Si prés du ciel…

21 août 2009

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Hier un ami à mes parents m’a fait découvrir une vraie vallée de Tarentaise, isolée, pas de teléphérique, de tours en béton où que l’on pose les yeux, des coins qui ont gardé leurs âmes, leurs histoires.

Mon moignon n’est pas au top niveau, quelques cloques sont venues lui rendre visite lors de mon avant dernière balade et c’est la période où elles peuvent se déchirer et me tittiller un peu…

Mais ce matin dés l’aube je ne prète pas attention à cette pécadille et je veux retrouver ce petit coin isolé, ne vous attendez pas à avoir une précision sur le lieu c’est un secret !!!

Le soleil pointe son nez au moment où je prends la route, le sentier passe devant un hameau qui fut rasé pendant la dernière guerre et une avalanche est venue lui donner le coup de grace, les myrtilles pullulent ainsi que les marmottes, je ne veux pas emprunter le chemin et gravis de bloc en bloc la montagne, le moment fut digne d’un dessin animé, alors que mes « petites mains » me font arriver au sommet du granit je me retrouve nez à nez devant une belle et grasse marmotte. Aussi surprise que moi elle pousse juste avant de s’enfuir un mega sifflement strident qui me rend sourdingue pendant un bon moment.

J’atteins un vaste plateau où des vaches passent l’été, là bas au fond un autre village totalement abandonné. Je m’imagine déjà en train de retaper une maison et rester un hiver complet isolé avec ma Vrai, ici pas d’eau courante et d’éléctricité mais des rivières à profusion , juste l’essentiel de la vie, la quiétude.

Mes rêveries me suivront toute la journée.

Je suis un torrent de couleur laiteuse, en haut le glacier doit éroder du calcaire, plus haut un petit lac m’attend mais le chemin est cahotique et mes petits bobos me rappellent à l’ordre. Je ne veux pas de cette compagnie aujourd’hui, j’ai la chance d’être seul dans un décor magnifique alors ce n’est pas une blessure qui va me rendre la vie difficile.

J’avance à bon pas et finalement j’atteins ce miroir d’altitude, je suis encerclé de géants de granit et une fourmi au milieu, moi !

Je ne veux pas en rester là, je continue, là haut un col devrait me faire découvrir la vallée d’Aoste et le Mont Blanc, le denivelé est rude, mais à pas constant je prends de l’altitude, les derniers mètres, j’utilise un peu mes mains, mais l’effort est recompensé. De ce nid d’aigle la vue est majestueuse, le mont Blanc est recouvert d’un grand manteau, serait il devenu frileux?

Je continue sur ma droite, l’arrête progresse vers une dent qui parait inaccessible mais au bout d’un moment je décide de rebrousser chemin je suis seul et sans aucune garde en cas de chute, en plus je sais que la descente sera un peu douloureuse.

Effectivement je dois serrer tranquillement les dents dans la descente car les pierres roulent et mon moignon tumefié n’apprécie pas trop, je sais que ce ne sera pas trop long et laisse dame souffrance une fois de plus dans sa solitude.

Au bas de ce « mur » je croise un berger qui essaie de regrouper ses brebis, je suis étonné de voir des moutons aussi haut et dans un terrain aussi alpin, il a remarqué que je peinais dans la descente mais avec la pudeur des « vrais » gens il ne m’assennera pas de question, son sac à dos de toile qui n’a pas d’âge comme lui d’ailleurs est rempli de sel, les ovins en raffolent et sur ses hauteurs ils n’en trouvent que trés rarement. Sans aucun dialogue je suis à coté de lui à la recherche d’un égaré, on l’entend béler mais nous ne pouvons le voir, nous scrutons sans bruit les blocs de granit jusqu’au moment où il apparaît, il boite !!! Encore un clin d’oeil de la vie, aprés cet instant de partage chacun repart à sa « légende ». On se serre la main trés chaleureusement et je reprends ma « boititude » de descente.

Aprés 7 heures de marche je retrouve le village abandonné, un guide et sa cliente m’interpellent et me demandent d’où je peux venir par là?

Ils ont vu ma descente cahin caha et me propose de me véhiculer sur ce chemin de terre jusqu’à ma voiture.

Et dire que ce matin j’aurais pu écouter ma blessure et louper ce pur moment de plaisir, décidément dame souffrance a vraiment trouvé un mauvais compagnon de route avec le « Cabochard » que je suis.

De ma blessure en est jailli une montagne de liberté …

Jo Zef a donné ses cartes de visite à toutes les marmottes rencontrées !!!

Sacrée mascotte

A pluche.

Col de L’Iseran 2770 mts d’altitude…

19 août 2009

Comme vous devez le savoir la région de la Vanoise est encerclée de grands cols alpins, je ne pouvais pas rester insensible à l’appel de l’un d’eux.

Vers les 8h30 je quitte Tignes pour rejoindre Val d’isère, la descente qui me mène sur le barrage du Chevril est vivifiante mais la nationale qui me dirige au pied du géant est décevante, même ici la pollution est devenue patronne. Aprés avoir cohabité avec les monoxydes de carbone je suis à la sortie de Val d’Isère et me prépare à gravir l’un des itinéraires le plus haut d’Europe, le col de L’Iseran.

La randonnée d’hier m’a rendu les cuisses un peu dures mais l’objectif est bien ancré dans ma tête, donner de mon meilleur pour l’ascension. Les marmottes sont déjà en forme et leurs sifflements me comblent de bonheur, un panneau m’indique la longueur et le pourcentage : 15 kilométres à 7% de denivelé de moyenne. Je me concentre et rentre dans le vif du sujet, la semaine dernière en Suisse avec Dumé j’ai fait une sortie vélo de 65 kilométres en compagnie de Laurent Dufaux (ancien pro qui à été le coequipier de Richard Virenque chez Festina), tout en roulant nous avons discuté et quand je lui annonce mon intention de gravir l’Iseran il m’apprenait qu’à l’occasion de son premier tour de France à l’age de 22 ans il avait abandonné dans ce col mytique !

Je suppose que la tache sera ardue mais je ne veux pas me laisser impressionner par qui que ce soit, je me cale sur mon rythme et rien d’autre, dans un faux plat montant j’aperçois un groupe de 4 cyclistes, leur cadence me semble inferieure à la mienne et malgré moi ces pauvres cyclistes se transforment en « victimes » j’augmente la puissance sans exagérer et juste avant le pont St Charles qui enjambe le ruisseau qu’est l’Isére, je les double gentiment. La pente se fait plus sévére et je reprends une bonne cadence, mes jambes se décoincent et je retrouve mes sensations, je suis à 18 kilométres heures de moyenne je sais que je ne vais pas pouvoir tenir le rythme mais pour l’instant je suis bien.

A quelques 200 métres devant moi un duo se laisse rapprocher, je me mets à l’affut comme le loup devant sa proie, j’essai de me rapprocher sans me faire remarquer, à porté de roue je me cale derrière, ils ne m’ont pas entendu, ma fréquence cardiaque retrouve sagesse et là je léve les fesses de la selle et envoie une cartouche, ils n’ont pas le temps de rentrer dans ma roue et je prends rapidement une bonne distance.

Au total se seront 18 « victimes » que j’aurai mangé ! Mais il y a eu aussi ce Britannique qui m’a doublé à une vitesse foudroyante et malgré un effort surhumain je n’ai pu rester dans sa roue. Alea jecta es !

Mais la chose qui fut magnifique est la rencontre de « l’homme en bleu », tout au long de mon périple je remarquais loin devant moi ce point bleu qui ne voulais pas se laisser se rapprocher, mais il paraît que je suis un peu « Cabochard » et je me suis mis en tête de le rattraper avant le sommet. J’augmentais la cadence de pédalage, mon coeur suivait le rythme et l’ecart diminuait, je me mets en danseuse et envoie comme un malade, finalement 25′ m’auront été necessaire pour rejoindre » l’homme en bleu.

Je reste caché derrière lui et je me cale à son rythme, pendant 5′ je me fais oublier et décide enfin de le dépasser. Il est surpris de ma visite et comme je m’en doutais il se colle à ma roue, la bataille est déclarée. Je garde un rythme haut et sans me retourner je prends confiance, l’altitude est ma compagne je me sens bien acclimaté et ne ressens pas le manque d’O2, l’homme en bleu ne veut rien savoir et le mince écart qui nous sépare est stable, je n’ai pas fait de repérage et du coup ne sait pas où je peux attaquer.

j’improvise et me fie à l’instinct, un faux plat montant ! C’est décidé j’envoie toute la « voilure », il décroche, ça me rassure et je fais encore un gros effort pour augmenter la distance. Ce serait fabuleux de tenir le coup ! Je me cale bien sur le vélo et dans tous les virages plutôt que de subir la courbe je mets un coup de collier et enfin je vois l’homme en bleu qui craque.

A un kilométre du sommet deux victimes à portée de pédale, l’effort est énorme mais je suis tenté et juste avant l’arrivée je les double.

Les touristes sont nombreux à cette saison et en un clin d’oeil je deviens le « monument  » à photographier au moment où tout « degénère » car une dame se souvient de mon passage chez Fogiel !!!

Au fait l’homme en bleu se nomme Christian et nous nous serrons la main avec toute la sincerité de l’effort procuré.

Sur mon petit cahier d’écolier où je note toutes mes sorties j’ai écrit Tignes-Col de L’Iseran 2770 mts d’altitude A/R 61 km à 21 km/h de moyenne.

« Dans la nuit, les étoiles scintillent ça et là…
« Trempé des larmes de peine et de souffrance
« Mon lit se trouve comme posé sur des flammes…
« Arrosé du courage un rien devient perle
« S’il atteint le courant de ma volonté.
« A l’image d’un jardin à l’approche du printemps. »
General Massoud

Cet aprés midi avec ma maman nous sommes allés balader sur un lac d’altitude et l’envie folle de me baigner dans une eau vivifiante ma prise, que du bonheur…

A pluche

Le refuge de la Leisse…

18 août 2009

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De vallée en vallée…

Aprés 5 jours aux Diablerets, 2 jours à Crans-Montana, 1 journée au village de Salvan dans les hauteurs de Martigny (Valais) me voilà dans la Vanoise.

Ces quelques jours marathons ont été un grand bonheur de rencontres, d’échanges mais j’y ai laissé un paquet d’énergie et du coup je me retrouve un peu cuit mentalement.

Ce matin de bonne heure je laisse derrière moi toutes les obligations qui m’attendent pour partir seul en balade. Je suis dans la station de Tignes où habitent une partie de l’année mes parents.

Je dois vider ma tête, les sollicitations sont nombreuses mais en même temps il m’est difficile d’y répondre à toutes et du coup par moment j’ai une surchauffe dans mon cerveau !

Je sais que c’est en m’isolant dans la nature que je vais retrouver mon équilibre, la station est en chantier pour préparer l’hiver et je m’empresse de quitter ce capharnaüm, il me faudra une heure pour oublier cette forêt de béton et enfin me sentir en montagne, les cimes retrouvent leur silence absolu, seules les marmottes sifflent pour annoncer mon arrivée. Pas de problème les filles je suis pas un touriste juste un passeur pensant heureux de vous croiser.

Le soleil est encore au repos et la fraîcheur du matin m’enivre, je suis seul sans personne mais pourtant la nature m’encercle pour me raconter des histoires extraordinaires, elle recèle cette puissance magnifique et nous simple parasite croyons la dominer. Le glacier de la Grande Motte que je contourne par le sud a fondu d’une manière impressionnante, peut être pour se venger de ces promoteurs qui ont cru que l’or blanc était éternel.

Je poursuis mon chemin pour atteindre le col de la Leisse à 2755mts, une vallée gigantesque s’offre à moi avec le soleil qui pointe son nez, les marmottes pullulent dans ce coin protégé, à ma droite une bande de bouquetins semblent bien se moquer de ma présence et de ces siffleuses intempestives. Une succession de lacs étagent la vallée, l’ancien glacier aujourd’hui disparu a érodé la roche et les traces témoignent de la force de ce géant de glace.

Aprés 3 heures de marche à bon pas je rejoins le refuge de la Leisse, le gardien m’accueille fort chaleureusement, dés mon arrêt un groupe de poules me harcèlent à la recherche de quelques miettes oubliées.
Il me parle de sa vie de gardien, comme dans un monastère il restaure les courageux randonneurs qui y font une halte, sa compagne l’aide. J’apprends que l’hiver il y a un des chalets qui reste accessible et déja une idée me vient, je déplois la carte et je découvre une multitude de rando à peau de phoque à partir de ce havre de paix. Il me donne ses coordonnées et même un site Internet du refuge.

Je reprends mon chemin retour par une arrête qui domine la vallée pour rejoindre tranquillement « la ville »…

http://www.vanoise-refugelaleisse.com/

Fatigué physiquement j’ai rechargé les batteries et trouvé les réponses aux invitations du mois de septembre de Paris, Bordeaux, Nice, Genève, Gdansk etc etc…

Je n’irai pas !!!

Etre libre c’est choisir ses contraintes…

Ps : Jo Zef est devenu dingue en voyant ces centaines de jolies marmottes au jolie « popotin » !

Sacrée mascotte !

A pluche !

Fondation « La nuit des neiges 2009 »

15 août 2009
Rencontre au refuge de la Tieche aout 2008

Rencontre au refuge de la Tieche aout 2008

Changement de canton et de vallée me voilà à Crans-Montana, l’année dernière je découvrais la fondation « La nuit des neiges ». Combien de fois j’entends des promesses énormes pour ma croisade mais jamais ou peu de choses concrètes.

Là les mots sont dits et les actions appliquées.

Février dernier soirée de gala : un animateur Stéphane Bern, un chef coté au guide michelin et des gens qui viennent donner une coquette somme pour deux Oeuvres.

Le sourire de Chiang kong et Bout de vie.

Le plus difficile pour moi n’est pas d’organiser des stages ou réaliser des rêves d’ados mais bel est bien la recherche de fond.

Je sillonne l’hexagone à expliquer, argumenter, disserter la vie avec une amputation et par moment je suis un peu fatigué de cette folle dépense d’énergie pour souvent pas grand chose.

La fondation des neiges a été créee en 1983 ? Et oui la même année où je me retrouvais unijambiste ! Encore un clin d’oeil de la vie…

La famille Barras en est à l’origine et depuis 26 ans de nombreuses associations ont pu bénéficier d’un soutien financier. La présidente Linda Barras et le vice président Jean-François Emery ont une équipe joviale et dynamique, cette osmose permet de se sentir à l’aise un peu en famille.

Hier soir j’ai retrouvé avec grand plaisir Sepp Blatter et sa fille, eux aussi ont une oeuvre et l’année dernière elle avait été choisie, plus de grand ou petit, hier il était avec le président Obama et aujourd’hui il me prend à part pour se confier. La souffrance, la maladie et la mort n’ont pas de différence et du coup ça unit les gens.

Bien sur je suis gêné d’être au milieu de ce monde de la finance, mais j’explique mon parcours d’homme qui fut stoppé net alors qu’il avait à peine 18 ans, je sens les gens trés attentifs, Jean-François et Linda me remettent le chéque et là c’est la grande surprise ! 50 000 €uros…

Dire merci c’est trop fade, la chose que je peux vous promettre c’est de continuer de plus belle cette aventure extraordinaire qu’est Bout de vie.

Crans-Montana restera gravé dans mon coeur pour longtemps et si je suis devenu ami avec Jef c’est grâce à un homme hors du commun de gentillesse Alex Ahr.

Comme on dit en Corse quand on aime les gens : Que Dieu vous protége…

FIFAD avec David Max

11 août 2009
Jo Zef entouré d'Erhard Loretan à gauche l'homme au 14 sommets à plus de 8000mts d'altitude et David Max un homme d'exception

Jo Zef entouré d'Erhard Loretan à gauche l'homme au 14 sommets à plus de 8000mts d'altitude et David Max un homme d'exception

Le festival est bel et bien parti et nous membres du jury visionnons les films aussi le matin car jeudi les résultats devront être votés, nous voyageons aux quatre coins du monde et les notes sont très difficiles à donner, de la montagne aux airs, des peuples Mongols aux Quechuas de Bolivie, de l’expé médiatique à l’aventure entre pôtes toutes ces images nous ont charmés.

Mais voilà ce matin j’ai, nous avons pris un impact droit au coeur: « Jusqu’au bout du possible » réalisé par Christian Berrut.

L’histoire d’un gamin, David Max qui attrape le virus de l’escalade et qui à 17 ans dèvisse de plus de 25 mètres, 3 mois de coma profond et une reconstruction au ralenti, retrouver ses sens, entendre, voir, parler, lever la tête puis le corps, réapprendre à tenir debout et le premier défi : réussir à faire 3 pas de suite sans assistance…

22 mois consécutifs d’hôpital et 5 années entre maison et centre de rééducation.

30 ans se passent, il est marié avec un enfant et il est debout, certes ce n’est pas la reconquête de son corps mais malgré tout il vibre.

Comme un clin d’oeil au démon du mal il décide de regrimper la voie Vaucher qui lui a coûté tellement de liberté, un guide d’escalade le réinitie à la grimpe mais la route est longue, le tremblement continuel de ses membres lui complique l’accès aux prises et le premier jour il parait utopique de vouloir regrimper cette voie.

Patience, obstination, discipline de fer et amour de ses proches vont le mener au pied de la falaise.

30 ans après il regrimpe à son rythme le mur qui lui fut fatal, ce n’est pas une voie qu’il chemine mais sa vie.

Le présent est bousculé par le passé, la lumière du soleil est voilée par des trous noirs, ce n’est pas son corps qui grimpe mais sa tête. Ce n’est pas du 5 B ou du 6A mais une paroi de l’impossible, la reconquête de lui-même.

Si par moment le film fut flou ce ne sont pas les images mais bel et bien mes yeux qui laissent échapper des larmes, de bonheur de rage de défaite ou de victoire. Tout au long de ses 72′ j’ai griffonné des notes des mots de maux que j’ai entendus :

Tu as le droit de te décourager mais jamais d’abandonner…

J’ai perdu trop de temps et me sens obligé de le rattraper…

La recherche de l’absolu…
J’ai gagné une bataille face à moi même mais surtout face au handicap…

Encore une fois je suis rassuré en rencontrant des gars comme ça, fini les ghettos des mafias du handicap et dérivés.

Un jour l’homme « différent » sera l’égal des autres mais il faut que tous les handis le désirent et transforment leur rêves en réalités.

Promis si un jour la télé passe ce style de reportage je commencerai à la regarder.

FIFAD 2009

11 août 2009

019Mais non on ne vous avait pas laissé tomber, mais par moment les journées de 24 heures ne suffisent plus.

Aprés une belle journée à San Gavinu di Carbini où Francis Pietri et son équipe ont organisé un rendez vous VTT pour récolter des fonds pour Bout de vie et Un espoir un sourire pour la vie de Pascal Olmeta me voilà « téléporté » aux Diablerets en Suisse.

Cette année le FIFAD (festival international du film d’aventure d’exploit) fête ses 40 ans.

Beaucoup de surprises et de beaux films à voir. Si vous êtes tentés par de grand frissons alors n’hésitez plus.

Je suis l’un des membres du jury et déjà les films visionnés hier m’ont impressionné de leur beauté.

Je vous rappelle que jeudi 13 août à 15h30 le film de Jean-Charles Marsily : Giramondu qui m’est consacré sera diffusé et qu’ensuite un débat animé par Jean-Philippe Rapp me permettra de me dévoiler au public.

http://www.fifad.ch/

Jo Zef bien sûr est sur le coup.

Hier alors que je roulais pour rejoindre la Suisse j’ai surpris la mascotte en train de tirer la langue et de faire des grimaces vers Carpentras !!!

Et oui la mascotte avait repéré sur sa droite le Mont Ventoux ?!?!

Sacrée peluche!!!

Aie pas la tête !!!

Ok ! Ok ! T’es pas un peluche mais une mascotte…

A pluche !

Au delà des 66…

7 août 2009

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Au delà du 66° nord c’est le cercle polaire ! l’enfer pour certain

Au delà de -66mètres c’est le début des abysses pour d’autres…

Ce matin de bonne heure et de bonheur, un pêcheur que je connais bien, m’a demandé d’allez lui chercher un filet perdu hier. Le cailloux est bien au large peut-être 4 kilomètres de la côte, le sommet est à 57 mètres pour le reste c’est ma surprise…

La mer est d’huile et le courant faible de Libecciu (sud ouest).

Ange me mouille un plomb avec une longue palombe (corde) pour que le courant ne me fasse pas perdre l’endroit où je dois chercher.

La mer est bleue cristalline le fond bien loin sombre, je glisse le long du fil je deviens un peu un poisson, il y a bien longtemps que je n’ai plus plongé dans ces profondeurs, je suis heureux de ce petit coup d’adrénaline, je m’enfonce dans les entrailles de ma « mer » qu’est ce que j’y suis bien, seul le bruit des bulles me rappellent que je n’ai pas de branchie.

A 43 mètres l’eau perd au moins 10°, l’ambiance s’obscurcie, je devine le fond…

57 mètres précis je suis à genoux au fond, je contemple le spectacle, un nuage d’Amandes tournoient au dessus de cette petite île engloutie, je réalise que ça me manquait cette ambiance, au fait je ne suis pas pour balader mais belle et bien pour retrouver un filet qui si il n’est pas retrouvé causera de gros dégât sur la faune voisine. Pour éviter tout accrochage je n’ai pas pris la lampe, le noir m’enveloppe et cela rend la plongée encore plus fascinante, dans la peine ombre je devine le blanc des poissons pris au piége du filet, leur inconscience les a condamné.

J’amarre solidement le filet au câblot qui est maintenu en surface par une bouée et décide de faire un tour du « quartier », les rochers dégringolent jusqu’à 67 mètres, je descends et fouille les environs, tous les trous sont habités par des langoustes et à ma grande surprise tapissés de corail rouge de taille commerciale ! Ce cailloux est donc méconnu des corailleurs.

Pour ceux qui ne le savent pas, le sang rouge de méditerranée se monnaye en bourse sur le prix du kilo d’or…

Donc vous pouvez imaginer qu’ il est très convoité .

10 minutes déjà que je traîne, la surface m’appelle c’est l’heure de remonter, un dernier coup d’oeil et je décolle du fond et doucement à 17 mètres minutes je rejoins mes paliers qui vont durer une quarantaine de minutes. Soumis à la pression nous sommes obligés de respirer de l’air comprimé qui met le corps sous pression et les paliers sont là pour éliminer le surplus de gaz qui pourrait être fatal si le corps ne dégazerait pas.

Pendu dans le bleu je repense aux milliers de plongée qui m’ont forgé et permis de devenir l’oiseau de mer que je suis.

Latitude 66 ° nord ou -66mètres, quand certains appellent cela l’enfer moi j’ouvre juste la porte de ma maison qui s’appelle liberté….

Le courage est une larme que l’on doit transformer en perle…

Analyse d’hier et quelques rendez vous…

5 août 2009

La mésaventure d’hier est avalée et analysée…

A force d’être sur l’eau par tous les temps mes yeux et mes sensations sont habitués au vent et tout ce qui va avec, houle, vague, courant, ressac… Mais il ya un grand mais avec la mer les habitudes n’existent pas.

Hier j’ai eu le tort de prendre cette sortie à la légère, force 5 à 6 avec des creux de moins d’un mètre c’est pas très impressionnant mais j’ai oublié un détail le kayak qui est une vraie machine de guerre dans le mauvais temps n’a pas été conçue pour recevoir une voile de kite !!!

Un détail mais qui aurait pu m’être fatale !

Donc aujourd’hui j’ai pris le temps de décortiquer les circonstances du désalage et j’en ai tiré une vraie belle leçon positive, un kayak d’expédition est un vrai copain mais lui rajouter un kite est une association qui demande une concentration extrême.

En même temps la voile dont je me sers à l’heure actuelle est un gadget pour enfant qui n’est pas précise et surtout pas du tout pratique.

J’ai une voile qui est en commande et qui devrait arriver en octobre avec les garanties d’un outil parfait.

Donc en attendant je vais me « dégrossir » avec ce jouet mais avec un oeil toujours derrière pour voir arriver « un camion de moutons » qui hier a bien rigolé en voyant une grande gueule se baigner bien au large tout seul.

Quelques rendez vous dans les jours à venir :

Jeudi 6 août : de 8h40 à 9h en direct sur France Bleu Frequenza Mora avec JP Acquaviva où que vous soyez vous pouvez la suivre par ce lien : http://players.tv-radio.com/radiofrance/playerfrancebleu.php?tag=france_bleu_frequenza_mora_mp3

Dimanche 9 août : à partir de 10h à San Gavinu di Carbini (à coté de Levie Corse du sud)

Une course de VTT est organisée pour « l’association Bout de vie » et celle de Pascal Olmeta qui sera aussi présent « Un enfant un sourire pour la vie ». Venez nombreux avec vos vélos ambiance familiale et conviviale.

Jeudi 13 août : Festival du film d’exploit,aventure, d’environnement des Diablerets en Suisse canton de Vaud.

Depuis 3 ans je suis membre du jury et présente divers films sur mes « aventures », cette année se sera le film de Jean-Charles Marsily : « Giramondu » rendez vous au palais des congrès des Diablerets à 15h30, après le film il y aura un débat animé par Jean-Philippe Rapp. Des adhérents de Bout de vie seront les bienvenus pour débattre de leur vie « différente » avec le public.

http://www.fifad.ch/

Comme on dit en Suisse :

Allez saluuuuuuuuuuuuuuuut !!!

A pluche

Les Bouches de Bonifacio bloquées le 3 août…

31 juillet 2009

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Lundi 3 août dans les Bouches de Bonifacio Greenpeace et Surfrider fondation organisent une manifestation qui devrait bloquer pendant quelques heures le passage des cargos.

Chaque année environs 3000 navires portant pour certains des produits dangereux passent dans le détroit. Seuls les pavillons Français et Italiens sont interdits de passage, tous les autres sous couvert de pavillon de complaisance rasent les multiples pièges qui pourraient être fatals.

Pour souvenir le 25 septembre 1996 le cargo céréalier grec Fénes s’échouait sur les écueils des Lavezzi. La chance fut que ce bateau poubelle transportait seulement des céréales.

Le 11 décembre 1999, le pétrolier maltais Erika, chargé de 31 000 tonnes de fioul lourd n°2, en route de Dunkerque (France) à Livourne (Italie) fait naufrage, il venait de passer quelques jours auparavant les Bouches de Bonifacio.

Retrouvez les infos sur ces sites et venez nombreux avec vos embarcations ; le Rainbow Warrior sera le chef de flottile : rendez vous entre le débarcadère de Piantarella et les îles Lavezzi.

surfridercorsica.com

http://www.greenpeace.fr/flottille2009/

Bambi a rendez vous avec Elvis et Marilyn…

26 juillet 2009

Il y a des gens qui deviennent immortel à leur mort !
« Bambi » est parti pour ses 50 ans il a rejoint : Elvis, Marilyn…

Qu’on l’apprecie ou pas c’est un monument qui a rejoint les Dieux, chaque morceaux de musique rappellent un souvenir , un bout de sa propre vie.

83, 84, j’étais en rééducation cloué sur un fauteuil ou avec des béquilles, je me suis improvisé pendant ces presque 2 ans animateur de radio sur Frequence Mediterranée.

Pas une émission sans balancer ses refrains et moi qui suis assez allergique aux chansons américaines je m’étais laissé dompter par cette bête de scéne.Je me souviens que je me forçais à aller en salle de musculation pour ma rééducation et combien de « gaga » essayaient devant des miroirs le fameux « Moon walk ». (rire assuré).

Bien sur quand on est célébre on dérange et surtout on est jalousé. On lui a tapé dessus sans relâche mais voilà rien ne fut prouvé.
Les moutons qui ne se fient qu’aux torchons qui se disent media ont cautionné ces attaques, quel dommage, quel gachis, quel temps perdu …

Il repartais de plus belle cette année pour une tournée en Europe de 50 concerts et dés l’annonce j’avais essayé de trouver des places à Londres pour amener ma « Vrai » mais en quelques heures 900 000 billets s’étaient vendus!

J’ai eu la chance de le voir il y a plus ou moins 20 ans à Milan au stade San Siro et encore maintenant je ne pourrai oublier ce moment de partage et d’amour avec le public.

Toutes les radios du monde aujourd’hui ont diffusé chansons et interviews du grand Michaël et dans fort longtemps on se souviendra de cette date comme d’une drôle de journée.

Ce soir une étoile supplémentaire illumine une nuit bien sombre.

Salut l’artiste…