Tous derrière Laurent Benezech…

12 avril 2013
Un pilier de coeur et de sincérité.

Un pilier de cœur et de sincérité.

Depuis de longues années je pratique le vélo avec Laurent Benezech, sa franchise me plait, et une fois de plus je l’applaudis longuement et surtout le soutien de tout cœur. Depuis quelques semaines des révélations ont permis d’identifier un dopage massif dans le monde de l’ovalie. Laurent ancien pilier du XV de France n’a fait que conforter les dires des suspicions en cours. Dans une interview du Monde il s’exprime sans agressivité mais avec sagesse, voici un extrait :

«Quand je croise des joueurs de rugby et que je vois, par exemple, une évolution de leur mâchoire, ce qui est la marque d’une prise d’hormone de croissance, je ne peux qu’être inquiet de l’évolution de mon sport et de la santé à long terme de ses joueurs».

«Le rugby est exactement dans la même situation que le cyclisme avant l’affaire Festina» Benezech ne se contente pas de constater les dérives, il accuse les instances de les encourager. «Quand j’entends un sélectionneur national annoncer que le temps de jeu effectif, qui est actuellement de quarante minutes en moyenne, doit passer à cinquante minutes pour la Coupe du monde 2015 et que seuls les joueurs capables de tenir ces cadences pourront prétendre à jouer en équipe nationale, je ne peux y voir qu’un appel au dopage». Et de comparer les augmentations de masses musculaires constatées ces dernières années dans le rugby aux dérives du football américain et d’annoncer que «le rugby est exactement dans la même situation que le cyclisme avant l’affaire Festina».

Surtout, Benezech pointe du doigt la politique de l’autruche menée par le monde officiel du rugby. «La grande famille du rugby s’est ridiculisée en allumant des contre-feux grotesques plutôt que d’aborder le problème à sa juste mesure (…) Cette saison, en Top 14, un jeune joueur est tombé dans le coma lors d’un échauffement d’avant-match. On nous a expliqué que c’était la faute à pas de chance et à la santé précaire d’un gaillard de 100 kilos. Je comprends que « the business must go on », mais on ne peut pas dire qu’on n’aura pas été prévenu !»

Avant l’affaire Cahuzac, on ne parlait pas de compte dans les paradis fiscaux pour les élus, depuis que certains ont eu le cran de le dénoncer, l’avalanche prend de la force et les politiques de tout bord tremblent. Laurent suit ce blog et je sais qu’en ce moment il doit se sentir seul, je crois qu’un petit mot de votre part lui ferait un grand bien. Il est depuis longtemps le parrain de Bout de Vie et tous les adhérents qui ont eu le bonheur de le croiser en garde un super souvenir.

Lolo on t’aime et continue. Pour que le sport ne meurt pas d’overdose!