La plage aux romantiques…

27 juin 2012
un lieu imprégné de ma Vrai...

un lieu encore imprégné de ma Vrai...

48h que je suis arrivé à Lulea, mais le voyage est loin d’être fini, alors, c’est décidé je pars. Je n’avais pas fait attention quand j’avais posé mon bivouac en bordure du fleuve Lule, la personne à qui je demandais l’autorisation de camper, m’avait dit que la chapelle était ouverte tous les jours ?! Seul à être sous tente je comprenais mais un peu tard que j’étais dans un centre protestant pour jeunes. La prêtresse venait à ma rencontre et me présentait à ses élèves, il passait trois semaines dans ce camp pour une sorte de communion. Hier un à un ils sont venus me voir et m’ont posé des tas de questions sur mon mode de vie. Ils m’ont même aidé à porter mon kayak sur la grève. Ce matin malgré la pluie, le vent et un petit 9° je suis prêt. Hier ils m’avaient demandé à quelle heure était prévue mon départ… à ma grande surprise, malgré le crachin il n’en manquait pas un. La prêtresse entonne un chant puis une prière, ils me saluent très chaleureusement, je suis touché au plus profond de mon âme. Pour rentrer dans le sujet immédiatement un grain s’abat sur moi, des trombes d’eau et des rafales d’une violence inouïe.
Immaqa est chargé à bloque, je pars pour 50 jours de mer et les embardés que provoque les vagues me font faire des soucis. Mais c’est mal connaître mon kayak, malgré les 100kg de charge il répond merveilleusement bien. La descente du fleuve me vaut un vent de travers,
je me demande si je ne vais pas arrêter ma journée. La carte m’indique que je dois virer à tribord, l’enfer sur l’eau, je pars dans tous les sens les vagues par deux fois me passe par dessus la tête. J’ai la boule au ventre mais je ne peux plus rien y faire je dois traverser. J’ai
réussi ! Je beach Immaqa et me remets de ces deux premières heures incroyables. Un café me réchauffe et je reprends la mer. 12h l’heure du casse croute, mes fatigues dues au vélo sont déjà bien loin et je me sens bien, je vais pousser encore un peu, le vent est dans la bonne
direction sauf dans quelques baies que je traverse, j’avance bien. 14H30 je suis devant le bivouac que j’avais prévu, mais une idée germe, continuons. 17h je bifurque l’île par son bâbord encore 8 km et j’arrive. Où ? Mais à la plage aux romantiques !!! 19h 08 je suis sur
son sable, je n’ai pas de voix, un phoque semble attendri par mon émoi, il y a un an avec Véro nous avions passé plusieurs jours dans ce repaire d’amoureux, cela valait bien ces 11heures de kayak. Pour une entrée en matière je ne pouvais rêver mieux !!! Le moral est au beau fixe et je
dédicace cette journée à la puissance de l’amour. Demain repos, pour organiser le kayak et faciliter mes journées, qui ne sont qu’au commencement.
A pluche !

Un nouveau voyage commence…

20 juin 2012

la nature a revêti son manteau de pluie

la nature a revêtu son manteau de pluie

Pokka, Finlande, à 550km au sud de Mehamn et à 450km au nord de Luléa. Température de 7° pluie fine et blizzard faible. Je suis dans une cabane comme je les aime, perdu au milieu de nulle part avec le confort minimum, un lit, une cuisinière et un vieux poêle à bois pour sécher le passant en pèlerinage ! Depuis ce matin je roule sous la pluie, mais le cœur  léger, hier la rencontre de Gilles Elkaim m’’a rempli de bonheur, il est rare de rencontrer des personnes qui partagent ma vision de vie.
Au fil des kilomètres je me remémore la tête des jeunes qui nous écoutaient comme si nous nous étions préparés longtemps en avance. Cette vie est rude mais elle donne l’essentiel ; le gout de l’effort de chaque instant est une sorte de lecture d’un vieux parchemin qui renfermerait les secrets des plus profonds. Nous sommes rugueux, rustiques pourtant une sincère envie de partage nous habite. Je n’ai pas été tendre avec Robin et Nicolas, je ne pouvais pas laisser des actes et façons de faire qui me paraissaient hors sujet. Ce matin je suis parti bien avant eux d’Inari et je me demande bien ce qu’ils pouvaient penser du fada qui démontait sa tente malgré la pluie et le froid. Quelques dizaines de bornes plus tard ils me rattrapaient et je devinais en leurs yeux toute la détresse de gamins punis de suivre le grand méchant loup !

Iphone calé sur les genoux pour pouvoir facebooké au moindre réseau, musique « jeuns », ils tentaient l’approche. Mauvais moment pour eux j’étais entrain de fredonner mes vieux airs corses. Je souriais, ils me répondaient par un sourire un poil tendu. Au moment d’un arrêt, ils se soulageaient : Frank ce soir on rentre à Luléa, le GPS a perdu ses repères et nous demande de faire demi-tour, c’est qu’après demain on a l’avion ! Vous inquiétez pas les gars, on est sur la bonne route mais c’est un chemin de traverse qui évite les grands axes trop fréquentés
par les « campigariste » en quête d’aventure « komalamaison » ! VotreGPS, il n’est pas fait pour ça, regardez la carte et vous serez rassuré.
A la pose du déjeuner sous la pluie fine, je les sens joyeux de nouveau de savoir qu’ils seront en ville avec tout ce qui va avec !!! Je me résigne, je ne dis plus rien, mais quel dommage, être au milieu d’un endroit aussi beau et devoir le fuir par manque de virtuel, par addiction du net. Je joue le jeu et plaisante avec eux, nos mondes ne peuvent que s’effleurer.

Au 96éme kilomètres, je stoppe, et demande à Nicolas s’il ne veut pas pédaler avec ma machine. Tout heureux il part sous la pluie faire les 14 derniers kilomètres avant mon arrêt. Je
trouve une cabane n’ayant plus d’âge et essaie de faire comprendre à une vieille dame saame mon désir de dormir ici ce soir. Les jeunes me donnent un coup de main à m’installer et reprenne la route. Leur voyage fini le mien commence.
J’espère de tout cœur que cette initiation leur apportera quelque chose de positif dans leur avenir et que mes coups de gueules teinteront par moment dans leurs têtes pour leur rappeler que seul le présent est un cadeau.

Dernier soir à Mehamn…

14 juin 2012
Coup de vent sur Mehamn...

Coup de vent sur Mehamn...

Robin sur des airs d'Eagles...

Robin sur des airs d'Eagles...

Quelle riche idée de ne pas être parti ! Petit coup de blizzard assez sympa pour congeler un cycliste un poil cabochard ! La vie se déroule au ralenti, ici dans ce comptoir de pêche pas grand-chose, à part le vent et la pluie. Ces endroits rendent le moment simple et serein. Pas de course contre le temps, pas de surconsommation chronophage, chacun laisse faire le temps. Les langues se délient, les souvenirs ressurgissent, la vie est pleinement vécue. Hier les jeunes ont donné la main à Tina et Ruan qui aménage une cabane sur le bord d’un lac. Pas d’eau ni électricité, le confort essentiel, un toit, un poêle et un calme si rare à notre époque. Pendant ce temps là le grand « frère » faisait la cuisine, Jo Zef d’ailleurs n’en loupait pas une : Entrée, plat principal et dessertsss !!! Le vent redouble de force, la maison de nos hôtes est une aubaine. Ce soir c’est notre dernier soir, alors comme diner d’au revoir une rafale de crêpes sera au menu… Vivre des moments pareils semble simple pourtant c’est l’essentiel. Ma chambre est un capharnaüm de préparation, le duvet sèche, les bottes perdent leur odeur de fauve, la mascotte d’ailleurs proteste d’une telle présence. L’ordi ouvert pour classer les photos et le petit cahier bleu toujours présent pour noter à la volée quelques mots de maux. Les jeunes me visitent. Mon dernier écrit, juste pour eux… Robin rajoute le mot de fin.

La limite entre le bruit et la musique ? Le cœur…

Demain matin départ à 8h… Juste avant un petit direct sur France Bleu Frequenza Mora à 6h40…

Yakapédaler…

L’aventure à cloche pied: Le film

16 octobre 2011

L’aventure à cloche pied.

Rien d’impossible au Cabochard, nom de son bateau !
Malgré son « unijambité » Frank est plongeur-sauveteur en mer, sportif de l’exploit et aventurier dans l’âme rien dans sa vie n’est banal. Fondateur de l’association « Bout de vie », il partage ses élans de générosité avec ceux qui, comme lui-même un jour, crurent être brisés par la cruauté du destin : accidentés de la vie, certes, mais jamais abattus. Ce film est un témoignage simple mais fort que les malheurs sont les plus grand défis à relever. En quelques minutes on va le suivre sur une traversée de l’Atlantique à la rame retentissante, dernier degré du pôle Nord cialis ufficiale, la traversée d’Ouest en Est du Groenland, puis à l’ascension du plus haut volcan du monde (Argentine) et une odyssée en solitaire sur le fleuve Yukon, des milliers de kilomètres en kayak de Whitehorse à Grayling… un prétexte à se retrouver, à se regarder en face et à renouer avec l’harmonie fondamentale qui lie l’homme à la Nature. Un film sensible, grand public, réalisé pour ceux qui doivent chaque jour conjurer le mauvais sort… les blessés de la vie certes mais aussi, certainement, le commun des mortels…


Frank BRUNO: L'aventure à cloche pied par cabochard20

Le foot Corse pour un Bout de vie…

5 juin 2011

Pour ceux qui possèdent la TNT ce soir à 18h vous allez pouvoir retrouver, sur le plateau de FR3 Corse Via Stella, un MCSP spécial foot Corse pour un Bout de vie. Yann Rocchi, ancien coéquipier de la JSB où je défendais les cages en 2002-2003, depuis le premier stage de plongée sous-marine de l’association, se mobilise pour offrir le tour d’hélicoptère aux stagiaires. Cette année, à sa propre initiative , il organise le samedi 18 juin à 19h30 un match « Célébrités »- Pompier Corse du sud au stade refait à neuf de Bonifacio. Tous les fonds récoltés iront à Bout de vie.

Cerise sur la gâteau, la fête sera double puisque la région Corse vient d’établir un record national avec trois accessions d’équipe pro : GFCOA en National, le Sporting Club de Bastia en L2 et L’AC Ajaccio en   ligue 1. Les anciens seront là, Paul Orsati, Jean-Luc Ettori, Casagrande … Nicolas Penneteau entre deux saisons avec le club de Valencienne sera aussi présent. Bien-sûr tous les insulaires actuellement en club pro seront de la fête… Du continent, des sportifs viendront aussi accompagné de mes potes Laurent Benezech ancien pilier du XV de France et parrain de cœur de Bout de vie et d’Emmanuel Coindre détenteur de plusieurs records de traversée océanique à la rame. Une sacrée soirée en perspective.

Jean-Luc et Yann seront avec moi sur ce plateau télé animé par Laurent Vitali et Marina Raibaldi. Ettori surnommé : « le chat » a été le gardien référence de ma jeunesse, portier pendant des lustres de l’AS Monaco il fût aussi appelé en équipe de France pour la coupe du monde en Argentine. Ayant grandi à Menton, j’étais fourré dés que je le pouvais au stade Louis II, Jean-Luc était mon idole. Pour l’une des finales de la coupe de France, alors que je n’avais pas 14 ans, je montais seul en train à Paris pour voir les rouges et blancs brandir le trophée de la coupe de France. Le retour à Monaco des vainqueurs fût une fête fantastique. Dans une liesse incroyable j’arrivais à me faufiler pour grimper sur la plateforme où étaient les champions et donner avec beaucoup d’émotion ma casquette au couleur princière à Jean-Luc qui acceptait de la mettre. Dire que j’étais fier était un petit mot…

Les années passeront et sur une invitation du Prince Albert II de Monaco je me retrouvais comme par enchantement dans les vestiaires du stade Louis II. La star team comme le nom l’indique est une équipe de célébrités du monde sportif international et l’unijambiste de surcroît inconnu n’avait pas sa place…

Jean- Luc et Didier Deschamps me prirent à part à l’échauffement 30’ incroyable pour tout amoureux de football, mais je savais que je ne pouvais être titulaire. Non pas sur mes qualités footballistiques, mais parce que l’organisateur voyait d’un mauvais œil qu’un unijambiste puisse défendre la « Star team » ! Dans le breafing Jean-Luc se confiait au Prince qui imposait à l’organisateur ma place dans les cages. Je les coinçais en douce pour les embrasser et les remerciais de pouvoir me permettre de réaliser mon rêve de gosse : Jouer au stade Louis II ! Devant un public tout acquis, puisque mon amputation sur la côte d’azur avait été subie comme un électrochoc pour tous mes amis sportifs, je voyais dans l’arène du stade une infinité de regards familiers…

Vous voyez cette émission télé avec Jean-Luc sera placé sous le signe de l’émotion.

Merci Yann pour ce cadeau extraordinaire. A noter que le coup d’envoi du match sera donné par Valentin jeune stagiaire de Bout de vie qui fera spécialement un déplacement éclair depuis ses Vosges natales.

Donc rendez-vous lundi 6 juin à 18h sur France 3 Corse Via Stella canal TNT 293 ( plusieurs rediffusions ) mais surtout le samedi 18 juin 19h30 au stade de Bonifacio. En plus du match, soirée chant Corse et grillades. Je tenterais de tenir au moins une mi-temps. Jo Zef, ce traître a prévu une grosse valise pour tous les buts que je vais encaisser !!!

Désormais une étoile porte le nom de Laura…

17 mai 2011
La vie est une île où certaines tempêtes sont fatales...

La vie est une île où certaines tempêtes sont fatales...

La vie est injuste, c’est par moment une bien triste réalité. Les guerres et autres croisades sont du manque de tolérance des hommes qui aiment le bruit des bottes… Si l’homme meurt arme au poing,  je ne vais pas pleurer, nous sommes responsables de nos actes…

Mais, quand des enfants sont grignotés par la maladie, une sensation d’injustice nous envahit, nous étouffe. L’association Courir ensemble de Genève s’occupe de gamins atteints de cancer, chaque été ils viennent dans la région de Bonifacio et j’avais eu le bonheur de partager un bout de vie avec eux. Je n’ai jamais entendu de plainte ou de vindicte envers la maladie ou qui que ce soit, bien au contraire. J’ai le souvenir que de rires et de fraternité et bien des adultes devraient en prendre de la graine.

Ce matin Laura est allée rejoindre les étoiles et de là haut elle veillera sur ses petits frères et sœurs de maladie…

On ne doit ni pleurer, ni protester, le jour viendra pour tous et il est trop irrationnel de vouloir en donner une raison, ce n’est, ni bien, ni mal, c’est comme ça ! Quand j’entends qu’un ancien nazi, est toujours en vie, presque centenaire, j’ai du mal à me contenir, mais il faut se forcer à ne pas vouloir donner de raison à la mort qui veille sur nous tous, elle n’est pas là pour nous punir…

On naît pour mourir…

Décathlon embauche son premier jeune adhérent de Bout de vie…

4 mai 2011

L’année dernière à cette époque je rencontrais entre deux avions, Eric Dupont, l’un des manager de la marque Oxylane (Décathlon). Un bon feeling s’installa de suite entre nous et l’idée d’avancer ensemble semblait tout tracé.

Dans la semaine qui suivait notre rencontre, la fameuse firme offrait le package du parfait aventurier aux 6 jeunes de l’association qui allaient pagayer avec moi sur le début du fleuve Yukon. Après mon retour du Grand Nord, le 8éme stage de plongée Bout de vie commençait, et comme promis il faisait un bref aller/retour pour se rendre compte du travail de l’association.

Dans un premier temps, il s’était orienté sur le financement du stage, mais la fondation Décathlon ne subvient pas à ce style de manifestation. De mon côté j’avais reçu le soutien de 3 fondations que je peux enfin citer maintenant, puisque les contrats ont été signés. (Fondation Nature et Découverte, AXA atout cœur et la Fondation la Française des jeux) L’avenir de bout de vie était assuré et pour cette année il me semblait déplacé d’insister avec la fondation Décathlon. Éric eut une super idée, embaucher des jeunes adhérents amputés dans les divers magasins répartis en France…

Rémi qui a participé à pas mal d’activités de l’association est  depuis l’année dernière, majeur. Pour financer ses études, il désirerait trouver un job qui puisse aussi le faire déboucher sur un futur emploi.

Son CV me fût remis pour que je le transmettes à Éric. Je vous rappelle qu’il n’est pas du tout chargé du personnel et que son poste est l’achat des textiles pour alimenter tous les magasins en Europe.

Mais Éric prit son temps et appela Rémi pour un entretien, la classe !

Ensuite, Rémi eut son premier rendez- vous avec la directrice du Décathlon Auxerre, puis un deuxième avec le chef de secteur. A mon tour je m’entretenais avec la « boss » pour répondre à une « inquiétude » ! Rémi arrivera-t’il à tenir debout toute une journée pour conseiller les acheteurs ? Je rassurais la jeune femme et lui garantissait que Rémi avait la rage de vivre et que je le considérais comme un petit frère et de part ce fait je m’engageais sur sa performance de son futur emploi. A partir du 1er juillet mon jeune protégé sera un « Décathlonien » …

Je suis très heureux de ce premier emploi créé. Si de votre côté vous êtes passionnés de sport, jeunes amputés, envoyez un CV à Bout de vie et nous ferons le nécessaire. Attention, ce n’est pas un passe-droit, bien au contraire. Votre CV sera juste remis, à la bonne personne au bon endroit. Si votre profil convient il sera retenu…

Petit à petit Bout de vie se diversifie et j’en suis ravi.

Valentin dans le desert marocain…

3 avril 2011

Depuis trois ans Bout de vie est en échange avec l’association genevoise Courir ensemble qui organise des stages plein air pour des jeunes cancéreux. Chaque année les p’tits suisses viennent profiter du sud de la Corse, en 2008  je rencontrais pour la première fois la belle équipe. Depuis il y a eu des échanges. Avec la complicité de Séverine et Pascal Olmeta Un sourire un espoir pour la vie , ils étaient invités au beach soccer de Lyon, des étoiles, aux milieux des stars…

Adrien rejoignait l’équipe des 6 aventuriers qui descendaient les premiers 350 km du fleuve Yukon en canoë avec moi. Entre temps Carole investigatrice de Courir ensemble tombait sous le charme de Valentin dit « Tintin » et l’invita à les rejoindre pour le marathon des sables.

En plein milieu du désert marocain des athlètes du monde entier viennent se mesurer aux rigueurs des dunes de Merzouga. Une équipe de dirigeants de l’association genevoise vont tenter cet « Everest » de la course à pied. Une bande d’ado aura le privilège de suivre ses gladiateurs des temps modernes avec des bivouacs sous les étoiles. 10 jours au pays du Petit Prince…

Vous pouvez bien évidemment suivre leur périple sur le site de Courir ensemble

Dis monsieur dessine moi un sourire…

Une leçon d’aventure pour les élèves de CM1 de Bonifacio…

8 mars 2011
Ecole de CM1 de Bonifacio

Ecole de CM1 de Bonifacio

Article du Corse Matin du 23 février 2011 signé Alex Rolet:

A l’invitation d’Eric Volto, directeur de l’école élémentaire, Frank Bruno a offert une grande leçon d’humanisme à plus de 40 élèves, captivés par ses récits d’aventures, plus étonnantes les unes que les autres.

Un Bonifacien de réputation internationale

Bonifacien d’adoption, résident sur son bateau nommé Cabochard et aventurier de profession, Frank Bruno est connu et reconnu dans le monde entier pour ses exploits physiques et ses défis surhumains. Il a même été lauréat en 2009 du Trophée Peter Bird qui récompense un aventurier « normal », si l’on peut dire. Car dès l’âge de 20 ans, il doit être amputé d’une jambe lors d’un accident à bord du porte-avions Foch. Un handicap qui n’aura de cesse de le motiver à se dépasser, à nous dépasser même. Car ce qu’il réalise aujourd’hui, bien peu d’entre nous en sont capables. D’ailleurs, devant des enfants amusés et médusés, il nous affirme non sans humour : « aujourd’hui, mon seul handicap, c’est que je fais des fautes d’orthographe ». Ce qui n’est pas sans poser problème quand on écrit un livre comme il le fait en ce moment.

Ayeltgnu : le titre de son nouveau livre

Prononcez « alietnou », ce qui veut dire « tu as de la chance » en langue athapascan, du nom du peuple de « natives » qui habitent le bassin du Yukon. Ce fleuve coule sur plus de 3 000 kilomètres, de l’ouest du Canada en traversant l’Alaska jusqu’à la mer de Béring. Il offre des paysages aussi extraordinaires que quasi désertiques, parsemés de milliers de lacs. Mais seul, Frank ne le sera jamais. Lors de la descente en kayak de cette rivière puissante, parfois large de 15 kilomètres, Frank fera les 300 premiers kilomètres accompagné de 6 enfants invités, eux aussi handicapés, dont Elliott résident à Bonifacio. Ensuite, oui, Frank fera la descente en solitaire.

Mais toujours accompagné de Jo-Zef, sa mascotte (qui déteste qu’on dise d’elle qu’elle est une simple peluche), et de nombreux animaux tels que loups, renard des neiges, orignal, lynx et quelques autres biens moins sympas que des peluches, même si de loin il y a ressemblance.

En effet, ours noirs et grizzly (3 mètres debout, 500 kg, griffes de 15 centimètres et vitesse de pointe de 66 kilomètres/heure) sont omniprésents tout au long du parcours. Comme nous le disait un élève de CM1 imaginatif et émerveillé par les performances de Frank Bruno, « le grizzly, il est plus haut que le plafond de la classe ».

Des rafales de questions

Après plus d’une heure de récits palpitants, la séance de questions a été très animée. Les unes concernant les diverses expéditions de Frank (dont la traversée de l’atlantique à la rame), mais beaucoup de questions ont fusé aussi au sujet du handicap d’être unijambiste voire même d’être différent. La prothèse de Frank baptisée Maggie (car « ma guibole ») est passée de main en main, d’abord avec appréhension, mais très vite, les enfants ont compris que Frank n’est pas différent de nous. Sauf peut-être que depuis des années, il a développé plus de volonté, plus de combativité et plus d’humanité que la grande majorité. Sur une jambe, il nous a tous doublés, il faut bien l’avouer. Rendez-vous sur le site www.boutdevie.org pour découvrir ses aventures, les pensées de Jo-Zef et quelques coups de gueule justifiés.

Alex Rolet