Stage de vie « sauvage » pour vous.

10 mars 2014
Ici la connexion n'est qu'avec la nature et le silence.

Ici la connexion n'est qu'avec la nature et le silence.

Depuis un an Bout de vie organise des stages de survie payants, le succès est très encourageant pour l’avenir de l’association, une manière simple de remplir la caisse de bord et financer les actions menées. Jeudi un nouveau départ est prévu, je vous ferais un petit résumé début de semaine prochaine. Souvenez vous, quelques amputés ont tenté avec brio cette aventure.

Mais parmi vous certains n’ont pas la capacité de marcher trop longtemps pour des raisons multiples et variées. Alors je me suis mis en tête d’en proposer un différent où le temps de marche serait inférieur à une heure et fractionné. En deux mots, l’idée serait de sélectionner 5 amputés-adhérents totalement autonomes, pour une semaine en tipi avec un apprentissage de vie à la « Robinson » des forêts. Les modules seraient axés sur la vie en pleine nature avec toutes les règles strictes que cela engendre. Montage du tipi, mise en place du coin latrine, hygiène de camp, cuisine au feu de bois, pain cuit sur une pierre, usage de geste de survie basique, connaissance simple des plantes comestibles et médicinales… L’arrivée se ferait le lundi en journée (date à définir) à Pianottoli, nuit à l’hôtel. (Les téléphones, I pad, i phone, appareil photo seront formellement interdits). Le mardi matin départ de bonne heure pour la vallée cachée. Après avoir emprunté une piste en terre privée nous devrons arpenter un semblant de sentier accidenté pour atteindre le camp et monter le tipi, temps de marche 60’ maximum, les cannes seront obligatoires pour les participants. Comme vous avez dû le comprendre la semaine sera basée sur l’adaptation, la rigueur et le partage. La vie de nomade a des règles qui  seront transmises. Vendredi matin démontage du camp pour un retour vers la civilisation avec un tour d’hélico pour survoler la zone et dernière nuit à l’hôtel. Samedi retour à la maison. L’association fournira les matelas de sol, les sacs de couchage, prendra en charge la semaine et une partie du déplacement jusqu’en Corse, une partie seulement.

J’attends vos questions, commentaires  pour faire avancer le dossier qui a été remis à un futur mécène fort intéressé par ce projet.

Une année « treize » interressante!

20 décembre 2013
Le sourire des derniers stagiaires plongée, que du bonheur...

Le sourire des derniers stagiaires plongée, que du bonheur...

L’année 2013 s’éteint doucement, deux caps importants dans ma vie d’Homme sont passés, mes trente années d’amputation et les premier dix ans de présidence de l’association Bout de vie.

C’est certain ce n’est pas le temps qui passe mais bel et bien  nous. Pour finir en beauté ce fut un honneur d’être invité par l’INREES dans les locaux universitaires de la Sorbonne à Paris. Un sacré clin d’œil pour quelqu’un qui n’a pas trop trainé sur les bancs d’écoles que de se retrouver dans un amphithéâtre et disserter sur la reconstruction après un drame devant un public habitué aux conférenciers de renom.

Depuis dix ans j’en ai vu des stagiaires se reconstruire et je peux vous affirmer que c’est grâce à eux que je trouve la motivation pour continuer. La recette n’est pas miracle mais Bout de vie se veut atypique pour redonner la flamme à ceux qui ont perdu un bout. Devant l’étrave du navire Bout de vie, une autre décennie apparait, nous avons acquis de l’expérience et des épaules, il y a quelques fois des tentatives de déstabilisation mais le marin que je suis, même si j’ai une jambe de bois, a le pied marin. Je suis très patient avec les nouveaux venus raccourcis mais les donneurs de leçons et les petits malins sont vite débusqués et virés de bord. 11 stages de plongées sous marine et depuis peu des stages de survie-mixte, mais il n’y a pas que ça, vous avez suivi nos opérations vélo, les rencontres avec les scolaires, et bien d’autres rendez-vous. En proposant les stages de survie j’ai osé un pas de plus vers la mixité, valide et moins-valide, à ma grande surprise les demandes affluent des quatre coins d’Europe. Ces stages de survie sont une sorte d’initiation basique de vie en autarcie en forêt, le prix de ces quatre jours est considéré comme un don à Bout de vie.

Par ce billet je tiens à remercier toutes les personnes qui de prêt ou de loin nous soutiennent, une aventure aussi belle est une histoire de partage, je suis intransigeant avec moi-même donc exigeant avec ceux qui relèvent le défi de nous épauler. A la soirée de clôture du dernier stage de plongée et à la soirée de l’INREES j’ai retrouvé des visages d’anciens stagiaires et bien plus que des mots j’ai senti des choses extraordinaires, je tenais à vous en remercier.                                                                                                                                                               L’adhésion 2014 (cliquez ici) est déjà disponible, son premier prix est fixé à 5 €, entre le cout de l’imprimé, l’enveloppe, le timbre il ne reste plus grand-chose à l’asso, mais comme vous le savez c’est grâce à cette adhésion que je peux aller démarcher les fondations et autres organismes.

Je vous souhaite tout le meilleur du monde pour la nouvelle année 2014 qui promet d’être riche en événement.

Démarrons du bon pied et que Dieu vous prothèse !

Le dernier stage de survie, une belle aventure de partage.

Le dernier stage de survie, une belle aventure de partage.

L'équipe des cyclistes en pleine conférence et si ce bout en moins était une force.

L'équipe des cyclistes en pleine conférence et si ce bout en moins était une force.

Certainement la reléve...

Certainement la relève...

Ces futurs adultes attentifs à la "différence".

Ces futurs adultes attentifs à la "différence".

Rendez-vous, récompense et embarquement…

17 octobre 2013

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-Lundi 21 octobre à 21h30 sur France 3 Corse Via Stella le film Arcticorsica, carnet de voyage d’un homme libre. réalisation Fabrice Marinoni.

-Du 31 octobre au 3 novembre 3éme stage de survie. Claire, Sylvie, Marc, Lionel, Rémi et Jean-Louis vont endosser le rôle d’aventurier dans les montagnes corses. Un compte rendu sera en ligne sur ce blog.

-17 décembre à 19h50 : Je serai l’invité de l’INREES animé par Stéphane Allix sur le thème : Ma différence est une force. Centre Malesherbes grand amphithéâtre 108 boulevard Malesherbes
Paris 75017. Réservation en ligne ici.

-Courant décembre la rédaction du magazine l’Equipe viendra à ma rencontre, ils m’ont mis dans le top 10  des sportifs « handi » de l’année en France. Equipe TV, magazine, web et quotidien me seront consacrés juste avant l’ouverture des paralympique d’hiver 2014. « Je me demande s’ils ne se sont pas trompé de gars !!! »

-Mon dernier livre Ayeltgnu le défi d’une vie debout mis à l’honneur par Curieux voyageur.  Un jury composé de littéraires ont sélectionné  80 livres pour n’en retenir que 4, il ne restera plus qu’aux lecteurs de voter pour leur coup de cœur et décerner le grand prix du public, je compte sur vous !                                             
Vendredi 28 mars 2014 café littéraire à 19 h à la Librairie Raconte Moi la Terre à LYON.                                                                 
Vous serez ensuite accueilli le samedi 29 mars à 10 h à la Médiathèque de FIRMINY (une commune près de Saint-Etienne).

-Douzième stage de plongée sous marine Bout de Vie, du dimanche 1 juin au samedi 7 juin inscriptions en ligne début janvier 2014.

-Le team Jolokia dont je suis le fier parrain recrute un équipage « borgne-fesses » pour 2014 voir la vidéo explicative.

Tous ça c’est grâce à vous, alors je vous dis un grand merci et que Dieu vous prothèse !

Un final de bonheur

14 septembre 2013
Encore un nouveau mouillage de rêve à l'abri du vent...

Encore un nouveau mouillage de rêve à l'abri du vent...

Mettre des mots sur cette semaine est très difficile. Le stage fut une belle réussite, Bout de vie n’est pas une association mais plutôt une belle bande de copains qui l’espace de quelques jours se reboostent mutuellement. Les jours se sont écoulés dans une très grande harmonie, la Galiote toujours fidèle à sa gentillesse fut la clé de ce bonheur partagé, la plongée est une grosse excuse pour se retrouver en « famille. » La balade en hélico donne toujours la note d’émotion supplémentaire et la soirée de clôture une sorte de feu d’artifice pour l’association qui cette année fêtait ses dix ans d’existence. Une quarantaine de personnes était venue des quatre coins de France et de Suisse pour une assemblée formidable, tous les âges représentés, nos bouts en moins prenaient moins d’importance. Un concert privé des Mantini et la visite surprise de Dume Benassi qui nous offrait son quatorzième titre mondial de triathlon était une sorte de myrtille sur la crêpe comme le dirait si bien Jo Zef la mascotte ! Les images, les écrits, les vidéos ne rendront jamais la sensibilité de ces instants précieux. Comme par enchantement les bassesses sociétales perdent de leur superbe, partage, écoute, confidence, attention, se regroupent pour une potion magique de joie et de plénitude. A la soirée quelle émotion de voir dans un coin de table les ados partager leur sourire, la « différence » quand on est jeune est une marche supplémentaire à gravir dans l’escalier de la vie. Ses stages ne pourraient vivre sans la spontanéité de certaines personnes formidables. Un grand merci aux pompiers de Bonifacio et Porto-Vecchio,aux hôtels Solemare et Santateresa  au groupe musicale I Mantini, au restaurant Cavallu Morto qui a offert les 40 repas, à tous les bénévoles de l’association qui tout au long de l’année m’épaule dans cette « croisade » sur la différence. Bout de vie va rentrer dans sa deuxième décennie et gardera le cap de « bande de copains », régulièrement on tente de m’en dévier en voulant rendre l’association plus protocolaire, plus vaste, plus urbaine. Elle fût, elle est et elle sera à mon image, libre comme l’oiseau de mer, profonde comme  la mer, salée comme les larmes de joie. Un grand merci à tous les sourires croisés vous m’avez donné l’énergie pour continuer. Seul le présent est un cadeau.

A partir de demain Patrick, Jérôme seront à mes côtés pour une  virée vélo entre le Cap Corse et Propriano soit 400km en 5 jours. Le but, pédaler le matin et deux soirées film-débat l’après-midi. Rendez-vous mardi 17 sept 18h30 à l’île Rousse; Jeudi 19 sept à 20h au CREPS d’Ajaccio. Nous arriverons le vendredi 20 sept à Propriano où les festivités Valin’Cap débuteront. Heureux et fiers d’en être les messagers.

Entre deux eaux :

10 septembre 2013
Un commentaire serait superflu!

Un commentaire serait superflu!

Entre deux eaux :

Le Libeccu est heureux d’une équipe aussi dynamique et un peu égoïstement, il a décidé de ne pas quitter le groupe. Un aigle pêcheur nous sert de fond d’écran, à notre tour le petit-déjeuner est servi. Pietre repas composé que de quelques charcuteries et autres bricoles sucrées, pas le moindre poisson frais pêché au milieu de l’avalanche de gâteau ! La mascotte est rassurée de faire partie du bord et non du balbuzard ! L’initiation plongée ne perd pas pied, mais la comptabilité est difficilement gérable, une tête, une bouteille, une palme, tout est impaire sauf la mer. Deux groupes sont formés, deux plongeurs pour Gunther, le reste pour le « Cabochard » de service. La mise à l’eau est plus fluide, plus aisée, la palanqué prend ses aises, mais la  vigilance est de rigueur la plongée n’est pas un sport mais une discipline. Le tombant s’enfonce plein Est, autour de moi des milliers de bulles de bonheur, Julie m’a réquisitionné la main, je sais qu’au bout du promontoire elle aura envie de voler de ses propres ailes. Les girelles nous escortent, un petit poisson fascinant, le mâle règne en maître autour d’un harem, s’il vient à disparaître brutalement la femelle la plus ancienne du groupe se transformera en mâle pour prendre sa place, un poisson qui s’adapte avant tout, comme le team Bout de vie. Vers 13 mètres nous trouvons notre vitesse de croisière, la haut les « autres » ici nous les homo-delfinus à bulle. Pour corser l’histoire, un exercice technique va être brutalement proposé à mes accompagnants, l’équilibre du gilet. A genou sur un fond de sable nous procédons au gonflage et dégonflage de nos bouées, le but est de ne pas percer la surface, trouver le calme nécessaire pour ressentir l’équilibre du corps entre deux eaux, une technique des plus difficiles à maîtriser au premier coup. L’essai est concluant, je suis bluffé de leur sang-froid, après 40’ de grand bleu nous rejoignons le bord. J’aurai pu aussi vous parler du poulpe à qui il manquait une patte, de l’aisance de Maurice et du calme enfin acquis par Laëtitia et plein d’autres moments qui font de cette journée un sacré présent. Mais ça c’est notre jardin secret.

Le premier bain!

9 septembre 2013
Un ecrin pour des moments de bonheurs...

Un écrin pour des moments de bonheurs...

Le mouillage de la baie de Santa Manza est largué, le vent d’Ouest qui n’avait jamais rendu la visite aux stagiaires depuis dix ans est enfin de la partie. Les Bouches de Bonifacio sans vent c’est un peu comme une crêpe sans sucrerie, nous allons avoir droit à du miel corse AOP ! A terre sont laissés ceux qui ne vivent qu’avec les regrets. Les mêmes qui croient que la pluie et les coups de vent sont terribles, nous, nous avons décidé d’affronter un coup de bonheur force 8 ! D’un accord commun nous allons mouiller à la pointe de Capicciolu, l’écrin est sauvage et le marin du dimanche n’osera jamais y mouiller son ancre. Granit rouge surplombant une baie turquoise le décor est des plus envoutants, les rafales effleurent que du bout de ses ailes les marins de la Galiote, la vieille dame de bois fête ses 62 ans de navigation cette année. Les consignes de bord sont données, la vie en mer demande une certaine rigueur, les participants sont attentifs, le mot clé de la semaine « s’adapter ». Les combinaisons sont distribuées, un rituel qui laisse deviner en principe la vibration des protagonistes. Avec Gunther cela fait quelques décennies que nous enseignons aux gens à s’immerger, avec ou sans bout en moins, un sacré métier, faiseur de bulles ! Une impression commune avec mon vieux complice allemand, nos nouveaux amis ont une aisance déconcertante ! Pas de bouteille pour démarrer, découverte du monde du silence en apnée. Se déplacer sur une jambe est une gageur supplémentaire, mais aujourd’hui chacun en quelques coup de palme a su s’adapter. Apnée, vidage de masque, je sens que nous allons très rapidement dégringoler dans le ventre de notre mer. Le repas du midi est une pile de crêpes mi salé-sucré, la mascotte était au première loge, comme quoi ici chaque seconde a sa part de bonheur. Qui a dit que la sieste n’était pas un rite en Corse ? Tradition respectée, nous voilà au pied du mur ! Rectification ; le moignon au bord de l’abysse !!! L’aventure sous-marine a continué, la part de mystère est de mise le reste est une odyssée de bonheur…

Tous à bord…

8 septembre 2013
Gunther en plein breifing d'arrivée, l'équipe est trés attentive.

Gunther en plein briefing d'arrivée, l'équipe est très attentive.

Finalement le stage de plongée 2013 est enfin en place. Tout le monde a rejoint le bord de la Galiote sans encombre, que l’aventure fasse sa route, ils semblent tous prêt à découvrir leur limite ! Il y a dix ans tout commençait, je n’aurais pas parié un écrou de ma prothèse sur la réussite de ce pari, après une décennie à buller le bonheur est toujours aussi intense !  Pour les quatre premier le souvenir restera longtemps gravé dans leur mémoire, nager avec des dauphins n’est pas donné à tous le monde, pourtant ils l’ont fait. Le diné est des plus calme dans une baie de Santa Manza qui après un rush estival rude a retrouvé la paix et la sérénité. Demain nous voguerons vers nos destins, mais cela est trop loin pour y songer, seul le présent est un cadeau…

Deuxième stage de survie-douce Bout de vie…

7 mars 2013
Les torrents en cru vont rendre leur franchissement encore plus délicat...

Les torrents en cru vont rendre leur franchissement encore plus délicat...

Samedi sera le départ d’une nouvelle aventure, le deuxième stage de survie-douce Bout de Vie.

Jean-Luc, Gaby, Pierre-Alain, Sébastien et Christophe seront les braves et valeureux volontaires. Si je devais donner un titre à ces quatre jours d’initiation celui-ci conviendrai à merveille : Douze bras mais neuf jambes !

Les conditions de vie seront basiques, il va falloir s’adapter. En plus des contraintes habituelles à ce style d’expérience certains devront gérer un « truc » supplémentaire, les « guiboles électroniques ». Pendant quatre jours nous n’auront accès à aucun contact avec le « dit » confort, donc pas d’électricité. Gaby et Jean-Luc amputés fémoraux ont des genoux qui demandent une recharge régulière. Ils ont trouvé la parade, ils s’en passeront ! Je trouve ça géniale, le stage part déjà du bon pied !

Les bâches sont déjà roulées, les sachets, de nourriture basique, prêts ! La météo ? Quelle météo !

Je suis sur que de petits messages de soutien juste avant le départ leur donneront du baume au cœur.

Pour la prochain sortie, date à définir, les inscriptions sont ouvertes, pas encore de filles en vu !!! Juste bonne à faire la vaisselle ??? Allez, ont s’inscrit !

A pluche.

Pour lire le récit du premier  stage cliquez ici.

Stage de plongée 2013

28 janvier 2013
Bout de Vie; 10 ans d'aventure sous-marine...

Bout de Vie; 10 ans d'aventure sous-marine...

2003-2013 dix ans déjà et Bout de vie est toujours là ! Pour la onzième fois le stage de plongée sous marine aura lieu aux îles Lavezzi. La date pour cette année est finalement fixée du dimanche 8 au samedi 14 septembre. La Galiote sera notre camp de base et pendant ce stage les corps vont se dévoiler, se libérer du carcan de l’amputation. Au beau milieu de cet archipel aucun regard de l’extérieur, le cormoran et le goéland sont insensibles à la différence, la girelle et le mérou brun ont d’autres soucis que de juger les « monopédes » pour les plus chanceux ! Les inscriptions sont ouvertes mais ils restent peu de place, à vous de réagir. Les conditions sont simples, être amputés, posséder un certificat médical d’aptitude à la plongée sous marine et bien-sûr détenir une adhésion 2013 de Bout de Vie. D’ailleurs je rappelle aux anciens participants qu’ils peuvent d’ores et déjà adhérer, je ne suis pas là pour vous courir derrière réclamant les 5 petits € qui permettront à Bout de Vie de continuer à exister ! Pensez-y, nous pensons à vous depuis dix ans !

Pendant ce stage nous allons vous initier à la plongée sous marine bien sur mais surtout à une prise en charge de votre « différence ». A bord rien n’est adapté, ce sera à vous de vous apprivoiser avec la nouveauté. D’autres activités seront prévues, navigation sur un voilier armé pour la navigation au large, vol en hélico et bien d’autres surprises.

Cliquez sur ce lien et imprimez le dossier d’inscription qui doit être dument complété.

Cet autre lien pour imprimer la demande d’adhésion 2013.

A pluche

Le premier stage « Sur »vie entre vous et moi…

18 janvier 2013
Un coin non repertorié sur les cartes...

Un coin non répertorié sur les cartes...

Notre « bon » confort défini survie ce qui nous a permis de vivre depuis des milliers d’années, les stages de survie sont tous simplement des retrouvailles avec nos racines…

Mon sac est prêt depuis hier soir mais ma dernière nuit fût agitée car demain c’est le départ pour quatre jours de baroude. J’en en ai l’habitude pourtant cette fois  je ne serai plus seul mais à la tête d’un groupe de potes qui joueront les « cobayes » pour les futurs stages de « sur » vie douce. La météo ? Quelle météo ? Cela va être de la survie, à nous de nous adapter, entre vous et moi je suis toujours très moqueur des gens qui passent la moitié de leur journée derrière un écran à la recherche du ciel bleu. Il n’y a pas de mauvais ou de beau mais que du bon temps, donc à nous à nous adapter. Le rendez- vous est donné au petit port qui abrite mon Cabochard, les sourires sont accrochés aux visages de Mathieu, Gerald, Wilfrid et Yves tous amis de longue date. Je vérifie les packtages  distribuant les rations et autres accessoires indispensables pour affronter les futures nuits polaires qui vont nous attendre. Véro nous accompagne en fourgon jusqu’au terminus d’une route qui mène à un petit village perdu de l’extrême sud de la Corse. Le massif de Cagna semble nous observer, nous allons devoir cohabiter avec ce géant de granit. Pesage des sacs et distribution de la carte du coin, il faut trouver le bon chemin qui devra nous mener au premier col. La pluie vient au rendez-vous, les conditions ressemblent à quelques coins d’Alaska que j’affectionne, à la différence que là-bas ces températures sont synonymes d’un été chaleureux ! La belle équipe trouve sans trop de problème le chemin mais je remarque qu’ils confondent les noms des lieux dits, découvrant rapidement leur erreur cela vaudra un bel éclat de rire des « sur » vivants ! Fini le sentier nous voilà dans le maquis de ronces, sur mon GPS des points alpha sont pointés ils doivent les retrouver pour pouvoir découvrir les passages dans une nature aussi dense qu’impénétrable. La progression devient compliquée, la végétation se referme, les gros sacs à dos accrochent, la pluie rend le terrain très glissant. Je sens que nous  nous éloignons du bon franchissement, tant mieux je sais qu’il y a des anciens vestiges de la dernière guerre, pendant qu’ils se dirigeront dans la mauvais sens ce sera pour moi l’occasion de trouver des pièces perdues par les pauvres envahisseurs de soldats italiens en déroute. Bingo en même temps que je découvre un casque rouillé un cèpe se fait faire prisonnier ! Mes amis comprennent leur erreur et nous voilà sur le bon cap. Après trois heures d’effort et des mains labourés par les ronces nous voilà dans une très vieille ruine ; c’est là que nous allons dresser le camp. Le toit a disparu depuis quelques lustres, il va falloir monter les bâches avec intelligence pour rester un soupçon sec. Les binômes se partagent les taches, fabriquer une petite charpente pour tendre nos toiles et aplanir le terrain pour que nos corps épuisés puissent y trouver tout le confort. Dans l’ancienne cheminée le bois sec et vert alterné réchauffe l’eau qui hydratera nos soupes. Le rire est de mise et le manque de confort tisse notre union. 6h 15 le feu crépite et les averses de la nuit passée sont déjà oubliées, nous allons reprendre la route. Toujours pas de chemin mais du maquis dense et déchirant. Le ciel anthracite nous prévoit un froid de plus en plus intense, mais notre cœur de groupe est chaud bouillant. Nous trouvons un de mes anciens camps, en deux temps trois mouvement un petit feu nous réchauffe ; je leur propose soit de rester, soit de continuer pour un autre lieu mieux protégé du coup de vent qui semble arriver. A l’unanimité nous reprenons la marche, les torrents gonflés par les fortes pluies sont traversés sans anicroches, dans un sentier improvisé par mes soins ces dernières années nous rejoignons une minuscule prairie très  isolée. Une bâche de grande dimension est à leur disposition, à eux sans mes consignes de la transformer en chalet éphémère. Muni d’une simple hachette et scie pliable, les néo-robinsons s’appliquent à la construction de leur abri. La nature semble compatir dans leur tache méticuleuse en leur accordant un trêve d’eau du ciel! La maison montée la pluie se rattrape de cette courte accalmie par un déluge, mais il faut du feu pour réchauffer l’eau de nos gamelles. Toujours avec la même détermination ils obtiendront un foyer immense qui réchauffera nos corps frigorifiés par ces trombes de pluie et neige mélangées… Ces quatre jours durant ces « stagiaires » mais surtout amis ont su s’adapter à une vie rudimentaire mais fraternelle, chacun au petit soin avec l’autre. Jeudi après-midi dans un timing préétabli et dans un lieu prédéfini avec Véro nous sommes récupérés un poil boueux mais heureux de ses jours sans aucune connections avec l’extérieur mais avec un « moi » trop souvent  aspiré par l’excès d’information qui a la fâcheuse manie de tuer le temps présent. Pendant ce « bac » blanc j’ai noté, analysé pour les prochains stages à venir. Le prochain aura lieu le 9 mars…

Localiser le point qui nous menera au suivant, un exercice de précision...

Localiser le point qui nous mènera au suivant, un exercice de précision...

Passage au milieu des ronces, les mains en garderont de bons souvenirs...

Passage au milieu des ronces, les mains en garderont de bons souvenirs...

un casque rouillé de l'armée italienne, vestige de la derniére guerre...

un casque rouillé de l'armée italienne, vestige de la dernière guerre guerre...

Une bache, quelques bouts de bois et beaucoup d'ingeniosité...

Une bâche, quelques bouts de bois et beaucoup d’ingéniosité...

Passage de plusieurs torrents...

Passage de plusieurs torrents...