise, mes jeunes aventuriers doivent poser leur pied dans ma trace, une crevasse peut-être fatale. Les respirations sont saccadées mais à tout effort une récompense, au fil de la prise de dénivelé la baie de Disko apparait <a href= »http://www.human-et-sens-conseil.fr/acheter-cialis-generique-en-france-livraison-rapide/ »>cialis generique human</a>, des centaines d’icebergs semblent geindre de leur immobilisme. L’arrête est atteinte et le vent nous enveloppe les capuches se remontent, les couches de gants sont soigneusement apposées, nous sommes seuls au monde. A l’abri d’un caillou il est temps de se réhydrater, le froid a cette fâcheuse manie de nous enlever l’envie de boire. La tasse du thermos est remplie de neige puis la boisson bouillante versée rendra le breuvage tiède, une technique pour consommer moins d’eau chaude. Mes yeux sont attirés par un drôle de tag, une main est dessinée sur la paroi de granit. Quelques jours auparavant Niko nous avez expliqué cette manière qu’ont les groenlandais pour marquer leur territoire, il nous est impossible de définir de quelle époque date cette gravure. La marche reprend de plus belle, il faut trouver la bonne congère pour une initiation de survie en milieu polaire. Au détour d’un bloc un immense tas de neige nous attendait ! Ni une ni deux je donne les premiers coups de pelle en expliquant le système pour creuser un abri de fortune. Les jeunes prennent le relais à tour de rôle ils creusent et déblaient, la grotte prend vite forme, les gros morceaux serviront à confectionner un mur de protection. Leur sourire me susurre un bonheur certain, leur effort me surprend, l’ascension ne fût pas facile mais à les voir bosser je sens un engouement flatteur. Au bout d’une heure nous tenons à trois dedans, la température à l’intérieur devient sympa si dehors le vent glace les os dans notre cocon de neige et de glace nous sommes à l’abri. Nous discutons des règles à observer pour survivre dans ces conditions, puis l’un deux me raconte quelques mots qui resteront gravés à tout jamais dans mon cœur. –«  C’est bizarre la vie il n’y a pas longtemps nous étions à l’hosto dans un rectangle blanc, qu’on appelle lit, avec des tuyaux de partout, et on a survécu. Ici ce rectangle blanc est infini et cette survie elle s’appelle la vie !!! » Une tape dans nos mains pour ce moment merveilleux de partage et il est temps de rejoindre le camp de base, là-bas ils nous attendent. Ce séjour se termine sur une note merveilleuse, Thierry à réaliser son rêve et ses jeunes ont su avec beaucoup de bravoures découvrir de nouvelles limites. Pascal peut-être fier, il a su donner par son association un espoir, un sourire pour la vie. Un grand merci à Nicolas Dubreuil qui a su rendre cette aventure possible, une révérence à tous les mécènes qui ont financé ce projet. Remerciement à tous les sourires croisés au pays d’Apoutiak, vous êtes entrés dans nos cœurs pour toujours. Surveillez vos programmes TV bientôt sur TF1 dans l’émission Reportage, 26’ vous feront partager la vie de Niko et de cette belle rencontre, filmé par Fred et réalisé par Baya.

A pluche.

Un décor à couper le souffle.

Un décor à couper le souffle.

Une gravure mystérieuse

Une gravure mystérieuse

Les terrassiers polaires!

Les terrassiers polaires!

Ange deneige, alors qu'Alex creuse.

Ange déneige, alors qu’Alex creuse.

On ne s'en lasse pas.

On ne s’en lasse pas.

Toujours plus beau.

Toujours plus beau.

4 jeunes lascars pour nous accueillir après notre périple.

4 jeunes lascars pour nous accueillir après notre périple.

Avec des chiens de traineau

2 mai 2014

Comme récompense on ne pouvait rêver mieux, qu’une rando en chiens de traineau. L’équipement permettant de lutter contre le froid doit être une succession de couche, c’est l’air qui isole et non une seule grosse épaisseur, la  société Solognac a fourni à toute l’équipe le nécessaire. Le fait d’être assis sans pratiquement aucun mouvement peut transformer vite la balade en cauchemar. Les jeunes sont en binômes, Niko et Pascal sont  seuls quant à Thierry et moi nous partageons le même « carrosse ».  Une quinzaine de chiens de race groenlandaise sont disposés en éventail, le leader mène la route. Ils  ont une ouïe très perçante et le musher leur transmet les ordres sans forcer sur la voix. Illi, illi veut dire à droite, gnou gnou veut dire à gauche, euche, euche : doucement… Le décor est absolument grandiose, il nous semble d’évoluer dans un rêve. Mais la région est montagneuse, dans les grandes côtes je rejoins le « chauffeur » qui court à coté de sa monture, mais dans les descentes notre « dolfinu » qui ne peut se tenir doit être maintenu. Le travail des chiens est fascinant, loin des animaux de compagnie que l’on connait en Europe, ceux-là sont de vrais machines. Leur vie, courir sur la banquise ou la calotte, dés qu’ils sont à l’arrêt ils se déchainent pour repartir galoper. Les rixes sont fréquentes, les bagarres dégénèrent assez rapidement en bain d’hémoglobine, le fouet est là pour dissuader les plus têtus. Après une heure trente de cavalcade polaire, un arrêt casse-croute nous réchauffera ; le froid nous a bien entamé. L’équipe est devenu soudée, fraternelle, les silences sont devenus familiers devant une telle paix. Puis nous reprenons la route, nos amis les « bêtes » s’en donnent à cœur joie à notre plus grand plaisir. La compétition coule dans leur veine et il n’est pas rare de se retrouver rattraper par nos suiveurs. Pour tout le monde nous sommes envoutés par cette rando canine, mais je vous rassure encore d’autres aventures nous attendent. Pour se restaurer ce soir Niko nous a déniché une cantine spécialiste de la viande de baleine, renne, flétan, bœuf musqué, phoque…

A pluche !

Ange-paul et Alex en pleine aventure.

Ange-paul et Alex en pleine aventure.

Mon binome Thierry.

Mon binôme Thierry.

Chiens avec une majuscule, rien à voir avec les cleps à sa "mémére"!

Chiens avec une majuscule, rien à voir avec les cleps à sa "mémére"!

Un vrai régal de les voir travailler.

Un vrai régal de les voir travailler.

Niko ferme la marche.

Niko ferme la marche.

La pause casse-croute pour nous réchauffer et reposer nos chiens.

La pause casse-croute pour nous réchauffer et reposer nos chiens.

Au milieu des icebergs

2 mai 2014

Comment ne pas être tenté de naviguer au milieu des icebergs, l’équipe au complet a pris place à bord d’un bateau de pêche au nom surprenant: Frank! Le hasard n’existe pas, ce ne sont que des connexions diraient certains. Le froid nous accompagne mais la grâce est telle que pour rien au monde personne ne laisserait sa place. Une belle série de photos rien que pour vous. Demain une belle balade avec les chiens de traineau nous attend… A pluche.

Surprenant non?

Surprenant non?

Comptez au moins entre 7 et 9 fois sa hauteur immergée! Celui-ci doit reposer sur un fond de 500mts minimum!

Comptez au moins entre 7 et 9 fois sa hauteur immergée! Celui-ci doit reposer sur un fond de 500mts minimum!

Ange affronte la bise polaire en haut du roof.

Ange affronte la bise polaire en haut du roof.

Un tombeau où réside notre patrimoine sur des milliers d'années.

Un tombeau où réside notre patrimoine sur des milliers d'années.

Kéops version congélateur!

Khéops version congélateur!

Sculpture improbable.

Sculpture improbable.

Encore un autre type de glace...

Encore un autre type de glace...

Parole de mascotte que des glaces à l'eau, tu parles d'un pays toua!

Parole de mascotte que des glaces à l'eau, tu parles d'un pays toua!

Niko à la photo.

Niko à la photo.

Les jeunes dans le bain.

30 avril 2014

Le vent du Nord balaie les nuages et le grand beau s’installe ce qui signifie un froid polaire. Juste en face, les chasseurs qui amarrent leur baleinière sont massivement couverts ; ça c’est un premier signe ; les quartiers de phoques sont déjà congelés, le deuxième signe ! Quelqu’un aurait-il laissé le congélateur ouvert! Vers 6h 30 Ange-Paul apparait dans la cuisine, cette journée sera une date référence, Alex son binôme le rejoint dans la foulée. Les blagues sont moins au rendez-vous, je serai curieux de savoir ce qui se passe dans leur tête. Le matos est déjà prêt, il ne nous reste plus qu’à patienter que le soleil grimpe de quelques degrés, le thermomètre restera bloqué vers -13 ! Julien nous transporte jusqu’à la mise à l’eau, la marée est à son plus haut niveau mais chose incroyable le brash de glace d’hier a été poussé par le vent du Nord-est vers le large, la baie n’a plus sa carapace de glace, les icebergs seront très facilement accessibles. Alex le plus craintif prend son courage à deux mains et demande à être le premier. Une bâche de chantier en bordure de berge nous permet un équipement plus facile, mais il faut se déshabiller pour s’harnacher avec nos combinaisons étanches. Les doigts et les oreilles son vîtes douloureux sans protection, mais ce détail est mis de côté, devant nous l’immensément grand ne supporte pas les chouineurs. Niko fait les photos, Fred à terre filme, je suis chargé de la balade. Le protocole est de rigueur, j’explique encore une dernière fois les trois signes nécessaires à la communication, les tubas en bouche ne nous permettent plus de parler : Ca va, ca ne vas pas et j’ai froid ! Alex n’a jamais pratiqué l’apnée, pour lui c’est une sacrée première. Il est tendu mais nous sommes allongés sur une dalle de grés à peine immergée, le risque est au niveau 0. Le corps grâce à nos tenues, n’est pas trop soumis au froid mais le visage dés qu’il est mis dans l’eau semble être découpé à la lame de rasoir. Mon jeune élève est très impressionné, il faut y aller mollo. Sa respiration est mal cadencée, il suffoque. J’ôte mon tuba pour lui causer, le rassurer lui offrir ma quiétude. Finalement nous lâchons le bord pour nager en surface jusqu’à un beau glaçon pris au piège. Le sol est laminé par les cicatrices d’icebergs, les géants sont des sortes de sabres de samouraïs flottants. Le vert-bleu de la glace millénaire est sublime, nous caressons ensemble les flancs de l’iceberg. Mais il ne faut pas traîner, ses mains et son visage deviennent de plus en plus douloureux. Pascal est chargé de le récupérer et surtout de lui permettre rapidement de se changer, il ne sent plus ses mains qui lui font terriblement mal… Ca y est Ange-Paul me rejoint, il pratique de temps à autre l’apnée en Corse et je le sens plus détendu, mais le froid violent est une nouveauté pour lui. Nous prenons le temps de trouver le bon rythme de respiration puis main dans la main nous rejoignons le premier glaçon. Son aisance nous permet de partir là-bas au large pour l’observation d’un titan bloqué sur un fond de 15mts. Pendant la traversée nous perdons de vue le fond, les abysses nous envahissent, unis par nos mains nous réalisons que nous sommes peu de chose. La montagne de glace semble sortir d’un film du Commandant Cousteau, des grottes sont des écrins d’émeraude, nous glissons dans un rêve. Le krill en abondance par moment rend la visibilité réduite, mais le froid ordonne toujours une plongée éphémère, il faut rejoindre le bord. Sur les derniers mètres nous nous lâchons il rejoindra le groupe seul. Avec Niko nous sommes très fiers de cette opération, c’est du 100% de réussite, en douce nous nous étreignons très fraternellement. Qu’il est bon de partager… Ne croyez pas que nous allons rester dans notre « igloo » à attendre la fin du séjour, ce soir nous allons embarquer sur une baleinière pour une navigation au milieu du plus grand cimetière d’icebergs de l’hémisphère Nord. Un sourire un espoir pour la vie.

Toujours une émotion...

Toujours une émotion...

Main dans la main vers notre destin...

Main dans la main vers notre destin...

Ok tout va bien...

Ok tout va bien...

Entre ciel et glace...

Entre ciel et glace...

La lumière nous inonde.

La lumière nous inonde.

Comme dans un rêve.

Comme dans un rêve.

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