16éme Festival du film d’aventure de Val d’Isère.

14 avril 2012

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Bonjour les amis, pour un mec qui n’a pas de télé et ne peut pas rester assis plus de 10’ dans une salle obscure, je me retrouve en moins de 8 mois pour la troisième fois,  membre du jury du festival du film d’aventure de Val d’Isère, qui se déroulera du lundi 16  au jeudi 19 avril.

Les projections  pendant cette semaine seront présentées par Sylvain Tesson. Et oui je suis chanceux d’être convié à cet événement. S’il y a encore des gens qui ne connaissent pas cet écrivain penseur, marcheur, je crois que vous devez être rares, je vous recommande ses livres : Éloge de l’énergie vagabonde, L’axe du loup, Dans la forêt de Sibérie… Leçon de vie, philosophie nomade, un grand coup de pied à notre belle société de consommation.

Ces lieux sont toujours des excuses pour retrouver les copains qui comme moi errent le monde à la recherche de leur « moi » et savent le partager pour apporter, rêve, inspiration et espoir pour « l’Homme ». Donc heureux de retrouver : Eric Bellion qui présentera le film Jolokia, Jacques Olivier TraversSherkan, l’aigle du Mont Blanc, Florence Tran La montagne magique, sur le chemin du KaïlashEt bien d’autres. Mon bout de vie sera mis en avant et pour ceux qui traineront la prothèse dans le coin, voilà les rendez-vous…

Mardi 17 avril 2012

Salle du festival : Film L’aventure à cloche pied.

20H15

Malgré son « unijambité » Frank, sportif de l’exploit et aventurier dans l’âme, rien dans sa vie n’est banal. Fondateur de l’association « Bout de vie », il partage ses élans de générosité avec ceux qui, comme lui-même un jour, crurent être brisés par la cruauté du destin : accidentés de la vie, certes, mais jamais abattus. Ce film est un témoignage simple mais fort que les malheurs sont les plus grands défis à relever. En quelques minutes on va le suivre sur une traversée de l’Atlantique à la rame retentissante,   dernier degré du pôle Nord, la traversée d’Ouest en Est du Groenland, puis à l’ascension du plus haut volcan du monde (Argentine) et une odyssée en solitaire sur le fleuve Yukon, des milliers de kilomètres en kayak de Whitehorse à Grayling… un prétexte à se retrouver, à se regarder en face et à renouer avec l’harmonie fondamentale qui lie l’homme à la Nature. Un film sensible, grand public, réalisé pour ceux qui doivent chaque jour conjurer le mauvais sort… les blessés de la vie certes mais aussi, certainement, le commun des mortels…

Film de Frank Bruno, réalisation Isabelle Bres, Olivier Philippe et Frédéric Jouve.

Mercredi 18 avril 2012

Café aventure

9h30, médiathèque – salle du Conseil municipal

Venez discuter de défis sportifs et d’explorations scientifiques avec Frank Bruno et Evrard

Wendenbaum autour de leurs livres « Bout de vie » et « Makay, à la découverte du dernier Eden ».

Petit-déjeuner offert par la Maison Chevallot.

A pluche.

PS : Jo Zef la mascotte sera présente !!!

« Olla » la belle californienne débarque dans ma vie !

10 avril 2012
Pinareddu encore calme!

Pinareddu encore calme!

Drôle de copains ceux-là, ils m’ont mis dans les pattes cette belle californienne et c’est le coup de foudre ! Ca commence à Bastia : Pierre-Jean et Franck m’appellent : « Elle vient d’arriver, elle t’attend. » Je me ronge le frein et si je m’étais lancé trop vite et ce si ce n’était pas elle ? Un grand silence, on est face à face. Mat de peau, elle est le mélange de l’aventure et du sport de haut niveau. Galbée, racée, c’est sur qu’on fera un beau couple, mais il y a Véro ! Comment lui dire, je sais qu’elle se doute un peu mais quand même. Je m’approche je n’ose la toucher, le silence est lourd. Je ferme les yeux et pense déjà à nos vies futures communes… Je vous présente « Olaa ». Jo Zef est sceptique ; va falloir se mettre à l’anglais : « Pan-Cake, honey .. ! »

Enfin !!!! Mon Vélo Tout Chemin vient d’arriver ! Eh oui, qu’aviez-vous pensé au juste ????!!!! (En tous les cas, la mascotte était pliée en deux en imaginant vos têtes !!). Je vous présente donc, le Specialized aventure, avec tout l’attirail, sacoches et matos supplémentaires au cas où. Le magasin Cycle Orsini s’est mis en quatre pour m’expliquer, les manipulations en cas de pépin. Changer un maillon de chaîne, remplacer un rayon, échanger une mâchoire de frein… Mécano vélo en une leçon !!! Je ne sais plus qui disait : « La différence entre un enfant et un homme c’est le prix des jouets ». Je retrouve mon âme de gosse ouvrant son paquet. L’effet passé il faut se mettre au travail. Une petite sortie ce matin, test grandeur nature, pour sentir la bête et surtout pour tout vérifier. Je cale les affaires et essaie de trouver la bonne place à chaque chose ; un casse tête qui devra devenir une routine. Le vélo à lui seul pèse seulement 10 kilos ce qui est une performance pour ce style de VTC mais les sacoches biens garnies le rende « obèse » et je vais devoir transporter  40 kilos ! Le départ est une petite côte de 1000 mètres qui me met de suite dans l’ambiance. Mon cerveau est toujours formaté en « mode course » et je pressens une longue journée, douloureuse mentalement. Effectivement chaque carrefour est un repaire et je m’efforce d’oublier mes moyennes pour me caler sur un rythme endurance. Ce n’est pas une course qui m’attend mais la traversée du vieux continent, Nord-Sud ! Je mouline, tout est bien calé. Le bonheur du vélo neuf c’est son silence, rien ne couine, tout est nickel, seules les jambes donnent le tempo. Mes yeux n’arrivent pas à se décoller du « juda » qui me donne ma vitesse, je dois penser voyage…

1h40 de moulinage et je fais un premier arrêt chez Jean-Luc le graphiste de l’association, on partage un stick de café et un petit gâteau, (Jo Zef tire un peu la gueule, partager une friandise est une épreuve gigantesque à surmonter !!! » Je reprends la route, je me suis fixé un aller de 50 bornes, « yakapedaler » ! Pinareddu, le cliché vacances : plage de sable blanc, eau cristalline, un attire-touriste ! Assis sur le plancher de ce qui sera une paillote à la mode d’ici quelques jours, j’hydrate ma semoule. C’est vrai que le bonheur c’est simple, une plâtrée de bulgure et on peut refaire le monde ! Des gentils vacanciers, « oui y en a ! » m’interpellent, vu ma dégaine ! Non je ne viens pas du bout du monde, juste de l’autre côté de l’île, une préparation à un périple que je détaille… C’est bien la tchatche, mais il faut retourner à la maison. Bien repu, je reprends ma « pédalerie », cette route m’est quasiment inconnue et je m’en mords les « pneus » de l’avoir prise. Tous les fadas en mal de rallye se sont donnés rendez- vous sur mon chemin et je peux vous dire que je serrais les fesses ! Le retour me semble interminable, je me suis basé sur une sortie route et non endurance et la fringale me coupe les jambes ! « Je me passerai de vos commentaires la mascotte ! Une est déjà coupée, je sais !!! ». Un copain de peloton me croise et éclate de rire quand il voit mon engin. La dernière fois sur la course de Palombbagia on avait affiché une moyenne de 32,24 km/h avec des côtes assez raides, c’est sur qu’aujourd’hui je suis passé dans la catégorie des semi-remorques…

100km au compteur pour une moyenne de 18,5km/h. Le résultat est à la hauteur de ce qui va m’attendre, j’ai encore du boulot pour tout peaufiner…

Ma belle californienne se nomme « Olla Vaapa » qui veut dire en finnois : « Être libre »

A pluche !

Eloge du moignon…

5 avril 2012

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Pour apprendre je m’enfouis quand je le peux dans des livres de philo et pour beaucoup ils commencent souvent par : Éloge de quelque chose !…

Sans me prendre pour un autre cela faisait un moment que j’avais envie de me lancer dans l’éloge du moignon !!!

Moignon, ablation, mutilation, amputation… Des mots terribles, des maux tabous. « Je vous en conjure n’ôtez pas votre prothèse, je ne saurais voir !!! » La montagne à gravir est énorme, le moignon terrorise le non initié. Pourtant il est souvent tout rose comme un nouveau né. Au départ c’est vrai il nous a un peu forcé le destin pourtant avec le temps on le découvre, on lui cause, on le caresse pour l’apaiser et au plus romantique il peut être peloté par une tiers personne. Eh, on se calme, pas tout le monde a le droit à cette fantaisie, il faut montrer patte blanche. Toujours en spectateur on assiste à la rencontre du moignon et de l’emboiture. Un moment intense de  réalité pourtant la trahison pointe son nez ! Les mots reviennent : « Vous allez voir, ce sera comme une vraie jambe, les autres n’y verront que du feu. »  Oh rage, oh désespoir, oh prothèse immonde comme tu es laide, lui le beau moignon ne peut-être enfermé dans cette prison de carbone. Puis la tête ordonne, le « guibologue » essaie, puis c’est le premier pas. Il est comprimé, non en un seul mot, pas con primé, quoi que ! Lui, moignon frais,  se sent à l’étroit, il pousse et a envie d’hurler, « au secours laissez-moi sortir ! » Encore prisonnier, il tente le tout pour le tout, petite plaie à tribord, flictène à la proue et comme ce n’est pas suffisant,  boule purulente pour enfin retrouver la liberté. Faut voir après les premiers jours de « tole » comme on prend soin de lui. Pansement, pommade, massage mais les sagouins recommencent et ils recommencent. Maudit premier pas ! Il abdique, il se  dégonfle, il se résigne à être « emboité » et il s’habitue… Le temps passe monsieur moignon commence à apprécier sa geôlière, elle se nomme « Magui » Magui bol ! Le couple se forme ; l’un sans l’autre cela devient difficile. Monsieur moignon est taquin, de temps à autre pour corser le pas, il provoque quelques plaies pour se rappeler le bon temps. Magui qui semble forte, à l’improviste se brise, s’use mais le guibologue travaillant « d’arrache pied » est un technicien de l’art plastique et remboite le pas. Le Geppetto de l’emboiture de ceux qui ne seront jamais plus paire cherchant inlassablement leurs « paspas » !!! Vous n’avez pas encore votre moignon ? Mais qu’attendez-vous ?  Allo, ne coupez pas !!! Un moignon c’est un bout de chair en moins mais un bout de vie en plus. Ôtez une lettre et il deviendra mignon ! O !!!

Que Dieu vous prothèse…

Comme le Phoenix le site Bout de Vie renait de ses cendres!

31 mars 2012
Rien ne meurt, tout se transforme...

Rien ne meurt, tout se transforme...

Dites donc, c’est que ça faisait un bail que le site Bout de Vie était en réanimation !!! Jo Zef a été mis au piquet, pendu par la patte arrière, je le soupçonne d’avoir grillé le serveur de Niko exprès pour me laisser du temps… Sacrée mascotte !

La terre a continué à tourner, de Nice, Lausanne, Whitehorse, Mia, Ava et Athénaïs sont venues au monde. D’autres enfants ont rejoint les étoiles, les dictateurs et les fous ont tué, les arbres ont fleuri, les eaux des fleuves ont coulé pour ceux qui ne sont pas encore gelés. Tout est éphémère et seul le moment présent est un cadeau, vous connaissez le refrain. Le fada de Festor a ramé à travers l’océan avec des anglais ! Fada d’être avec des anglais, pas de ramer !!! De mon côté j’ai pédalé, j’ai kayaké, j’ai palabré pour ma croisade, j’ai pensé et pansé mes plaies. Dans moins de 70 jours je lève le camp, ce n’est pas un voyage qui m’attend mais une vie de voyageur, grosse différence.  Partir c’est arriver ! Mais arriver c’est l’escale pour repartir… On ne devient pas nomade on l’a au fond de soi. Mon énergie n’est pas à la sédentarisation, elle est aux antipodes. Certains diront avec humour que je suis un extramerestre. Il n’y a pas un continent où je n’ai monté ma tente, où je n’ai mouillé une ancre, où je n’ai construit l’abri sommaire qui m’a protégé des bourrasques de vent pressentie. Des regards j’en ai croisés mais les plus beaux visages sont ceux que j’ai  deviné dans les nuages qui me survolaient, le gros joufflu m’a fait rire, l’allongé m’a vite fait dressé le bivouac, le noir m’a bloqué plusieurs jours sous mon abri de toile… Des couchés de soleil comme fond d’écran et un wifi privilégié avec la nature. Chaque coin a sa brindille adéquate pour démarrer le feu qui réchauffera la gamelle du pèlerin un poil boiteux. J’ai écouté les prières des oiseaux en route  vers le Grand Nord et les mantras des ruisseaux, futurs puissants fleuves en quête d’étreinte avec l’océan. En toute confidence ils me disaient : va, vis et aime. Voyager pour découvrir l’horizon mais la terre est ronde alors comme une vis sans fin j’avance, j’avance. Quand la « cartomanie » me prend, l’atlas s’étale dans le carré du Cabochard, « St Google Earth » me donne quelques réponses supplémentaires, mais de derrière mon épaule je sens hurler Christophe Colomb et Jacques Cartier. Pardonnez moi, les amis je n’ai pas votre trempe, je ne suis qu’un nomade à cloche pied, ce n’est pas le nouveau continent que je veux découvrir mais le fond de mon âme. La vie actuelle nous lave le cerveau, le chaud l’hiver et le frais l’été nous a rendu poliomyélite. L’homme parle de 5 étoiles comme summum de confort alors que la voie lactée, elle, en compte des milliards. Pas besoin de réservation pour s’y installer, le p’tit dej est servi en chambre, il suffit de cueillir si l’on est au bon endroit au bon moment. Voyager c’est une croisière où l’on croise le frère de vie, celui qui pense nature, qui ne sait plus qui est premier ou dernier, qui a oublié le nom de la monnaie locale. Le voyage, c’est le chemin qui y mène mais pas la destination. Il n’y a pas assez d’une vie pour débusquer toute ces prairies oubliées, pas assez de temps pour descendre tous les torrents du monde, pas assez de jours pour poser sa prothèse sur une plage déserte. C’est bizarre, la jambe arrachée m’a permis de comprendre toute l’importance de ces empreintes laissées. Un pas après l’autre, sans se soucier d’hier et encore moins de demain, quand ça fait mal, je m’arrête. Je sais que la blessure est un signe du destin pour me faire réfléchir, quand un ami change de monde c’est un clin d’œil pour nous faire apprécier encore plus la rencontre des autres. Je crains les humains car c’est eux qui ont inventé l’enfer : le tsunami, l’éruption, l’ouragan ne sont que des éléments naturels et le manque d’humilité des hommes en  fait des victimes.

Cela vous manquait les réflexions Cabochardes ! Ben v’la le retour du diseur de maux à mot… Je vous laisse, un nuage m’appelle pour un diner en tête à tête, Véro n’est pas jalouse car elle est toujours conviée à ces soirées de chefs étoilés…

Je vais décrocher la mascotte, je crois qu’elle a compris qu’il ne fallait pas toucher au serveur du web master Nicolas…

A pluche.

2012: L’année Sans Différence!

28 décembre 2011
Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Ce qui me parait incroyable c’est que beaucoup l’aurait jetée à la poubelle, pourtant elle pince, elle tient seule au fil, c’est juste un peu différent à manipuler !!! Acceptez les « différents »…

Chaque année une cause ou une nation est mise à l’honneur. Je propose, 2012 : Sans Différence !

Il y a quelques jours sur mon face book j’avais mis cette photo avec un commentaire sur la différence. A ma grande surprise vous avez été nombreux à réagir et pour commencer la nouvelle année de « bon pied » j’ai écrit ce billet.

L’oiseau ne sera jamais l’égal du poisson et pourtant ils partagent la même mer. Le soleil ne croisera que très rarement et de loin la lune mais ils ne peuvent vivre séparés. En électricité la batterie qui alimentera le démarreur est composée d’un plus et d’un moins. Cette pince à linge, malgré son bout en moins est toujours efficace pour sécher vos affaires. Alors pourquoi opposer les différences au lieu de les unir.

2011 est effacé de l’ardoise et le maître des lieux y inscrit 2012. Des résolutions comme chaque année : Fini les guerres, stop aux famines, moins de catastrophes naturelles… Et que le voisin nous regarde comme une personne à part entière !!! Abolition du : « Vous ne savez pas Madame Serfati ! J’ai un voisin handicapé, mais il est très gentil quand même ! Le Poooooooooooooovre ! »

Un habitant du Mans n’est pas un « menteur », celui de Bourges n’est pas un « bourgeois », le citoyen de la capitale n’est pas non plus un « parieur » ?!? Alors pour quoi un handicapé est un pauvre « différent »… Debout les culs de jattes, retroussez-vous les manches les manchots, travaillons « d’arrache pied » pour que nous soyons considérés enfin comme des êtres entiers. En changeant notre regard sur nous mêmes ; les « autres » nous verrons d’une autre manière. Moins de compassion, plus d’échange et de découverte. Celui qui pense que vous êtes handicapé, c’est parce que vous avez envie que l’on vous voit de la sorte. Aux beaux jours, hop en bermuda, en bras nues et que nos mutilations soient une sorte de tatouage et non une honte à cacher. Vous avez déjà vu une pin-up planquant ses attributs au printemps, un « musclor » emmailloter ses  biceps !  Le miroir, toujours et encore lui.  Petite expérience : Mettez vous à l’aise et si un regard semble vous défier faîtes  un grand sourire et approchez vous de lui. Qui sera gêné lui ou vous ? Si vous paraissez en harmonie avec votre corps, la personne en face ne sera plus mal à l’aise et un dialogue s’établira. Plutôt que de le réprimander ou de l’insulter charmez le, démontrez avec malice que vous pouvez être plus filou que lui et le courant s’inversera…

Pour 2012 je vous souhaite de la paix, de la santé. Que vos moignons cicatrisent, que vos emboîtures ne soient plus douloureuses à supporter et que vos rêves les plus audacieux se réalisent. La mascotte se joint à moi pour hurler : Que Dieu vous « prothèse » !!!

Baba yaga a mangé le Père Noël…

21 décembre 2011
Boule de neige sur la mascotte, une histoire troll , amis de Baba Yaga !!!

Boule de neige sur la mascotte, une histoire troll , amis de Baba Yaga !!!

Dans les peuples slaves, Baba Yaga (????-???) a une grande place dans les contes et légendes. La vieille sorcière est unijambiste ! Une des histoires dit que le 24 décembre au soir elle fait le tour des maisons pour conseiller les enfants de se tenir tranquille tout au long de la prochaine année. Si quelques téméraires ne tiennent pas promesse, ils seront amenés au fond des bois et dévorés. Tiens, tiens, la mascotte semble se tenir à carreau !

Bientôt le Père Noël va faire le tour du monde avec son traineau, mais je crois que la légende est un poil, de renne, corrompue depuis quelques temps. A la base c’était une fête de la lumière. En effet à partir du 21 décembre les jours cessent de raccourcir et la tradition était de porter sa buche, d’où le gâteau, pour allumer un feu qui honorait la lumière retrouvée. Les occidentaux ont ramené de Turquie la vieille légende d’un homme qui avait trouvé un trésor et qui en voulant faire une surprise à ses enfants avait décidé de passer par la cheminé pour les couvrir d’or. Il se coinça et mourut ! Ses restes sont dans un musée archéologique sur l’île de Rhodes en face Marmaris. St Nicolas, pas le petit mais le barbu, serait donc arrivé au fil des siècles par le Levant, les régions du Nord-est en ont encore gardé la tradition. Les catholiques en ont profité pour y flanquer la naissance de l’enfant Jésus ! D’après d’autres chercheurs, je n’en fais absolument pas parti, la date serait fausse. Je me garderais de soulever la polémique sur l’authenticité de cet homme. (Zut je l’ai écrit !!!).

Puis le Père Noël est apparu, un vieil homme avec une longue barbe, vêtu de vert, qui distribuait des friandises aux enfants malheureux. Dans les années 50 un trust américain vendeur de soda a teinté de rouge ce pauvre vieux pour le rendre comme on le connait aujourd’hui. Les premières réclames étaient nées ! Je vous entends d’ici grincer des dents : mangez un marron glacé ça décrispe ! Donc, cette soirée est celle des enfants, hop à la poubelle les jours qui rallongent. De toute façon, on a la centrale atomique qui fournit à tout va la lumière du soir, donc aucune raison de fêter cela ! La soirée arrive et l’arbre de Noël bio croule sous les ampoules made in China, la pauvre dinde et KO marron ! Et les cadeaux arrivent ! Une manne incroyable pour les grands distributeurs. Le 26 décembre les présents sont remis en vente sur Ebay !!! Ouais ouais, une caricature qui n’en est pas une, hélas ! Pour continuer ma carte postale de Noël made in Cabochard, ce que je trouve malsain en plus de cette débauche d’argent, c’est le mensonge que l’on fait aux tous petits. Pour les plus fortunés le rôle du vieux barbu est tenu par un voisin ou un ami costumé mais l’illusion sera de courte durée. Dans la cour de l’école il va y avoir un plus dégourdi qui va balancer le scoop. Les parents seront embarrassés quand leurs petits chéris les bras chargés diront : « Dis maman pourquoi tu m’as menti, Morgane elle m’a dit qu’il n’existait pas le Père Noël!!! » Je dirais que c’est une certaine manière de les lancer dans la vie des adultes.

Pour cette soirée de Noël il y aura un couple enlacé dans une grande forêt noire et silencieuse. Un feu réchauffera les amants unis, cherchant dans les étoiles celle du Père Noël disparu, il y a bien longtemps. Jo Zef sera de la partie et il a promis de ne plus faire de bêtise car sinon la vieille sorcière unijambiste viendra le kidnapper… D’ailleurs il est convaincu que Baba Yaga va venir manger le Père Noël le soir du réveillon, chut c’est un secret…

Joyeux Noël !

Je pense, donc je fuis!

18 décembre 2011
Quand je serai grand, je voudrais être un enfant!!!

Quand je serai grand, je voudrais être un enfant!!!

Les livres de Sylvain Tesson m’ont révélé ma passion d’écrire, j’ai compris que mes mots n’étaient pas issus de  folies, mais d’envies de découvertes. Être charnel avec une page écrite, sensuel avec une épigramme douloureuse, comprendre que le mot s’accorde souvent avec les maux.

L’océan m’a offert son antre, l’arrogance était dans mon sac étanche et puis de rame en rame j’ai ouvert ma besace et foutu pardessus bord son contenu. Je suis devenu pieux. Dieu était une crête d’écume, les icones priées portaient des plumes : Saint pétrel, Saint puffin. Depuis chaque jour je me recueille en son église que quelques païens appellent nature.

L’amour de ma « Vrai » m’a amené au pays de la sagesse, de l’homme libre qui sait aimer sans être en cage. Ne pas vivre au quotidien pour laisser à nos anges gardiens le temps de s’enlacer.

Le blizzard arctique est un banc d’école, j’y suis assez mauvais élève, toujours à vouloir fondre la glace avec le prof, j’ai souffert de sa frigidité. Je croyais que souffrance se conjuguait au passé, alors j’ai dû apprendre le temps présent. J’ai mal, tu as mal, il a mal… Nous avons mal.

« Dumé » ce grand frère qui sait m’élever, me rassurer, transformer ma rage en force et qui par nos heurts fraternels m’a réconcilié avec les hommes. Les vrais, ceux qui vibrent d’être simplement eux-mêmes, sans aucun mimétisme.

Une vieille dame sacrément ours m’a amené en balade, j’y lisais du Jack London, je croyais que Cochise était un bon Indien et que Buffalo Bill un méchant chasseur sans pitié. Un serpent boueux m’a mordu au plus profond de mon âme. Je sentais son poison couler dans mes veines et puis j’ai imploré les arbres, les nuages, les orages, les vents contraires. Miracle, mes vœux se sont exhaussés et j’ai guéri. Je m’en suis réchappé libre et fier de m’être étreint avec une sacrée squaw : Solitude de mes jours et de mes nuits…

Ma fille Alice est la plus belle, car je ne l’a connais pas ! Souvent quand j’imagine ses yeux, j’invente sa voix, je ris des bêtises qu’un jour on fera peut-être ensemble. On ira piquer le chariot du Père Noël imposteur qui dès leurs plus jeunes âges trompe les petits enfants. On parlera avec les étoiles qui lui diront la vérité. On sautera dans les plus grandes flaques boueuses, on ira piquer des bonbons au super marché et je lui apprendrai le verbe aimer et détester l’adjectif acheté…

Les petites sœurs et frères de ma croisade qui en se confiant, en pleurant, en doutant, se transforment en miroir. Je revois ma souffrance, ma différence, cette injustice avec ce refrain « Du pourquoi moi ». La semaine passée à leur côté  est une prise de calmant homéopathique, sans séquelle grave pour mon organisme. Pas d’effet secondaire, que du bonheur à l’instantané. Un hymne à la vie qui aux yeux  des « Validus tristus » est  teinté de noir. Etre entier de son âme est un bonheur que peu ont la chance de réaliser. Les 7 milliards d’autres pourraient prendre la carte Bout de Vie, beaucoup sont amputés.

La vie est une cabane en bois, perdue au milieu d’une forêt boréale. On sort, en rêvant de liberté, on revient pour y trouver refuge. La porte doit être ouverte, sans serrure. Confiance et intuition, entre chien et loup. Mon isba flotte, les marins l’appellent  bateau. Ma maisonnette est si petite que je peux à peine la partager avec mon confident Jo Zef. Certains y voient une peluche, alors que c’est mon maître de cérémonie. Ses silences sont mes cours du soir et de mes nuits, sa sagesse est profonde car infantile et si je le serre de temps à autre c’est très certainement pour entendre ses légendes qu’il connait depuis la nuit des temps car il est immortel.

Bout de Vie avec les pros de la Française des Jeux…

16 décembre 2011

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Pen-Bron, Loire-Atlantique à la pointe extrême de Guérande, l’équipe cycliste pro de la Française des Jeux effectue son premier stage de préparation pour sa future saison 2012.                        La région est mise en alerte météo orange, mais ce n’est pas ça qui va freiner ses athlètes d’effectuer leur sortie d’entraînement. Les routes sont quasi –désertes et les quelques égarés rencontrés en étant un poil attentif auraient pu remarquer qu’au cœur de peloton se cachaient quatre «mecs »  différents…

Depuis l’année dernière la Fondation Française des Jeux soutient Bout de vie et cette année le partenariat a été renouvelé. Laurent Benezech parrain de l’association forme chaque année une équipe Bout de Vie pour réaliser l’Etape du Tour Mondovélo, qui  a pour but de récolter des fonds qui financeront en partie le stage de plongée sous marine annuel. Chaque année en effet un groupe de personnes amputées est invité à participer à cette semaine d’initiation… Bixente Lizarazu autre parrain de cœur m’avait fait venir sur le plateau de France 2 à l’occasion d’une soirée prime time qui mettait à l’honneur des associations épaulées par la Fondation La Française des Jeux. J’avais pu rencontrer les dirigeants et exposer les objectifs de ma « croisade ». Si je me souviens bien une certaine ancienne stagiaire avait été présente dans le public !

Quelques mois plus tard leur commission m’avait reçu, en quelques minutes j’avais développé les buts à atteindre sans saoûler les 12 personnes qui prenaient des notes. Ouf ! Examen réussi… Le Big boss que je n’avais bien sûr pas reconnu m’avait félicité sur mon engagement et avait ri de mon manque de physionomie.

Donc voila dans ce cadre de mécénat je suis invité à rejoindre l’équipe pro cycliste en stage de préparation. Bien sûr il m’était impossible de ne pas faire intégrer  Dominique Benassi et Jean-Marie Buchot, eux aussi amputés et qui ont réalisé à plusieurs reprises l’Etape du Tour. L’hôtel de Pen-Bron est fermé au public et en hui-clos les 28 pros effectuent leur reprise. 60 personnes en totalité forment cette grande famille, pas de « star », que des gars qui tentent de donner leur meilleur, l’ambiance est bonne-enfant mais en vélo il nous est difficile de suivre ! Des avions de chasse, des fusées intersidérales ! Le peloton nous abrite du vent mais la cadence est puissante, mais ce qui est encore plus terrible, je me rends bien compte qu’ils ne sont pas là pour de la performance mais pour une reprise « pépère » !!! 40km/h de moyenne, aie, aie ! La tête veut mais les guiboles disent NON ! Pourtant on tient, on s’accroche à leurs roues, on ne veut pas lâcher, on n’est pas là pour se plaindre… Certains viennent s’informer si tout va bien si le rythme n’est pas trop haut, mais si eux, sont tout à fait capables de parler pour moi il n’en est pas de même. Je n’ai jamais roulé aussi vite…

J’ai vraiment apprécié cette rencontre et je voudrais noter la démarche de la Fondation qui permet au champion de France handisport Jacky Galletaud, vainqueur de la Coupe du Monde de bénéficier des stages avec les pros. Un beau clin d’œil à la différence.                                                                                                                   Etirements, douche, repas équilibré mais ce n’est pas le moment de la sieste. L’ancien commentateur d’Eurosport Patrick Chassé spécialiste du vélo donne un cours média-training. Face-Book et Tweeter sont en train de devenir de vrais supports médias et il est très important pour un champion de savoir maitriser ces outils. 1h30 très intéressante où j’ai appris beaucoup de chose et en suite logique la création de ma page  Face Book Officiel que je vous invite à « liker »…

Le stage est fini et le prochain rendez vous est donné en Corse du Sud où l’équipe de Marc Madiot effectuera mi janvier une autre semaine de préparation… Pédalage à suivre !

« Intouchables… »

14 décembre 2011

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Je ne sais plus quel réalisateur disait que toutes personnes avaient deux professions : Son métier et critique de cinéma…
Depuis qu’on me tarabuste avec ce long métrage Véro m’a tiré par les cheveux, du moins ce qui m’en reste, pour me rendre dans une salle obscure et découvrir  « Intouchables… » Les salles de cinéma, ce n’est pas mon fort, mais depuis quelques années je me retrouve régulièrement        « parachuté » jury de festivals de films d’aventures. Je me suis prêté au jeu et j’ai énormément appris sur ce métier aussi vaste que complexe. Donc, j’ai vu « Intouchables… » Enfin, j’ai vraiment envie de dire, enfin un film qui traite du handicap sans cette chape de plomb qui vous donne envie de vous pendre en sortant. Enfin un film, qui prend en dérision la « différence » et qui enlève le tabou. Il m’est terrible et insupportable d’entendre dans le dos d’un « esquinté » : Le pauvre, il aurait mieux fait de mourir ! Cluzet, qui a la lourde tâche de prendre la peau d’un tétra, joue à merveille le rôle de cet homme qui malgré son immobilisme a envie de vivre et courir dans sa tête. Son assistant sort d’un milieu où le quotidien est un combat pour affirmer sa place. Il a d’autres soucis que de savoir comment fonctionne un « mec » en fauteuil. Les deux se découvrent,l’ handicapé, le valide, le riche, le pauvre, le Corse, l’Africain et le clin d’œil sur certains intellectuels du handicap à la recherche d’emploi m’a bien fait sourire. Rien n’est plus déprimant qu’un éducateur ou un assistant qui va continuellement vous rendre encore plus dépendant au lieu de vous faire vibrer et vous permettre de vous projeter comme n’importe qui. Les blagues à deux balles sont là pour dégeler la situation. Vous valides, oseriez vous balancer une vanne à un handicapé ? Non, et pour cause, la France est a des années lumières de cette « normalisation ». Je me répète, mais si la personne « différente » vit mal son statut, l’inconnu ne pourra jamais établir un lien. L’humour est la base de tout et la curiosité est vectrice de découverte. Ce film m’a vraiment plu et je suis vraiment heureux de voir que les salles ne désemplissent toujours pas, plusieurs semaines après sa sortie. J’ai l’impression qu’une « mode » est en train de pointer le bout de son nez, pas à pas le handicap ne sera plus qu’une spécificité parmi tant d’autres…
Puisque j’ai entamé un billet sur le cinéma, je voulais vous amenez vers une autre réflexion. Au sujet d’un film transatlantique qui traite d’un dauphin à la queue amputée ! Attention, malgré la participation de Morgan Freeman qui est un grand acteur, ce film cache une monstruosité ! Un business est depuis bien longtemps monté par les plus grands « seaquariums » du monde pour posséder des mammifères marins blessés à bas coup. Ces animaux sont sauvages et leur mutilations les rendent dépendants de l’homme qui leur affligent la sentence la plus terrible :   « perpétuité » ! Pour beaucoup, après les soins nécessaires, ils pourraient reprendre le large, mais ce n’est jamais le cas, les centres d’attractions les séquestrent pour un faible investissement… Ce film est sous-produit par des mécènes obscurs qui se font une pub éhontée pour leurs aquariums qui n’ont plus de sens à notre époque. Si un gamin n’a pas la chance de vivre au bord de l’océan, il vaut mieux qu’il voit un film très pointu sur l’espèce ciblée, que d’assister à cette décadence d’animaux prisonniers. Ils ne sont qu’un pâle reflet de la réalité, leur vie n’est faite que de chasse, jeux, procréation, parcourant des milliers de kilomètres. Une orque en captivité aura toujours sa nageoire dorsale pendante alors que la sauvage sera droite, un dauphin en mer ne mange que du poisson vivant en piscine ce n’est pas la cas, un manchot d’Antarctique descend à des profondeurs vertigineuses pour nourrir sa famille, en cage il est un forçat de l’immobilisme…
Si vous avez envie, jetez un œil sur ce site très explicite du trafic que représente les seaquariums du monde entier CLIQUEZ ICI

Désolé de vous avoir sapé le moral mais je n’arrête pas d’être interpellé au sujet du beau dauphin qui ressemble au logo de Bout de Vie…

Un grand coup de chapeau au film « Intouchables ». Pour les plus curieux un merveilleux documentaire sur Phillipe Pozzo Di Borgo et son ami Abdel Sellou dont leur histoire vraie a inspiré ce film.

Un Bout de Vie présenté par la comédienne Brigitte Rosset…

12 décembre 2011

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On avait 20 ans, on été insouciant mais la vie m’avait déjà mis quelques défis à relever. Brigitte venait en vacances pour plonger, j’étais jeune moniteur… 25 années après, le temps a fait son boulot, on n‘oublie pas on s’habitue c’est tout, disait Brel… Le miracle du net et nous voilà face à face, presque pas de ride, le même sourire… Je lui présente Véro, je découvre son compagnon… Elle est comédienne et régulièrement elle présente son « onewoman show »  dans les théâtres francophones… On se promet de se retrouver, de faire un « truc » ensemble pour Bout de vie. Toutes les semaines elle rédige une nouvelle pour le quotidien helvète « Le Matin »…

Ça coûte combien une jambe ?

-T’as vu maman, la dame elle court avec une jambe électrique.
-C’est pas une jambe électrique, c’est une prothèse.
-Pourquoi elle a une comme tu dis.
-Ben parce qu’il lui manque une jambe.
-Elle a eu un accident ?
-Peut être, ou elle est née comme ça.
-Mais t’as vu elle court vite, elle. Le monsieur devant la poste, il reste assis parce qu’il n’a pas une jambe électrique ?
-Probablement…
-s’il demande de l’argent, c’est pour sa jambe ?
-probablement…
-Ca coûte combien une jambe ?
-Je ne sais pas ma puce.
-Ca doit coûter cher parce que le monsieur ça fait longtemps qu’il est là, et il a toujours pas une nouvelle jambe…
-Tu sais ma puce, mon premier amoureux, il avait une jambe en moins.
-Il avait une jambe électrique ?
-Non, mais une fausse jambe.
-Pourquoi il avait plus de jambe ?
-Il a eu un accident
-T’étais triste ?
-Non je n’étais pas triste, j’étais amoureuse. Il avait un plein de trucs en plus
-Trois bras ?
-Non ma puce, plein de qualités.
-C’est comme moi, je suis amoureuse de Thomas, eh ben, il a un bout d’oreille en moins, mais il est très chouette. Maman, ça coûte moins cher qu’une jambe une oreille, non ?
-Je ne sais pas ma puce.
-Tu sais maman, c’est vrai, ceux qui ont un truc en moins, ils ont un truc en plus. Moi, je vois pas bien et ben j’ai un truc en plus : mes lunettes !

Mon premier amoureux, il a une association formidable, qui aide tous ceux qui ont un truc en plus, heu en moins. www.boutdevie.org

Pour ceux qui veulent passer un bon moment regardez ce sketch: