les signes qui nous guident…

6 avril 2010

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Croix que j’avais amené avec moi sur l’ascension du Pissis (Argentine) elle appartenait au père de ma Vrai qui devait décéder quelques semaines avant notre départ pour la cordillère des Andes.

Les signes j’y crois dur comme une tête de Cabochard. Si cet hiver a été difficile dans ma préparation physique (blessures à répétition) je crois que c’est pour me rendre encore plus humble et patient. Je suis un « hyperactif » et le fait de me retrouver bloqué, devant absolument attendre la guérison est quelque chose que j’ai dû gérer et en comprendre le mécanisme.

Les coups de vents eux aussi se sont succédés et du coup le kayak est resté bien amarré sur le ponton à coté du Cabochard. Ce matin finalement l’ouest s’en est allé et malgré une forte houle résiduelle je prends la mer. Autour de mon cou en plus de mon talisman « Maori » offert par ma « Vrai » en Nouvelle Zélande, j’y ai ajouté une croix en bois d’olivier ?!?

Non je vous rassure je n’ai absolument pas changé sur ma manière d’être allergique envers toutes les simagrées que trainent derrière leurs fesses toutes sortes de religions inventées par l’homme tellement peureux devant la mort, la souffrance et la vieillesse.

Non j’écoute le destin qui nous a été tracé dans notre courte vie, certain l’appel Dieu, d’autre la destinée. Chacun s’accroche à ce qu’il croit juste. Donc ce weekend j’ai croisé mon « Dumé » avec qui j’ai traversé l’Atlantique à la rame. Il y a quelques années je lui avais présenté Pierre mon ami avocat et de cette union en est né une sacrée histoire : l’association Bout de vie. On pourrai dire la Trinité, nous sommes tous les trois très différents mais nous avons su à un moment unir notre différence pour aller vers les autres. Pierre est Franc-maçon et ne s’en cache pas d’ailleurs, il est catholique pratiquant et dans l’un de ses voyage à Jérusalem il a offert à Dumé une croix en olivier et ce weekend Dumé me l’a accroché au tour du cou.

Pendant ces mois d’isolement je ne penserai pas « religion », elle n’a pas la place dans la nature ni dans mon sang, mais je sais que je serai guidé par l’instinct de survie, par ma petite étoile qui jusqu’à présent m’a toujours soutenu et aidé.

Les disparus, eux seront avec moi, j’entends souvent le rire de ma grand-mère Lulu, je vois les sourires de mon pôte de toujours Dédé, la manière dont Loïc remettait en place sa longue chevelure : grand apnéiste trop tôt parti.

Donc autour de mon cou un peu de mes pôtes Dumé et Pierre.

Petit signe aussi ce matin jusqu’à Capu di Fenu pendant 3 heures environs trois grands dauphins m’ont accompagné de loin… Un bon présage !!!

Wild Corsica !!! Corsica Salvatica !!!

2 avril 2010

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B….L ça caille, je sens plus mes orteils ?!?

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T’es sur que c’est pas le fou ? Ta gueule avance y nous a pas vu !!!

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A table. Et une truite pour la  une !

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Si y en a un qui s’approche je l’ampute !!!

Vous plait pas mon « cure dent »?

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L’homme grenouille qui coince une grenouille ?

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Fleur de printemps … Tout un programme.

Au fait ce weekend à part porter la croix dans tous les villages Corses il va y avoir le derby de Foot Ajaccio-Bastia pour ceux qui ne connaissent pas les loustiques de supporters ne loupez pas cette vidéo de Tzek et Pido.

Et c’est tellement vrai

A pluche et molo avec les œufs de Pâques, bientôt l’été arrive avec le  le maillot de bain pas débordant !!!

A fond la forme!

1 avril 2010

idunedownload-7Et qui c’est la « princesse à Bixente »? Et Élisa entre toi et moi, elle est plus belle ma prothèse!!!

J’avais envie de vous dire merci du fond du cœur…

Quand Bout de vie vu le jour je ne pouvais imaginer ce que cela allait entraîner. Et pourtant !

Depuis le 1er décembre 2009 le nouveau site permet de voir et de décortiquer la venue des internautes. 89 pays plus de 20 000 visiteurs uniques des milliers de connexions. Et vos mots, vos lettres, les stages que j’essaie de maintenir bec et ongle, mes coups de gueule envers les stagiaires qui aimeraient plonger dans la peau d’une personne handicapée alors que je crie haut et fort que nous sommes juste un poil « différents » et encore !

Aujourd’hui dans le courrier de l’association une dame se livre et me raconte son Bout de vie, je suis le premier à qui elle dit ses mots de maux, elle me raconte son accident et toutes les galères qui se succéderont, chaque fois je prends conscience à quel point nous nous sommes retrouvés isolés après notre amputation. Bout de vie à petit niveau est devenu un briseur de « carcan ». Mon livre est sur le chevet de quelques éclopés de la vie et c’est tant mieux.

Il y a des fois où je me dis que je pourrais rouler pour ma pomme et y passer un peu moins d’énergie et puis un mail, une lettre, un regard croisé, un commentaire sur mon blog et je reprends la route des « autres ». Il n’y a pas longtemps on m’a signalé que mon témoignage était dans le bouquin de Yann Arthus Bertrand « 6 milliard d’autres », être tellement nombreux pour ne trouver personne à qui se confier, quel dommage !

Alors Bout de vie transmet, régulièrement je vais sur le forum « contrôler » un peu les messages et je souris car pour beaucoup je connais leurs histoires et au fil du temps je constate du changement.

Aujourd’hui la liste des stagiaires pour la semaine de plongée 3éme semaine de septembre est finalement complète, comme d’hab ils ne savent pas encore pourquoi ils viennent mais au bout de la semaine ils repartiront « différent » d’avoir fréquenté un sacré « Cabochard ».

Et puis ma bonne étoile ! Elle brille sans cesse au dessus de ma caboche, alors que je m’étais résigné à médiatiser l’aventure du Yukon sans que je fasse le moindre dossier de presse « j ‘ai plus envie », la plus grande chaîne de télé française et la radio de France la plus écoutée m’appelle pour être dans le fond du Kayak !!! C’est bizarre la vie ! Qui vivra verra.

Et puis mon équipementier qui se fait racheter par une grosse boite et qui décide de retirer de ses magasins tous les produits de prêt ou de loin en rapport avec l’aventure, je me résigne en me disant que c’était déjà formidable d’en avoir eu un pendant 2 ans et encore la petite étoile qui scintille au dessus de ma tête, dans un de mes A/R à Paris assis dans l’avion à côté de moi, ma gueule attire celle d’un homme qui au bout de 5 minutes me questionne me dit qu’il m’a déjà vu à quelques part, je lui déroule mon bout de vie en quelques secondes, il me tend sa carte et me promet de m’aider il est à la tête d’une très très grosse entreprise internationale !

Cette histoire je l’ai entendu maintes fois! Aujourd’hui coup de téléphone, Décathlon est partenaire du projet Yukon et les stagiaires seront équipés de la tête au pied par la célèbre marque. Avec promesse  de m’épauler avec la Fondation Décathlon qui a le désir de soutenir Bout de vie sur les prochaines années.

Voilà un Bout de ma vie au service des autres, certains diront que c’est pour me racheter des « conneries » que j’ai commis avant ! Certainement, on se sent toujours fautif d’avoir fait souffrir, mais je ne peux plus revenir en arrière et comme je suis têtu et le chantait si bien la môme Piaf « non rien de rien, non je ne regrette rien … » mais je ne pense pas à demain et encore moins à hier mais juste au présent qui est un cadeau…

Merci à tous d’exister, ce soir je crois encore et toujours en ma bonne étoile car c’est vous qui en alimentez la lanterne.

Allez Jo Zef tous en cœur :

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu’on m’a fait
Ni le mal tout ça m’est bien égal !

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien…
C’est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé !

Avec mes souvenirs
J’ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n’ai plus besoin d’eux !

Balayés les amours
Et tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro …

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien …
Ni le bien, qu’on m’a fait
Ni le mal, tout ça m’est bien égal !

Non ! Rien de rien …
Non ! Je ne regrette rien …
Car ma vie, car mes joies
Aujourd’hui, ça commence avec toi !

A toi ma « Vrai »

Pêche à la truite en Corse du sud…

31 mars 2010

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Hier ce n’est pas aujourd’hui et c’est tant mieux!

Hier l’aventurier « y serait » les fesses, clinique, blouses blanches, anesthésie, bloc opératoire, scalpel, compresse point de suture…

Après une promesse de me tenir tranquille comme un agneau il ont décidé de me lâcher, l’odeur des médicaments et des plateaux repas à démoraliser un Éthiopien non merci. Promis je me tiendrais à carreaux, Hep Jo Zef croise tes doigts derrière ton dos?!?

Après une nuit son et lumière, le coup d’ouest n’a toujours pas moli donc le kayak et le vélo resteront à leur place, puis forcer avec 11 points de suture dans la mâchoire inférieur « cha pique che machin »

La canne à pêche direction les torrents à truites. Juste une balade sans forcer « tout doux le garçon »

Je profiterais aussi pour faire quelques essais de film sans cadreur tout seul comme un grand.

Là ou je me trouve le vent est presque faible et le lieu déserté par toute présence humaine, que du bonheur personne pour briser ma solitude, au bout du lac le torrent, allez je vais y mouiller juste le bout des bottes…

Et puis : « tiens mais peut être que derrière l’écume c’est plus beau? Allez encore 20 mètres et puis ça mord », mais comme je me le suis promis aussi, je relâche mes victimes, tiens je me sens moins seul avec tous ce fil dans ma bouche quelques truites ce soir pourront dire aussi sur leur blog quelles ont eu une petite intervention chirurgicale!

Je me sens bien la douleur au visage avec l’effort disparaît alors j’avance dans ce torrent qui à une température a vous couper la circulation du sang des pieds, je m’en fous le droit « y sent rien »!

Finalement j’ai remonté le torrent comme un forcené très haut et il faut ou que je rebrousse chemin avec beaucoup de difficulté car monter un torrent est physique mais le descendre c’est vraiment une patinoire ou que je coupe à travers maquis pour peut être trouver un sentier abandonné marqué sur mon lambeau de carte. Azimut plein ouest ,un mur de granit me barre la route, bon on respire par le nez et on l’attaque. Faudrait pas glisser et tomber sur le visage!!!

Ma « Rambotitude » me fait finalement retrouver le chemin bien sale et je rejoins le lac ou je reprend une pêche plus « pépère ».

Je cale mon mini trépied avec la caméra vissée dessus, un petit coup de cadrage et hop Frank and Jozef production présente la pêche à la truite en Corse.

Ouais Jo bientôt à nous les tapis rouges du festival de Cannes. Mais sans les fils dans la bouche!

Bon je vais terminer ma blédine!

A pluche

Raisonnement sur notre planête par un Cabochard!

30 mars 2010

ITW à la FNAC de Dijon organisé par la Guilde Européenne du Raid une caméra était là.

La Fondation Sportforlife

29 mars 2010

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Le sport est certainement l’une des meilleurs écoles pour donner les règles de vie essentielles à l’éducation des enfants.
Le Genève Servette Hockey Club vient de créer sa propre fondation Hugh Quennec président charismatique des « Grenat » a lancé le « petit sport ».
Si je vous en cause c’est bien sur par cette belle histoire de rencontre qui m’a fait jeter mon sac de Corso-Marin au bord du lac Léman.
Rencontre de Pascale Arribe au détour d’un rocher des îles Lavezzi puis deux ans plus tard celle d’Alexandre Ahr ; de fil en aiguille les liens se sont tissés et une forte amitié en a surgit.
La Suisse me fait du pied et le bon en plus, Alex et Pascale ont envie de s’investir dans une vraie Fondation pour redonner des valeurs justes aux enfants, il croisent Hugh Quennec et le GSHC. Le club une fois par an fait l’opération « peluche », à l’occasion d’un match à la patinoire Genevoise des Vernets les supporters Grenats doivent venir avec des peluches qui en début de match seront lancées sur la glace, les joueurs auront la mission d’aller à l’encontre des enfants hospitalisés et les leur remettre.
Mais voilà ce n’est pas assez, il y a deux ans le club engage un unijambiste pour les plays off encore un signe de courage que d’engager un handicapé pour apporter un plus a une équipe pro, puis le pseudo coach un peu Cabochard fait venir régulièrement des « abimés » de la vie aux entrainements et parfois même à donner le coup d’envoi de match. Derrière tout ça, Alex bien sur.
Puis avec une logique implacable la Fondation Sportforlife nait. Créer des ateliers de sport pour les tout petits en leur donnant avant tout les règles simples mais souvent oubliées de respect et d’éducation.
L’aventure est belle dans une société qui est entrain de perdre « pied ».
Si vous n ‘êtes pas trop loin de Genève faites un tour à la patinoire des Vernets les Grenats sont en pleine demi finale des plays offs et en plus d’une grande soirée de hockey vous aurez l’occasion d’adhérer à un beau projet.

Reportage de 2 minutes de la TSR qui en dit long sur cette magnifique aventure.

« Les valeurs que Sport for Life véhicule, comme la passion, le respect, l’intégrité, l’esprit d’équipe, le goût de l’effort, la persévérance, la générosité, l’hygiène de vie, ou encore l’humilité sont celles que je partage. Elles m’ont guidé tout au long de ma carrière et même bien au-delà ! »

Amélie Mauresmo marraine de Sportforlife

PS : L’opération Peluche ne fait rire qu’à moitié Jo Zef !!!

Un proche cousin de Jo Zef?

26 mars 2010

Je me demande si ce putois n’est pas un proche cousin à Jo Zef ???

A pluche et bon weekend rempli de piles de crêpes…

6 jeunes sur le fleuve Yukon

25 mars 2010
Yukon

Rivière Yukon

Charley River At Yukon

Voila le petit courrier qu’on reçut les futurs aventuriers !!!

On n’est pas là pour rigoler…

Le compte à rebours est bien entamé et nous rentrons dans la phase de préparation.

Tout d’abord merci d’avoir rempli les formulaires même si certains n’ont pas été trop réactifs. Mais je crois que l’on s’est expliqué donc c’est déjà du passé !

Le texte en dessous est à lire relire et encore et encore car là bas dans le « bush » vous pourrez regretter de ne pas avoir suivi les consignes décrites dessous…

En pièce jointe je vous ai mis la liste en anglais du matériel qui m’a été remise par l’équipe de Ruby range de Whitehorse qui nous épaulera,bien sur je pense que vous vous en doutez votre sac de voyage devra être le plus léger moins de 15 kilos et de matière souple pour être plié au fond du canoé. Le matériel en pièce jointe devra être absolument  avec vous pour la descente de l’un des plus grands et hostile fleuve du monde.

A propos justement de cette aventure j’ai pu constater pour certains un petit laxisme et du coup je me dois de vous préciser qu’elles vont être les conditions de ce raid.

Donc ce n’est pas un voyage mais bel et bien une expédition avec tous les avantages mais aussi tous les risques que cela comporte.

A votre arrivée à Whitehorse je vous attendrai et vous serez conduit dans un hôtel pour récupérer des 10 heures de vol depuis l’Europe et des 9 heures de décalage horaire.

Vous serez en binôme et chacun sera aussi responsable de son compagnon de chambré.

Dés le lendemain nous serons reçu par l’équipe de Ruby range qui vous prêtera les tentes et canoës. Donc là il n’y aura personne pour vous materner, juste vous et votre équipement. L’équipe vous expliquera tous cela en Anglais à vous de vous unir pour aider ceux qui comprendront le moins. (un conseil d’un vieux baroudeur, munissez vous d’un petit calepin pour tout noter, je le fais à chaque expe)

Ensuite nous rejoindrons notre premier camp sur les bords du fleuve Yukon, chaque équipe de deux devra monter sa tente comme il vous l’aura été expliqué précédemment et pas question d’entendre des: « je n’y arrive pas, c’est difficile ou je me rappelle plus ce que l’on m’a dit! »

Le lendemain nous chargerons tout le barda et partirons en 4X4 chercher un terrain assez facile pour pouvoir mettre les canoës à l’eau, Les guides avec nous seront là pour détecter tous les pièges pas forcement visible, le courant du fleuve peut atteindre les 12 kilomètres heures et la moindre erreur peut être fatale car l’eau provient de la fonte des neiges de tout le nord arctique CANADIEN (environ 4°!)

Nous naviguerons au ordre du chef de groupe qui définira les arrêts casse croute et les bivouacs. Chaque soir nous devons monter notre camp. A savoir que par binôme vous allez devoir monter votre tente et y mettre votre matériel perso. Ensuite aider pour couper du bois et allumer du feu et pour les plus dégourdis pêcher le repas du soir.

Bien sur en anticipant déjà le départ du lendemain qui devra être le plus rapide sans se presser pour autant, donc être très organisé. Donc éviter de répandre son matos dans la tente pour chercher le MP3 qui d’une manière ou une autre ne servira à rien car vu les conditions hydrographiques qu’il y aura il ne survivra que quelques minutes.(le MP3 pas vous) donc apprendre à gérer son unique sac d’affaire perso.

Nos soirées autour du feu nous plongerons dans une nature très hostile et il sera hors de question de quitter le camp sans l’avoir demander au préalable au chef du groupe. Ici nous ne sommes ni dans un zoo, parc ou réserve mais bel et bien dans un endroit où les animaux ne connaissent absolument pas les hommes et leurs réactions pourront être très imprévisibles, chacun aura une clochette sur son sac à dos pour signaler à l’animal qui traque sa nourriture qu’un danger (l’homme) arrive et ce bruit lui évitera l’effet surprise qui pourrait être un souvenir fatal !

Dans vos tentes il ne faudra JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS y introduire la moindre nourriture, car les ours (Grizzly et Baribal) sortent de leur hibernation et sont à la recherche de toute sorte de pitance.

Quand je dis aucune nourriture ce n’est même pas un bonbon, gâteau sec etc etc. Même le savon et dentifrice devront être stockés loin de vos couchages.

Comme vous le voyez l’expédition prend déjà toute son ampleur sauvage.

Pour les plus soucieux ne vous inquiétez pas si vous respectez les consignes, il ne vous arrivera absolument rien.

Info intéressante, l’association prend tout en charge bien sur mais si quelqu’un à Whitehorse veut un extra sachez que la monnaie est le dollar Canadien environ 1€= 1,40$ , si vous voulez utiliser une carte de crédit chaque fois vous serez taxé de quelques Euros selon la banque où est inscrite la carte, les téléphones portables ne passent pas du tout on est au milieu de la nature et donc pas de relais ; attention aux drogués des « trucs » éléctroniques la conditions de vie que vous allez avoir ne permet pas de se trimballer des gadgets comme MP3, lecteurs DVD, IPOD et autres merdouilles. Donc juste un appareil photo qui ne craint pas l’humidité . J’aurais avec moi du matos pour fixer des images.

Je crois que j’ai fait le tour de la question.

Dans la liste en pièce jointe je pense vous obtenir de la part d’un futur équipementier, un pantalon et veste étanche, un sac de couchage approprié, un matelas de sol et un sac à dos.Dés la confirmation je vous tiendrez informé.

Mais ce n’est pas encore du certain. Pour l’instant rassemblez avec soin tout le matos de la liste. Vous avez compris que si quelqu’un oublie quelque chose il sera lourdement pénalisé pendant ce fantastique périple car où l’on va il n’y aura rien de ce que vous connaissez (magasin, supermarché) Donc c’est maintenant que vous devez vous  préparer au plus précis.

Et si vous respectez à la lettre la discipline de groupe vous en ramènerez une force incroyable qui vous servira jusqu’au dernier jour de votre vie.

Merci de m’envoyer un accusé de réception, ceux qui ne le feront pas auront l’honneur d’entendre ma charmante voix !

Bonne préparation

Un souvenir ça ne s’achète pas ça se vit !


OURS-Ecole

Il faut aller plus loin, c’est pour ça que je continue…

24 mars 2010

Des fois j’ai tendance à taper un peu durement sur le petit écran en tout genre mais j’avoue que l’on peu y dénicher des témoignages qui auraient pu disparaître à tout jamais.

Il y a des gens qui ont fondamentalement changé ma vie, je les ai côtoyés pendant un moment et me suis imprégné de leurs histoires pour arriver à finalement trouver la mienne, puis ceux que l’on a jamais croisé mais que l’on a lu. Des lectures qui vous font ouvrir les yeux sur votre parcours, puis ces récits deviennent un peu des images de références quand le doute pointe son nez. Si vous lisez mes billets régulièrement je pense que vous savez que deux aventuriers m’ont permis de m’affirmer dans ma vie actuelle, Henri de Monfreid qui est parti dans le sud de la Mer Rouge pour devenir pirate d’Obock et Bernard Moitessier marin qui révolutionna la navigation en solitaire sur son Josuha.
En fouillant sur Internet j’ai trouvé une vidéo de quelques secondes où le grand navigateur raconte pourquoi il est toujours sur l’eau, la qualité est médiocre mais les mots sonnent vraiment juste à mes oreilles de Cabochard.
J’essaie de m’ouvrir à plein de lectures différentes mais quand j’ai le bourdon j’ouvre quelques pages au hasard de « La longue route » et je me retrouve dans l’intimité d’une vie « sacrifiée » à son errance de liberté.
Malgré ma « Vrai » que j’aime plus que tout je sais que je ne fonctionne pas comme tout le monde, je n’ai pas de vie de famille, j’ai fait le choix de vivre seul et je ne me plains pas, bien au contraire, Véro sait combien ma liberté est importante et a choisi l’oiseau de mer plutôt que le coq de bassecour qui rentre au bercail à la tombé de la nuit.
Mais la société n’aime pas ceux qui vivent différemment et il y a des jours où je suis fatigué d’entendre les mêmes refrains. Alors les fantômes de Moitessier, de De Monfreid viennent me rendre visite et ensemble on pleure de joie d’être libre comme le vent…
Si vous avez envie de comprendre écoutez les paroles du vieux loup de mer…

L’albatros

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire

Ps Jo zef me souffle que le 25 mars est l’anniversaire d’une sacrée « pépé »???

Mais oui c’est bien « Vrai »!

Preparatif du Yukon…

23 mars 2010

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D’ici quelques jours je vais expédier la première partie de mon matériel à Whitehorse état du Yukon Canada.
Je vérifie au mieux mes accessoires, peu de chose pour trois mois de balade mais un minimum pour accéder à l’ambition du projet. J’ai comme d’habitude « customisé » pas mal de choses. La tente a des toiles à pourrir cousues en plus, en cas de tempête je pourrai coincer le tout avec ce que j’aurai sous la main (sable, cailloux, troncs d’arbre) ce qui empêchera au vent de s’engouffrer dessous et de me faire faire du « vol à voile », le réchaud est un MSR qui fonctionne avec tous les carburants possibles (essence, gasoil, kérosène) et j’ai là aussi « customisé » une casserole trouée en guise de carénage qui recevra le tout et qui permettra une économie de carburant,( bien sur en majeur partie j’allumerai un feu pour faire cuire ma nourriture, faire un peu fuir les nuages de moustiques et j’espère tenir à distance les Grizzly et Barribal), une sécurité pour bloquer ma gamelle en cuisson et quand je serai fatigué donc moins lucide me permettra une marge d’erreur supplémentaire en cas de choc, les 22 cartes aux 250 000 seront roulées dans un tube en PVC de 80 mm totalement étanche. Une balise spot tracking vous permettra à vous mes chers internautes lecteurs de plus en plus nombreux de me suivre à la trace. Un pote m’a trouvé les cartes compatibles avec mon GPS et il y travaille dessus.
Pour la nourriture je la prendrai sur zone. Et encore je la fais courte car je pourrai vous parler de la pharmacie (au fait je passe sur la table d’opération mardi qui arrive histoire de m’enlever une petite merde sur la mâchoire, reste d’un accident d’enfance) « déjà casse cou gamin! » De la trousse de réparation pour tout « réparer » au milieu de rien…
De plus en plus je rentre dans l’histoire et même si je suis encore à un peu moins de 50 jours du départ plus les jours rallongent plus je languis de me retrouver face à moi même sur le grand fleuve.
J’aurai un calepin et je pourrai noter mes délires du moment, des mots qui ressemblent à ça.

Naitre pour mourir
Passager heureux sur terre l’homme nait
Passager malheureux sur terre l’homme meurt
De guerre en bonheur pourquoi se bouffer le nez
Quoi qu’il se passe quoi qu’on fasse on attend l’heure
Alors par tous les saints, les dieux, les montagnes, les océans
Sourire, partage, union feront de nous grand
Cette vie si longue, si courte pleine d’espoir et de désespoir
Question sur question jamais sur de se revoir
Les chemins qu’on croise nous même tout au bout
Ils s’entrechoquent à vous rendre fou
Si solitude parait sagesse
Si fuite parait promesse
Nul n’échappe au moment fatal où tout s’éteint
Le noir , l’absolument vide le moment de la fin
Le souvenir défile tout devient dérisoire
Souffrance rire peut être la peur du noir
Ne jamais perdre l’espoir et accepter s’entendre dire
Sur notre pauvre terre la devise c’est naître pour mourir

Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse
ALFRED DE VIGNY