Messagers de Valincap: Calvi-Porto

18 septembre 2013
Les côtes de la Scandola, un décor sublime.

Les côtes de la Scandola, un décor sublime.

Un duo de choc, Patrick le surperviseur photographe.

Un duo de choc, Patrick le superviseur photographe.

C'est notre différence qui nous a unis, alchimie de la vie!

C'est notre différence qui nous a unis, alchimie de la vie!

Je me demande si ce n’est pas un coup de la mascotte, en effet mon sac à dos, où après la conférence j’ai planqué Jo Zef, a été oublié au restaurant si gentiment offert par Marie-Noëlle l’organisatrice de la conférence à l’île Rousse. Susceptible le lutin, je suis sur qu’il a usé de ses pouvoirs magiques pour me faire payer cette mise en boite !!!

Donc avant de reprendre la route nous avons du revenir sur nos pas pour récupérer mon bien à mi-parcours, le rendez-vous était fixé au village de Lumio, fief de Laetitia Casta, nous n’avons pas eu le temps de prendre une crêpe chez elle !

Le vent est encore présent mais ce n’est pas connaître le team Bout de vie, nous reprenons la route par le bord de mer. La route est aussi sublime qu’elle est défoncée, nos équipements ainsi que nos organismes souffrent, au 20éme kilomètre je réalise qu’il n’y plus personne derrière moi, La chaîne du vélo de Jérôme a jeté l’éponge, elle s’est brisée. Hélas nous n’avons pas de pièce de dépannage, mais Patrick est notre ange gardien, il rebroussera chemin vers Calvi pour dégoter le chaînon manquant. Les rafales sont capricieuses, les ornières  bien placées et les touristes toujours aussi tête en l’air, un allemand a failli me jeter au maquis sans trop y porter attention !!! La moyenne est au plus bas, un petit 20km/h, les rares descentes ne nous permettent pas les beaux déroulés, les virages serrés sont des pièges à rats, nous redoublons de prudence. Finalement au 38éme kilomètre nous traversons un pont qui nous mène sur un bitume de meilleur qualité, mais un col nous nargue, il va falloir souffrir pour le gravir, le vent dans le nez transforme l’exercice en chemin de croix. 45’ pour l’atteindre et un panorama à couper le souffle, une expression qui ne convient pas aujourd’hui puisque le Libbecciu n’est pas encore essoufflé ! La réserve de la Scandola est un immense pâturage, des moutons blancs à perte de vue. Cette côte m’est familière par bateau et chaque cap y cache une histoire de Cabochard. Quelques cyclotouristes sont doublés par des unijambistes en quête de liberté, leur cartes postales de Girolata, Capu Rossu, Gargalo seront entrecoupés de deux flèches rabotées ! Un deuxième col est franchi, Bocca Crocce (col de la croix), vous voyez que c’est un chemin de croix cette route ! Finalement au 82éme kilomètre le village de Porto nous accueille par un thermomètre fleuretant avec les 32°, un coup de chaud qui nous vaudra une longue douche fraîche pour nous remettre de cette « pédalerie » de gladiateur. Ce soir je troquerai ma tenue de cycliste pour préparer un bon repas à l’équipe Bout de Vie, Jo Zef a déjà la serviette autour du cou, il ne supporterait pas une deuxième fois consécutivement de louper une rafale de crêpes.

A Pluche !

PS : Demain jeudi 19 septembre à 20h au Creps d’Ajaccio j’animerai un débat en compagnie de Ludovic Martel, l’entrée est gratuite mais attention beaucoup de monde est prévu, pensez venir en avance pour trouver de la place. Mot clé de la soirée : sport de haut niveau, but, blessure, limite, victoire, défaite…

Messagers de Valincap: St Florent-Calvi

17 septembre 2013
Un ciel matinal qui laisse présager un méchant coup de vent.

Un ciel matinal qui laisse présager un méchant coup de vent.

En mode touriste!

En mode touriste!

An nord les plages du desert des Agriates, balayées par un violent vent d'ouest.

An nord les plages du désert des Agriates, balayées par un violent vent d'ouest.

Patrick notre chauffeur sécurité tentant le lit au carré, la mascotte a des doutes!

Patrick notre chauffeur sécurité tentant le lit au carré, la mascotte a des doutes!

Le ciel laisse présager le pire pour les heures à venir, les rafales de vent n’ont cessé de balayer la région toute la nuit, un avis de fort coup de vent est annoncé. Nous nous préparons comme si de rien n’était, mais dans mon for intérieur je sais d’avance que nous n’irons pas au bout de notre étape. Soudain le ciel se couvre, l’hôtel qui nous abrite est envahi par une épaisse fumée, à quelques encablures de notre terrasse un immense feu de maquis s’est embrasé. En peu de temps les pompiers au sol se mobilisent pour maitriser sa direction, quatre avions de lutte anti-incendie arrivent en renfort, la route que nous devons emprunter est fermée par les gendarmes. A 9 heures nous levons le camp mais le vent a pris encore plus de force, la radio nous annonce des rafales à 140km/h ! La nationale, qui devait nous faire traverser le désert des Agriates, est interdite au public, nous devons changer notre itinéraire. Un peu à l’abri du Libbecciu nous prenons la direction du village de Murato, certains virages sont très exposés et nous sommes toujours à la limite de la chute. Un fort dénivelé nous barre la route, le pourcentage plus les bourrasques transforment cette étape en expédition polaire périlleuse. Au bout d’une heure nous atteignons le col, par maladresse je bifurque sans préavis, ce qui vaudra à Jérôme de pratiquer une roue avant digne d’un numéro de cirque. La longue descente sur la côte orientale est des plus stressantes, il est impossible d’anticiper les coups de boutoir d’Eole et assis sur les freins nous craignons le pire. Après 20kilomètres de folie, la décision est prise, la journée vélo s’arrêtera là, Le vent est si puissant que nous ne sommes pas de trop à trois pour charger les vélos, Jérôme était en grande forme quand à moi je sens que les automatismes doucement reviennent. Patrick notre chauffeur, assisté de la mascotte nous conduit avec prudence vers Calvi, en sortie de virage le fourgon semble s’aplatir par les rafales. Nous sommes heureux de cette sage résolution, en mode touriste nous faisons un break à l’île Rousse où en fin d’après-midi j’animerai une conférence. Après un pique-nique ventilé nous récupérons notre appartement où nous nous adonnons à la confection du lit au carré, notez que Patrick n’est pas très « carré » en cette matière !!!

Demain nous reprendrons la route entre Calvi et Porto par les splendides Calanques de Piana.

A pluche !

Messagers de Valincap: Cap Corse-St Florent

16 septembre 2013
La belle équipe au complet...

La belle équipe au complet, au large l'île de la Giraglia...

Si tu ne sait pas faire le bien, évite de faire le mal!!!

Si tu ne sais pas faire le bien, évite de faire le mal!!!

Jérôme tout en légèreté, le Cabochard un peu en souffrance...

Jérôme tout en légèreté, le Cabochard un peu en souffrance...

La plage noire d'Ersa...

La plage noire d'Ersa...

La combinaison de plongée n’est pas encore sèche que déjà je reprends la route pour une autre aventure de partage. L’association Valincap, qui nous avait reçus avec un engouement incroyable pendant la « balade » Des cols et des écoles, m’avait demandé de participer à son rendez-vous annuel à Propriano, comment refuser ! Jérôme et Patrick répondaient présents, il ne restait plus qu’à définir un parcours vélo en étape pour arriver vendredi dans le Valinco. Cap Corse- Propriano en 5 jours sera le périple de la semaine. Le paisible village de Barccagio a retrouvé sa paix automnale, une forte houle d’Ouest balaie l’île de la Giraglia juste en face, la journée s’annonce tempétueuse. Nous sommes tous heureux de nous retrouver, la convivialité et l’amitié sera le fil rouge de l’aventure. Vélos contrôlés, tenues enfilées la première étape s’offre à nous, « yakapédaler ».  Un faux plat montant avec le vent dans le nez nous gratifie, le col d’Ersa est franchi, à notre droite les moulins Matteï devant nous à l’infini la Méditerranée et ses blancs moutons. Pendant 20 kilomètres la route est en travaux nos articulations en prennent un coup mais le moral est au beau fixe, le vent fraîchit les rafales nous obligent à la prudence, le rythme est donné par Jérôme, je ne suis pas trop en forme, la semaine passée de plongée a laissé des traces. Patrick nous assure la sécurité, le paysage est fantastique, la région du Cap Corse est sublime. Le ressac s’écrase sur une côte déchirée, les calanques profondes ont leur part de mystère, chaque virages nous réservent ses charmes, nous le savons, nous sommes des privilégiés. Finalement au bout de 62km nous voilà à St Florent, un repas copieux, une sieste « corsée » et enfin la piscine pour tout remettre en état.

Elle est pas belle la vie.

Demain St Florent-Calvi en matinée et film débat l’après-midi à l’île Rousse

A pluche !

La palanqué du bonheur

12 septembre 2013

4éme jour de mer. Ce matin au petit-déjeuner, Gunther, à l’aise avec la formidable équipe ose la grande question : Comment avez-vous eu vos amputations ? Yann débordant d’humour ne lui laisse le temps de finir sa question et lui coupe l’herbe sous le pied, si j’osai l’expression ! Nous ne l’avons pas eu tous ensemble !!! Qui aurait pu dire qu’un jour nous oserions la moquerie au sujet de nos mutilations, l’humour remède de bien des maux. Le bulletin météo nous annonce un force 8 d’Ouest, cela promet une belle journée campagnarde, les moutons nous accompagneront ! La cote Est est truffée de belles criques à l’abri du zef et au pied d’un magnifique massif de granit rouge nous mouillerons la Galiote. Gunther servira de guide à Laetitia, Jean-Pascal et Eric ; Julie, Olivier, Yann et Maurice m’accompagneront. L’eau est turquoise, le mistral a ce pouvoir de rendre l’eau cristalline, la mise à l’eau est facilitée par un courant nul et dans une paix royale, les deux palanqués découvrent les beautés du cap. Un canyon nous barre la route, nous nous enfonçons dans ses entrailles, le profondimétre donne -18mts, personne n’est impressionné. Au bas de cette faille la surface nous semble bien loin, ici c’est le calme là-haut le vent se déchaine, nous sommes devenus le groupe du bonheur. Après 50’ de randonnée sous-marine il est temps de retourner à bord, mais ce n’est pas connaître le Cabochard. A quelques encablures de la Galiote nous procédons à des exercices de sécurité, vidage du masque et échange des détenteurs, toujours avec autant d’aise nous rejoignons la surface où un grand soleil nous attend. La journée est loin d’être finie, le nouveau cuistot de la Galiote est absolument génial, Franck est très doué, nous offrant des plats copieux, attentif à chacun, il est toujours là pour aider et n’hésite pas à plonger en maillot pour aller récupérer à la volée une combinaison qui tombée par-dessus bord. Au mouillage dans un coin caché nous savourons ce temps présent. Et dire que si nous sommes tous réunis c’est grâce à nos accidents !!!

stage plongée 2012

Une plongée engagée :

11 septembre 2013

P9110036P9110030

L’Ouest offre sa palette de couleurs pastelles au ciel du matin cela présage encore une journée ventilée, d’un accord commun nous décidons de lever l’ancre pour remonter la côte Est de la Corse. La traversée du golfe de Santa Manza est agitée mais la Galiote ne craint pas ce gros clapot, nous louvoyons vers la baie isolée de Porto-Novo. Au pied d’une vieille tour génoise, nous mouillons pour la plongée du matin, mais le courant est violent il va falloir être encore plus vigilant. Les stagiaires sont devenus sereins et très à l’écoute des règles de sécurité. Une aussière avec une bouée est fixée à la proue du bateau pour filer le long de la coque jusqu’à la poupe. Ce filin permettra aux plongeur « mono-palmé » de se déhaler jusqu’à la chaîne de mouillage et glisser vers le fond sans subir les caprices du courant. Houle, courant contraire deux paramètres supplémentaires à rajouter à l’apprentissage du métier d’homme grenouille. Tout le monde est attentif, une erreur et les ennuis pourraient être sérieux. Le massif est très coloré, les madrépores offrent un fond de toile rouge vif tacheté d’anémones multicolores aux  fleurs jaune vif. Des nuages de poissons nous survolent, j’ai prévu à titre exceptionnel un peu de nourriture pour nos amis à nageoires. Des centaines de castagnoles attendent patiemment, leur bout de pitance mais un sar St Antoine décide de mettre la zizanie. Vif comme l’éclaire, il arrive toujours à dérober aux demoiselles bleu-nuits, les miettes de viande que je leur tends. Le spectacle est simple comme la vie, beau comme la mer, nous sommes des privilégiés d’en être les hôtes. La balade est très engagée, le courant nous malmène mais le spectacle en valait la peine. Après 50’ à buller nous regagnons sans bobo la surface, avec Gunther nous sommes bluffés de cette si grande aisance en seulement 4 plongées…

La mer est un espace de rigueur et de liberté.

Victor Hugo

Entre deux eaux :

10 septembre 2013
Un commentaire serait superflu!

Un commentaire serait superflu!

Entre deux eaux :

Le Libeccu est heureux d’une équipe aussi dynamique et un peu égoïstement, il a décidé de ne pas quitter le groupe. Un aigle pêcheur nous sert de fond d’écran, à notre tour le petit-déjeuner est servi. Pietre repas composé que de quelques charcuteries et autres bricoles sucrées, pas le moindre poisson frais pêché au milieu de l’avalanche de gâteau ! La mascotte est rassurée de faire partie du bord et non du balbuzard ! L’initiation plongée ne perd pas pied, mais la comptabilité est difficilement gérable, une tête, une bouteille, une palme, tout est impaire sauf la mer. Deux groupes sont formés, deux plongeurs pour Gunther, le reste pour le « Cabochard » de service. La mise à l’eau est plus fluide, plus aisée, la palanqué prend ses aises, mais la  vigilance est de rigueur la plongée n’est pas un sport mais une discipline. Le tombant s’enfonce plein Est, autour de moi des milliers de bulles de bonheur, Julie m’a réquisitionné la main, je sais qu’au bout du promontoire elle aura envie de voler de ses propres ailes. Les girelles nous escortent, un petit poisson fascinant, le mâle règne en maître autour d’un harem, s’il vient à disparaître brutalement la femelle la plus ancienne du groupe se transformera en mâle pour prendre sa place, un poisson qui s’adapte avant tout, comme le team Bout de vie. Vers 13 mètres nous trouvons notre vitesse de croisière, la haut les « autres » ici nous les homo-delfinus à bulle. Pour corser l’histoire, un exercice technique va être brutalement proposé à mes accompagnants, l’équilibre du gilet. A genou sur un fond de sable nous procédons au gonflage et dégonflage de nos bouées, le but est de ne pas percer la surface, trouver le calme nécessaire pour ressentir l’équilibre du corps entre deux eaux, une technique des plus difficiles à maîtriser au premier coup. L’essai est concluant, je suis bluffé de leur sang-froid, après 40’ de grand bleu nous rejoignons le bord. J’aurai pu aussi vous parler du poulpe à qui il manquait une patte, de l’aisance de Maurice et du calme enfin acquis par Laëtitia et plein d’autres moments qui font de cette journée un sacré présent. Mais ça c’est notre jardin secret.

Le premier bain!

9 septembre 2013
Un ecrin pour des moments de bonheurs...

Un écrin pour des moments de bonheurs...

Le mouillage de la baie de Santa Manza est largué, le vent d’Ouest qui n’avait jamais rendu la visite aux stagiaires depuis dix ans est enfin de la partie. Les Bouches de Bonifacio sans vent c’est un peu comme une crêpe sans sucrerie, nous allons avoir droit à du miel corse AOP ! A terre sont laissés ceux qui ne vivent qu’avec les regrets. Les mêmes qui croient que la pluie et les coups de vent sont terribles, nous, nous avons décidé d’affronter un coup de bonheur force 8 ! D’un accord commun nous allons mouiller à la pointe de Capicciolu, l’écrin est sauvage et le marin du dimanche n’osera jamais y mouiller son ancre. Granit rouge surplombant une baie turquoise le décor est des plus envoutants, les rafales effleurent que du bout de ses ailes les marins de la Galiote, la vieille dame de bois fête ses 62 ans de navigation cette année. Les consignes de bord sont données, la vie en mer demande une certaine rigueur, les participants sont attentifs, le mot clé de la semaine « s’adapter ». Les combinaisons sont distribuées, un rituel qui laisse deviner en principe la vibration des protagonistes. Avec Gunther cela fait quelques décennies que nous enseignons aux gens à s’immerger, avec ou sans bout en moins, un sacré métier, faiseur de bulles ! Une impression commune avec mon vieux complice allemand, nos nouveaux amis ont une aisance déconcertante ! Pas de bouteille pour démarrer, découverte du monde du silence en apnée. Se déplacer sur une jambe est une gageur supplémentaire, mais aujourd’hui chacun en quelques coup de palme a su s’adapter. Apnée, vidage de masque, je sens que nous allons très rapidement dégringoler dans le ventre de notre mer. Le repas du midi est une pile de crêpes mi salé-sucré, la mascotte était au première loge, comme quoi ici chaque seconde a sa part de bonheur. Qui a dit que la sieste n’était pas un rite en Corse ? Tradition respectée, nous voilà au pied du mur ! Rectification ; le moignon au bord de l’abysse !!! L’aventure sous-marine a continué, la part de mystère est de mise le reste est une odyssée de bonheur…

Tous à bord…

8 septembre 2013
Gunther en plein breifing d'arrivée, l'équipe est trés attentive.

Gunther en plein briefing d'arrivée, l'équipe est très attentive.

Finalement le stage de plongée 2013 est enfin en place. Tout le monde a rejoint le bord de la Galiote sans encombre, que l’aventure fasse sa route, ils semblent tous prêt à découvrir leur limite ! Il y a dix ans tout commençait, je n’aurais pas parié un écrou de ma prothèse sur la réussite de ce pari, après une décennie à buller le bonheur est toujours aussi intense !  Pour les quatre premier le souvenir restera longtemps gravé dans leur mémoire, nager avec des dauphins n’est pas donné à tous le monde, pourtant ils l’ont fait. Le diné est des plus calme dans une baie de Santa Manza qui après un rush estival rude a retrouvé la paix et la sérénité. Demain nous voguerons vers nos destins, mais cela est trop loin pour y songer, seul le présent est un cadeau…

11éme stage de plongée aux îles Lavezzi

7 septembre 2013

Stage FB.jpgweb

11éme stage de plongée Bout de vie aux îles Lavezzi. Du 8 au 14 septembre un groupe d’amputés va être initié aux joies de la mer. Ici loin des regards, les corps vont se dévoiler, les tabous resteront aux placards, la nature elle ne juge pas ! Au quotidien un rapport de journée vous sera offert.

Le bonheur n’est pas une quête, c’est un état d’âme. Seul le présent est un cadeau.

Frank BRUNO aventurier à cloche pied.

Des Cols et des Ecoles: Propriano-Bonifacio

28 juin 2013
Le Team Bout de vie renforcé par les copains...

Le Team Bout de vie renforcé par les copains...

Aujourd’hui c’est la dernière étape et certainement la plus belle, des invités de la FDJ nous ont rejoints ainsi que des amis cyclistes de l’extrême sud de la Corse. La bonne humeur est au rendez-vous, mes protégés ont pris confiance en eux et plus rien ne semble les faire pâlir. Nous prenons un bon rythme, les mécanismes commencent à être bien rodés. Jérôme prend ma roue et le diablotin de Dume  s’improvise binôme d’Arnaud Courteille qui est depuis pro, mais qui n’est pas qualifié pour le Tour de France. Je n’entends que des brides de ce que peut raconter notre champion du monde de triathlon à ce gamin qui démarre sa carrière mais je le sens  très captivé par les propos de mon pote. Nous quittons la nationale pour enfin nous retrouver sur des routes de campagnes loin du brouhaha routier estival. Franck et Hervé qui avec leur tandem sont plus lents prendront une route plus directe pour que nous arrivions plus ou moins en même temps. La côte est là, cela est devenu une sorte de rite, nous nous calons sur nos machines pour nous concentrer sur le dénivelé. Les copains qui nous ont rejoints ne connaisse que mon cas en terme d’amputation, aujourd’hui ils découvrent d’autres « spécimen » tous atteints de rage et de joie de vivre. Le peloton est bon-enfant, les sourires en disent long. Depuis le départ nous sommes régulièrement encouragés par les personnes croisées et leur hourra nous donnent encore plus d’énergie. Le lion de Roccapina, gardien de l’extrême sud de la Corse, n’en croit pas ses yeux et sa comptabilité est chamboulé, son boulier qui lui donne un certain chiffre ne colle pas à la règle : Un vélo= deux bras+ deux jambes, ici ce théorème devient caduque ! Dans un virage des amis valaisans nous ovationnent : messieurs, pour la gloire, levons les fesses et attaquons, les derniers mètres du col de Roccapina seront franchis à plus de 32km/h de moyenne… L’étape est conclue dans l’émotion, Jérôme arrive frais comme un gardon, nous nous tombons dans les bras, mes yeux rougissent, saleté de sueur ! Bien rodé à la transition cycliste conférencié, le taboulé est englouti et nous filons vers Bonifacio à la rencontre des scolaires, Françoise leur offre un cours de prévention routière, la mission est accomplie. Nous sentons la fin du raid et une émotion nous étreint, c’est vrai c’est chouette la vie… Pour ce beau projet je tenais à remercier de tout cœur tous les insulaires qui ont su s’investir pour que des Cols et des Ecoles soit une grande réussite et bien sur la Fondation FDJ et Axa atout cœur, sans vous pas de partage. Peut-être quelques vies ont été épargnées ainsi qu’un ou deux membres sauvés de l’amputation.

Un grand merci à tous vos messages de soutien, inscrivez vous au Face Book de Bout de vie et retrouvez toutes les étapes pas à pas…

A pluche !