L’oiseau du bonheur…

3 février 2011

un Cygne noir en Corse, oiseau de bonheur...

un Cygne noir en Corse, oiseau de bonheur...

Une constatation affligeante est en train de gagner tous les pays occidentaux, la prise d’antidépresseurs est en augmentation constante. Alors que le bonheur devrait être le compagnon de route de chaque citoyen nous sombrons dans les méandres du mal-être.

Vu d’un Cabochard qui vit comme un sauvage seul au milieu de rien, je vais tenter de raisonner à haute voix. Bien-sûr tout augmente, bien-sûr il y a de plus en plus de chômage, bien-sûr les pandémies déciment mais depuis la nuit des temps notre société a eu ses maux.

Nous avons la chance de ne plus être en guerre et plus ou moins chacun a un toit et une assiette pleine, je n’oublie pas les SDF et autres mal lotis mais je parle de généralité.

Je crois que ce mal est un virus sournois. De l’extérieur, vu de derrière ma vitrine, je vois, je sens, j’écoute. La surinformation assassine le penseur, la surconsommation ligote le travailleur et le mal-être qui couve derrière ces deux monstres contaminent ses victimes.

Quand nous sommes mal, nous consommons. Pourquoi l’obésité est en train d’augmenter ? Le sucre qui compose les nouveaux plats compensatoires semble apaiser la personne mal dans sa peau et le processus est en marche. De ce marché les régimes en sachet, les pilules miracles, les coachings en tout genre explosent. Dans 10 ans le diabète va faire des ravages, il a déjà commencé son carnage.

Le salaire même le plus minime  est de loin bien plus haut que le pauvre africain vivant avec 1 USD par jour. La surinformation exige du pauvre hypnotisé, d’avoir le dernier des derniers trucs machins bidules. Le processus de vente est : « Dés cette semaine soyez le premier à avoir le dernier high-tech indispensable ». Les liens sociaux activent cette dépendance et les micros crédits explosent.

Savoir décrocher de tout ça, ça c’est une aventure incroyable. Nous sommes 1,5 millions sur l’hexagone à ne pas avoir de télé, ce n’est tout de même pas 1,5 millions d’aliénés. Imaginez une soirée où après une journée harassante vous n’avez pas de boite rectangulaire allumée (web, télé.)

Un vide incroyable va s’installer, oui mais ce soir il y a le film qui va me faire rire, le match de foot incontournable, le feuilleton trop top-mignon et puis je veux voter pour Jennifer !

Une bouteille quand on veut la remplir il vaut d’abord qu’elle soit vide. Logique non ?

Cette démarche je la pratique au quotidien et j’en profite pour la transmettre quand on me le demande. Quand je fus engagé par le club du GSHC j’en ai parlé aux joueurs, ces professionnels de la glace ont tout intérêt à être au mieux de leur être. Ca a marché ! Comme quoi !!!

Je ne veux pas vous saouler avec ma manière de penser, mais de plus en plus je croise des gens profondément malheureux alors que le bonheur est une fleur facile à faire pousser. La manière de penser influx notre état, pourquoi se rendre dépendant d’une chose qui inévitablement sera notre destruction. La possession est un pervers qui mériterait « perpète », ne rien avoir est le début de la liberté. Combien de familles bossent comme des malades pour offrir un avenir matérialiste à leurs enfants, qui pendant que les parents travaillent font les plus grosses « conneries » possibles. Une écoute est la meilleure forteresse que nous pouvons leur offrir. Payer à sa femme le dernier resto pour compenser le couple qui part en « lambeau» ; un soir sans rien autour, un tête à tête dés le départ aurait peut-être évité la dissolution du ménage.

Parler, raisonner, échanger, décortiquer ensemble, c’est plus efficace que les quarts de finale de la champion-league ou le dernier feuilleton « Plus belle la vie »…

Oui je sais ce style de démarche fait peur, car quand on parle, forcément le sujet va déraper sur la blessure qu’on évite et si on la touche ça fait mal. Mais n’oubliez pas qu’une blessure oubliée va automatiquement déclencher la gangrène et l’amputation sera inévitable.

Je ne suis ni psy, ni moraliste, ou philosophe, mais où que je passe on me définit comme donneur d’énergie ayant toujours la joie de vivre. Comme vous êtes sympas, attentionnés et plein de bonne résolution je vous ai dévoilé mes p’tits trucs du bonheur selon un Cabochard.

Le bonheur est un oiseau de passage qui dés qu’il se pose doit être apprécié, observé, car comme tout volatile il passera son chemin pour d’autres bateaux, bivouacs, amoureux enlacés. Si nous prenons notre  temps dans ce court instant, même après son départ son chant restera pour nous réchauffer jusqu’au prochain oiseau. Ne lui construisez pas une niche d’or et de diamant, cela ne sert à rien ; il n’est que de passage. Ne lui parlez pas de demain ou d’hier il ne sait conjuguer le verbe aimer qu’au présent. Son chant ne s’entend que dans le grand silence de la plénitude, celle qui est enfouie au fond de chaque homme et de chaque femme. Il se fiche du paraître et de la mode car seul le dénuement de fioriture  vous le fera apparaître.

Tout est possible, c’est vous qui mettez les limites, cette forêt est artificielle.

Pour conclure ma longue bafouille, chacun de nous avons des possibilités hors-normes, mais il faut s’en donner les moyens.

Bonne mer !

Aventure de l’écriture…

26 janvier 2011
Cabochard pris aux îles Lavezzi, copyright Eric Volto

Cabochard pris aux îles Lavezzi, copyright Eric Volto

Il y a bien longtemps les professeurs me définissaient comme un cancre un poil rebelle-rêveur, bien avant l’âge réglementaire je quittais l’école pour la vie active, je rentrais dans le monde des grands et j’en étais fier. On m’avait fait comprendre qu’un métier ne s’apprenait pas, mais il se volait!Je devenais un fauve à l’affut de toutes informations qui pouvaient me servir, un appel sous les drapeaux à contre cœur et mon antimilitarisme m’ouvrit la porte de l’enfer. Une jambe en moins je voulais plus que tout un papier et un crayon, j’écrivis un poème qui fut édité et le gamin de 18 ans ne pouvait se douter d’une nouvelle vie d’aventure et de passion d’écrire…

Des cahiers j’en ai griffonné des tas et j’ai retrouvé ceci écrit en 2001 période très violente. La même année où j’ai croisé le regard ténébreux de ma « Vrai »…

Mon île, ma vie

De la solitude à la rencontre

De la douleur au plaisir

De la haine à l’amour

De l’égoïsme à la main tendue

De l’occlusion à l’explosion

Il vit dans son rêve les yeux grands ouverts

Fuir ou affronter

La paix lui donne sourire, mais réflexion

Cette île qu’il aime, qu’il affectionne l’isole le protège, le mange peut-être

Ici tout est excès, la foule de l’été, la paix de l’hiver

La tempête dévastatrice, le calme apaisant

La vie sous-marine abondante au courant meurtrier

Son cailloux aux multiples facettes un peu comme lui

Si accueillante et si austère, si jolie et si tortueuse, si attachante et si blessante.

Ne lui brisez pas son silence, il vous tuera de ses yeux, ne le questionnez pas bêtement, il vous fuira

Aimez le pour lui et non pas pour ce qu’il représente, lui et son île ne font qu’un

Jamais autorités, braconniers, colonisateurs seront ses allies

Tel le félin sur ses gardes il est toujours prêt à bondir pour éliminer, supprimer

Si les soirs il converse, c’est qu’il se confie aux étoiles, aux oiseaux ses conseilleurs, au granit son confident.

Ne le dérangez pas il ne vit pas pour vous, il est devenu l’un d’eux et vous ne pourrez l’atteindre.

Écrit aux îles Lavezzi en Octobre 2001 sous le grand murier…

« Adultisme »

21 janvier 2011

Un petit rat d'opéra qui découvrira un jour surement un pére vieille ours baroudeur...

Un petit rat d'opéra qui découvrira un jour surement un pére vieille ours baroudeur...

Pluie d’Alaska, mélange d’eau et de neige, comme le grizzly je suis dans ma tanière, le grésille martèle le roof de mon petit bateau en bois. Tout est en place, les mails, mailés, les contacts, contactés, la poste, postée, je peux retourner dans mon monde. Pas de radio, pas de musique, la mélodie ce sont les filles d’Apoutiaq (flocon de neige en Inuit) qui donnent le rythme. Je suis au milieu de la baie déserte à cette époque et mon monde d’enfant a libre court. Pas de bruit parasite autour, juste le vent et l’eau qui piétine le marin rêveur. Je sais que le seul élément qui me fasse peur c’est l’âme de l’homme qui rend tout sérieux, gris, solennelle. L’enfant qui réside en nous est le rayon de soleil dans la tourmente de nos vies. Les personnes sérieuses n’existent pas, car nous sommes tous identiques. Le pape, le président de la république, l’icône adulé et vous autres n’avez-vous pas été enfant, n’avez vous pas rêvé de gâteaux, de bêtises interdites. N’y pensent ils pas avant un sommet mondial sur la faim, avant la signature de protocole de paix …

Le monde de l’enfance qui pose la question qui dérange. Le monde de l’insouciance où le primordiale est le futile du grand de maintenant. Ma mascotte me suit partout juste pour me rappeler de ne pas perdre le fil avec ce que nous sommes tous : enfant du vent, du soleil, de la pluie et des étoiles. Pas un pays, une ethnie n’a son lot de légendes issues de l’imagination de l’homme-enfant.

L’adulte rend tout sérieux, la mort, la maladie, la souffrance, les désillusions. L’enfant reste insensible car insouciant du problème.

Je délire ? Je ne crois pas, l’homme investigateur des guerres et des vindictes, tue le gamin qui rit, qui rêve. Je suis dans mon monde et par le songe je m’envole aux pays des sourires, j’y vois ma fille que je ne connais pas encore, j’y vois un hangar où y est stocké ma jambe dite perdue, j’y vois un père retrouvé, j’y vois un article décrivant ma disparition, j’y vois une Véro allumant une bougie sur une de mes photos d’aventurier trop tôt disparu. Jo Zef lui ne me pleurera pas il retrouvera un « vrai » foyer et arborera mes fragrances sauvages et rebelles.

Vous voyez le chevalier enfant n’a peur de rien ; car l’inconnu n’est qu’une nouvelle aventure à vivre, naître pour mourir on le sait tous, mais on craint l’issu.

Comme un sale gamin lorsque je suis en publique, je pose les questions inattendues, les regards bizarres, les affirmations utopiques. De temps à autre je rencontre un sale gosse qui me ressemble alors on se renifle, on se tourne autour, on s’observe, on se frotte a un arbre pour y déposer son odeur, on se griffe, puis on s’étreint comme deux frères séparés depuis la nuit des temps…

Autour il vente, il neige, je pense, je rie, je pleure, j’ai envie, je suis fatigué, je déborde d’énergie,  je suis un homme héro-enfant, un chevalier des causes perdues…

Vivre est le défi de chaque jour, le présent est la seule montagne à conquérir, le reste : passé, futur, n’est qu’ « adultisme ».

Thése? Non prothése !

6 janvier 2011

Plénitude d'être simplement là...

Plénitude d'être simplement là...

Belle après-midi pour essayer un nouveau kayak, avec la nuit je rejoins mon p’tit bateau refuge. Je me connecte au monde et ouvre mes courriers électroniques. Hasard ou pas, je reçois des messages de sociétés qui veulent que j’intervienne dans des rencontres de coaching. Un ami fait parti de ces demandes. Il voudrait un mot pour son site ?

Qu’écrire, que dire, je ne suis qu’un sale gosse un poil sauvage, champion du monde toutes catégories confondues de fautes de français.

Tant pis pour vous, je me lance dans ma thèse, non prothèse, plutôt !!!

Donner, libérer, alléger…

Tout un programme me diriez-vous.

Chaque vie est un long chemin souvent ombragé par notre propre être. Se découvrir c’est connaître le piège qui va blesser notre âme. La clé existe, elle au fond de tout en chacun, mais la serrure est obturée par les habitudes, par les limites que nous avons-nous même plantés. Se déconstruire pour poser sa première pierre. Tomber n’est pas bien grave tant que l’on se relève, une fois debout le premier pas, même s’il est vacillant doit être de sa propre initiative. Il n’y a pas de sentier ? Tant mieux, c’est que vous êtes en train de prendre votre propre chemin.

On ne transmet rien, on échange, on ne donne pas, on offre.

Les coups que l’on prend ne feront mal que si on le veut, cela peut paraître incroyable, mais les blessures d’une vie ne sont qu’une série de pierres blanches qui guidera celui qui saura et voudra s’ouvrir.

En trainant la prothèse autour du globe j’ai rencontré des gens qui avaient bifurqué à 180° suite à un événement qui aurait pu être vécu comme une injustice incroyable.

La mort d’un enfant, un emprisonnement par erreur, une guerre de trop, un tremblement de terre qui anéanti un pays.

J’ai vu ces gens sourires de tout ça et j’ai compris. Enfin, je crois !

Une petite pensée qui j’espère sera reçue comme un air de musique aux oreilles, comme un couché de soleil sur une mer hivernale calme, comme le sourire d’un inconnu dans la rue.

Cela parait anodin,  mais c’est tellement bon…

En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.

Nelson Mandela

sangliers 2

La douleur décortiquée…

23 novembre 2010

funambule

Les douleurs sont pénibles, multiples et inévitables.
La douleur doit être acceptée mais à sa juste valeur. C’est nous qui lui accordons de l’importance et de part ce fait elle envahit notre univers en proportion de l’intérêt que nous lui attribuons.


Celle qui est physique est certainement la plus « facile » à gérer, comprendre la différence du corps et de l’esprit.

Pourtant c’est elle qui fait le plus peur.

Sa violence est certainement accentuée par l’ignorance.

Analyser, décortiquer pourquoi elle est là et d’un seul coup elle perd de sa grandeur, de sa détermination, de sa superbe.
La douleur nous rend visite juste pour tenter de définir une limite, mais la limite, est ce que ce n’est pas nous qui devons la mettre ?

La douleur du quotidien est plus sournoise, la société en a une besace pleine. A nous de définir si elle est voulue ou maladroite. De toutes les manières c’est comme la physique, à nous de lui donner sa place. Tout est sujet à la douleur seulement si nous le provoquons.


Douleur de perdre un proche ? On nait pour mourir !
Douleur de perdre un poste professionnel ? C’est dans l’adversité que l’on grandit…

Douleur d’un regard qui fait mal. Nous vivons dans un miroir et notre réception est le reflet de notre image.

Douleur de ne plus être en phase avec des êtres aimés. Notre vie est une longue croisière, les escales se suivent mais le vent nous pousse et il est souvent difficile de revenir dans le même abri.

Au début de ma vie de handicapé, je souffrais du regard des autres, de leurs jugements et puis le temps, la réflexion, m’ont fait accepter ma différence. De compassion cela s’est transformé en admiration.

La douleur est une compagne présente, les 6 milliards d’êtres humains en sont remplis mais chacun la vit différemment.

Notre vie dans le confort plus qu’il n’en faut fragilise et la douleur s’y est faite une douce place. L’adversité, nous forge et le basique rend la vie dure à la douleur.

Certains matins quand elle vient me dire bonjour, je me souviens de certaines régions que j’ai visitées, de certains moments de ma vie qui m’ont heurté. Je l’invite à s’asseoir à ma table mais elle ne peut que voir un homme serein car la douleur même présente ne représente qu’un minuscule bout de ma vie.

La fuite est dangereuse, beaucoup l’occulte comme sujet tabou, mais un jour tôt au tard elle les rattrapera et l’impact sera violent, destructeur.

Pour être performant en sport il faut s’entrainer, pour écrire il faut lire, pour vivre il faut vibrer. Rencontrer au quotidien ses petits moments de douleurs, c’est un peu de l’homéopathie.

Ne pas en avoir peur sans lui donner d’importance, un juste équilibre que certains appellent sagesse, philosophie…

Je ne suis pas du tout moraliste ou donneur de leçon, mais la douleur est une compagne qui vient souvent partager ma vie, comme chaque être humain sur terre d’ailleurs, je la refuse comme amante et encore moins comme confidente, elle est devenue une ombre et me suit partout, je la lasse de lui donner si peu d’importance, alors elle se ratatine, se décompose, elle se disloque et mon chemin bien que boiteux devient encore plus lumineux.

Pour conclure ce raisonnement sur la douleur il y a un médicament hors norme, sans prescription et remboursé par la sécu !

La respiration ; tout vient de là. Essayez de faire rouler votre voiture avec du jus de choux ou de l’eau salée !

Pas sur que ça marche.

Je reviendrai un jour sur ce sujet, on le retrouve à tous les niveaux, du premier jour, au dernier.

Respirez mieux et la douleur s’avouera vaincue.

Une fois de plus cette réflexion n’est issue que de mon expérience…

Hopital des mots à Meaux

15 novembre 2010
Il est dingo le grand et c'est pas des mots!

Il est dingo le grand et c'est pas des mots!

Jo Zef me présente son pote Momo de Meaux passionné d’émaux qui ne se trompe jamais de mots, les motifs sans maux sont moroses. Il sait bien que le mot ment et ça le rend triste alors il travaille Momo.

Promenons dans Meaux, à mi mot l’hôpital des mots à Meaux

la mascotte insiste, nous sommes attendus par son directeur.

Un homme au fort embonpoint nous tend la main en se présentant, Dick,

Dick Sionnaire!

Je suis fils de vacher producteur de tomes.

Prenez place sur une table.

Mais laquelle? Ben celle des matières.

Un café?

Oui sans sucre s’il vous plait.

Désolé il ne m’en reste plus que 99 !!!

Aie, aie j’étais chez les fous !

Non vous êtes dans l’hôpital des mots à Meaux et ici chacun a son histoire et surtout sa pathologie que l’on traite.

Suivez moi.

Premier étage ce sont les verbes, compliqués à soigner, ils prennent leur temps.

La semaine dernière nous avons reçu une famille complète le clan «Aimer».

Le grand père souffre d’Alzheimer il ne se souvient plus de rien. Son passé n’est jamais simple, son présent à l’imparfait et son futur au conditionnel…

Puis nous avons la fille victime d’un grave accident de la route sentimentale nous l’avons amputé d’un membre en plus elle a sombré dans la drogue, cas très compliqué.

Aime raccourci d’une patte est devenue aine et s’est accolé au H d’où la Haine.

La mère « Aimer » est dans un sale état, en réanimation elle est à l’aube de son dernier jour, elle a trop été utilisé à tort et à travers, on aime la vie comme on aime une banane ou un match de foot à moins que ce soit pour une voiture, on aime un enfant comme on peu aimer la vie à moins que se soit de l’auto amour on s’aime puisque on sème.

Les deux excités de l’étage sont le verbe «Avoir» et «Être» toujours à courir de droite et de gauche pour s’introduire dans la chambre d’un malade. Ils veulent se rendre important et hurle que sans eux plus de phrase plus de monde, J’ai été con vaincu.

Au deuxième étage nous avons les noms, les propres, les communs, les longs, les courts tous avec un syndrome différent.

Là c’est le secteur du dédoublement de la personnalité.

Pet ne sera jamais en paix, mer manque d’eux pour une mère, sous est toujours saoul, toit ne peux plus vivre sans toi, l’air manque d’aire et Jozef pour Joseph. Le psy y perd son latin vu que c’est un grec qui n’est pas mon cousin germain!

Mais attendez ne vous échappez pas cet étage est très intéressant. Les noms propres ne vous laisserons pas insensible. Ici c’est l’orphelinat, Caen, Sète, Pau et Hyères sont devenu amnésiques, ils cherchent en vain mais ne trouve que de faux amis pas la vraie famille.

Vous étiez quand à la chambre sept? Hier! Pas de peau!

Là bas je suis sur que cela va vous intéresser, les noms: bateau, yole, kayak sont en soin, j’ouvre doucement la porte et en cœur ils me demandent, c’est vous le capitaine des mots? Non.

Vous êtes marin alors? Oui, enfin un peu.

Marin d’eau douce? Non!

Marin d’audace alors? Euh je ne sais plus!

Marin d’opinion? Aie aie je ne sais que dire les noms me perdent. Marin d’odyssée? Oui cela me plait et d’ailleurs j’ai compris vos histoires quand l’eau disait vos maux.

Au fond du couloir bien enfermé les adjectifs, ils sont collants toujours à se glisser prêt des noms et puis sans personnalité comme des girouettes ils s’accordent au premier venu. Nous avons un cas rebelle « Magique » lui ne veut rien savoir avec ou sans e il veut vivre sans eux. Un arbre magique ou une île magique rien ne change cela reste de la magie.

Au centre de désintoxication, deux noms de la rue, un est monocoque et l’autre multicoque!

On me présente un peu mal alaise aux obsédés sexuels: « Chou »,  « Genou », « Hibou » roi du X!

Une porte entrouverte et j’observe isolée vraiment triste le nez collé au carreau « solitude »elle est en pleine dépression me susurre Dick on lui a prescrit un régime sensuelle.

Puis nous finissons cette visite par la maternité.

Un cas rare de frère siamois, les verbes naitre et mourir, collés par la tête un seul cerveau pour deux, qui faire vivre, un vrai dilemme.

Sauver vivre mais il va quand même mourir, sauver mourir sans naître?

Un beau gros bébé bien gras le mot consommation, il grossi a vu d’œil et en douce pique sans vergogne les biberons des autres nourrissons.

Un orphelin le nom vérité, abandonné par ses parents on l’a retrouvé dans une poubelle de mots, il est bien seul et personne ne veut l’adopter, personne ne veut de « vérité ».

Un peu abasourdi par le nombre de mots malades je comprenais mais un peu tard l’importance des mots pour les maux dans l’hôpital des mots à Meaux.

Folie doit rimer avec la vie

car une journée sans folie

ne vaut pas le coup d’être en vie…

Promis c’est fini.

Prologue d’une « Yukonnerie »…

11 octobre 2010

Des deux qui est le plus Cabochard?

Des deux qui est le plus Cabochard?

Il y a des moments dans la vie d’un homme qui sont des carrefours très importants, primordiaux, sur mon lit d’hôpital alors que je venais de perdre en partie ma jambe on m’offrait le livre de Patrick Segal : L’homme qui marchait dans sa tête.

Je n’aimais pas lire mais en une nuit  je faisais un tour du monde sans assistance dans un fauteuil roulant. Cet inconnu paraplégique m’avait boosté et plusieurs années après je devais à mon tour écrire ma première biographie. Depuis je ne cesse de recevoir de fantastiques messages d’hommes et de femmes qui par mes expériences se sont découverts une nouvelle vie différente.

Ni le vedettariat et encore moins l’appât du gain sont les moteurs de mes écritures et de mon bout de vie, je ne cherche pas à être reconnu par les autres je me reconnais tout seul et ça s’est déjà énorme.

Du coup depuis la sortie de « bout de vie » on m’a souvent demandé à quand le deuxième?

Depuis le premier et ben y en a eu des événements alors avec comme fil rouge ma balade au Yukon je mets noir sur blanc quelques souvenirs, quelques réflexions…

Rien que pour vous en tête à tête ce qui pourrait ressembler à un prologue du prochain livre.

Grayling Alaska 5h du matin je suis face au fleuve qui coule tranquillement vers son destin, 2500km en amont Whitehorse au Canada d’où je me lançais sur une odyssée en kayak et tout seul.

Le temps s’est arrêté, la vieille dame de la rivière a finalement bien voulu me rendre visite, dans son lit je me suis confié, je m’y suis réfugié, j’ai eu peur souvent mais j’y ai ri aussi, quand je dis en solitaire c’est un peu faux Jo Zef m’accompagnait, mais qui est ce personnage qui me suit partout ? Une peluche pour ceux qui sont devenus trop vite adulte mais pour moi c’est un pont entre mon enfance et ce monde cruel des grands, Jo Zef c’est cette mascotte qui adore les crêpes avant tout et qui malgré ses peurs me protège de tous mes fantômes qui rodent. Dans ce pèlerinage j’ai été constamment dans une chapelle Corse, dans un monastère de la mer Égée, dans une synagogue quelques part dans le Sinaï, dans une mosquée Ottomane de la mer Noire…

Mon sanctuaire c’était cette nature qui ne juge pas, elle vit sa vie et nous « parasites » nous croyons la défier, mais en vérité c’est nous même que nous défions, sur ces semaines de solitude j’ai découvert un autre moi plein d’émoi, un autre toi qui n’avait plus besoin de toit et je suis sur, me suis rapproché encore plus de vous. Le passé est ressurgi, le foutu accident de 1983 où sur le pont d’envol du porte-avion Foch je perdais une jambe n’est plus revenu aussi fréquemment, je préférais laisser rentrer dans mes rêves ma compagne que j’aime appeler ma « Vrai » (sans la lettre E car avec elle je peux vivre sans eux) elle me rendait visite tous les soirs, mes bivouacs était moins pénibles et puis le passé ramenait sa fraise, là bas je savais qu’un petit bateau en bois m’attendait, ma maison, mon camp de base où j’y consacre mes solitudes. Cette maison flottante qui me servait de cabane au nom paraît il bien trouvé de Cabochard….

Mais qu’est ce qui peut bien me pousser si loin dans mes rêves ? Qu’est ce qui me donne autant d’énergie pour aller chercher si intimement l’absolu infini de mes désirs ?

Si je suis sincère et je dois l’être, je refuse l’idée d’aller jouer ma vie mais ce que je réalise c’est surtout des rêves de gosse. En lisant D’Aboville, j’étais parti maintes fois sur l’Atlantique avec lui, je suais, je tirais sur les avirons mais chaque fois je me réveillais, il aura fallu qu’on m’ampute une jambe pour que moi aussi je me transforme en galérien de l’Atlantique et donne plusieurs millions de coups d’avirons pour devenir le premier handicapé à traverser un océan à la rame.

Handicapé, je crois que c’est ce statut qui m’a décuplé les forces, pour mes 18 ans l’armée française m’a ôté par accident la jambe droite, une erreur de pont sur le porte avion Foch, 10 jours pour être rapatrié en France et la médaille du Liban fièrement remis par mon amiral.

Les biens pensants m’ont déclaré « handicapé », têtu comme un cabochard je n’y ai cru que très peu et grâce à eux, ceux qui pensent pour les autres je suis devenu l’empêcheur de tourner en rond, major de promotion au monitorat de plongée sous-marine, scaphandrier professionnel et puis la reprise de la maçonnerie avec une famille qui ne voyait en moi qu’un successeur et non pas un mutilé de guerre. La rencontre de certains fondus de la vie m’ont amené à poursuivre mes bouts de vie, 3 mois après ma « croisière » océanique à la force de mes bras je me retrouve avec la pointure Russe des glaces, Victor Boyarski, Victor Serov et Vadim Vasiliev à essayer de rejoindre le pôle nord, c’est que c’est lourd une pulka !

Piqué par le virus de la glace, je suis pris au piège par Nicolas Dubreuil, il est guide polaire et passe plusieurs mois par an au Groenland , le hasard de la vie m’a mis sur son chemin et me voilà en train de traverser d’Est en Ouest ce continent de glace, 34 jours à serrer les dents car un mal sournois de moignon veut me faire abandonner. La vie, l’amour me feront arriver à mon but, marche et rêve.

Pour mes 40 ans je m’offre le sommet du Kilimanjaro, oui je suis vivant et chaque jour est un présent.

Souffler pourquoi faire on aura la mort pour le faire, au milieu de tout cela un bébé que j’ai crée de toute pièce enfin presque, ça commence par un pote avocat qui me traite de oisif et qui écrit à mon insu les statuts de l’association Bout de vie, j’en suis le président?

Je mords à l’hameçon et Dominique Benassi dit Dume amputé lui aussi, m’épaulera, ce frère de vie sera l’homme de ma vie ! Non c’est une manière de parler, Véro j’en parlerai plus tard est ma compagne mais ce gars c’est un peu le frère que je n’ai jamais eu, il a accepter de traverser l’Atlantique à la rame avec moi, un fou inconscient car il n’est pas marin du tout, son dada le triathlon, 12 titres de champion du monde avec quelques Ironman comme celui d’Hawaï, les 3,8km de natation il les fait sur une guitare seulement, les 180 km de vélo il pousse il tire sur une jambe, demander à Virenque, il s’y ai essayé et à du reprendre sa « bipederie » et il finit son épreuve par un marathon soit plus de 42km en fauteuil, je sais les Corses on est tous des fainéants.

Donc naissance de Bout de Vie et du coup je fais venir chaque année des petits frères et sœurs raccourcis des 4 coins du globe pour vivre pendant une semaine ma passion de la mer. Une grosse excuse pour se retrouver dans mon intimité et leur prouver que même avec un morceau en moins on peut vivre entièrement…//…

Voila mes amis un embryon de ce que pourrait être « Ayeltgnu » (Je suis chanceux en Tinglit), mon deuxième bouquin. J’écris c’est tout, alors on ne s’emballe pas sur sa sortie, je n’ai pas encore défini qui l’éditerait alors patience.

Bien sur votre avis m’intéresse, suggestion , critique tout est bon pour vous écouter…

A pluche

Non Jo Zef promis je ne dévoilerais pas la recette de tes crêpes préférées…

A pluche

Mots de maux…

16 septembre 2010

Soyons raisonnable, demandons l’impossible

Le Ché

Face à nos destins...

Face à nos destins...

Mots de maux

11 septembre 2010

je suis vivant!

je suis vivant!

Les maux de notre monde:

Naitre par hasard, vivre sans but et mourir sans raison…