Aventure de l’écriture…

26 janvier 2011 par Frank Laisser une réponse »
Cabochard pris aux îles Lavezzi, copyright Eric Volto

Cabochard pris aux îles Lavezzi, copyright Eric Volto

Il y a bien longtemps les professeurs me définissaient comme un cancre un poil rebelle-rêveur, bien avant l’âge réglementaire je quittais l’école pour la vie active, je rentrais dans le monde des grands et j’en étais fier. On m’avait fait comprendre qu’un métier ne s’apprenait pas, mais il se volait!Je devenais un fauve à l’affut de toutes informations qui pouvaient me servir, un appel sous les drapeaux à contre cœur et mon antimilitarisme m’ouvrit la porte de l’enfer. Une jambe en moins je voulais plus que tout un papier et un crayon, j’écrivis un poème qui fut édité et le gamin de 18 ans ne pouvait se douter d’une nouvelle vie d’aventure et de passion d’écrire…

Des cahiers j’en ai griffonné des tas et j’ai retrouvé ceci écrit en 2001 période très violente. La même année où j’ai croisé le regard ténébreux de ma « Vrai »…

Mon île, ma vie

De la solitude à la rencontre

De la douleur au plaisir

De la haine à l’amour

De l’égoïsme à la main tendue

De l’occlusion à l’explosion

Il vit dans son rêve les yeux grands ouverts

Fuir ou affronter

La paix lui donne sourire, mais réflexion

Cette île qu’il aime, qu’il affectionne l’isole le protège, le mange peut-être

Ici tout est excès, la foule de l’été, la paix de l’hiver

La tempête dévastatrice, le calme apaisant

La vie sous-marine abondante au courant meurtrier

Son cailloux aux multiples facettes un peu comme lui

Si accueillante et si austère, si jolie et si tortueuse, si attachante et si blessante.

Ne lui brisez pas son silence, il vous tuera de ses yeux, ne le questionnez pas bêtement, il vous fuira

Aimez le pour lui et non pas pour ce qu’il représente, lui et son île ne font qu’un

Jamais autorités, braconniers, colonisateurs seront ses allies

Tel le félin sur ses gardes il est toujours prêt à bondir pour éliminer, supprimer

Si les soirs il converse, c’est qu’il se confie aux étoiles, aux oiseaux ses conseilleurs, au granit son confident.

Ne le dérangez pas il ne vit pas pour vous, il est devenu l’un d’eux et vous ne pourrez l’atteindre.

Écrit aux îles Lavezzi en Octobre 2001 sous le grand murier…

Laisser un commentaire