Le stage de plongée Bout de vie 2010…

28 janvier 2010

stage bout de vie

Valentin en haut de gauche à droite Stéphanie, Neeta et Sandra bien sur Jo Zef  toujours dans le coup!!! » En lire plus:Le stage de plongée Bout de vie 2010…

Le « Cabochard » en entreprise!

26 janvier 2010

Depuis quelques années je suis régulièrement engagé par des entreprises pour « booster » les cadres de celles ci. Les premiers temps je doutais un peu de ce que pouvait apporter  mon témoignage mais à la longue je me suis fait à l’idée d’être un donneur d’énergie et non pas de leçon. Je tiens à souligner la différence car chacun a une histoire à écrire et un chemin à  se faire pour tracer sa propre « légende » personnelle. Je ne veux pas être donneur de leçon ou guide de quoi que se soit, juste dévoiler mon expérience avec ma force, mon énergie, mes peurs, mes doutes, mes victoires et surtout ma positivité des évènements.

Donc toute la belle équipe qui me soutient a monté cette série de mini vidéos pour ma prochaine intervention. Je vous laisse le soin de juger et de commenter.

PS: La mascotte tient à souligner qu’elle apparait régulièrement et quelle préfère rester dans l’ombre pour mieux agir.

A pluche

Repartir pour revenir…

25 janvier 2010

VRAI

Juste un au-revoir, pour mieux nous étreindre…

Repartir pour revenir, ben voilà, j’ai repris mon p’tit Immaqa (nom de mon kayak) et suis reparti en bivouac ?!

Fatigué le garçon ?

Froid, pluie, vent, nuit infinissable !!!
Non, je veux aller vers ce que j’appréhende, ce qui me rend mal à l’aise et comme les conditions hivernales regroupent le tout, c’est le moment de me tester. Le vent d’est me permet de remonter jusqu’au cap Sénétose, muni de ma voile cerf volant je glisse vers mon destin.
Je me sens beaucoup plus serein mais pas encore à l’aise, la température a chuté et la brise du nord s’installe, je sais qu’un gros coup de vent est annoncé et je suis encore plus sur mes gardes. Le montage du camp est bien synchronisé et déjà le bois flotté a trouvé sa place dans mon brasier régénérateur. La lune a un énorme halo, rien de bon pour demain, mais demain c’est encore loin, vivre l’instant présent. Sur le coin du feu ma soupe fume et la sérénité m’envahit, le vent perd de la vigueur, un appel à ma « Vrai » et je m’enfouis dans mon duvet, la première nuit en bivouac me rend toujours un peu agité mais tant bien que mal, les démons de la nuit m’ont laissé tranquille. Vers 5h30 c’est la pluie qui me réveille, c’était prévu. Chaque chose en son temps, en premier je mets mon eau à chauffer pour ma collation ce qui permet à ma tente de prendre quelques degrés supplémentaires, je suis concentré tout doit être bien rangé dans les sacs étanches sans rien mélanger car quand le camp sera démonté il sera trop tard pour chercher le dernier « truc » indispensable.
Malgré la pluie fine le feu dehors n’est pas tout à fait mort et en réajustant quelques bois rescapés de la nuit il repart de plus belle.
Je m’élance, la lumière est blafarde et le vent dans le mauvais sens, les gouttes de pluie jouent sur mon visage et quand une est moins attentive je la gobe !
15 kilomètres me séparent de mon rendez vous mais je suis de plus en plus méfiant, au fur et à mesure que le jour se lève le vent va forcir, il vient de terre avec une consonante nord, juste dans mon nez, je me vide la tête, mes avant bras commencent à avoir l’habitude mais je sais que ma tendinite même si ça va beaucoup mieux ne va pas apprécier cette cadence ; je repars dans mon refrain habituel, je crois que vous mes fidèles lecteurs vous le connaissez aussi : se séparer du corps qui souffre et avancer avec l’esprit. Je chante, je ris, j’observe, je parle au vent, aux oiseaux, aux moutons ( les vagues pas les brebis !) je me remplis de la furie des éléments. Je sais que derrière le cap la partie va être musclée, mais je ne veux pas y penser : vivre l’instant présent.
Avant de passer le promontoire je dois faire un petit besoin naturel car je vais devoir utiliser toute mon énergie pour franchir ce mini cap Horn. A l’abri des rafales je trouve un caillou qui me laisse lui frapper un bout ( attacher une ficelle !) bien en sécurité je me soulage et prend le temps pour boire une gorgée d’eau chaude de mon thermos toujours à porté de main.
Je me lance sur mon dernier sprint et le vent a mis son costume blanc mouton pour me recevoir, les vagues se brisent sur le pont de mon kayak pour  finir sur mon torse bien protégé et je suis obligé de monter la puissance des coups de pagaies pour faire une timide progression. Je ferme les yeux pour me concentrer sur le vent qui single mon visage et d’un coup je décroche de nouveau je me sépare du corps qui est malmené et qui dit stop et avance en harmonie avec l’élément…
Finalement le lieu du rendez vous est devant moi et dans un ultime effort je pose « Immaqa » sur la plage de Campomoro, mes mains sont meurtries, ma tendinite refait un léger come in back mais mon esprit est heureux d’avoir su amener son fardeau de corps au rendez vous.
Ces expériences sont à chaque fois un petit grain de riz supplémentaire et quand je serai sur le Yukon j’espère avoir un gros sac de riz qui me comblera dans mes moments de « disette ».

Proverbe de Jo Zef :

Pluie et vent en journée, mascotte mouillée et « kayakeur » épuisé…
A pluche

Clandestins Kurdes sur une plage de Bonifacio…

22 janvier 2010

kurdistan

Carte du kurdistan si un jour il devait naître !!!

Ce matin je trouvais l’ambiance bizarre dans l’extrême sud hivernal, un falcon de la marine nationale ainsi que deux hélicoptères survolaient la cote à la recherche de quelque chose.
Comme d’habitude quand je pars rouler en vélo j’ai mon portable et vérifiais qu’aucun message du CROSS MED m’ait échappé, mais rien !
Sur le canal de sécurité je pouvais écouter les conversations entre les autorités et le centre des opérations pour comprendre finalement que des clandestins avaient été découverts sur la plage de Paragan commune de Bonifacio.
125 personnes dont 5 femmes enceintes, 9 nouveaux nés et un handicapé avaient été déposés sur la rive à remettre leurs destins à qui le voulait bien. Quelques uns parlent l’anglais mais le mutisme semble les enfermer dans une issue insolite qui aurait pu être tragique.
De suite la commune de Bonifacio a ouvert son gymnase et reçu ces naufragés de notre pauvre civilisation. L’armée, les pompiers et la gendarmerie et le quartier est vite bouclé. D’après les premières informations ce seraient des Kurdes de nationalité Syrienne.

Pendant l’hiver 97-98 j’avais décidé de vivre sur mon Cabochard en Turquie et de fil en aiguille m’étais fait copain avec une communauté Kurde vivant tant bien que mal leur exil.
Illan m’avait raconté la tragédie de son peuple sans terre, si le Kurdistan comme vous le témoigne la carte devrait voir jour il engloberait 4 Pays : (Iran, Irak, Turquie et Syrie). Utopie complète dans ses 4 nations où les droits de l’homme ne semble être qu’une triste farce.
Dans les longues soirées d’hiver mon nouveau pote ainsi que ses frères rêvaient de terre Kurdes, de langue ancestrale, de culture bien à eux. A l’époque la Turquie interdisait même de porter un nom Kurde et avec le temps je comprenais à quel point il m’avait intégré. A voix basse je devais découvrir leur parti extrémiste le PKK qui menait la vie rude à l’armée Turque et combien leurs embuscades étaient sanglantes.
Une histoire sans issue. Depuis, une région de l’Iran leur a donné une autonomie mais la partie est loin d’être gagnée.
Bien que musulman la femme a droit a beaucoup de respect et je ne pourrai jamais oublier ce 31 décembre qui tombait en même temps que mon anniversaire avec le dernier jour avant le « ramazan » (ramadan) et je fus très ému de passer une nuit avec eux qui restera longtemps marquée dans mon cœur. Pendant mon séjour j’avais su convaincre une petite partie de la colonie d’étrangers vivant sur leurs bateaux au port à venir diner chez Illan et ses frères, d’ailleurs quand mes parents m’avaient rendu visite c’est là en premier que je les avais mené.

Pour en revenir à nos réfugiés, leur destin est compliqué, un homme qui n’a pas de pays ne peut retourner chez lui, puisque chez lui n’existe pas.

Proverbe Kurde:
La vie est une rose respire la et donne la à ton ami. Baccarat: Rules and Guide

Chamanisme et pas intégrisme !

21 janvier 2010

xndeavenement

Depuis que j’ai décidé de larguer les amarres pour une nouvelle vie, je parcours le monde ; j’ai rencontré, échangé, partagé. L’homme peut être généreux, fraternel mais aussi destructeur et il a inventé la religion. Rome, Jérusalem, La Mecque, Katmandou … Les Grands Esprits peut être ne savent où sont ces villes de pèlerinage ?

On a inventé, sur certainement des faits réels, des histoires incroyables qui servent les hommes pour dominer et être servi par leurs propres frères. On déclare secte celle ci et religion celle là, on dit que celle ci est vraie et celle ci diabolique !

Certains peuples très proches de la nature abordent la spiritualité d’une manière qui me convient, entre autres les Natifs du grand nord. Dans notre vocabulaire on parle d’animisme ceux qui donnent une âme à tout objet, plante ou animal.

Serait il plus ridicule que de s’agenouiller devant une statue de plâtre ?

Chaque lieu sur terre est un espace divin dans le bon sens du terme, si la maladie s’empare de nous c’est peut être pour nous arrêter et pointer du doigt une partie de notre « moi » qui est obscure. En prenant le temps de se poser et d’observer autour de soi et un peu à l’intérieur de son âme on découvre d’où provient le mal, mais on n’a plus le temps !

Les enfants à amener à l’école, le match de foot de la dernière champion league et puis le dernier film à voir impérativement, les courses du samedi de toute façon on ne peut pas faire autrement et puis c’est vraiment des « tarés » ceux qui s’arrêtent et prennent le temps de penser …

Pourtant les réponses sont autour de nous, la France fait partie des pays ou il y a le plus de dépressifs : et une p’tite pastille pour dormir et une p’tite orange pour se réveiller le matin et un petit sachet de poudre magique pour perdre du poids et 160 kilos de nourritures comestibles jetées par an en France par habitant !!!

Attention je ne déclare pas la guerre à qui que se soit, je raisonne comme un Cabochard. Mais depuis que je me prépare à ma balade Yukonnaise je m’intéresse de plus près aux Amérindiens et leur manière ancestrale de vibrer. Bien sur leur décadence est bien réelle et l’alcoolisme a bien entamé le peuple des Natifs mais quand on gratte à peine en sort une étincelle d’une force chamanique.

En m’isolant comme je l’ai fait et comme je vais continuer à le faire je trouve des réponses à des questions qui semblent par moment insolubles et puis : « Boum » l’étincelle et la réponse arrive.

L’autre soir au coin du feu je m’étais allongé sur un vieille palette rejetée par une tempête et parcourais le ciel étoilé, je trouvais une étoile à chaque proche disparu, je trouvais une réponse à chaque point noir, je visualisais les personnes qui avaient voulu me blesser, m’écorcher me changer et me mettais à rire en leur envoyant de l’amour, j’essayais d’imaginer ma mort et me mettais à rire là aussi, je crois que rien n’est grave et c’est nous qui rendons tout compliqué, tout insurmontable. Je me disais et si mourir était une imposture et si après notre départ on était juste derrière une porte à espionner les « bons vivants » se mettre sur la gueule.

Les natifs savent trouver dans chaque élément qui nous entoure le Grand Esprit celui qui nous guide et nous prépare à passer derrière la porte, de la plus petite fleur au plus grand animal, de la plus basique des prairies à la plus vertigineuse des montagnes ; tout est là pour nous pour nous aider à mieux profiter du bref passage sur terre.

Je vous laisse à vos réflexions, en espérant que le pot de fleur devant vous, l’oiseau croisé sur votre balcon, que la goutte de pluie qui se pose sur votre cou vous donne la réponse à tous vos maux, le hasard n’existe pas. Cela fait bien longtemps que j’en ai la preuve quotidiennement.

Pour prolonger cette pensée…

Seul face à moi même…

20 janvier 2010

Me voila de retour après quelques jours d’errance avec mon kayak et d’ailleurs une vidéo tournée le premier soir.

Comme les entraînements physique le mental se forme par des épreuves spécifiques et ces quelques jours m’ont permis de travailler en profondeur un côté très intime dans mon appréhension de la tombée de la nuit.

Je ne travaille pas avec des psy ou des médecins mais avec de l’écoute, de la découverte et une recherche intense sur la gestion des craintes. Chacun de nous avons des apprehensions et pour la plus part hélas c’est la fuite, j’en ai décidé autrement et essai de trouver un chemin plus lumineux dans mon parcours de vie quelques fois ombragé.

En journée je me sens invincible et arrive à gérer des situations très particulière mais dés que la nuit arrive je sens mes forces s’envoler disparaître. Le Yin et le Yang, la naissance la mort, la lumière la nuit, le bien le mal.

Sur ces quelques jours j’ai provoqué des situations pour me mettre en péril et découvrir mes réactions, au fil de ces exercices j’ai découvert des nouvelles portes.

Donc un terrain à travailler dans les prochaines semaines…

Aie Jo Zef est dans le noir!

Mais non la mascotte c’est une crêpe qui t’est tombé sur le visage!!!

A pluche

Mon pôte Vendredi…

19 janvier 2010

Ah si je croise vendredi je crois qu’il me serrerait la « paluche » !
Ce matin comme prévu la houle est forte et la petite passe de sortie déferle. Impossible de l’embouquer sans prendre d’énorme risque.
Je suis heureux d’être « prisonnier » je suis seul et j’ai pas mal de choses à me raconter !?
Non Jo Zef je n’ai pas une tendinite des neurones !
Les gestes deviennent basiques, trouver du bois flotté pour rallumer le feu, partir à la recherche de nourriture et penser sans rien autre qu’à soi et le pourquoi de son bref passage sur terre.
Ce matin après une escalade granitique pour essayer d’attraper un réseau j’ai ma »Vrai » au téléphone, je la rassure lui dit qu’elle me manque et que ce que je vis est apaisant.
Je décide de faire mon pain, le feu a repris vie et je m’affaire à façonner la « miche » :  de la farine de blé avec un peu de farine de châtaigne,  de la levure le tout pétri avec de l’eau de mer.
C’ est simple et tellement agréable, le soleil pointe le bout de son nez ce qui permettra à mes affaires humides de sécher. Pendant que ma galette lève je pars à la récolte d’oursins, une grapette avec un long manche et le seau trouvé sur une plage se rempli facilement.
Pendant que j’ouvrirai les piquants de mer, le pain trouve sa place au coin du feu, d’un œil je surveille la cuisson. Le soleil me donne l’occasion même d’être en « chandail »(comme y disent au Québec) et ma peau d’hiver se gorge d’ultra violet.

C’est tellement simple et pourtant on passe souvent à côté. Prendre le temps de vivre sans penser à demain ni à hier, le présent est tellement prenant qu’il nous accapare. Pas de parade ni de théâtre, un moment de connexion direct avec ceux que les Amérindiens appellent le « Grand esprit ».
D’ailleurs j’ai parlé avec l’esprit des peurs ! Il a bien souri de ma panique d’hier, il m’a dit qu’il me suivrait jusqu’au dernier jour et que ce n’était qu’a moi de l’héberger ou non. De rentrer dans sa demeure ou de la contourner. Il m’a dit que j’avais peur de ma solitude car elle me révélait qui j’étais et que les hommes ont bien des difficultés à voir qui ils sont. Pendant longtemps je donnais le courage aux hommes forts qui avaient fait les guerres du monde, mais avec le temps j’ai compris que c’étaient des grands peureux car si ils y avaient tué leurs frères c’était par peur.
J’ai juste poussé la porte des hommes valeureux et courageux aucune arme ni vanité ne sont posées dans le vestibule, juste des hommes qui se regardent dans un miroir sans fuir le regard, sans baisser les yeux et surtout qui trouvent la force pour aimer plutôt que tuer.
Je pense à voix haute et la sérénité m’envahit, je rejoins les gens qui m’ont entouré et aimé, ceux qui m’entourent et qui m’aiment et imagine ceux que je ne connais pas encore que je vais aimer et découvrir, la vie est ainsi faite croiser, décroiser à l’infini.
Je savais que ces jours de kayak seraient une excuse pour m’apaiser de pas mal de tension accumulée les années passées et je sais que le Yukon même si l’histoire est un « Everest » pour moi sera une espèce de retraite « monacale ».
Je vais redescendre de mon piton de granit car j’ai peur que Jo Zef en mon absence se soit « boulotté » ma belle galette de pain made in camp !

A pluche

Le doute que je redoute…

17 janvier 2010

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Depuis quelques heures, quelques jours, je suis parti avec mon Kayak, tout est chargé pour une autonomie d’au moins 15 jours. Mon embarcation se nomme « Immara » qui veut dire en Groenlandais: « Peut être » ! Est ce que je pars pour 15 jours, 15 heures, 15 minutes ou 15 ans je ne saurai vous le dire. La cote hivernale de la Corse m’accueille pour ma préparation.

Tout est prêt au niveau du matériel, l’homme lui ne l’est peut être pas, une tendinite du coude droit ne veut pas me lâcher et surtout un doute comme quoi je ne suis pas à la hauteur pour l’aventure du Yukon ! Je pense à très haute voix et mes peurs je vous les transmets autant que mes conquêtes.

Inconsciemment si j’ai cette tendinite ce n’est pas que physiquement que le mal existe. Hier j’ai pagayé un peu moins de 7 heures non stop et en arrivant sur mon lieu de bivouac j’ai eu comme une angoisse, une trouille, une envie de hurler…

Non je ne suis pas dingue ou en déprime mais j’étais mal à l’aise comme il est rare dans ma manière d’être. J’ai monté le camp, tente, feu, amarrage du kayak. C’est vrai je n’étais pas trop en confiance, la mer était très houleuse et le désalage de l’été dernier mine de rien a laissé des traces. Mais au fond de moi je sais que tout ça n’est rien et la face caché de l’iceberg est tout autre chose. L’expédition du Yukon m’effraie parfois, l’isolement, la faune, les natifs ???

Je suis souvent seul et jamais je n’ai eu à répondre de la moindre agression de la nature, je crois que ce qui m’effraie surtout : « c’est moi ». Je n’ai jamais été seul aussi longtemps que je le serai là bas et je crois que c’est ça qui me fait « flipper ». Je relativise et déjà de l’écrire je me sens mieux. Je suis honnête avec moi et du coup avec vous aussi, je suis lassé des grands reportages sur ces aventuriers qui avancent sans ciller sans trembler, la peur est un élément clé de l’aventure et de temps en temps elle vient rendre visite à celui qui avance sur son propre chemin pas encore « démaquisé ».

Magie de l’informatique je suis assis là haut sur un piton de granit pour capter un réseau et transmettre ce journal de bord. J’essaierai de revenir le plus souvent sur mon blog mais la cote ouest hormis les villes est très sauvage et du coup il n’y a pas de connexion.

Bien sur je reste réaliste et tous mes petits bobos sont vraiment des impostures par rapport à ce que vit le peuple Haïtien, une bougie dans mon cœur brule pour ceux qui ont perdu une partie de leur vie.

Pensée à la Jo Zef :

Pourquoi devez vous respecter tellement les amérindiens ?

Pour vivre ils ôtent l’écorce du bouleau !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Traduction pour les pas trop bons : Ils ôtent les Corses du boulot !!!

A pluche

Le repos du guerrier…

13 janvier 2010

Le grand blanc du Saguenay est déjà derrière mais je ne suis pas tout à fait revenu, heureux bien sur de retrouver mon île et sa paix hivernale, mais je suis nostalgique des grands espaces rencontrés…

La forêt, les animaux, la rivière, la candeur des gens me chantent encore à mes oreilles de Cabochard.

Ici je suis le plus heureux en hiver mais au beau jour déferle le  » n’importe quoi »:  le manque de respect urbain et je me renferme pour devenir un loup qu’on n’approche pas ou peu.

Dans se camp de base Québécois j’ai découvert un groupe de chanteurs qui se nomme mes Aïeux avec quelques chansons qui nous ont touchés,

entre autre celle-ci:

Le repos du guerrier:

Marcher des heures à travers la forêt
Respirer par le nez, se retourner jamais
Mettre un pied devant l’autre pour trouver le repos
Poser les balises d’un monde nouveau

À la tombée du jour, atteindre la clairière
Ermite volontaire évadé de l’enfer
Faire une prière et faire un feu de bois
Boire à la rivière pour la première fois

Déplier la toile pour s’en faire un abri
Briser le silence en poussant un grand cri
Crier à tue-tête pour entendre l’écho
Et compter les étoiles couché sur le dos

Baigné dans la lumière d’une aurore boréale
Réaliser que la beauté est sidérale
Ralentir le rythme de la course folle
Folâtrer un instant sans but, sans boussole

Sentir le vent caresser son visage
Ajuster sa mire, se fondre au paysage
Ajouter des secondes au film de sa vie
Vidanger son cerveau, tomber endormi

Plonger dans le lac du pays de Morphée
Féconder la terre où germent les idées
Débusquer dans le bois le grand caribou
Boucaner dans la pipe du bon Manitou

Chanter avec le lièvre, le renard et le loup
Louvoyer vers la cache du carcajou
Jouer de la vielle avec un farfadet
Descendre dans la grotte avec les feux follets
Laisser la poésie décider de son sort
Sortir au matin et accepter la mort
Mordre dans la vie sans penser à demain
Maintenir le cap tout droit vers son destin…

Je vous laisse à vos rêveries moi ce soir je repars retrouver mes tchoms des forêts…

L’Atlantique à la rame comme si vous y étiez !

12 janvier 2010

DSC_5621

Je crois que vous vous souvenez tous de la traversée à la rame que j’avais effectué avec Dume en 2005 mais le temps passe et plein de choses se sont réalisées depuis. Entre autre la modernisation de l’informatique…

Pendant notre « ramage » le groupe radio France nous contactait régulièrement et ma Vrai avait capté quelques interviews sur cassette audio, Nicolas le créateur du nouveau site est le sorcier d’Internet et voila rien que pour vous des rencontres avec des rameurs pas toujours en grande forme. Je puis vous dire que même après 4 ans et pas mal « d’eau qui a glissé sous la quille » je suis toujours ému par nos propos. Un conseil prenez une pastille pour le mal de mer.

Bienvenue à bord

Mais ce n’est pas fini un film autre que celui de Thalassa a été réalisé par Jean-Charles Marsily et en vente pour l’association mais pour ceux qui ne l’auraient pas vu, je vous propose d’embarquer pendant 54 jours:

Attention Jo Zef était déjà à bord et la mascotte plus vous ça va faire du monde !!!

Welcome on board titre du film: Al di la di u mare

Bon pour conclure la « ramure océanique » j’ai un pote que vous connaissez peut être déjà qui détient tout les records possibles et inimaginables de traversée en solitaire et qui va partir au printemps pour essayer d’exploser le record de la traversée à la rame de l’océan indien.

On passe des heures au téléphone à  jacasser comme des pipelettes ; on se livre, on se confie, on partage quelque chose de plus fort que tout, le désir de « liberté » à l’extrême … Nous sommes deux excessifs mais la routine, le même toit, le même horizon non merci ce n’est pas pour nous.

Ah oui j’ai oublié de vous le présenter Emmanuel Coindre.

Dis moi Jo Zef  tu sembles palot ? Le mal de mer !!!

A pluche