Jeudi 20 Avril 2006

20 avril 2006

Hier soir, après l’énième contrôle du matériel, nous avons été invités par l’équipe russe à un dîner qui restera longtemps inscrit dans ma mémoire.

Repas à base de viande de baleine avec de la Vodka. Ne souriez pas car je ne bois jamais d’alcool et je peux vous dire que malgré la température polaire, je n’ai pas craint du tout le froid à la sortie.

Comme cerise sur le gâteau, finalement le blizzard est tombé et le soleil est venu au rendez-vous : oui à minuit !! Non, ce n’est pas l’ « effet Vodka » mais bien la réalité. Cette nuit fut des plus agitée, penser à tout avant le grand départ et puis dehors c’est féerique toutes ces montagnes couvertes de neige et de glaciers qui se jettent dans les fjords, une fois de plus, je réalise à quel point je suis chanceux !

Ce matin, toujours le soleil, rapide collation comme d’hab’ à base de viande de rennes et de harengs et direction le hangar pour le check de départ. Victor a reçu un appel de la base de Barnéo où nous allons être déposés tout à l’heure, là-bas c’est la canicule seulement -19 degrés!!!

Victor n’est pas trop le gars expressif mais finalement il se lâche pour nous raconter son parcours : ce sera son 22ème voyage au Pôle nord et il a réussi aussi à rejoindre le pôle sud en 63 jours.

Il avait longtemps hésité avant de m’accepter dans cette aventure mais il vient de m’avouer qu’il est heureux de ma présence, je suis ému d’un tel aveu de sa part, à moi de ne pas le décevoir.

Tout à l’heure vers 16 heures un avion russe nous récupérera pour nous déposer sur la base scientifique de Barnéo. Celle-ci est créée chaque année sur une période de 1 mois pour recevoir des scientifiques et expéditions du monde entier. 2 hélico déposent d’abord 2 tracto-pelle pour essayer de créer la piste et ensuite se pose un avion spécialement conçu pour l’atterrissage sur la neige, pour créer ce micro village où le jour ne disparaît jamais.

D’autres expéditions sont présentes : une catalane et une autre britannique. Ce soir, nous planterons pour la première fois notre campement pour partir demain matin pour la première journée de ski.

Jo Zef a reçu aussi son équipement « Grand Nord », donc nous sommes prêts pour l’aventure à cloche pied.

Bise à tous le mønde…

Mercredi 19 Avril 2006

19 avril 2006

19Les nuits n’existent plus mais j’ai réussi à dormir. La météo est toujours aussi pourrie : -15° avec un fort blizzard.

Ce matin nous avons eu le contrôle de nos packages et la présentation de notre nouveau matos à transporter. Victor, notre chef expé, est très rigide mais dans l’endroit où nous allons aller, il vaut mieux.
J’ai récupéré ma pulka (sorte de luge en plastique) que je vais devoir tirer. Victor n’aime pas trop le surpoids que j’ai par rapport aux autres : 60 kilos au lieu de 45 kilos. Mais j’embarque, en plus du matos classique, 2 panneaux solaires pour recharger mes batteries téléphone, pc, caméra, photo et surtout un kit de réparation en cas de casse de « Maguy ». Finalement il a accepté (« Spatsiva » : merci en russe). Ensuite nous avons fait l’essai de nos tentes et là oh ! surprise !! je serais tout seul dans mon « home », enfin, je vous rassure, je cohabiterais avec Jo Zef, sac de couchage grand froid en multi-couches.

Nos skis sont une alternative entre les skis de rando et les skis de fond, nos peaux de phoque synthétiques sont collées et vissées et les fixations sont un bricolage assez sérieux pour recevoir nos énormes chaussures spéciales « grand froid ». Les vêtements me sont fournis gratuitement par la marque Helly Hansen. Ce sont une multitude de couches pour être protégé du grand froid mais sans transpirer car ce serait fatal, instantanément le corps géle, donc il faut trouver le bon dosage.
Là aussi, la nourriture sera un compromis de lyophilisé et produit frais. La gazinière est au combustible d’essence blanche pour ne pas geler. Deux armes automatiques en cas d’attaque des ours, mais Jo Zef doit amener son Troll (lutin norvégien) pour se faire pote avec le Roi des Glaces.

Bon, j’ai certainement encore oublié de vous parler de certaines choses, mais on m’attend pour finir le contrôle. Je vous laisse, demain nous nous envolons pour la banquise en espérant que la météo soit un peu plus clémente.
Bises à tous. Jo Zef vous a écris un mot : bløåst bergeæ minus pølaris åæieæåie. Traduction : même pas peur des Ours, enfin si, s’ils sont plus petits que lui !!)

Mardi 18 Avril 2006

18 avril 2006

18Ici à cette époque la nuit ne vient plus. Tellement émerveillé d’être ici, je n’ai pu dormir, le blizzard souffle fortement.
Les quelques âmes qui résident ici restent dans leurs baraquements, un mini centre-village s’est organisé pour les résidents et les « touristes » de passage. Machines à sous autorisées et armes en vente libre dans les deux drugstores.

C’est une terre Norvégienne mais avec un statut très particulier puisque morcelée en territoires étrangers.

Aujourd’hui, j’ai rencontré toutes sortes de nationalités : Italiens, Russes, Américains, Britanniques, Suisses, Belges… j’ai rencontré mon équipe et nous avons eu notre premier briefing.

Personne n’a tiqué sur le fait qu’il me manque une jambe, donc la « vie est belle ».

Victor, notre chef expé, a réussi 22 balades à ski jusqu’au Pole Nord, il estime à environ 350 le nombre de personnes à avoir réussi la balade en ski sur le toit du monde Arctique.

Au niveau handicap, je lui avais parlé de cette jeune polonaise amputée d’un bras et
tibiale, mais d’après lui, elle n’avait pas atteint son objectif, à sa connaissance ce serait une première, mais peu importe, je reste concentré sur le fait de réussir de mettre « un pied au sommet »…

Je pense souvent au printemps qui est chez nous bien arrivé, alors qu’ici c’est le désert arctique. Ce matin au petit-déjeuner, j’ai eu droit à de la viande de rennes séchée à toutes les manières et à l’éternel hareng lui aussi accommodé à toutes les sauces : l’important c’est de s’adapter.

Lundi 17 Avril 2006

17 avril 2006

17Avant de démarrer mon journal de bord, je veux absolument remercier les personnes qui m’aident sans sourciller et me suivent dans ces périples, sans eux ces projets ne pourraient jamais se réaliser et par contre coup, vous aussi n’auriez jamais eu la possibilité de suivre l’aventure au quotidien de ce gamin un peu teigneux et cabochard qui à l’âge de 18 ans voit la vie lui ôter une jambe, juste pour voir. juste pour mettre la barre encore plus haut, juste pour lui faire comprendre que vivre est un cadeau extraordinaire et comme dit le grand philosophe – (rires) – Dumé : les malheurs qui nous arrivent ne sont pas des punitions mais juste des DÉFIS à relever.

Donc merci Jean-Christophe C. l’Aventurier des temps modernes, Pierre S. le Chevalier Bayard, Jean-Pierre V. le médaillé d’or du Baby-foot, France B. la diffuseuse de Rêves, Michel L. et Patrick B. mes « guibologues », Nico D. l’objectif du Grand Froid, Véro L. la maniacointernaute de BDV et les équipes au grand complet de France 3 Corse, RCFM, Corse Matin, Grand Nord Grand Large, Helly Hansen, Born4Sports, Thalassa, des Centres de prothèses Lagarrigue, Vivre FM, France Inter, de l’Agence Spatiale Européenne, Monaco Radio…

Remerciements particuliers à ma famille, à mon frangin Dumé, à ma moitié Véro, à Jo Zef toujours partant, à mon ange gardien, à vous tous, les adhérents de Bout de Vie et à tous ceux qui lisent ces quelques lignes, c’est un peu grâce à vous que tout ça ce passe.

MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII du fond du cœur.

Roissy – 14 heures, j’embarque je ne sais ou pourtant !

Véro me donne les dernières recommandations, même pas 90 jours que j’arrive d’avoir traversé l’Atlantique à la rame. et je repars. Je suis toujours autant ému de quitter ceux que j’aime. La sonnerie de mon téléphone ne cesse de biper pour me prévenir de sms fraîchement arrivés. Merci les potes !!! Même si cette fois, ce périple se passe sans mon bras droit Dumé, je sens que je ne suis pas seul.

Bien sur au contrôle je « bip » et dois, une fois de plus, démontrer que le problème vient de ma différence : Maggy ma prothèse (pour ceux qui ne comprendraient pas le prénom, je rajouterais son nom de famille : Mademoiselle « Bol » et oui il faut suivre. Maggy Bol !!!!)

– (rires) –

Le vol sera à saut de puce : Paris – Oslo (Norvège) où la terre est encore recouverte de neige. Tromso est le port le plus au nord du continent Norvégien. Continent qui me coupe le souffle tellement c’est beau, des montagnes de glace et de neige qui se jettent dans une multitude de Fjords vierges pour arriver au Spitzberg à Longyearbyen, le pays des glaces et des Ours Blancs.

Atterrissage sous un blizzard terrible, histoire de rentrer de suite dans le vif du sujet.

Il est deux heures du matin sous un déluge de neige et il fait grand jour ?

Au fait, Jo Zef fait parti du Voyage et il est déjà de mèche avec des TROLLS, petits lutins locaux qui animent tous les esprits des enfants Vikings du coin.

Chuuuuuuuuuut, il complote.

L’équipe

12 février 2006

Frank Bruno

Né le 31 décembre dans les Alpes-Maritimes à Menton, il prend part à sa première expédition à l’age de 11 ans en suivant son père plongeur professionnel, sans le savoir sa voie est en train de s’ouvrir : « l’aventure » !

Mais le destin en décide autrement, alors qu’il a 18 ans en effectuant son service militaire sur le pont d’envol du porte-avion FOCH, un avion de chasse lui broie la jambe droite.

3 ans plus tard, il se présente au CREPS d’Antibes pour son monitorat et sort major de promotion : la vie lui sourit. Le sport et l’aventure lui font des appels du « pied ». D’expédition de plongée en aventure, il crée son école de plongée ainsi que l’association « BOUT DE VIE » qui a pour but d’organiser des stages de plongées et de ski gratuits à des personnes fraîchement amputées.

Les grands défis le poussent à gravir le Kilimanjaro en ascension hivernale, à être le gardien de but de l’équipe de football de la Star Team du Prince Albert II de Monaco et à participer à l’Atlantic Rowing Race, course trans-océanique en double à la rame entre les îles Canaries et Antigua aux Antilles en 54 jours, 3ème sur 26 bateaux d’équipages valides.

Réaliser ces expédition en étant, bien sûr, le seul handi, serait une fois de plus le symbole que nos accidents ne sont pas des malheurs mais juste des défis à reléver.

Jo Zef

Des rumeurs circulent comme quoi l’équipage ne serait pas composé seulement de Frank et Dume mais aussi d’un troisième équipier surnommé Jo Zef. Pour le moment, nous n’en savons pas plus mais nous vous fournirons rapidement davantage d’informations le concernant.

Le Défi !

12 février 2006

Le Pôle Nord géographique à ski depuis la base de Barnéo

« Lieu de toutes les rencontres, convergence des imaginaires, le Pôle nord est un des axes de rotation de la Terre. En ce lieu, toutes les heures se rejoignent, toutes les directions vont vers le sud.c’est un point mythique qui nous dépasse complètement ! », avait écrit Alain Hubert dans son journal de bord le 16 mai 1994 après avoir, pour la première fois, atteint le sommet de la Terre avec un de ses amis, Didier Goetghebuer.

Beaucoup rêvent sans doute de pouvoir atteindre le Pôle nord, mais peu de gens ont eu l’occasion de réaliser ce rêve : une première mondiale pour une personne unijambiste.

Grâce à la très grande expérience logistique arctique de scientifiques et militaires russes, il est désormais possible de s’y rendre en voyageant par le Spitzberg. Le transport jusqu’au 89°N s’effectue à partir de l’ancienne cité minière de cet archipel, situé à plus de mille kilomètres au nord de la Norvège. C’est de Longyearbyen qu’étaient d’ailleurs partis Amundsen et André pour leurs expéditions historiques vers le pôle.

Un avion spécialement affrété nous emmènera jusqu’à la base dérivante russe, Barnéo, aux environs de 89°N. C’est de là, qu’à pieds et à skis, nous parcourrons en autonomie les quelques 110 km qui nous séparent du Pôle nord.

Nous tirerons chacun une pulka d’une quarantaine de kg, contenant tout ce dont nous aurons besoin pour survivre sur la banquise et il nous faudra 10 à 17 jours pour atteindre notre objectif. Nous dresserons nos tentes chaque soir sur une glace dérivante dans un paysage fascinant. Le soleil de minuit, les arêtes de compression, les chenaux d’eau libre, une glace toujours en mouvement et une température aux alentours de -20°C à -30°C.

Le programme

DEPART PREVU LE 17 AVRIL DE PARIS VIA LONGYEARBYEN.
PROGRAMME INDICATIF ACCOMPAGNE PAR L’EXPEDITION DE VICTOR BOYARSKI
(accompagnement anglophone)

  • Promouvoir la cause des personnes amputées auprès des pouvoirs publics et de l’opinion publique ;
  • Jour 0 : Arrivée à Longyearbyen. Nuit à l’hôtel ou auberge de jeunesse.
  • Jour 1 : Réunion d’information. Dîner de bienvenue.
  • Jour 2 : Préparation de l’expédition et vérification des équipements.
  • Jour 3 : Tôt le matin, et en fonction des conditions météo, départ par vol affrêté AN 74 pour la base polaire de Barnéo. Montage des tentes près de la base.
  • Jour 4 : Départ de l’expédition ; en fonction des conditions de glace et de la position de la base polaire, dépose éventuelle en hélicoptère au point de départ.
  • Jours 5 à 20 (environ) : A ski vers le Pôle.
  • Jour 21? : Arrivée au Pôle. Petite célébration puis retour en hélico à la base. En toute fin de journée (mais il ne fait pas nuit.), retour en avion sur Longyearbyen.

Une journée typique en chemin vers le Pôle : Réveil vers 7h après un repos de huit heures environ, chacun participe aux taches : préparation du déjeuner, rangement des affaires et démontage du camp. Le départ à ski se fait approximativement vers 9h30.

La longue marche commence et chacun trouve sa place dans la chaîne en fonction de sa forme et de ses aptitudes. Le chef d’expédition prend la tête, un autre membre d’expé suit en cas de besoin et le groupe s’étire sur plusieurs centaines de mètres ; en fin de groupe, encore un autre membre ferme la marche équipé de matériel de sécurité.

Une halte est effectuée environ chaque heure pour 5 à 10 minutes où l’on prend le temps de grignoter et boire chaud. Le déjeuner sera pris vers 14 h. De temps en temps, une petite reconnaissance se fera pour repérer la voie à suivre. L’après-midi à ski se poursuit jusqu’à l’étape du soir vers 17/18h. Chacun participe à nouveau au montage du camp et à la préparation du dîner. Vers 22h, repos bien mérité dans son sac de couchage !

C’est une journée typique. Bien sûr, quand le vent s’en mêle ou les températures s’abaissent, que des chenaux d’eau s’ouvrent sur le chemin, l’expérience fait la différence, mais c’est toujours une journée typique !

Barnéo, base polaire provisoire

Un immense courant marin allant du détroit de Béring à la côte est du Groenland traverse le bassin arctique. La banquise suit globalement ce courant tout en décrivant un mouvement giratoire (dans les sens des aiguilles d’une montre). Le grand explorateur Nansen l’avait compris dès sa première expédition et l’utilisa pour sa grande expédition à bord du Fram, de 1893 à 1896. Plus tard, en 1937, le Russe Ivan Papanine utilisa de nouveau la dérive arctique, lui et son équipe naviguèrent du Pôle au large de l’île Mayen.

Forts de cette expérience et devant la moisson de données recueillies, les soviétiques établirent 31 bases dérivantes sur la banquise. Aucune nation au monde ne put réaliser un tel programme. Depuis 1989, les Russes n’ont plus les moyens d’entretenir ces coûteuses infrastructures. Chaque printemps, une station provisoire (base polaire dérivante appelée  » Bornéo « ) est installée à proximité du Pôle pour y faire la logistique des expéditions qui visent le Pôle Nord Géographique.

Barnéo est le nom que les techniciens ont donné à la base. Chaque printemps, début Avril, des spécialistes partent, en hélicoptère, de la ville de Khatanga (Sibérie), à la recherche d’une zone de banquise afin d’installer la base.

Après un dernier ravitaillement au Cap Arktitchevsky, point le plus septentrional de l’archipel des Terres du Nord, c’est le survol de la banquise à la recherche d’une glace à la fois suffisamment épaisse et plate, vers 89° Nord à une centaine de kilomètres du Pôle. Une fois la zone choisie, les appareils se posent. L’équipage teste l’épaisseur de la banquise et transmettre leur position à Khatanga. Le travail commence et le bulldozer va s’atteler au nivelage d’une vraie piste d’atterrissage en coupant les crêtes de compression occasionnées par la banquise en mouvement. Ce travail peut prendre plusieurs jours si la banquise est très tourmentée.

Barnéo s’organise rapidement tout en dérivant à la vitesse de 1 à 2 km par jour en direction du Groenland. Dès lors, des vols réguliers en Antonov 74 (qu’opèrent également des Antonov 12 et 26) relient Barnéo aux villes de Khatanga (Sibérie) et Longyearbyen (Spitzberg). Chaque atterrissage sur cette piste de glace est une prouesse réalisée par des équipages disposant d’années d’expérience. Avant chaque vol, la piste est vérifiée par les techniciens de la base qui recherchent l’existence d’éventuelles fractures, dans ce cas, une nouvelle piste peut-être fabriquée en moins de 36 heures. Cet exploit est rendu possible par la présence sur la base de deux hélicoptères MI-8 avec leurs équipages parés à décoller en permanence.

Barnéo est la seule structure de ce type au monde. Elle permet de rejoindre la proximité du Pôle Nord géographique rapidement et en toute sécurité, sur la base veillent en permanence une quinzaine de personnes et deux hélicoptères.

Des moyens de communication téléphonique sont déployés par le biais de satellites à orbites basses.

Les partenaires

12 février 2006

Pour ce défi, l’association Bout de vie… a demandé un maximum de soutien qu’elle a obtenu. Nous recensons donc une liste de partenaires parmi lesquels nous retrouvons notamment :

grand_nordhhlagarrigueCollectivite territoriale de CorseCCM, partenaire de Bout de Viemonaco-radioborn4sports

L’équipement

12 février 2006

Equipement général :

L’équipement est celui qu’on utilise habituellement en haute montagne. Quelques articles plus spécifiques aux grands froids sont toutefois nécessaires comme, par exemple, une veste en duvet, une cagoule et des moufles chaudes ou encore un bon masque tempête.
Pour les skis et les chaussures, nous utiliserons un matériel spécifique avec des chaussures que nous avons récemment mises au point. Très légères et particulièrement chaudes et confortables, elles sont imperméables et ont une fixation intégrée à la semelle (Salomon SNS Back-country).

Les chaussures, les skis et les fixations, le sac de couchage (-25°/-30°C) et les matelas de sol (2 par personne) seront fournis par Alain Hubert.

Un nouveau modèle de traîneau (résultat de nos recherches pour nos expéditions) sera également mis à disposition de chacun pour le trek.
Nous avons de confortables tentes (deux personnes par tente), des traîneaux et des harnais de traction avec bretelles, des réchauds (MSR Whisper light) et du matériel de cuisine. Nous utiliserons une tente pyramidale pour prendre nos repas afin d’être ensemble le soir et le matin.

Equipement personnel :

  • Chaussures à utiliser à l’étape au camp. Prévoir des semelles isolantes.
  • 1 paire de gants coupe-vent : doivent être suffisamment larges et grands pour y mettre deux paires de gants en laine ou polaire en dessous
  • 2 paires de gants en laine ou polaire
  • 2 paires de sous-gants en polaire
  • 1 veste coupe-vent assez longue avec capuche (Goretex, Microfibre ou coton sont possibles)
  • 1 pantalon coupe-vent (comme la veste). Salopette ou pantalon à bretelles recommandé et taille large. 1 sous veste : épaisse et large avec capuche
  • 1 fine veste coupe-vent : pas obligatoire mais appréciée lors des journées froides en ski
  • 1 veste polaire (200 gr) : utilisée au camp ou en couche supplémentaire s’il fait très froid
  • 2 sous-vêtements hauts et bas : au choix pour la matière, mais 2 ensembles sont recommandés
  • 2 paires de chaussettes fines : à mettre dans les bottes et directement contre la peau. Elles sècheront vite sous la tente

  • Pour stopper la transpiration, des sacs plastiques (que l’on utilise pour les courses). 10 à 15 à mettre par-dessus la chaussette pour stopper l’humidité arrivant par la chaussure
  • 2 paires de chaussettes épaisses : à mettre par-dessus le sac plastique
  • 1 bonnet épais coupe-vent
  • 1 bonnet plus fin pour les jours plus chauds
  • 1 cagoule : peut aussi être utilisée comme foulard
  • 1 masque pour le visage en néoprène, comme protection contre le froid et le vent

  • 1 paire de lunettes de soleil
  • crème solaire écran total
  • baume pour les lèvres écran total
  • 1 brosse à vêtements pour enlever la neige et le givre dans la tente
  • 1 cuillère solide (pas de plastique)
  • 1 bol pour manger, assez volumineux, de préférence isotherme ou avec couvercle ; le plastique est autorisé
  • 1 tasse isotherme de préférence
  • thermos : 1,5 à 2 litres de volume (pour les boissons chaudes, thermos incassable recommandé)
  • affaires de toilette : brosse à dents
  • petits sacs plastiques : à utiliser pour ranger les affaires personnelles dans la pulka et permet d’y faire un rangement plus facile
  • 1 couteau
  • papier toilette : 1 ou 2 rouleaux
  • 1 bouteille pour la nuit

Equipement général fourni par Alain Hubert :

  • Mousquetons
  • Broches à glace, 4 par tente
  • Planche pour le réchaud
  • Pelle à neige (1 pour 2 tentes)
  • Essence pour réchaud et bouteilles à essence
  • Thermomètre et instruments pour la météorologie
  • Compas: Alain Hubert
  • Corde : 2×15 m
  • Pharmacie : fournie mais uniquement premiers secours
  • Traitement personnel ou médicaments habituels
  • Arme et munitions : Alain Hubert
  • Pistolet d’alarme : Alain Hubert
  • Balise de détresse Sarsat
  • Iridium satellite téléphone: Alain Hubert
  • Petit matériel : Alain Hubert

Options personnelles :

  • Walkman, Camera, Film, Vidéo, Journal de bord, stylos, livres.
  • anneau solaire pour recharger les batteries fourni par Alain Hubert

Nourriture (+/- 900 gr par personne et par jour) : Nous prévoyons de la nourriture pour 9 jours. Si vous pensez avoir envie de , Prévoir à l’avance des petits extras. En cas d’allergies, prévoir l’alimentation adéquate.

  • Petit déjeuner : muesli, sucre, lait en poudre, thé ou café.
  • Déjeuner : thé pour eau chaude (thermos). Poudre énergétique, biscuits ou barres, 100 g chocolat/jour, morceau de fromage.
  • Dîner : plat lyophilisé ou purée avec des céréales, soupe instantanée. Chacun apportera un gâteau (dans une boîte plastique) ou autre chose pour la célébration au Pôle.

Poids moyen de chaque traîneau : 38 kg

Le poids diminue de un kilo par jour !

  • Nourriture : 9 kg.
  • Essence : 2 kg.
  • Sac de couchage : 3 kg.
  • Matelas : 1.5 kg.
  • Veste : 2 kg.
  • Autres vêtements : 6 kg.
  • ½ tente : 2.5 kg
  • une partie des accessoires de cuisine 1 kg.
  • pulka 6 kg.
  • Répartition de l’équipement collectif : 3 kg.
  • Autres équipements personnels : 2 kg