Un troisiéme livre? I’m a free Man

11 janvier 2013

IMG_6847.jpg couverture livre

Mon deuxième livre semble vous plaire, je reçois régulièrement des félicitations à son sujet et beaucoup m’encouragent à continuer… Je l’ai relu et  je lui  ai trouvé beaucoup de défaut.  Ne nous emballons pas, je vais tenter de mettre sur papier ma dernière aventure mais la route sera longue avant qu’il voit le jour. Pour que je puisse écrire il me faut un esprit tranquille, mais en ce moment je suis en ébullition, j’ai planté beaucoup de graines et elles commencent à germer alors il faut jardiner ! Je vais prendre du temps pour me poser et écrire. Il pourrait commencer comme ça !

Yes, i’m a free Man

Prologue :

Le martèlement de la pluie sur ma tente a bercé cette nuit qui n’est jamais venue. Ici c’est le Grand Nord, ici c’est la terre des excès, deux mois de jour l’été, deux mois de nuit l’hiver. Quelle est loin ma douce méditerranée printanière, mon petit bateau au mouillage me semble un simple  souvenir, ma belle doit y être, elle doit songer au rêveur à cloche pied qui va rentrer dans son conte de gosse. Que les trolls se tiennent à carreau, les elfes je saurais les charmer, Erik le rouge ne sera pas assez fort pour m’empêcher de poursuivre ma croisade. Ne plus penser à hier, ne pas songer à demain, ma maitresse se nomme l’instant présent. Que de nuits à déplier des cartes sur mon Cabochard, que de notes sur la route probable pour traverser ces régions septentrionales et ce projet qui voit le jour. Relier le  phare le plus Nord de l’Europe continentale au plus sud de la France chez moi en Corse aux iles Lavezzi en utilisant que mes petits muscles et ma jambe de bois ! Les aventures précédentes ne m’ont jamais permis d’arriver à la maison, tel le cheval qui sent l’écurie je sais que malgré l’épuisement l’émotion me guidera jusqu’ aux portes du bonheur. Vivre plutôt que survivre, aimer sans concession, le jour ne m’appartient pas il m’est juste prêté. Mon accident ? Quel accident ? Ah oui je vois ! Une pacotille, une broutille, c’est trop vieux pour que je m’en souvienne, dix ans, vingt ans trente peut-être. Mon bout en moins c’est de la vie en plus, mon corps est en viager, j’ai égaré une pièce mais ce n’était qu’un vieux placard, l’important est de ne pas boiter dans sa tête. Je fonce, je vibre, mes zones d’ombres me servent en cas de lumière aveuglante, rien ne sert de briller si tu n’éclaires personne. Dormir, il faut dormir, mon corps doit, mais ma tête refuse, 5000km droit devant et un estropié qui joue l’aventurier, un bousillé de vie qui veut  encore et toujours. Pourquoi, pour qui ? Je ne sais pas, je ne sais plus, en vérité cela doit cacher quelques choses. Pas de revanche, pas d’exhibition, je n’attends rien de tous cela, l’identification des autres ? Surement pas, une reconnaissance par mon âme ; je le crois.

A pluche

Au pays des nuits blanches…

11 juin 2012
Retrouvaille sur les bords de l'océan Arctique...

Retrouvailles sur les bords de l'océan Arctique...

Le plafond est bas, le bimoteur Dash en a certainement vu d’autre, voler au-delà du 71° Nord par toutes les saisons ne doit pas être toujours de tout repos. L’escale de Vadso est annulée trop de brouillard. En rasant l’océan je détecte une forte houle, je rentre doucement dans le vif du sujet. Mehamn airport, je suis le seul passager à descendre ! Oui c’est la saison touristique qui commence, je crois ! Robin et Nicolas m’accueillent… De l’été je me retrouve subitement en hiver, 6° un vent de Nord-est pour 15, 20 nœuds et des beaux restes de névés. Le « bivouac » de ce soir est d’un grand luxe, nous sommes chez des potes, Tina et Ruan. Elle est suisse alémanique et lui sud-africains, de 2008 à 2010 ils ont traversé l’Europe de Mehamn au sud Thessalonique en Grèce. Trois ans de balade entre terre et ciel, pas de sponsor, pas de média, pas de bla bla, un vrai voyage de l’intérieur. Rêve accompli, Ils sont revenus s’installer à leur point de départ et tente d’attirer les « vacanciers » ! Le Cap Nord est à 450 km plus à l’Ouest, ce nid à touriste attire le monde entier, ici à Mehamn seul l’égaré passe. Pourtant si vous déployez une carte vous vous apercevrez assez rapidement que le  cap le plus nord de l’Europe continental est vraiment la péninsule du Nordkinn, où nous nous trouvons. Ma chambre donne sur le port et en face je devine la houle qui frappe, de toute les manières tout à l’heure nous allons monter nos tentes au pied du phare Slettnes situé à 25km d’ici. Doucement à pas de loup je vais rentrer dans mon rêve. 5h30 et la nuit n’est pas encore passée, je crois qu’elle a loupé le rendez-vous.

Merci à tous les messages que j’ai reçus suite à l’émission Échappées Belles en Corse.

PS : Jo Zef est démoralisé on ne l’a pas vu à l’image : « Soupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir ! »