Le massacre du thon rouge en Méditerranée continue…

17 novembre 2010 par Frank Laisser une réponse »
Un bateau senneur de thon rouge.

Un bateau senneur de thon rouge.

Le point sur la pêche au thon rouge en France, des quotas au marché noir…

Le ministère de la Pêche, les ONG et les thoniers sont dans les starting-blocks pour la réunion de la CICTA qui a débuté aujourd’hui à Paris . Quelques jours avant le début de cette réunion au cours de laquelle les quotas de pêche mondiaux doivent être rediscutés, Greenpeace milite déjà à la barre de sa «thonmobile», tandis que le gouvernement aurait fermé les yeux sur un dépassement des quotas.

Les populations de thon rouge s’épuisent en Méditerranée

Revendu à prix d’or pour être transformé en sashimis (80% des prises sont destinées au marché japonais), le thon rouge de l’Atlantique, qui gagne les eaux méditerranéennes pour se reproduire, est victime de son succès: même s’il est difficile d’évaluer précisément la quantité de thons encore en vie, l’âge de capture des poissons, de plus en plus précoce, et la quantité des prises amènent les scientifiques à penser que le stock est près de l’épuisement. En 30 ans la diminution de l’espèce a dépassé les 85%!!!

La généralisation de la pêche à la senne, qui consiste à enfermer les bancs de poissons dans de très larges filets, a contribué à affaiblir considérablement la quantité de thons nageant en Méditerranée. Les poissons sont ensuite transférés dans des fermes d’élevage, où ils sont engraissés avant d’être abattus et vendus. Pour les nourrir c’est encore un autre massacre dans la réserve océanique d’antarctique.

Savez vous comment les bancs de ses pauvres thon rouges sont repérés? Par des systèmes d’infrarouge par satellite. Et oui, aucune chance de s’en sortir, après le passage de l’un de ses bateaux c’est le vide total.

Faire respecter les quotas

Pour préserver le thon rouge,des quotas de prise ont été instaurés par la Cicta et la commission européenne Au niveau mondial, le quota de pêche pour 2010 est de 13.500 tonnes, dont 2.012 tonnes pour la France (environ 15%). Ce quota concerne les dix-sept thoniers senneurs français pêchant en Méditerranée subventionné en partie par l’état!!!

Pour contrôler les prises, la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA), au ministère de l’agriculture et de la Pêche tient un registre. «Quand un navire capture des thons, il en informe la DPMA, explique un coordinateur Il donne un relevé avec une estimation de la quantité capturée et demande une autorisation de transfert précisant dans quelle ferme, dans quelle cage et à quel moment le poisson sera transféré. La DPMA a 24 heures pour donner son accord ou refuser, le temps de vérifier où le bateau en est de son quota. Une fois atteints les 80%, le navire est fermé à la pêche», précise Etienne Jarry.

Mais je vous rassure tout cela est théorique, pour être très souvent en mer motus et bouche cousue, en plus rajoutons  les chalutiers asiatiques qui vident la Méditerranée sans aucun contrôle.  Les gouvernements nord africains ferment les yeux pour des pots de vin honteux et la nature pour une poignée de dollars paye l’addition.

Des observateurs sont envoyés sur zone mais ces intellectuels sont ils intègres, sont ils réalistes, sont ils assez filous pour détecter les magouilles en eau internationale, sincèrement je ne le crois pas.

50 nations sont réunis en ce moment même pour débattre d’un sujet qui a été mis en page avec de belles courbes de statistiques faites par des gens qui ne sont pas sur le terrain ou pire qui croient l’être. Je sais de quoi je parle, je fréquente régulièrement ce style de technocrates de la nature qui confondent trop souvent quota officiel avec réalité des pilleurs des mers.

Un coup de gueule de ma part sur un domaine que je connais par cœur puisque c’est mon refuge et j’ai la prétention  de dire que  je le  fréquente depuis pas mal de décennies !

Quoi faire à votre niveau ? Boycotté tous les produits issus de la pêche industrielle non respectueuse et favoriser  l’artisan local si vous avez la chance de vivre au bord de mer, boycotter tous les produits de la mer asiatique et si vous êtes de temps à autre en mer dénoncer les pilleurs de notre patrimoine aux autorités (Sémaphore, gendarmerie maritime, douanes maritimes affaires maritimes, marine nationale).

Mon témoignage ne servira certainement à rien mais un océan n’est qu’une multitude de petites gouttes d’eau…

Réagissez !!!

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