A fond la forme!

1 avril 2010

idunedownload-7Et qui c’est la « princesse à Bixente »? Et Élisa entre toi et moi, elle est plus belle ma prothèse!!!

J’avais envie de vous dire merci du fond du cœur…

Quand Bout de vie vu le jour je ne pouvais imaginer ce que cela allait entraîner. Et pourtant !

Depuis le 1er décembre 2009 le nouveau site permet de voir et de décortiquer la venue des internautes. 89 pays plus de 20 000 visiteurs uniques des milliers de connexions. Et vos mots, vos lettres, les stages que j’essaie de maintenir bec et ongle, mes coups de gueule envers les stagiaires qui aimeraient plonger dans la peau d’une personne handicapée alors que je crie haut et fort que nous sommes juste un poil « différents » et encore !

Aujourd’hui dans le courrier de l’association une dame se livre et me raconte son Bout de vie, je suis le premier à qui elle dit ses mots de maux, elle me raconte son accident et toutes les galères qui se succéderont, chaque fois je prends conscience à quel point nous nous sommes retrouvés isolés après notre amputation. Bout de vie à petit niveau est devenu un briseur de « carcan ». Mon livre est sur le chevet de quelques éclopés de la vie et c’est tant mieux.

Il y a des fois où je me dis que je pourrais rouler pour ma pomme et y passer un peu moins d’énergie et puis un mail, une lettre, un regard croisé, un commentaire sur mon blog et je reprends la route des « autres ». Il n’y a pas longtemps on m’a signalé que mon témoignage était dans le bouquin de Yann Arthus Bertrand « 6 milliard d’autres », être tellement nombreux pour ne trouver personne à qui se confier, quel dommage !

Alors Bout de vie transmet, régulièrement je vais sur le forum « contrôler » un peu les messages et je souris car pour beaucoup je connais leurs histoires et au fil du temps je constate du changement.

Aujourd’hui la liste des stagiaires pour la semaine de plongée 3éme semaine de septembre est finalement complète, comme d’hab ils ne savent pas encore pourquoi ils viennent mais au bout de la semaine ils repartiront « différent » d’avoir fréquenté un sacré « Cabochard ».

Et puis ma bonne étoile ! Elle brille sans cesse au dessus de ma caboche, alors que je m’étais résigné à médiatiser l’aventure du Yukon sans que je fasse le moindre dossier de presse « j ‘ai plus envie », la plus grande chaîne de télé française et la radio de France la plus écoutée m’appelle pour être dans le fond du Kayak !!! C’est bizarre la vie ! Qui vivra verra.

Et puis mon équipementier qui se fait racheter par une grosse boite et qui décide de retirer de ses magasins tous les produits de prêt ou de loin en rapport avec l’aventure, je me résigne en me disant que c’était déjà formidable d’en avoir eu un pendant 2 ans et encore la petite étoile qui scintille au dessus de ma tête, dans un de mes A/R à Paris assis dans l’avion à côté de moi, ma gueule attire celle d’un homme qui au bout de 5 minutes me questionne me dit qu’il m’a déjà vu à quelques part, je lui déroule mon bout de vie en quelques secondes, il me tend sa carte et me promet de m’aider il est à la tête d’une très très grosse entreprise internationale !

Cette histoire je l’ai entendu maintes fois! Aujourd’hui coup de téléphone, Décathlon est partenaire du projet Yukon et les stagiaires seront équipés de la tête au pied par la célèbre marque. Avec promesse  de m’épauler avec la Fondation Décathlon qui a le désir de soutenir Bout de vie sur les prochaines années.

Voilà un Bout de ma vie au service des autres, certains diront que c’est pour me racheter des « conneries » que j’ai commis avant ! Certainement, on se sent toujours fautif d’avoir fait souffrir, mais je ne peux plus revenir en arrière et comme je suis têtu et le chantait si bien la môme Piaf « non rien de rien, non je ne regrette rien … » mais je ne pense pas à demain et encore moins à hier mais juste au présent qui est un cadeau…

Merci à tous d’exister, ce soir je crois encore et toujours en ma bonne étoile car c’est vous qui en alimentez la lanterne.

Allez Jo Zef tous en cœur :

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu’on m’a fait
Ni le mal tout ça m’est bien égal !

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien…
C’est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé !

Avec mes souvenirs
J’ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n’ai plus besoin d’eux !

Balayés les amours
Et tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro …

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien …
Ni le bien, qu’on m’a fait
Ni le mal, tout ça m’est bien égal !

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien …
Car ma vie, car mes joies
Aujourd’hui, ça commence avec toi !

A toi ma « Vrai »

Raisonnement sur notre planête par un Cabochard!

30 mars 2010

ITW à la FNAC de Dijon organisé par la Guilde Européenne du Raid une caméra était là.

Mare adentro…

15 mars 2010

leonard-de-vinci-11

Ce week end j’ai visionné un film extraordinaire Mare adentro .

Un homme se retrouve suite à un accident tétraplégique et 28 ans après il décide de mourir pour vivre !!!

Et si ça m’arrivait et si ça vous arrivait ?

Et dire que je me prenais pour une force de la nature indestructible !

L’intuition, le 6éme sens, la préméditation… Je ne sais comment je pourrais le définir mais souvent avant mon accident je disais tout haut que si je devais me retrouver infirme, « je me foutrais en l’air ».

J’avais 18 ans et déjà Cabochard, l’école était bien loin derrière et il n’y avait pas un sport où je ne m’étais illustré, le 9 juin 1983 à 19h20 le porte-avion Foch déploré un très grave accident de pont d’envol, le matelot Bruno venait d’être écrasé par un avion de chasse et devait être évacué vers la France au plus vite.

Un major bien gêné venait m’annoncer non sans difficulté que j’étais amputé de la jambe droite !

« Ça n’arrive pas qu’aux autres », cette phrase prenait tout son sens.

Le médecin chef qui me demande d’être fort quand il lève les draps, ce n’est plus deux jambes que j’aperçois mais une et demi ! Je m’en fous, je suis convaincu que c’est une mauvaise blague d’une nuit agitée et que je vais me réveiller, ce n’est pas possible, pas moi..

10 jours pour être rapatrié en France, sur la fourmilière du porte-avion (3000 hommes) malgré le raffut incessant de va et vient, je reconnais un pas de femme, ma mère.

Je commence à comprendre que je ne rêve plus et puis le temps passe et je suis bien obligé de baisser la garde, je suis infirme, amputé, ma jambe droite ne mérite plus que le nom de moignon…

j’ai mal, je veux mourir, je ne mérite pas cette étiquette « handicapé » et puis on s’adapte.

Tous on subit quelque chose de grave dans notre passage sur terre.

En regardant ce film, j’ai entendu des mots, des sensations qui parlent, qui sortent sans qu’on se rende compte. Le corps est mutilé mais l’esprit est libre de voyager. Ma chambre d’hôpital donnait sur un jardin et un jour un petit oiseau s’était posé sur son rebord, il m’observait sans se soucier de ce qui m’arrivait, je me mettais à pleurer profondément je ne sais toujours pas si ses sanglots étaient de détresse ou de joie d’être encore vivant.

On se retrouve prisonnier dans son corps qui ne veut plus fonctionner comme avant, on devient « matérialiste » et oui le corps devient un matériel qui ne fonctionne plus comme avant, le cerveau donne des ordres mais plus rien ne va, le tableau de contrôle clignote.

Bien sur la mort me paraissait douce et libératrice et puis le temps fait son boulot et puis une jambe en moins ce n’est pas si grave et puis sans s’y attendre la question lancinante qui revient alors qu’on croit que cette fois on a fait son deuil : « Pourquoi moi,  quelle injustice… »

Et puis on pleure un bon coup, on pique une grosse colère, on accuse la terre entière d’en être responsable et puis la vie reprend son cours. Quand je dis que la vie reprend son cours cela signifie tout ce qu’il y a dans un parcours d’homme et de femme, ce n’est pas parce que on a pris une grosse claque qu’on est exempt d’autres baffes. Des fois le destin semble s’acharner sur un être mais la vie n’a pas de règle c’est ça la seule règle .

D’avoir perdu un morceau de mon corps m’a peut être permis de gagner une partie de mon âme. 28 ans après je n’ai pas oublié « avant », pourtant c’est déjà loin ; Peut être c’est une excuse pour me plaindre, pour gémir, pour douter, pour trembler et si j’avais mes deux jambes et si je redevenais comme avant. Des questions sans réponses.

Ce film Mare Adentro m’a été remis comme ça au hasard et aujourd’hui j’avais envie de vous dire à mon tour et si cela vous arrivait ?

A voir sans modération même si vous allez certainement sangloté ou juste pleuré ce film est une histoire vraie.

Et si ça vous arrivait ?

Ramon Sampedro – Mar adentro

Mar adentro

Mar adentro, mar adentro,
y en la ingravidez del fondo
donde se cumplen los sueños,
se juntan dos voluntades
para cumplir un deseo.

Un beso enciende la vida
con un relámpago y un trueno,
y en una metamorfosis
mi cuerpo no es ya mi cuerpo ;
es como penetrar al centro del universo :

El abrazo más pueril,
y el más puro de los besos,
hasta vernos reducidos
en un único deseo :

Tu mirada y mi mirada
como un eco repitiendo, sin palabras :
más adentro, más adentro,
hasta el más allá del todo
por la sangre y por los huesos.

Pero me despierto siempre
y siempre quiero estar muerto
para seguir con mi boca
enredada en tus cabellos.

Ramon Sampedro

poème extrait de son recueil « cartas desde el infierno » dont alejandro amenabar s’est inspiré pour faire le film « mar adentro »
Ramon Sampedro est devenu tétraplégique suite à un accident en mer. il a combattu pour le droit à l’euthanasie. ce recueil rend compte de ce combat sous forme de poèmes, de lettres et de pensées…

*

Au loin, au plus profond

Au loin, au plus profond
et dans l’apesanteur du fond
où se réalisent les rêves,
s’unissent deux volontés
pour accomplir un désir.

Un baiser embrase la vie
En un éclair, un coup de tonnerre,
et par une métamorphose
mon corps n’est déjà plus mon corps ;
c’est comme pénétrer au centre de l’univers.

L’étreinte la plus puérile,
et le plus pur des baisers,
jusqu’à nous voir réduits
en un unique désir.

Ton regard et mon regard
comme un écho qui se répète, sans aucune parole :
encore plus loin, au plus profond
jusqu’à l’au-delà absolu
par le sang et par les os.

Mais toujours je me réveille
et toujours, je veux être mort
pour continuer avec ma bouche
emmêlée dans tes cheveux.

poème de Ramon Sampedro traduit de l’espagnol.

Le recueil paru en français est intitulé « Mourir de vivre »

Invictus

17 février 2010

mandela

Dans ma mini tournée Helvète je retrouve plein d’amis, bien sur le GSHC en est le lien mais une fois de plus ma petite étoile est là pour me guider.

Après mon intervention « coaching » ce matin on me remet un poème d’un homme que je n’avais jamais entendu parler et pourtant.

En 1875 William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.

C’est le poème préféré de Nelson Mandela,!

Mes potes savent à quel point je suis réfractaire à être devant quelconque écran mais j’ai senti que je devais me rendre dans une salle obscure pour comprendre la croisade de ce prix Nobel de la paix qui malgré ses 27 ans de prison a su pardonner à ses geôliers.

Invictus (Invincible en latin)

Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu d’opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres
Les années s’annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme

Je suis le maître de mon destin,

Le capitaine de mon âme.

Notre passage sur terre n’est qu’une multitude de rencontres qui comme la lanterne éclaire notre parcours.

Ce poème va être une belle lumière pour ce qui m’attend dans ma vie à cloche pied.

Merci Alex et JF

Geneve Servette Hockey Club

16 février 2010

De passage en Suisse le public Romand n’a toujours pas oublié l’épopée 2008 du Genéve Servette Hockey club qui fut sacré vice champion Suisse de Ligue A. Chris Mc Sorley m’avait engagé pour les play offs et 2 ans après les gens n’ont pas oublié, moi non plus. Un article parmi tant d’autres mais en rapport avec ma différence et pour ceux qui veulent en savoir plus des vidéos dignes des « Gladiateurs des Glaces ». Je viens de les visionner de nouveau et l’émotion m’a repris.

Mon cœur est grenat c’est sur, Go GSHC!!!

Une fois par semaine un sportif devait poser pour une photo et répondre à une question différente.

ITW de Georges Cabrera « Tribune de Genève »:

Le sport autrement |

Ça vous dérangerait de poser sans votre prothèse? «Non, allez on y va!» L’aventurier français n’est pas impudique. C’est tout le contraire. Il ne cesse de répéter: «Sans mon handicap, je n’aurais jamais vécu toutes les aventures qui m’ont mené au sommet du Kilimandjaro, sur la calotte glacière du Groenland ou sur une frêle embarcation au beau milieu de l’Océan.» Partout où il passe, de la patinoire des Vernets à l’autre bout du monde, Frank Bruno dégage un côté volontaire et une énergie communicative.

0305.FrankBruno

«Le of»

Une personne amputée d’une partie de sa jambe qui vient renforcer le mental des joueurs du Genève-Servette HC pour les play-off, cela ne pouvait que m’interpeller. L’ayant croisé plusieurs fois lors de conférences de presse, je n’avais pas vu son handicap sous son survêtement aux couleurs du club. Alors, à la fin d’une rencontre remportée par l’équipe genevoise, Frank a accepté d’enlever sa prothèse, à ma demande. Avant de repartir le soir même en France, puis, plus tard, vers d’autres horizons.

Georges Cabrera

Vidéo pour les play offs qui était diffusé juste avant l’entrée des Grenats sur la glace.

Film qui a été tourné dans les coulisses des play off ou l’on découvre 2 hommes hors du commun le coach Chris Mc Sorley et un gladiateur Philippe Bozon.  La bande annonce du film.

Les quelques semaines passées en leur compagnie resteront gravées très longtemps tout au fond de moi.

A pluche

Le retour d’Apoutiaq…

12 février 2010

P1250009

Vue de l’extrême sud de la Corse du massif de l’Omu di Cagna.

4h30 je ne peux plus dormir, le vent est tombé pourtant quelques chose a changé, comme l’animal qui hume l’air et qui sent la nature depuis si longtemps que je vis sur mon bateau je ressens un changement dans l’atmosphère, je colle mon nez au hublot, il neige !
C’est Apoutiaq (voir mon livre pendant la traversée du Groenland à pied) qui est venue me rendre visite, je lui avais tellement parlé de mon abri que cette nuit elle a voulu donner une caresse à mon Cabochard.
Je me force à fermer de nouveau les yeux mais je crois que mon temps de sommeil est déjà fini, je pense au pays Kalaallit Nunaat où j’ai rencontré Apoutiaq, elle avait vu un homme blessé qui avançait, des perles bleues étaient figées sur son visage, elle le nommait Nanuquilanga (L’ours blessé avance)…
A coté de moi le livre d’Emeric Fisset « Sur les pas de l’ours » je ne sais plus combien de fois je l’ai lu, mais chaque fois je suis transporté, envouté, lui le solitaire de l’Alaska qui fait rêver « l’Ursus Corsicus  monopedus ! » A chaque fois j’y découvre la faune et la flore Athapascan, chaque fois j’entends les chants des prières qu’il fredonne pour se rassurer, je ressens les larmes qui coulent de tellement de beauté mêlé à la souffrance, je hume la fragrance de la taïga…

Le jour se lève enfin, après ma série d’exercices matinaux, le bol de céréales arrosées d’infusion et le café bien calé au fond de l’estomac, je crois un peu enfreindre l’arrêt forcé prescrit par docteur « Bon sens » et je décide de partir pédaler ! Ben ouais c’est le coude droit que je dois mettre au repos pas les jambes non ! Ok pas de kayak, mais un tour de vélo !
Donc me voilà parti, le ciel est gris plombé, là bas le massif de Cagna (1245mts d’altitude) est noyé sous la neige. En le regardant j’envoie un petit message à Apoutiaq pour qu’elle me rende visite.
Je suis tranquille personne n’osera rouler aujourd’hui, je prends la direction du nord, le vent est froid certain « tristus » d’ici diront polaire, pour un Inuit -2 c’est un temps de fillette encore pucelle !!!
Je roule et je sais déjà que cette sortie va être magnifique, en haut du col que je franchis Apoutiaq est bien là, elle virevolte autour de moi, nous sommes ivres de ces retrouvailles, elle me chante encore les belles berceuses des « Trolls », je suis heureux, quelques vaillants conducteurs qui ont osés prendre la route me doublent en me klaxonnant et en levant le pouce pour me féliciter de ma sortie vélo !!!
Je pédale ? Non ce sont mes jambes car moi je suis tellement heureux de ces retrouvailles que mon esprit n’est plus là. Elle me raconte toutes les histoires qu’elle a vécu depuis mon départ et moi les miennes, je lui annonce que d’ici quelques mois je serais de nouveau dans le grand nord mais elle me rappelle que pendant l’été elle part avec sa famille encore bien au delà du cercle polaire.
Les kilomètres se succèdent mais je me sens léger comme un flocon de neige !
De retour à bord je décide de prendre ma douche sur le pont du bateau au vent, j’avais pris la précaution avant de partir de mettre mon mini chauffe-eau en route et le bonheur est extrême, un chaud froid bien mérité.
Apoutiak s’en est allé mais je sais que ce n’est qu’un au-revoir…

Proverbe Groenlandais : Seuls la glace et le temps sont maîtres.

Au fait dimanche c’est la St Valentin !!! Une foutaise de plus inventée par des commerciaux !!!
Par contre c’est la fête de Valentin le dernier stagiaire ! Bonne fête petit neveu…

Ouais Jo Zef et une tournée de crêpes pour fêter ça.

A pluche

DSC_9209Traversée du Groenland à pied, Apoutiaq vient me voir régulièrement.

Quand le corps a du mal à dire…

4 février 2010

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Un jour un médecin adepte aux techniques orientales m’avait demandé ce que pouvait signifier le mot :maladie ?
Je faisais référence pratiquement à la définition que l’on doit trouver dans tous les dictionnaires mais lui en avait une autre !
Maladie : Quand le corps a du « mal à dire » quelque chose.
Cela faisait peu que je sortais de mon accident et la révolte était devenue ma compagne de vie, je répendais le mal autour de moi comme le feu qui mange le maquis sec en été, derrière, tout était brulé calciné ? Ce contact avec cet homme qui riait tout le temps devait être un long cheminement dans ma « caboche ».
Et puis je reprenais ma route « Attiléenne » mais une petite graine était plantée. Le temps aidant je me suis de plus en plus rapproché des médecines douces. Homéopathie, ostéopathie…
Le corps est une partition musicale et l’initié peut la lire comme on lit une symphonie.
Bien sur le hasard n’existe pas, vous connaissez le refrain, chaque personne rencontrée est faite pour vous guider pendant un moment précis de votre vie, je crois que Dumé avec qui j’ai traversé l’Atlantique à la rame a été le grand initiateur. Depuis, quotidiennement j’essaie de décrypter mon corps et avec de la patience, un brin de philosophie bien personnel je décèle où le mal se trouve.
Depuis quelques semaines je souffre d’une douleur bénigne au coude droit et au genou gauche, rien de grave mais la perspective du Yukon approchant il faut que je sois à 100% physiquement. Mes dents sont sans carie, j’ai une nourriture très équilibrée voire stricte et là j’ai encore plus ciblé mon alimentation, plus du tout de charcuterie et de viande rouge aucun corps gras et de l’eau en quantité, quelques granulés d’homéopathie, l’effet est payant puisque tout est en train de s’effacer de mes articulations mais il faut un plus de l’extérieur : un ostéopathe.
J’alterne régulièrement de traitant pour peut être fausser les pistes, pour que le contact sois plus neutre. Ce matin je suis dans son cabinet, il me demande peu de chose sur mes « bobos » et en manipulant mon crâne, mon dos et mes viscères il décèle mes soucis sans lui expliquer quoi que ce soit. Je vous entends déjà protester ; que c’est de la sorcellerie ou autre « chinoiserie » mais non c’est juste de la lecture rien à voir avec du charlatanisme.
Il trouve ce que je sais déjà depuis un petit moment : le rein gauche a une anomalie due à une angoisse !!! Ma petite appréhension de ma balade en kayak sur le Yukon !
Il me manipule sans brusquerie et passe beaucoup de temps à parcourir mes « récepteurs », rien de grave juste un petit rééquilibrage, je sais parfaitement d’où viennent mes soucis et le fait qu’il me le confirme me rassure sur ma démarche actuelle. La séance dure 1 heure et j’en ressors fatigué mais léger pour l’avenir.
Je trouve dommage que dans les centres de rééducation on zappe complètement la médecine douce. Les premiers temps de mon amputation je souffrais de nombreux maux : ostéite, névrome et les médecins me prescrivaient des cachets puissants mais destructeurs d’un autre côté ; alors que la méthode douce est un poil plus longue mais plus efficace car le mal est traité vraiment à la souche.
On commence à traiter les nouveaux nés dès leurs premières heures et je crois sincèrement que chacun doit y avoir accès pour une vie plus sereine.

Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. – Tu réclamais le soir ; il descend, le voici: – Une atmosphère obscure enveloppe la ville, – Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Les Fleurs du Mal (1857), Recueillement
Citations de Charles Baudelaire

Et c’est bien comme ça…

3 février 2010

traversee_groenland_068Une photo qui me symbolise tellement…

Vent d’ouest assez fort mais peu importe le temps la journée sera belle parce qu’il en est ainsi et pas autrement.

J’essaie de toujours me lever avant le soleil histoire d’être prêt à lui dire bonjour en premier.

Je remonte ma ligne de pêche, se sera du riz aujourd’hui et c’est bien comme ça.

Séance de gainage (exercice pour muscler les abdos) et petit déjeuner, j’allume la radio il faut être informé, bilan qui s’alourdit en Haïti 200 000 morts et une polémique sur les gens qui ont été amputés, la venue du président en Corse a permis aux grévistes de vibrer, un fou se jette sous le métro en entrainant un innocent, Bordeaux toujours en tête…

Pas folichon tout ça, je prends mon vélo et pars pour une petite sortie, bien sur ma tête est encore dans les infos, la planète se porte à merveille malgré un réchauffement causé par l’homme ou pas, en tout cas elle sera toujours là à tourner froide ou chaude mais elle sera toujours là.

Nous ? Je souris ! Nous, bientôt « boum », un souvenir infime, un millième de seconde pour le temps planétaire.

Je pédale le vent est fort, c’est bien comme ça, je travaille la résistance, le col de Roccapina me tend les bras, là bas la mer est blanche, tient un navire de la marine nationale patrouille au cas où des Kurdes assoiffés de sang débarqueraient sur une plage.

Ouf ils sont là à défendre nos côtes, il ne faut pas  des gens comme ça chez nous, c’est vrai quoi, et c’est bien comme ça.

Le sommet du col, je croise mon pote le chien sans nom à qui il manque une patte, il est avec sa troupe de copains à quatre pattes, ils ne l’ont pas rejeté et c’est bien comme ça.

Je pédale, je pédale mais je crois que je ne suis plus trop là, à un moment il faut faire demi tour j’ai pas que ça à faire, non ! Un, deux, trois, dix, vingt, trente, cinquante fourgons de CRS me doublent, ils sont venu me défendre des Kurdes sanguinaires ? Mais non suis je bête hier Nicolas était en visite et il faut le protéger !!! Et c’est bien comme ça.

Je pédale, je pédale pour finalement retrouver mon petit abri bien désert en hiver, je retrouve le bord, je raconte ma matinée à Jo Zef, il me suit du regard et boit mes paroles je crois même qu’il acquiesce. J’effectue mes étirements, me prends une douche tout nu sur le pont de mon yacht en plein vent parce que après on apprécie la serviette bien rêche. Et c’est bien comme ça.

La cafetière napolitaine une tasse (Jo Zef n’en boit pas) fume, mon nectar est prêt avec deux petits biscuits ramenés du Québec, j’apprécie ce moment de récompense et c’est bien comme ça.

Je me connecte au monde par internet, les courriels défilent, ma Vrai fait un super boulot de secrétaire, je pense à elle et c’est bien comme ça.

Je suis dans ma bulle le monde des adultes me bouleverse et me touche de moins en moins en même temps, après tout si l’homme veut se détruire que puis je y faire! Je pose mon petit grain de sable positif sur cette montagne humaine. Et c’est bien comme ça !

Tient le soleil part déjà réchauffer d’autres hommes et c’est bien comme ça…

Le « Cabochard » en entreprise!

26 janvier 2010

Depuis quelques années je suis régulièrement engagé par des entreprises pour « booster » les cadres de celles ci. Les premiers temps je doutais un peu de ce que pouvait apporter  mon témoignage mais à la longue je me suis fait à l’idée d’être un donneur d’énergie et non pas de leçon. Je tiens à souligner la différence car chacun a une histoire à écrire et un chemin à  se faire pour tracer sa propre « légende » personnelle. Je ne veux pas être donneur de leçon ou guide de quoi que se soit, juste dévoiler mon expérience avec ma force, mon énergie, mes peurs, mes doutes, mes victoires et surtout ma positivité des évènements.

Donc toute la belle équipe qui me soutient a monté cette série de mini vidéos pour ma prochaine intervention. Je vous laisse le soin de juger et de commenter.

PS: La mascotte tient à souligner qu’elle apparait régulièrement et quelle préfère rester dans l’ombre pour mieux agir.

A pluche

Zorionak Zuri Bixente

17 décembre 2009

Sacré Jo Zef encore une histoire « Claire »!

Quand je monte à la capitale je me prend pour un « jardinier marathonien »!!!
Non ne croyez pas que je bois ou que je consomme des produits illicites; je veux dire que dans mon enchaînement de rendez vous je sème des petites graines qui si je suis patient et attentif seront productives. Depuis que je mène de front l ‘association Bout de vie et mes aventures la récolte n’est pas si mauvaise que ça.

Joindre l’utile à l’agréable n’est pas souvent facile à Paris car tout mes rendez vous sont très minutieusement fixés et moins je reste dans cette fourmilière et mieux je me porte. Mais là je m’étais organisé pour participer à la fête du quarantième anniversaire de mon frère d’océan .
Comme vous êtes des fidèles de ce blog je vous ai mis une mini série de vidéo de la soirée très intime et surtout simple comme l’est Bixente et son clan.

Zorionak Zuri adiskide Bixente (Joyeux anniversaire frère Bixente)
Je vous demande d’être très indulgent sur la qualité de mes images c’est plus le son qui est acceptable !!!
Bien sur Jo zef le charmeur était de la fête…
Sacré mascotte!
A pluche