Quand le corps a du mal à dire…

4 février 2010

follmi_fe2

Un jour un médecin adepte aux techniques orientales m’avait demandé ce que pouvait signifier le mot :maladie ?
Je faisais référence pratiquement à la définition que l’on doit trouver dans tous les dictionnaires mais lui en avait une autre !
Maladie : Quand le corps a du « mal à dire » quelque chose.
Cela faisait peu que je sortais de mon accident et la révolte était devenue ma compagne de vie, je répendais le mal autour de moi comme le feu qui mange le maquis sec en été, derrière, tout était brulé calciné ? Ce contact avec cet homme qui riait tout le temps devait être un long cheminement dans ma « caboche ».
Et puis je reprenais ma route « Attiléenne » mais une petite graine était plantée. Le temps aidant je me suis de plus en plus rapproché des médecines douces. Homéopathie, ostéopathie…
Le corps est une partition musicale et l’initié peut la lire comme on lit une symphonie.
Bien sur le hasard n’existe pas, vous connaissez le refrain, chaque personne rencontrée est faite pour vous guider pendant un moment précis de votre vie, je crois que Dumé avec qui j’ai traversé l’Atlantique à la rame a été le grand initiateur. Depuis, quotidiennement j’essaie de décrypter mon corps et avec de la patience, un brin de philosophie bien personnel je décèle où le mal se trouve.
Depuis quelques semaines je souffre d’une douleur bénigne au coude droit et au genou gauche, rien de grave mais la perspective du Yukon approchant il faut que je sois à 100% physiquement. Mes dents sont sans carie, j’ai une nourriture très équilibrée voire stricte et là j’ai encore plus ciblé mon alimentation, plus du tout de charcuterie et de viande rouge aucun corps gras et de l’eau en quantité, quelques granulés d’homéopathie, l’effet est payant puisque tout est en train de s’effacer de mes articulations mais il faut un plus de l’extérieur : un ostéopathe.
J’alterne régulièrement de traitant pour peut être fausser les pistes, pour que le contact sois plus neutre. Ce matin je suis dans son cabinet, il me demande peu de chose sur mes « bobos » et en manipulant mon crâne, mon dos et mes viscères il décèle mes soucis sans lui expliquer quoi que ce soit. Je vous entends déjà protester ; que c’est de la sorcellerie ou autre « chinoiserie » mais non c’est juste de la lecture rien à voir avec du charlatanisme.
Il trouve ce que je sais déjà depuis un petit moment : le rein gauche a une anomalie due à une angoisse !!! Ma petite appréhension de ma balade en kayak sur le Yukon !
Il me manipule sans brusquerie et passe beaucoup de temps à parcourir mes « récepteurs », rien de grave juste un petit rééquilibrage, je sais parfaitement d’où viennent mes soucis et le fait qu’il me le confirme me rassure sur ma démarche actuelle. La séance dure 1 heure et j’en ressors fatigué mais léger pour l’avenir.
Je trouve dommage que dans les centres de rééducation on zappe complètement la médecine douce. Les premiers temps de mon amputation je souffrais de nombreux maux : ostéite, névrome et les médecins me prescrivaient des cachets puissants mais destructeurs d’un autre côté ; alors que la méthode douce est un poil plus longue mais plus efficace car le mal est traité vraiment à la souche.
On commence à traiter les nouveaux nés dès leurs premières heures et je crois sincèrement que chacun doit y avoir accès pour une vie plus sereine.

Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. – Tu réclamais le soir ; il descend, le voici: – Une atmosphère obscure enveloppe la ville, – Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Les Fleurs du Mal (1857), Recueillement
Citations de Charles Baudelaire