15 éme stage de mer…

14 mai 2018

Vivre encore et toujours même avec un bout en moins le 15éme stage de mer a pris son envol. Venus des 4 coins de l’Hexagone et de Suisse, Nomade catamaran skippé par Christophe, les accueille pour une semaine de mer. Le mot clé de la semaine s’adapter. Ce matin le grand Ouest nous a amené ses moutons mais plutôt que gémir nous partons à la découverte de quelques vestiges du patrimoine de l’extrême sud de la Corse. Petite randonnée à la découverte des « orii », grottes granitiques aménagées par des bergers depuis la nuit des temps. Les bagages perdus, pendant le vol des filles, sont retrouvés, la houle nous fait du pied, Nomade appareille, le vent nous offre sa bienveillance. Et voilà des « abimés » par la vie en plein mouvement, l’onde de Nord-ouest propulse le catamaran, les surfs sont surprenants pour ceux qui découvrent le monde de la mer. L’ambiance est du tonnerre, comme si les drames avaient le pouvoir de nous unir, de nous rendre plus humain. Certains ont découvert le mal de mer, d’autres les techniques de virer de bord, la vie de Nomade est simple et sans chichi. La pointe de Féno est dépassée, les Lavezzi apparaissent, au sud la Sardaigne, Nomade semble voler sur l’eau.  La côte Est est sous le vent le calme revient à bord les estomacs retrouvent l’équilibre, un mouillage sous le soleil nous accueille, et dire que pour un cheveu la vie aurait pu nous enlever ce plaisir… Mieux que des mots quelques clichés triés sur le volet…

Vive la vie…

La presse en parle…

7 mai 2018

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Stage de survie mars 2018

5 mars 2018

Ces 4 jours de baroude se sont envolés, volatilisés, mais Dieu qu’ils furent bons et d’une folle énergie. 2 femmes et 4 hommes pour un groupe de haut vol. Pas tout le monde était sur deux pattes, mais la motivation se moque de ce détail numéraire… Alors l’Aventure a eu bien lieu, la pluie, le vent étaient au rendez-vous, comment pourrait-il en être autrement. La vallée perdue nous a accueilli, le torrent en cru nous a bercé, les grains nous ont enveloppé, la fraternité nous a soudé, comme si le monde n’existait plus, comme si nous étions devenu qu’un. Amputés, valides, l’objectif était l’initiation, l’apprentissage d’une existence sans superflu, sans chichi, juste vivre l’instant présent. Les bivouacs sous une bâche pas forcément étanche, les rafales qui s’engouffrent jusqu’au fond du sac de couchage, le sol détrempé qui rend les fringues du matin difficilement mettables, sont les lois qu’il faut apprendre sans rechigner. Les moignons ont souffert, mais jamais une seule fois quelqu’un c’est plaint, bien au contraire, cette part de boiterie nous a fait réaliser que nous étions vivants. Chacun a eu sa place, pas d’ordre, pas de contrainte, tout le monde en silence a saisi et pris son rôle à bout de bras avec envie et amour. Wilfrid fut nommé la force tranquille, Ludo le cueilleur au grand cœur, quant à « mes » monocylindres Antoine et Christophe de vrais découvreurs de limites. Les marches silencieuses nous ont porté vers l’essentiel, la découverte des plantes nous a plongé dans les entrailles de nos aïeux, la mise en place des bivouacs a offert sa part d’inconnu aux nuits sombres et mystérieuses. Chacun a livré ses secrets, chacun a déposé son masque pour briser ses tabous, le passé a baissé l’échine il s’est soudain senti abandonné. Pourquoi cacher, pourquoi tricher, nous sommes devenus qu’un, alors les confidences nous ont bouleversé, ému aux larmes, la vie cette chienne s’est révélée moins cruelle qu’on pouvait y croire. Les prisons de nos angoisses nous ont libéré en conditionnelle, oui, avec la seule condition de rester des femmes et des hommes libres coûte que coûte. Quelle joie de voir les filles avoir été les seules à ne pas se perdre, quel bonheur d’admirer « mes » éclopés gravir un dénivelé de folie sans entendre la moindre plainte, quelle sagesse de compter sur Wilfrid et Ludo pour l’organisation du feu et de ses protocoles. Les moments furent tous très forts, parole de tête dure. Les 6 m’ont bluffé, les 6 m’ont charmé… Le torrent en cru a nécessité plus de prudence et d’audace pour pouvoir le franchir avec un plan B en cas de chute. Confiance et motivation ont été les métronomes de ces traversées réalisées avec beaucoup de brio. Jusqu’au bout ils ont découvert leurs limites sans jamais les dépasser. Quand une des filles provoque les garçons en leur lançant le défi de traverser le lac à la nage et que Ludo accepte, mon cœur n’a fait qu’un tour. Puis au bout de leur nage une victoire simple comme l’a été ces 4 jours de pur bonheur… Les mots me manquent pour ce stage de partage, ils resteront comme un cadeau immense, comme un boost pour les jours de « moins bien ». Voilà que la page se tourne, demain elle sera vierge, à nous de l’écrire, à nous d’en être les purs acteurs…

Le grand luxe c’est quand la douleur s’estompe…