Pensée printaniére…

7 avril 2011

IMGP3821

Le printemps a déjà une saveur estivale, les moutons sont prêts pour la tonte, les salades du maquis abondent, l’ail sauvage embaume, la Corse exulte.

Ce matin un brouillard épais emmitoufle mon petit bateau, résultat d’une mer encore froide  avec des températures très chaudes pour la saison, manie citadine, tique urbain, à défaut de télé j’allume la radio ! Charnier découvert en Côte d’Ivoire, Libye en pleine guerre civile et la pub des fameux régimes de printemps. Je me précipite pour couper la boîte à vocifération, on parle de faire maigrir les gros alors que la moitié de la planète crève de faim. Un sentiment d’injustice me fait rager, un budget pour maigrir, une main tendue pour un bol de riz…

Un abysse nous sépare, l’été dernier en Amérique du nord je découvrais une pub qui rappelait aux américains qu’ils étaient un peuple fort et devaient avoir de la volonté pour relever le pays qui tombait dans un laxisme déroutant !!! Je restais abasourdi d’une telle propagande.

La vielle Europe est en train d’en prendre le chemin, tout le monde revendique le cul assis sur une chaise,  le monde exige en prenant sa voiture pour 500 mètres. Les pubs sont le reflet de ce que notre société est. Devenez mince sans effort, soyez célèbre en un claquement de doigts, obtenez la richesse en grattant le bon ticket ???

L’effort quotidien est aboli, l’école de la volonté est en prison pour perpétuité, les mecs comme moi, dérangeons, et c’est très bien ainsi. Tous les jours, sont des cadeaux de la vie et je trouve que beaucoup l’ont oublié. L’abondance est vicieuse car elle amène dans son cortège, faiblesse, oisiveté et laxisme. L’effort et l’autoréflexion sont les deux moteurs pour grandir. Souvent avec une pointe d’humour un peu tordue on me dit que j’ai la belle vie ! Seuls quelques proches connaissent le prix d’efforts quotidiens que je m’impose pour en arriver là. Dans beaucoup de contrée l’eau est à plusieurs heures de marche du domicile, les récoltes qui nourriront la famille dépendent des Dieux des vents, des pluies. Et si elle n’est pas bonne les plus faibles s’éteindront. Chez nous chaque « urinerie »  : 6 litres d’eau potable partis dans les égouts, de quoi faire boire 6 personnes. Tout le monde parle du risque de catastrophe nucléaire, que faisons-nous dans notre quotidien pour l’empêcher ? Baisser son chauffage, supprimer son congélateur, réduire les éclairages des villes… Oui j’ouvre encore ma gueule mais je ne peux m’en empêcher.

Pour dernière estocade, le monde du handicap en occident est tout autant morose, nos prothèses sont des plus fiables et leurs techniques sont en constante progression et malgré cela j’observe des torrents de plaintes sur le sujet. Prenez un sac à dos et voyagez, amputés avec des moignons indescriptibles qui n’auront jamais la moindre chance d’avoir un bout de bambou en guise de jambe de bois qui se débrouillent tant bien que mal pour avancer car ils n’ont pas le choix… A chaque retour j’apprécie le pays qui a vu ma naissance, mais atterré par pas mal de gens qui y vivent et sont aveugles dans leur cocon de soie.

J’ai quelques amis voyageurs, pas en avion ou paquebot, non de vrais poètes errants. Des nomades qui partent à pied, autostop, vélo et qui parcourent le monde avec aucun, voire, peu de moyen. Leur retour en Europe est toujours aussi violent, le pays est merveilleux mais plus personne ne le voit.

Je vous conseille quelques lectures intéressantes de copains voyageurs.

Sylvain Tesson : Petit traité sur l’immensité du monde, édition Pocket.

Philippe Sauve : Sibéria, édition Les presses de la renaissance

Mathilde et Edouard Cortés : Un chemin de promesses, édition XO

Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt

Sintineddi…

5 avril 2011

011

L’homme brise, pille, tue, bafoue et les yeux ouverts chaque jour qui passe nous rapproche du départ vers la découverte de l’inconnu que certains redoutent tellement, la mort…

Sintineddi !

Sentinelle de ma vie, de mes jours
La bas sur la petite île il rêve les yeux ouverts
Il vit c’est vrai mais juste au jour le jour
Il sourit quand même car il a déjà souffert
Mais de plongée en plongée il creuse au fond de lui
A la recherche du vrai, du sublime
Il est résigné même plus peur de la nuit
Toujours plus profond il côtoie les abîmes

Sentinelle de ma vie de mes jours
La bas sur le petit bateau du calme à la tempête
Nature fait partie de sa vie, ses yeux sont soleil, son sang la mer
Pourtant il est battant et n’accepte les défaites
Être vivant sa devise même si le plat est amer
La surface le reprend toujours et les soucis aussi
Que la mer est belle si douce et si caline
D’elle il en a passion et en a fait son amie
Lui seul connait le secret des fonds et son sublime

Sentinelle de ma vie, de mes jours
La bas tout au fond de son cœur
La petite fleur lui donne courage pour son retour
Et des fonds, remonte heureux de vivre sans aucune rancœur
Le lys de mer l’a sacré chevalier des eaux salées
La force rentre en lui comme par magie
Les yeux et le cœur grand ouvert il veut aimer
Au retour vers sa Vrai, il lui donnera sa vie…

Extrait de mes cahiers: Mots de maux entre vous émoi. Septembre 2001

Valentin dans le desert marocain…

3 avril 2011

Depuis trois ans Bout de vie est en échange avec l’association genevoise Courir ensemble qui organise des stages plein air pour des jeunes cancéreux. Chaque année les p’tits suisses viennent profiter du sud de la Corse, en 2008  je rencontrais pour la première fois la belle équipe. Depuis il y a eu des échanges. Avec la complicité de Séverine et Pascal Olmeta Un sourire un espoir pour la vie , ils étaient invités au beach soccer de Lyon, des étoiles, aux milieux des stars…

Adrien rejoignait l’équipe des 6 aventuriers qui descendaient les premiers 350 km du fleuve Yukon en canoë avec moi. Entre temps Carole investigatrice de Courir ensemble tombait sous le charme de Valentin dit « Tintin » et l’invita à les rejoindre pour le marathon des sables.

En plein milieu du désert marocain des athlètes du monde entier viennent se mesurer aux rigueurs des dunes de Merzouga. Une équipe de dirigeants de l’association genevoise vont tenter cet « Everest » de la course à pied. Une bande d’ado aura le privilège de suivre ses gladiateurs des temps modernes avec des bivouacs sous les étoiles. 10 jours au pays du Petit Prince…

Vous pouvez bien évidemment suivre leur périple sur le site de Courir ensemble

Dis monsieur dessine moi un sourire…

Comme une odeur de poisson d’avril…

31 mars 2011

L9991670 poisson

Banditisme : La BAC interpelle des parrains, Bixente L et Laurent B soupçonnés de trafic de mascottes…

Libye : Franck F vient de faire prisonnier Mouammar K la légion l’a surnommé sa « botte » secrète…

Principauté de Monaco : Du rififi au rocher, le Prince A vient de renoncer à son mariage, il aurait tout plaqué pour une certaine Helena G …

Immigration : Marche silencieuse de grizzlis à Anchorage, ils protestent contre l’introduction de kayakiste rêveur sur leur territoire…

Média : Le magazine l’Equipe consacre 5 pages par semaine à la rubrique des « sportifs différents » Rémy F en est l’instigateur…

Sondage : Les français seraient le peuple le plus travailleur et le moins contestataire…

Sport : Nouvelle recrue chez les bleus, après un stage intense avec le préparateur Frank B, Antho C devient le meilleur buteur de l’équipe de France…

Sport : Triathlon, Dume B arrête finalement sa carrière de tri athlète après 29 titres mondiaux et part traverser en solitaire le Pacifique Sud à la rame …

Paris : Alors que Fabien P allait se pacser avec la Tour E, Aurélie R le kidnappe et l’amène sur une île déserte…

People : Le magazine Quelle consacre finalement 15 pages à la star Marie P qui décide enfin de poser à moitié dévêtue devant les photographes…

Cambriolage : Bretagne, une série de braquages dans des crêperies, l’argent n’a pas été touché mais toutes les crêpes ont été volées, la police est sur une piste…

Conflits sociaux : Après 765 jours de grève de la Compagnie S, la Corse adopte enfin les  ferrys pédalos…

Handicap : Belle initiative de la commune de Bonifacio, toutes les plages sont accessibles aux personnes à mobilité réduite…

Sport automobile : Rallye Aïcha des gazelles l’assistance stop la course une concurrente se serait fait piquer ses prothèses par le Petit Prince…

Corse : L’île adopte la zen attitude, des colliers de fleurs seront déposés devant les maisons des continentaux qui construisent sans permis…

Groenland : Une épave sous-marine Viking découverte par les « frères de glaces », un koala a construit un blockhaus à l’entrée du fjord et tire sur ceux qui s’en approcheraient…

Livre : Frank B sort son 100éme livre d’aventure le public en redemande, mais que faire pour arrêter cette vague…

Méditerranée : Les bateaux plastiques sont désormais interdits à la navigation seuls ceux en bois de plus de 40 ans peuvent croiser…

Philo : Le célèbre philosophe Jean-Luc S vient de stopper sa carrière pour créer des T-shirts fantaisies…

Ajaccio : La ville fête son nouveau tournoi de tennis international, Thierry C perd en deux manches et refuse de serrer la main de son adversaire…

Science : Un avion charter de belges amputés de retour du Japon, les membres perdus ont bien repoussé mais pas au bon endroit…

J’arrête de vous faire des billets sur mon blog qui vous font grincer des dents…

Ne faîtes pas trop les malins autant en douce la mascotte vous a préparé un coup !!!

POISSON D’AVRIL…

Peut-on rire du handicap ?

28 mars 2011

376729371

Je ne sais pas quand pour la première fois l’homme a ri mais je suis certain que depuis ce jour là bien des choses ont changé.

Un grand maître en la matière trop tôt disparu, Coluche, faisait grincer des dents pourtant il ne disait que des vérités teintées d’humour. Combien de fois dans des soirées caritatives l’on me prie de ne pas en rajouter sur mon humour caustique un poil handicapant. Et oui l’éternel miroir qui met les personnes en situation de victime : « Si ça devait m’arriver, je préférais mourir. »

En rire plutôt que d’en mourir, pourquoi ne devrais-je pas m’amuser de ma « différence », pourquoi les blagues sur les blondes ou les belges sont « fun » et celle sur le handicap dérangeante, pauvre blonde de nationalité belge amputée !!!

Je ne me gène pas de m’en servir pour dérider certain nouveaux venus, la personne qui n’a pas l’habitude de ce public « différent » est souvent mal à l’aise, mais si en plus l’interlocuteur en face un poil estropié lui lance des : « Que Dieu vous prothèse ou handicapé ? Moi gnon ! », aura sa fréquence cardiaque un poil saccadée.

L’humour doit être une thérapie pour exorciser le malin, quelques potes qui me fréquentent depuis un moment, ont compris par mon humour que le handicap n’en était pas un. Ma prothèse se nomme Magui oui mamzelle Bol, Magui bol ! Cette blague bébête a débloqué pas mal de personnes qui découvraient mon « unijambité » et qui depuis en sourit largement.

Rien de plus naturel que de démontrer par l’humour que notre handicap n’est qu’une simple différence. Quand Coluche attaquait, les CRS, les communistes, les arabes, les noirs, les corses… quelques tordus le dénonçaient comme provocateur, alors qu’il désacralisait la différence.

Les premiers temps que je fréquentais un  basque étoilé, je sentais en lui une certaine gène envers le handicap, depuis bien de l’eau a glissé sous la quille de mon Cabochard. Beaucoup sont très surpris de voir que le presse-papier de son bureau est un de mes vieux pieds de prothèse. Depuis quelques jours il emploie un jardinier qui a un plexus brachial (paralysie totale d’un bras), chose qu’il n’aurait jamais fait avant…

Pendant les stages de Bout de vie avec des personnes amputées, je ne mets pas de gant pour balancer des vannes que personne n’avait osé avant. Après la semaine passée, je m’aperçois que l’humour a enfin cicatrisé quelques plaies béantes.

Desproges alors qu’il avait un cancer et se savait condamné, balançait cette vanne : « J’ai le crabe alors je vais me bouffer un tourteau, ca fera 1 à 1… »  Est-ce du courage ou de la dérision ?

Je préfère que quelqu’un envoie une bonne blague sur mon handicap qu’un grand silence me dévisageant parce que mon bermuda exhibe une lame en carbone à la place de mon mollet droit.

Si le cœur vous en dit et que vous n’avez pas peur de vous dévoiler derrière votre écran, donnez votre opinion sur le sujet, le fait d’écrire débloque souvent des situations.

Bientôt dans un magazine de vélo vous lirez : Frank BRUNO cycliste hors pair !!!

Nicolas Dubreuil en Antarctique sur le petit écran…

25 mars 2011

480_46777_vignette_Montage-croisiere-pole-sud

Le Dimanche 27 Mars à 16:40 et 20:35 ou le Jeudi 31 Mars à 16:25 sur France 5, vous pouvez découvrir un documentaire de Fabrice Babin sur les croisières au pôle Sud dans lequel vous découvrirez les activités de chef d’expédition au sein de la Compagnie du Ponant de Nicolas  Dubreuil mon pote que je ne vous présente plus.
Polairement votre!
PS de la mascotte : L’Antarctique pays où règne les manchots, on va prendre des adhésions Bout de vie !!!
A pluche

Enfant de Gaia…

22 mars 2011

Oser le plongeon d'une vie nouvelle...

Oser le plongeon d'une vie nouvelle...

Gaia divinité qui enfanta les mers, les océans, les montagnes… Invention des hommes craignant la mort et la souffrance. Dans son ventre elle avait aussi des monstres et des titans.

Vous, moi, eux sommes les enfants de Gaia, la souffrance et la mort nous effraient et pour cause.

La grande famille Bout de vie rassemble les blessés de la vie, chaque semaine la famille s’agrandit et il en sera ainsi pour toujours. Se retrouver avec un ou plusieurs bouts en moins est une épreuve de taille à surmonter. Pour les plus chanceux les proches sont là, pour les moins chanceux la solitude sera compagne de chambrée. Mais dans tout cela il y a quelque chose de sournois qui nous rassemble. Les proches ne peuvent pas comprendre ! Attention n’y voyez pas une attaque, ou une offense. Se retrouver mutilé est une injustice colossale, que ni l’amour, ni les mots ne pourront atténuer. La seule lueur d’espoir est de rencontrer des gens comme soi. Dans ma convalescence, mon moral était en dent de scie, en haut en bas. Une épreuve pour moi, mais aussi pour mon clan. Je ne supportais plus les : « Tu es courageux et puis tu es un héros maintenant » Une belle jambe de bois, les décorations et l’habit de héros de la nation…

Quelques mois de greffe en greffe et puis le centre de rééducation, le moral au fond de l’emboîture et une injustice grandissante. Qui s’approchait de moi, y laissait des plumes. Un prothésiste m’appareillait avec un truc immonde, moitié en plâtre, moitié en bois !  Et dire qu’on m’avait promis que j’aurais une sorte de vraie jambe !  La personne qui s’occupait de moi me harcelait sur ma manière boiteuse de marcher, jusqu’au jour où j’allais lui faire un truc qui fait mal ; c’est alors qu’il leva son pantalon pour me dévoiler sa prothèse…

De ce jour je compris et me sentis moins seul…

Bien-sûr chacun le vit différemment et la chose la plus importante est de faire un pas après l’autre. La rage et l’envie furieuse de hurler est normale. Gérer, comme l’alpiniste qui attaque la face Nord de la montagne la plus haute du monde. Il ne pense pas au sommet, mais à chaque pas qui va le conduire au toit du monde. Bien-sûr, il y a un objectif, mais il faut penser au présent. Combien de fois en sauvetage en mer au lieu de me précipiter sur mon embarcation, je me calmais, je mangeais, je prévoyais tout doucement la dangerosité de l’intervention pour finalement arriver sur zone à 100 % de mes possibilités.

Être amputé est une épreuve qui doit être vaincue doucement, trop d’éclat au départ et la chute fait encore plus mal. L’injustice par moment est une douleur quasiment physique : Ce foutu « pourquoi moi » revient sans cesse. Le grand Jacques chantait : « L’homme n’oublie pas, il s’habitue c’est tout… ».

Vous souffrez et seul vous, savez à quel point, je ne peux pas grand-chose à votre place. La solution est au fond de vous. Se foutre en l’air ? Pourquoi pas, mais entre vous et moi je trouve que c’est dommage. La vie est tellement pleine d’imprévue que le suicide n’est pas la panacée. Les drogues ? Déjà que nous avons un truc assez balèze à gérer en plus il faudra surmonter ce monstre immonde ! Une autre solution et celle-là, je la trouve sympa, c’est tourner la page. OK, je vous entends dire facile à dire moins à faire. Un pas après l’autre. Sur mes expéditions tous les jours pendant une minute je crie, non, je hurle… Une manière d’évacuer le stress. Technique que j’ai appris à l’hosto.

Je ne vais pas vous tenir la prothèse trop longtemps, mais sachez en tous les cas que vous n’êtes pas seul et dés que vous en aurez envie, un grand frère est là pour vous botter le cul et avec une lame en carbone ça fait mal !!!!

PS : Vous savez que j’aime bien finir par des citations, alors j’ai ressorti un vieux cahier où pendant des années j’ai griffonné des mots de maux, celui-ci est de circonstance.

« Une porte ne peut être ouverte, poussée, fracturée que seulement si elle existe… »

Stage de moto trial la vidéo: « Bout de trial »

19 mars 2011


Stage « bout de trial » par MystaTraiz

Merci à tous pour avoir organisé cette magnifique aventure , la famille Bout de vie est heureuse de cette rencontre qui a permis aux stagiaires de prendre leurs pieds !!!

Les volontés faibles se traduisent par des discours; les volontés fortes par des actes.

Gustave Le Bon


La rivière m’a dit…

17 mars 2011
Une sorte d'offrande de la rivière...

Une sorte d'offrande de la rivière...

Le Sirocco a perdu la partie, le Libeccu reprend le rythme, les rafales sont soutenues et la pluie ne cesse de rendre le mouillage couleur chocolat. Je quitte le bord pour une vallée perdue, pour un lieu oublié, là où une rivière doit être en furie de ces trombes d’eau que les Dieux du ciel lui envoient depuis plusieurs jours. La piste est défoncée mais prudemment mon véhicule se déjoue des ornières piégeuses. Je stoppe le moteur, les ondées se succèdent, elles se sont enrubannées de brouillard. Bien équipé j’endosse mon sac à dos étanche et part. Où ? J’ai envie de causer avec elle ! Qui ? Mais la patronne, Dame Nature…

Je sais qu’aujourd’hui je serais en paix, personne n’oserait venir se perdre dans ce coin si hostile. Le torrent est d’une violence que je ne lui avais jamais connue, je reste prudent. La pluie cesse mais je sais que cela sera éphémère. Je déplie ma canne et tente quelques lancés. J’avance dans un maquis dense, la pluie reprend de plus belle, je suis heureux, on dirait que les gouttes d’eaux veulent me dire des choses. Assis sur un tronc d’arbre mon thermos d’eau chaude me permet de déguster un chocolat chaud, une saveur d’enfance…

Là-bas dans un retour de flux du torrent monsieur et madame canard papotent, ils savent qu’avec moi ils ne risquent rien.

Je continue à longer la berge, mais c’est déjà l’heure de manger, je n’ai pas de montre mais l’estomac lui le sait.

Je fouille le sous bois et déniche le carburant, un peu de bruyère morte avec des copeaux d’écorce de pin sec. Je m’applique et fait un mini bucher. Je ne dois pas louper mon feu se serait une sorte d’offense. A genou devant lui je fais de mon mieux, soudain une petite fumée s’en dégage, je reste encore plus concentré car fait du hasard la pluie redouble de force. J’avais préparé du petit bois rouge et tout doucement j’en rajoute. La flamme est faible mais je suis là pour l’aider, à moins que se soit elle qui m’aide !

Quasiment couché devant le feu, juste derrière le bruit de la rivière en furie me réconforte, me met dans une sorte de cocon confortable. Au milieu de cette végétation si dense je me sens protégé.Ca y est le foyer est parti, mon eau chaude déshydrate ma semoule et mes mains se réchauffent. Un bonheur simple, facile sans artifice, puis soudain tout s’obscurcit ! Mes pensées me ramènent à la réalité, des soldats tuent pour la gloire d’un tyran, les nippons ont leur avenir qui s’envole en fumée, Haïti n’est plus qu’un restant d’île et moi je suis le plus heureux des hommes ! Paradoxe des vies, déséquilibre du Ying et du Yang. Quand je pense aux dernières catastrophes que les habitants de la planète ont subi, je me demande si Dame Nature ne réglerait pas ses comptes ?

Non, c’est sur que non, je raisonne avec mon petit cerveau d’homme. La Nature n’a pas de vindicte avec qui que se soit, elle fait sa vie c’est tout. C’est nous les fautifs et nous devrions prendre tous ces événements comme des leçons, au lieu de les prendre comme des fatalités. Mettriez-vous une friteuse  sur le rebord d’une  gazinière qui ne tient pas l’équilibre, déposeriez-vous vos documents les plus précieux au pied de votre douche, inciteriez-vous votre enfant à jouer à la roulette russe ? Non, bien-sûr !

Je ne juge pas, mais plus le temps passe et plus je trouve que nous ne sommes pas raisonnables…

Je reprends mon bol de semoule enfin prête et savoure cette journée absolument extraordinaire, je sais que le jour où j’ai eu la jambe broyée des gens faisaient l’amour, des enfants naissaient, des fleurs étaient offertes et un matelot lui se battait pour ne pas mourir.

Que puis-je y faire ? Y mettre ma pierre blanche, pour guider celui qui voudra. Moi-même j’en suis quelques unes, posées par un guide.

La gibecière avec trois belles truites et une grosse brassée d’asperges sauvages, je retourne aux pays des hommes retrouver en surprise ma « Vrai » pour lui remettre en partie ma récolte…

« Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quoique ce soit, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre. »

les rejetons de Jo Zef la mascotte sur facebook!

15 mars 2011

J'ai confié un de mes rejeton à la belle Claire, elle ne lui lâche plus les basques!

J'ai confié un de mes rejeton à la belle Claire, elle ne lui lâche plus les basques!

Depuis quelques années Jo Zef la mascotte a des petits que vous pouvez adopter. Des rejetons qui ont rejoint votre foyer. Sur son pédigrée il est écrit que où que vous soyez vous pouvez l’emporter pour vous réconforter. Entre vous et moi si je baroude le monde, c’est grâce à Jo Zef  qui me soutient et me réconforte quand tout va mal.

Je l’ai pris en photo aux quatre coins du globe et dans les bras de beaucoup de monde, connu où moins connu mais qui ont tous la même âme d’enfant.

Mais voilà il lui fallait une vitrine pour qu’à votre tour vous puissiez y coller une photo de votre rejeton.

Facebook ! Eureka ! Jo Zef y est inscrit et vous allez pouvoir y mettre vos plus belles photos.

Comme il est farceur, il va même lancer un concourt pour qui recevra le plus de « j’aime ».

Le 15 avril prochain celui qui aura reçu le plus de « j’aime » recevra chez lui un t-shirt Bout de vie ainsi que des petites surprises… parole de mascotte !

Alors sans plus hésitez devenez ami avec Jo Zef la mascotte sur facebook.

A pluche