Enfants de Lozére…

29 mai 2009

016
017
Dans une région avec quelques similitudes avec l’île de beauté je suis accueilli avec beaucoup de gentillesse, c’est la Lozére et plus précisement la commune de Chanac.

Ce matin au programme rencontre des scolaires de la commune, le film présenté est « Corsaire des glaces » relatant ma traversée du Groenland, un jeu de questions-réponses est animés par les enfants et comme d’habitude, les questions sont sans tabou.

L’aprés midi m’amènera au centre de rééducation de Monrodat, cet endroit regroupe toutes sortes de « différences », les jeunes en fauteuil sont nombreux et chacun avec sa propre sensibilité découvrira le dernier film « Giramondu »

Certain ont du mal à s’exprimer de prime abord mais les réflexions sont bien plus pertinentes que certains soit disant grands journalistes, une jeune fille doit se concentrer pour me questionner mais ses yeux pétillent d’envie de vivre, elle me demande comment elle pourrait réaliser de grande aventure ?

Ma réponse est simple : Ce que fait Frank c’est son histoire mais toi tu dois découvrir ta légende ton chemin et trés certainement si tu le veux tu réaliseras tes rêves.

Des jeunes filles Antillaises m’interrogent avec toute la chaleur des îles, un jeune homme m’interprète un morceau choisi de guitare, chacun a une lumiére intense qui jaillit et tous veulent me remercier de l’énergie apportée mais je leur explique que je ne suis qu’une étincelle car eux ont tout le carburant necessaire pour avancer « à fond ».

Merci enfants de Monrodat vous croyez beaucoup que je vous ai motivé mais vous ne savez à quel point vous m’avez illuminé.

Que Dieu vous protége…

Samedi 30 mai rendez vous à 18h30 salle des fêtes de Chanac pour une vidéo conférence.

Trail de Lozére 2009…

27 mai 2009

015Invité par Philippe Miquel je serai présent vendredi et samedi sur la commune de Chanac en Lozére à l’occasion du trail de Lozére annuel qualificatif pour le trail du Mt Blanc.

Au programme rencontre des scolaires du primaire ainsi qu’une visite au centre de rééducation de Montrodat et d’une conférence samedi 30 mai à 18h30 à Chanac.
Dimanche 31 mai il y aura deux courses :

Version longue: Distance: 45 km • Dénivelé: 2500 m
Version courte: Distance: 21 km • Dénivelé: 900 m
1 euro sera reversé par chaque concurrent à l’association Bout de vie, venez nombreux.
http://lozeretrail.free.fr/news.php Johanna Miller, Webmaster in Dortmund, Germany – Casino Spiele

Mon île de solitude…

26 mai 2009

018
Mon île de solitude

Elle

De la solitude à la rencontre

De la douleur au plaisir

De la haine à l’amour

De l’égoïsme à la main tendue

De l’oclusion à l’explosion

Il vît dans son rêve les yeux ouverts

Fuir ou affronter, il ne sait qui dirige

La paix lui donne sourire, mais réflexion

Cette île qu’il aime tant qu’il affectionne

L’isole le protège, le mange peut être

Ici tout est excès, la foule de l’été, la paix de l’hiver

La tempête dévastatrice au calme apaisant

La vie sous marine abondante au courant meurtrier

Son cailloux aux multiples facettes ; comme lui !

Si accueillante et si austère, si jolie et si tortueuse

Si attachante et si blessante

Lui

Ne lui brisez pas son silence il vous tuera de ses yeux

Ne le questionniez pas bêtement il vous fuira

Aimez le pour lui et pas pour ce qu’il représente

Elle et lui ne font qu’un

Jamais autorité, braconniers, touristes ne seront ses amis

Tel le felin sur ses gardes, toujours prêt à bondir

Pour éliminer supprimer

Si le soir il parle seul, c’est qu’il converse avec les étoiles, les oiseaux ses conseilleurs,

Le granit son confident.

Ne le dérangez pas il ne vit pas pour vous, il est devenu l’un d’eux et vous ne pourrai l’atteindre

Parfois folie rime avec philosophie

Et Lavezzi avec sa meilleur amie.

Ecrit sur ma table sous le murier des Lavezzi un jour de tempête d’ouest au mois d’octobre 2001.

Lavezzi, nostalgie…

25 mai 2009

017
Lavezzi, nostalgie, harmonie, archéologie, confie, ami(e)s, philosophie, modestie, magie, alchimie, abri, camaderie, diablerie, féerie, furie, gendarmerie, mutinerie, polissonnerie, seigneurie, englouti, aristocratie…

Ce dimanche de très bonne heure accompagné de ma « Vrai » matelot, j’ai remis mes mouillages aux îles Lavezzi, ils ne resteront que le temps du stage de l’association et seront vite enlevés.

Trop de monde, trop de fréquentation « urbaine » dans ce sanctuaire qui m’a éduqué et remodelé. 200 000 personnes débarquées l’autre été sur 72 hectares !!!

Ce n’est plus l’île de mon cœur c’est devenu un placement financier !!!

Je fuis le monde, du coup j’ai dû abandonner ma demeure. Vous qui me découvrez par ce blog vous ne connaissez que l’iceberg de surface, ni livre ni reportage n’ont dévoilé mon amour pour ces cailloux, 6 mois par an j’étais caché là bas dans la crique : « Cara di u Mescu » devenu cala Cabochard par les pêcheurs, si je devais écrire un livre rien que sur ces périodes il me faudrait plusieurs tomes. J’ai réalisé tous mes rêves d’habitant de la mer, j’ai découvert des trésors sous marins, les pièces d’or et d’argent surgissaient les unes derrières les autres, bien qu’illégal les autorités se succédaient pour voir mes découvertes ; les épaves romaines, maures m’ont dévoilé bien des secrets, un bateau démineur Anglais git par le fond et combien de fois on m’a sollicité pour le voir, mêmes des télés m’ont proposé un beau pactole pour quelques images mais rien à y faire, les tempêtes subies m’ont tanné le caractère et appris à attendre le début de la fin, combien de fois le sémaphore de Pertusato me contactait par VHF pour prendre des nouvelles, pendant ces minis ouragans où même les ferry entre Corse et Sardaigne s’arrêtaient. Bien que ballotté dans tous les sens je savais que l’île devenait mienne, j’ai découvert des sites du mégalithique, restauré le cimetière de la Sémillante, retrouvé le puit créé par des moines du 12éme siècle, élagué le mûrier âgé de 700 ans et à son ombre construit une belle table avec du bois de récupération. L’île était ma maison, mon royaume, à l’époque mon surnom était : le maire des Lavezzi, le député maire de Porto-Vecchio depuis disparu m’avait appelé confrère !

Les braconniers Sardes me craignaient et des échanges d’armes à feu avaient fait la une de la presse régionale, le cargo céréalier « Fenes » avait fait naufrage et m’avait valu les honneurs de Thalassa le magazine de la mer de FR3.

Des milliers d’heures sous l’eau où j’allais écouté les légendes abyssales, il m’arrivait de rester des plongées entières devant un banc de poissons pour essayer de deviner quelques contes anciens, encore maintenant une grotte sous marine voire plusieurs y contiennent mes découvertes, aucun papier, ami ou manuscrit n’en contiennent les coordonnées, mon GPS est ma cervelle et si un jour je pars cela restera mon jardin secret.

Mon corps entier arbore fièrement quelques traces de sauvetages musclés, quelques mérous peu scrupuleux qui ont déchiré la peau de mes mains y ont laissé des « décorations ». Un jour j’essaierais de le mettre noir sur blanc mais en attendant j’ai dû me replier car l’île est devenue un lupanar, je n’ai pas la haine ni l’amertume, car les pauvres qui s’y rendent ne savent pas qu’ils sont sur un sanctuaire, ils portent avec eux la tristesse des villes, ils sont les cocheurs de destinations et quand ils rentreront chez eux pourront dire aux autres « j’ai fait les Lavezzi ».

L’hiver est trop rude pour eux et là à l’abri des regards je redeviens l’arrière arrière petit fils du commandant Jugan capitaine de la Sémillante avec ses 755 mort le 15 février 1855 dans l’une des tempêtes terrifiantes d’hiver. Combien de fois à la peine-ombre, assis à l’abri du vent dans le petit cimetière j’ai conversé avec les morts de ce naufrage.

Etranger si tu y vas avec ta serviette de bain tu commets un sacrilège, c’est là où tout a commencé et que tout finira…

Une drole de mascotte avec les droles de Dames…

24 mai 2009

016Jo Zef revient de loin !!!

Les droles de dames voulaient l’embarquer pour leur traversée mais la négociation fut rude, la mascotte demandait 15 crépes par repas engloutis plus des gauffres aux en-cas et bien sur une assurance que la mer soit calme !
Donc Jo Zef aprés mûres reflexions décide de rester avec son dictateur adoré !!!

La drôle de mascotte avec les drôles de dames !!!


http://www.capodyssee.com/

PS: La mascotte me demande pourquoi ici en Corse la température est à 29° à l’abri du soleil et l’eau à 22° et que là bas au pays Basque c’est encore l’hiver???

Peut être ils ne sont pas gentils avec les Dieux des éléments !!!

Ralez pas les « Euskadiens » on vous aime quand même…

Les drôles de dames…

22 mai 2009

014

Grace à la grande famille Quiksilver-Europe et Andaska je me suis donc retrouvé au café Ono d’Anglet au pays Basque à présenter le film « Giramondu », le « clan » Lizarazu était au complet mais le moment fort fut cet échange avec les  » Drôles de dames » . Stephanie atteinte d’un cancer a réussi à s’en sortir et a inventé ce grand projet : traverser l’Atlantique à la force des mains en paddle board, ses deux « soeurs d’océan » , Flora et Alex l’ont suivi.
Avec mes mots aux couleurs de maux je ne leur ai rien donné comme conseil car c’est leur histoire, mais la seule piste évoquée est le développement du 6éme sens ce que j’appelle « la petite voix » ou « l’instinct animal », le sens qui vous évite l’irrémédiable.015

Jo Zef leur a soufflé qu’il était la réussite de tous mes projets et qu’une mascotte serait la bienvenue sur un périple aussi périlleux, d’ailleurs demain il vous proposera une drôle de photo avec les drôles de dames, sacrée drôle de mascotte.
http://stefloralex.over-blog.com/

Pendant notre traversée océanique à la rame alors que les conditions devenaient compliquées à bord, Jo Leguen nous transmettait ces quelques mots :
Un souvenir ne s’achète pas il se vit !!!
A pluche !

Andaska Anglet

19 mai 2009

Comme à chaque fois aprés une expedition je suis invité par les magasins Andaska qui me fournissent tout mon materiel.
Voila le rendez vous fixé et un petit texte de communication de Jérome Biscarrat l’un des « boss ». http://www.andaska.com/

Nous recevons au magasin d’Anglet au pays basque, le mercredi 20 mai 2009 à 17h30 Frank Bruno, notre corse préféré que nous avons déjà reçu en novembre dernier.
Il nous presentera cette fois, un film regroupant ses aventures depuis son plus jeune age à la derniere en Argentine. La projection dure 52′ et s’intitule « Giramondu » qui a deux significations en langue Corse: Vagabond ou grand voyageur!
Frank est un homme atypique qui se déplace sur une jambe et une prothèse.
C’est surtout un homme qui semble ne pas se mettre de freins en matière de détermination et à qui l’impossible nul n’est tenu.
Les nombreux défis qu’il s’est lancé depuis une vingtaine d’années en attestent.
En parallèle de sa vie d’aventurier, il a fondé une association  » Bout de vie », parrainée par Bixente Lizarazu, qui permet aux personnes qui ont subit des amputations, de réaliser des défis que la plupart des valides n’ont jamais tenté.

Pour accompagner sa venue, nous avons également invité 3 drôles de dames qui se sont lancées elles aussi un défi hors norme :
Traverser l’Atlantique de l’Île de Capbreton au Canada à la ville de
Capbreton dans les Landes en « Paddle board » soit 5 000km à la force du poignée.
Stéphanie Barneix, Alexandra Lux et Flora Manciet seront toutes les 3 accompagnées par Yves Parlier tout au long de leur traversée ou elles vont se relayer 24 heures sur 24 jusqu’au terme de ce voyage qui va durer pas moins de 2 mois à partir de juin 2009.
Nous vous invitons, à partager cette cure d’énergisation positive, en
présence de nos 4 aventuriers mercredi prochain dès 17h30. ou les équipes du site d’anglet vous accueilleront dans le cadre du Café Ono.

PS: Jo Zef sera present !!!

Miss Ingrid…

16 mai 2009

Mademoiselle I se dévoile Miss Ingrid comme la surnomme sa famille.
Son papa m’a contacté pour me parler de son petit ange Ingrid qui a rejoint le ciel.
A travers vos paroles j’ai senti une force, une énérgie magnifique, je ne vous connais que par téléphone Monsieur mais entre vous et votre fille vos mots seront à tous jamais gravés dans ma tête, vous m’avez envoyé ces photos et un petit texte d’Ingrid avec l’accord de les diffuser.

Je n’ai rien à rajouter je n’ai pas encore suffissament grandi pour comprendre…

Je m’appelle Ingrid, j’ai 26 ans et je suis orthophoniste. Pour le moment rien de bien original me direz-vous. Je n’ai pas de talent artistique ni de grandes qualités sportives. Je ne suis pas d’une beauté à couper le souffle, ni même une surdouée. Non, ce qui me rend particulière c’est mon parcours. A 26 ans, j’ai survécu à deux cancers. Mais un troisième frappe à ma porte et je m’apprête à vivre le combat de ma vie.

Ma force et mon optimisme. Ces deux qualités ne se sont pas développées par hasard. Mon chemin de vie a été parsemé d’obstacles et ils ont eu pour effet, non pas de me déprimer et de me laisser au fond du gouffre, mais au contraire de développer ma joie de vivre. Et à qui je dois ces beaux cadeaux ? Mes cancers.

J’ai donc mes petites spécificités qui me rendent unique et singulière. J’ai survécu à deux cancers. Le premier m’a frappée à l’âge de 21 ans, le deuxième (une rechute) à l’âge de 24 ans. Trois ans de répit pendant lesquels j’ai commencé mes études d’orthophoniste. Suite à mon deuxième combat, j’ai dû subir l’amputation de ma jambe droite pour survivre. Le cancer est gourmand. Il attaque, ravage et laisse parfois d’importantes séquelles.

Il s’avère que je suis encore plus gourmande que lui. Mon envie de vie est débordante. Je me suis battue pour revenir à la surface. A cloche-pied, j’ai démarré ma nouvelle vie d’handicapée. J’ai progressivement repris confiance en moi. J’ai poursuivi et achevé mes études d’orthophonie. Le sport, notamment la natation, m’a aidé dans ma lutte pour réapprendre à aimer mon nouveau corps.

Alors que de nouveaux projets se dessinaient, le cancer est revenu. Et c’est aujourd’hui un troisième combat que je dois mener. Peut-être le dernier…peut-être pas…

J’ai décidé de témoigner pour montrer que même cancéreuse, amputée et jeune, on peut vivre la maladie avec le sourire et avec une certaine sérénité. Puisque nous ne pouvons contrôler l’heure fatidique de notre départ, j’ai décidé de lâcher prise, d’accepter mon destin.

C’est avec une lucidité terrifiante que j’appréhende les événements et leur possible tournure. Je ne peux pas ignorer la mort. En ce moment, elle vit avec moi : je me lève, je mange, je sors, je dors avec elle. En quelques jours, elle est devenue moi. C’est assez terrible quand j’y pense, parce qu’à 26 ans, je préfèrerais avoir un beau joueur de rugby à mes côtés.

Ps: Tu vois Ingrid ton texte est de la couleur que tu préfére.

Pensée du soir…

13 mai 2009

Pensée indienne que nos aïeux appelaient les sauvages!!!

Le Jardin de Wakan Tanka

Nous sommes tous des fleurs dans le jardin du Grand Esprit
Nous partageons les mêmes racines, nos racines nous ramènent à la Terre Mère
Son jardin est beau car les couleurs des fleurs sont différentes…

Je vous rappelle que la mascotte Jo zef à été baptisée par les esprits de la forêt du Yukon : Petit castor du matin neigeux !
Hugh!

Un blog qui vous apaisera de part ses photos textes et musiques http://monazimba.bloguez.com/

Mademoiselle I

30 avril 2009

Depuis avant hier j’essaie de mon mieux de vous causer survie!

Comme tous les aprés midi quand je suis là je réponds au téléphone de l’association.
Aujourd’hui je reçois un appel d’une demoiselle que je nommerais pour préserver son anonymat « Mademoiselle I »

Elle est prévue pour participer au stage de juin Bout de vie. C’est la première a s’y être inscrite, écriture parfaite sans faute, dossier rempli sans aucun oubli et un certain dynamisme dans l’organisation du dossier. Je suis heureux de tel élément, mais depuis quelques jours j’avais demandé une précision sur les tailles et la couleur préférée pour les futures surprises. Tout le monde a répondu sauf Mademoiselle I !

Aprés un message sur son répondeur, elle m’appelle et éclate en sanglot, la maladie qui lui a déja couté une jambe la rattrape de nouveau, elle n’y croit plus. Je suis d’acier mais par moment j’ai l’impression que je me transforme en papier maché. J’essaie de rentrer au plus vite dans sa douleur mais je ne peux y accéder, c’est son histoire, par moment je crois tenir le bon bout mais ce n’est qu’illusion, elle me raconte sa vie, ses doutes, elle me parle de la mort.

J’essaie de trouver la brêche pour lui enlever cette chape de plomb, mais c’est l’échec. Je la laisse s’exprimer, vider son sac, elle a peur, je m’engage à garder sa place au stage à lui réserver son vol d’avion et lui obtenir le polo couleur fuschia, sa couleur préférée. Elle esquisse un rire. Allez matelot la tempête est rude mais tu n’as pas le choix, accroche toi aux bastingage, bientôt le vent tournera…

Hier je vous parlais de survie mais comme je vous l’avais précisé survivre c’est tous les jours, à chaque heure, chaque minute.

Mademoiselle I la vie est un privilége absolu et je suis convaincu que notre bref passage ici sur terre est pour nous préparer pour quelques choses que l’on ne peut absolument pas soupçonner.

Foi de Cabochard, tu seras là au stage et on prendra des photos de toi avec tes fringues fuschia et dans les bras la mascotte.

Le grand frère Cabochard t’appelle bientôt pour un petit coup de remontant !!!

Que Dieu te bénisse !