Elle vascille mais ne meurt pas.

21 septembre 2014

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Une bougie vacille, le vent est son juge, va-t-elle éclairer ou mourir ?

Un homme meurt toutes les 4 secondes de faim, l’occident recycle sa nourriture périmée en arme de guerre.

La bougie, va-t- elle briller ou mourir ? Les rafales la frôlent mais pour l’instant elle résiste.Darwin a certainement raison mais alors de grâce pourquoi n’est-il pas devenu Dieu, oups ; je m’égare, nous sommes tous Dieu, à moins que ce soit une erreur. Le ciel bleu se cache dans chaque fleur, la pluie dans chaque fruit, le monde ne serait-il qu’un grain de sable qui tient dans la paume d’un enfant. Depuis combien de temps n’ai-je parlé à quelqu’un ? Je ne me souviens plus, à moins que cela soit volontaire, ce détail. Pourquoi la contemplation est si perfide, elle mène l’ermite à la réflexion absolue et universelle. Qui oserait déranger un homme assis le nez en l’air sous les étoiles qui semble ne rien voir mais qui scrute sans relâche ? Les Hommes voient le visible ; l’Homme libre voit l’invisible. Ici tout est différent, parce que le « je » deviens autre, parce que le « moi » n’est rien.

La bougie vacille, une bourrasque a failli l’éteindre, mais elle résiste, mais qui s’en préoccupe ?  La fourmi serait-elle aussi intelligente que nous, je n’en sais rien mais alors si je ne sais pas c’est que peut-être elle est plus intelligente que moi, que nous, que vous ! Les silences causent, ils mènent à l’essentiel de la vie, ne rien faire pour être, alors que là-bas c’est le contraire, ils font tout pour sembler être. Les corvidés, d’après des recherches scientifiques, utiliseraient des instruments pour améliorer leur quotidien. L’enquête poursuit en stipulant qu’ils amèneraient leurs outils à chaque changement de région, mais cette analyse ne stipule pas si certains en deviennent esclaves.                                                                                                                                                                      Aïe, la chandelle s’est éteinte, ce n’est pas grave, il fait jour, et puis ce n’est qu’une bougie. Le vent est plus fort que la lumière, je l’aurai parié !

Mais revenons à nos oiseaux, ils embarquent leurs bouts de bois pour trouver une nourriture inaccessible, je comprends mieux pourquoi cet animal est le totem de bien des civilisations, nous sommes tous des corbeaux qui trimballons nos « outils ». Attention il n’est pas de la famille du paon, rien à voir, Jean De la Fontaine ne s’y est pas trompé d’ailleurs, demander au renard, il vous racontera l’histoire.                                                       La cire de la bougie s’est figée, elle a enseveli la mèche, c’est fini elle n’éclairera plus !  Suis-je bête, nous aussi nous avons des outils, mon couteau pourra la retrouver. Mais où est-il, l’aurai-je perdu ? Sans lui la vie est impossible, ouf ; il est là, au sol, sur le passage d’une route à fourmis ; elles le gravissent déjà.  Il est temps de partir, mon baluchon est prêt, je n’ai rien oublié, je suis « corbeau » qui trimballe ses bouts de bois.

En curetant je retrouve la mèche, je vais rallumer la bougie cette fois elle ne s’éteindra pas c’est dans mon cœur que je l’ai cachée…

Encore un petit moment…

31 janvier 2014

Madame_Duberry

Jeanne Bécu, Comtesse du Barry, condamnée à mort, eut cette réplique célèbre : Encore un petit moment Mr le bourreau…

Oh, mais qu’elle est précieuse la vie, un joyau aux reflets eternels, une fleur éphémère que l’on ne peut cueillir, un simple grain de blé sur une prairie infinie. Mais qu’il est âpre d’accepter la tragédie, qu’il est compliqué de tolérer la fin. Très souvent les couples explosent quand surgit la catastrophe, les familles se déchirent quand le drame rejoint le couffin. L’accident, la mort, nous catapultent sur une voie qui semble sans issue, les lambeaux de vie nous collent aux bottes fraîchement ensanglantées. Je trouvais étrange, à la sortie de plusieurs mois d’hospitalisation, le comportement des « autres », mais eux, étaient restés sur leur chemin habituel, j’étais devenu une sorte de maquisard. Intuitions ou hasard, je pensais souvent, que si la vie devait me mutiler j’aurai choisi la mort, mais voilà, je suis toujours debout, un homme, à part entière ! Ce n’est pas les « autres » qui changent, mais nous, c’est cela qui fait toute la différence. Notre enveloppe devient le miroir des passants, nous sommes, à notre insu devenus « extra »ordinaires, certaines gens n’osent plus nous regarder dans les yeux. J’ai beaucoup d’exemples, dans mon association, qui font frémir ; des cas incroyables de ruptures totales, des fuites à bout de souffle, plutôt que de devoir accepter la « nouvelle » vie de l’autre. La mort pourrait être la seule issue, pourtant la vie est si riche, que le temps nous permet de continuer, même avec une mobilité plus réduite, plus contraignante ; même avec son être cher disparu. Nous semblons être programmés, organisés, mais « l’habitude » est fragile, un moindre souffle froid et la fièvre s’en empare. Un remède infaillible ? Il n’en existe pas ! Au fond de nos âmes nous avons nos réponses, nous avons les moyens de surmonter cet Everest. La recherche du bonheur est une utopie, car le fait d’être là maintenant, est déjà un miracle incroyable, ne désirons pas ce que nous n’aurons jamais, mais apprécions, ce que nous avons là, maintenant.

Encore un petit moment Mr le bourreau…

Une étoile de plus brille ce soir…

7 avril 2010
Photo d'Olivier Föllmi qui fut exposée  à Washington lors de la venue du Daïla-Lama au USA en 2006

Photo d'Olivier Föllmi qui fut exposée à Washington lors de la venue du Daïla-Lama au USA en 2006

L’autre nuit une étoile supplémentaire est née, tu es parti sur la pointe des pieds, je ne te connaissais pas trop mais tu étais un grand sportif qui avait, après les défis décidé de se consacrer à Dieu et tu étais devenu un pasteur ! On se voyais très peu mais tu avais eu le courage de me dire au lendemain de mon accident que c’était par la grâce de Dieu qu’il m ‘était arrivé ce drame, je l’avais trés mal accepté et il m’aura fallu beaucoup d’années pour que je te donne un peu raison, aujourd’hui beaucoup te pleure et c’est légitime, pourtant comme je l’ai dit à ton fils, mon cousin, je suis serein car tu es parti rejoindre les tiens et ton passage sur terre n’aura été que partage et amour, une sacrée leçon de vie, tu avais choisi une religion pour le faire et tu l’as fait avec conviction, bravo je suis fier de t’avoir eu comme parrain.

Cette pensée Amérindienne est pour toi, chacun donne un nom différent à ses ou son Dieu pourtant le plus important dans notre passage larvaire sur terre est partage et amour.


Quand nos ancêtres sont arrivés en terre du grand Ouest ils ont appelé les natifs de ces terres vierges : les « sauvages ».  En découvrant ce poème Athapascan, je me demande si les « sauvages » ce ne serait pas nous ?

Tout le monde fuit la mort alors qu’elle est inévitable et nous les grands donneurs de leçons nous nous cachons derrière un océan de mensonge…
Lisez le avec paix et un air de liberté du grand nord va vous envahir et vous rendre serein, si vous êtes mal à l’aise après sa lecture c’est que vous n’êtes vraiment pas bien avec vous même et il est toujours grand temps de s’ouvrir à l’inconnu.

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
Laissez-moi partir.
J’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié.
Vous pouvez seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun vous m’avez démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur.

Je ne suis pas loin et la vie continue …
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai.
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.
Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.

Plus le temps passe plus une partie de moi part déjà pour un voyage incroyable…
Le voyage intérieur celui qui vous fait peur…

A bientôt Walter !

Ton filleul