les derniéres sorties en photos…

21 avril 2010

Photos prisent par Olivier Bonnenfant.

Avec tous mes sincères remerciements.

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Photos que vous retrouverez dans le magazine « Carnets d’aventures » du mois de juin.

Ecoutez l’interview de France Bleu Frequenza Mora animée par mon pote Jean-Pierre Acquaviva  qui tend son micro à David Guiber  livrant son Bout de vie différente depuis seulement quelques mois. Dans quelques semaines il fera parti de l’équipe du Yukon…

Pause musicale

20 avril 2010

Découvrez la playlist Frank écoute… avec Les Négresses Vertes

Nuage de cendre sur l’Europe…

19 avril 2010

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la mascotte a toujours l’œil sur les amours de ma vie…

Depuis quelques jours un nuage de cendre volcanique cloue au sol des milliers d’avions, la pagaille s’installe doucement dans les 4 coins d’Europe. La grève de nos chers cheminots accentue la désorganisation et l’Europe rentre dans un processus de système D, comme déprime !

Je m’interroge sur notre société fourmilière en mouvement incessant, un grain de cendre et voilà que notre système est ébranlé, un coup de vent (tempête 1999) et des milliers d’Européens passeront le jour de l’an à la bougie. L’homme qui veut tout gérer, déstabilisé par la nature, le constat est pourtant clair et net notre système de vie sociale est très fragile. Malgré tout ça nous n’en tirons pas les conséquences, nous sommes devenus des toxicomanes du « confort », imaginez une petite semaine sans électricité, une semaine sans carburant, une semaine sans télé !!!

L’exemple flagrant à mes yeux fut le tremblement de terre en Haïti, les gens ont tout perdu, un ami, un proche, un toit et les survivants ont le sourire, je crois que leur foi en la vie est plus fort que tous, là bas le présent n’est que survie et chaque jour apporte son lot de souffrance et de débrouillardise pour vivre. Alors on ne pense pas plus qu’à l’instant présent.

Pourquoi dans nos écoles, on ne donne pas des cours aux gamins de vie dans la nature, bivouac, recherche de nourriture dans la région où l’on vit, apprendre à gérer l’eau potable, bien sur j’entends déjà les grincheux dirent, que eux ne vivent pas en Corse et qu’en milieu urbain il est impossible de vivre ce style d’expérience ! Ça c’est vous qui le dites, partout il y a un coin de nature pour reprendre contact, avoir chaud en hiver et être au frais en été tout un programme que l’homme depuis la nuit des temps a toujours chercher et il en devenu son esclave, quand je suis en déplacement j’ai rarement le choix et dois m’adapter à la vie en hôtel, la chaleur est accablante en hiver et l’air climatisé vous déglingue en été.

Les parents sont aussi fautifs il est plus facile de faire un anniversaire dans un fastfood que d’aller faire un feu de camp avec la confection du pain et récolte de végétaux qui vont être à la base du repas de la fête. Hier encore j’étais avec la tribu à ma Vrai (des grands enfants certes) mais la journée fut basée sur la nature (feu de camp sur une plage etc etc) une journée simple mais remplie de bonheur. Je ne peux m’empêcher de penser que seul les choses simples et basiques sont les fondements du bonheur le reste n’est que superflu et outil pour la surconsommation.

Donc le petit nuage joue le perturbateur et se réjouit de voir qu’un simple grain de cendre peut déstabiliser 800 millions d’hommes. En 98 j’étais en escale à Catania en Sicile et l’Etna avait fait sauter un gros bouchon de cendre de lave et la ville italienne s’était retrouvée sous plusieurs centimètres de lave, le Cabochard avait pris un air obscure et 12 ans après en démontant certaines pièces du bateau de la cendre surgit encore.

Aujourd’hui je me suis rendu dans une école primaire de Bonifacio diffuser un film pour parler de nature, aventure, différence, baleine, dauphin, ours etc etc, une petite fille de 8 ans est venue en me disant :

Je pense que ma question est idiote mais qu’est ce qui vous a poussé à survivre encore après toutes les épreuves que vous avez vécu ?!?! 8 ans !!! Il y a plein d’adultes qui devraient être déchus de personne responsable pour reprendre le rang d’enfant !!!

Jo Zef ricane car il se dit qu’avec un peu de chance on pourra pas aller à Whitehorse sur le fleuve Yukon !!!

T’inquiète pas la mascotte au pire j’inventerai un truc en Méditerranée, histoire de ne pas perdre le coup de pagaie !!!

( Gros soupir de la mascotte)

Mardi 20 avril de 19h à 20h un direct sur Radio Bleue Frequenza Mora présentation de la « balade » au Yukon

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?tag=corse

Jo Zef et Immaqa au milieu des dauphins…

16 avril 2010

De retour au bercail je tombe sur une bande de copains, bien sur Jo Zef au grand cœur les invite à partager ses crêpes?!?

Et une crêpe pour Flipper, une!

A pluche

Préparation psychique…

15 avril 2010

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Dans 31 jours je m’envole pour Whitehorse et les derniers préparatifs sont importants. Ce matin j’ai repris la mer avec mon Kayak au nom Groenlandais « Immaqa » (peut être en Inuit)!!!

Tout un programme, chaque projet est une multitude de petits réglages à effectuer et à peaufiner mais le principal c’est la tête qu’il faut avoir en place. Cet hiver fut rude, mais avec le recul c’était une préparation. Comme un punching-ball, j’ai encaissé une multitude de coups émotionnels et je l’avoue ça a failli me déstabiliser. Mais je crois que c’était vraiment nécessaire, de toute façon je n’avais pas le choix, comme le boxeur qui subit j’ai baissé le menton et me suis protégé du mieux possible en encaissant et puis sans que je m’y attende le match c’est fini et je suis toujours debout ! L’arbitre a déclaré match nul !

Donc dans ma préparation psychique j’ai travaillé sur mes peurs et mes angoisses, je les ai laissé m’envahir pour mieux les connaître, en stratégie de guerre il vaut mieux faire rentrer l’ennemi dans un vallon pour assurer une embuscade efficace que de l’affronter en terrain découvert.

Donc mes trouilles je les connais par cœur et du coup je sais quand elles peuvent se pointer et gérer au mieux leurs conséquences.

Au moment où je vous écris ce billet je suis au même endroit qu’il y a quelques mois mais à la différence c’est que ce soir je suis serein, le coin est toujours aussi désert mais j’ai changé les données au disque dur du Cabochard.

Pour la traversée à la rame avec Dume nous avions pratiqué pas mal de disciplines qui n’avaient rien à voir avec la mer pour nous mettre en situation de stress, chute libre, via ferrata en se bandant les yeux à tour de rôle pour travailler la confiance mutuelle et des sorties vélos en hypoglycémie.

Bien sur toutes les semaines 1 an avant le départ nous étions en mer à ramer, d’où la réussite du projet, pour mes traversées polaires j’ai pratiqué seul en hiver les montagnes Corse et quand le temps se dégradait j’apprenais les bases du froid et de tous les problèmes que cela engendre au démontage et remontage de camp et surtout à la progression dans le brouillard givrant. Pour le Yukon depuis deux ans le kayak est sur le ponton devant mon bateau qui est ma maison et depuis ces 24 mois je ne compte plus le nombre de sorties que j’ai effectué, petit à petit j’ai découvert ce moyen de transport ancestrale des régions du grand nord et à chaque sortie j’en ai tiré des enseignements essentiels ; quand j’ai chaviré à 2 kilométres des côtes et que les déferlantes m’empêchaient de monter à bord, quand je me suis imposé de pagayer toute une nuit non stop après une belle journée de kayak avec un vent violent de face et qu’au petit jour j’atteignais mon bercail, quand je me faisais bloquer par le mauvais temps et que la petite passe m’empêchait de reprendre la mer… Toutes ces petites choses sont des grains de riz que j’ai déposés dans une bourse et quand là bas dans le pays de l’immensité la peur m’invitera à diner j’aurai de quoi me rassasier en la regardant droit dans les yeux.

Ce soir là haut sur mon cailloux je vois mon bivouac avec le feu qui l’illumine, Immaqa est bien amarré et quand je me glisserai dans mon duvet je partirai me réfugier dans les bras de ma Vrai pour laisser dehors tous les « kilitoqs » (démons Groenlandais) chercher un autre compagnon de jeu.

Demain de très bonne heure pendant que vous serez en train de vous réveiller je serai déjà en mer à la recherche d’une légende qui s’appelle Amour de vivre…

Le Yukon en deux mots…

14 avril 2010
Ps: Ca ne vaut pas une vue sur la Seine mais bon, je m'accomode !!! Hein Niko ?

Ps: Ca ne vaut pas une vue sur la Seine mais bon, je m'accommode !!! Hein Niko ?

Pour ceux qui visite en profondeur  le site de Bout de vie vous avez du constater que la page du Yukon s’était franchement étoffée : photos animalière de Nicolas Dory et surtout la nouveauté, la carte qui vous permettra de nous suivre à la trace sur google earth. J’ai « pondu » un petit texte qui bientôt va être envoyé à pas mal de rédactions qui je l’espère prendront le relais. Si vous voyez quelque chose à améliorer, je suis preneur.

Mon amputation de la jambe droite à l’âge de 18 ans fut très éprouvante je ne savais pas à l’époque que ce n’était qu’une préparation physique et mentale qui m’ont amené à traverser l’Atlantique à la rame comme un défi, à monter à pied au Pôle Nord comme une découverte, à traverser à pied le Groenland comme une aventure extrême, les quelques sommets au delà des 6000mts gravis une manière de m’élever, le tout pour ma croisade associative Bout de vie.

Dans quelques jours je pars dans le grand nord sur les traces de Jack London et Grey Owl, en effet je vais tenter la descente en solitaire muni de mon kayak du fleuve Yukon du lac Laberge au Canada à la mer de Béring en traversant sur sa totalité l’Alaska. Je ne pars ni sur un défi, ni sur une aventure mais sur un voyage de l’intérieur. En effet sur ces 3100 kilomètres je serai seul face à toute la beauté des ses grandes contrées encore sauvages, la solitude sera ma compagne de voyage et même si le physique sera à rude épreuve les seuls vrais dangers rencontrés seront mes fantômes embarqués.
Un homme, un kayak,un fleuve pour un bout de vie!

Bien sur comme à chaque fois je ferai partager mon rêve à des jeunes adhérents de mon association, en effet sur les premiers 320 kilomètres 6 jeunes âgés de 13 à 24 ans vont pagayer avec moi, 2 amputés, 2 cancéreux en rémission et 2 valides. Deux guides de Whitehorse m’épauleront pour guider ces jeunes aventuriers jusqu’au village de Carmacks ; de là je prendrai ma pagaie tout seul pour essayer de rejoindre le village Eskimo d’Emmonak en mer de Béring. La date d’arrivée? Avant que la glace ne refasse geler le grand fleuve !

Régulièrement j’enverrai mon journal de bord via téléphone satellite et quelques photos prises à la volée.

PS : Jo Zef vous demande en douce si vous n’avez pas quelques bonnes adresses sur le fleuve Yukon de crêperies dignes de ce nom ???

L’enfant et le dragon…

12 avril 2010

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De plus en plus je reçois du courrier et j’en suis ravi, aujourd’hui cette lettre magnifique m’est parvenue, souvent on me donne le surnom de donneur d’énergie mais encore cette fois c’est vous qui m’en donnez. Merci pour cette belle histoire qui vous fera certainement penser à quelqu’un.

Écrit par Claude Falgueyret ancien patron du sémaphore de Pertusato qui surveille les Bouches de Bonifacio et qui plus d’une fois a suivi en direct les « épopées d’un certain Cabochard » mélange subtil de sauveteur kamikaze et justicier non pas dans la ville mais dans le détroit prêt à faire péter le 12mm pour échapper des griffes des braconniers vindicatifs! ( Promis Jo Zef un jour j’en raconterais quelques unes avec tout les détails, y a prescription? Non! Alors chut la mascotte 22 v’la les gendarmes!!!)

L’enfant et le dragon de Claude Falgueyret

C’est l’histoire d’un petit garçon qui aimait faire des bulles et des châteaux de sable.

Il passait son temps à faire des bulles sous l’eau, c’est son papa qui lui avait appris.

Sa maman n’était pas contre mais elle trouvait ça puéril . Jusqu’au jour où le garçon, qui avait grandi, apprit à sa maman comment on faisait .

Maintenant, ils feraient des bulles tous ensemble, en famille.

Comme c’étaient de bon parents, ils ne voulaient plus que leur enfant voie ses châteaux de sable détruits par le vent et par les vagues. Il lui apprirent alors à construire des châteaux de sable en dur avec du ciment.

Mais le garçon avait trop vite grandi. Les bulles l’amusaient encore mais les châteaux de sable, même en dur, ne l’amusaient plus. Il voulait maintenant combattre les dragons.

Un jour il apprit qu’il y avait un nid de dragons à sa portée. Il partit sans réfléchir pour voir, il les vit. Il les regarda s’envoler dans les airs en hurlant et en crachant le feu, revenir du ciel lointain en criant encore plus fort et en écrasant leur nez sur le sol.

Il vit la gueule béante des grands dragons croisés au dos cassé pour ratisser bien bas tout ce qui traînait par terre.

Il vit des plus petits, des jeunes aux membres légers et graciles comme des drapeaux mais tout aussi dangereux. Il vit aussi des vieux pépères dragons qui avançaient doucement, tellement lentement qu’il se demandait toujours s’il allaient finir par rejoindre le nid. Les vieux dragons ne crachaient plus le feu depuis longtemps mais claquaient furieusement des dents pour attraper tous ce qui pouvait passer à leur portée.

A force de côtoyer de très prés ces sauriens méchants, un jour l’un d’eux l’attrapa.

Le garçon réussi à s’échapper de ses serres mais il se fit croquer. Un morceau de lui resta entre les griffes du monstre fumant et le garçon rentra chez lui avec un bout en moins.

Parti garçon, il rentrait demi-homme. Il ne serait jamais, pensait il, un homme complet!

Là bas, un dragon avait mâchouillé une part de lui qui lui faisait défaut.

Alors demi-homme, il partit là bas, tout seul, revoir où le dragon avait bien pût recracher le morceau qui lui avait soustrait. Il alla en Orient, il traversa des mers et des océans mais il ne trouva pas le morceau que le dragon lui avait arraché. Il grimpa alors sur les plus hautes montagnes pour voir si de là haut il pouvait l’apercevoir .

Il ne le vit pas.

Mais il subit tant d’épreuve pour traverser les mers et les océans, souffrit tant à grimper les montagnes sans le morceau qui lui manquait et rencontra tant d’amour qu’il sût prendre et qu’il apprît à donner, que le jour où il rentra chez lui, le demi-homme était devenu un homme et demi.

Jo Zef range le flingue tu vas te blesser et puis y a pas de Dragon en Corse!!!

A pluche

Loïc Leferme déjà 3 ans…

9 avril 2010

ventre_creux_profilLe 11 avril 2007 en baie de Villefranche sur mer Loïc Leferme apnéiste de renommé mondiale décide de rejoindre les étoiles de l’éternité.

3 ans déjà mon pote que t’es parti et je ne t’oublie pas… Chaque matin quand je fais mes exercices de respiration je pense à toi qui m’en a donné les bases. Take care we arrive…

Tu es semblable à une étoile, on ne te voit que quelques instants mais ta beauté est si intense que l’on s’en souvient toute notre existence

6 jeunes sur le yukon Phase 2

8 avril 2010

dsc00574Grizzly_Alaskamontagne-alaskaDeuxième courrier pour la préparation de l’aventure.

Bonjour les aventuriers,
par ce courriel je viens vous donner quelques nouvelles sur notre très proche expédition.
En pièce jointe la liste en anglais que je vous avais déjà transmis au dernier contact, (pour les têtes en l’air !)
La bonne nouvelle est que Décathlon s’associe au projet et vous fournira à chacun, un pantalon et une veste de pluie ainsi qu’un matelas de sol thermarest. Ensuite Bout de vie vous fournira une polaire et un bonnet à effigie de l’asso, Bornforsport mes partenaires vous fourniront aussi un coupe vent noir. Ce matos vous attendra à Whitehorse.
Donc à vous de compléter la liste requise en pièce jointe.
Je vous rappelle que votre sac de couchage devra être en synthétique et non en duvet avec la mention -15° confort. Très important car des nuits à greloter dans la tente donnent des journées longues et pénibles.

Ensuite si je peux vous donner un conseil de « fringue » partez déjà avec vos affaires du Yukon sur vous, je vous rappelle que vous ne partez pas en vacances mais bel et bien en expédition. Donc votre paire de chaussure de trek sur vous ainsi que le pantalon que vous allez utiliser pendant vos 15 jours, je vous rappelle que là bas vous attendra un rechange étanche, donc pas besoin d’avoir du surplus. Ensuite sur vous votre tshirt et votre polaire perso. Pas besoin de blouson puisqu’il vous attendra au Canada. Pour les plus « gnan gnan » je vous rappelle que votre voyage de votre maison à White horse se déroulera d’aéroport en aéroport en passant par hôtel surchauffé et un blouson ne servira qu’a être sur le bras ou sur le chariot porte bagage !
Dans votre sac à dos que vous aurez sur vous dans l’avion, je vous conseille (un 20 litres maxi) votre brosse à dent et un mini dentifrice et une poche bien évidente où sera rangé votre passeport avec votre carte d’embarquement qui vous sera demandé X fois. Attention les aéroports sont de plus en plus contrôlés contre le terrorisme donc pas de couteau ni liquide en cabine mais dans le sac de soute.
Votre sac de voyage qui devra être souple style sac de sport sera avec vous aussi sur le canoë donc à vous de faire du super « léger » car tous les matins il faudra l’amener au canoë et le ramener le soir à la tente .La compagnie Condor qui vous conduira en vol direct facture 10 euros le kilo tout surplus et bien sur ils seront à votre charge si vous dépassez le poids maxi de 15 kilos par personne. (pour 15 jours c’est vraiment suffisant) Prenez un petit tube de produit pour laver à la main vos affaires le soir qui sècherons auprés du feu et dans votre tente pour être propre et dispo le lendemain. Je vous rappelle aussi que vous allez évoluer dans un milieu humide et que tous les gadgets électroniques non « tropicalisés » seront voués à une « mort » inévitable.

Dans le fond de votre sac prévoyez aussi une petite gamelle avec couvercle étanche 20 centimètres de diamètre, type tupperware avec une cuillère et une fourchette. En effet nous resterons 3 jours à Carmacks et effectuerons des randos à pied et ce récipient contiendra votre déjeuner. Le couteau type multifonction ainsi qu’un briquet n’est pas mentionné car je n’oserai pas vous vexer en vous l’indiquant, tout aventurier l’a toujours sur lui nuit et jour ! Sauf dans l’avion !

Je crois que j’ai fait le tour du matos. Lisez bien la liste jointe et n’oubliez rien.
A moins de deux mois du départ je vous conseille aussi une petite préparation physique (tous les matins vous pouvez effectuer des petites séries de pompes et d’abdominaux) le seul moyen de locomotion sur vos canoës seront vos petits muscles.
Je vous demande de me faire un accusé de réception pour me confirmer que vous avez bien reçu ma bafouille et vous souhaite une très bonne préparation.

Une étoile de plus brille ce soir…

7 avril 2010
Photo d'Olivier Föllmi qui fut exposée  à Washington lors de la venue du Daïla-Lama au USA en 2006

Photo d'Olivier Föllmi qui fut exposée à Washington lors de la venue du Daïla-Lama au USA en 2006

L’autre nuit une étoile supplémentaire est née, tu es parti sur la pointe des pieds, je ne te connaissais pas trop mais tu étais un grand sportif qui avait, après les défis décidé de se consacrer à Dieu et tu étais devenu un pasteur ! On se voyais très peu mais tu avais eu le courage de me dire au lendemain de mon accident que c’était par la grâce de Dieu qu’il m ‘était arrivé ce drame, je l’avais trés mal accepté et il m’aura fallu beaucoup d’années pour que je te donne un peu raison, aujourd’hui beaucoup te pleure et c’est légitime, pourtant comme je l’ai dit à ton fils, mon cousin, je suis serein car tu es parti rejoindre les tiens et ton passage sur terre n’aura été que partage et amour, une sacrée leçon de vie, tu avais choisi une religion pour le faire et tu l’as fait avec conviction, bravo je suis fier de t’avoir eu comme parrain.

Cette pensée Amérindienne est pour toi, chacun donne un nom différent à ses ou son Dieu pourtant le plus important dans notre passage larvaire sur terre est partage et amour.


Quand nos ancêtres sont arrivés en terre du grand Ouest ils ont appelé les natifs de ces terres vierges : les « sauvages ».  En découvrant ce poème Athapascan, je me demande si les « sauvages » ce ne serait pas nous ?

Tout le monde fuit la mort alors qu’elle est inévitable et nous les grands donneurs de leçons nous nous cachons derrière un océan de mensonge…
Lisez le avec paix et un air de liberté du grand nord va vous envahir et vous rendre serein, si vous êtes mal à l’aise après sa lecture c’est que vous n’êtes vraiment pas bien avec vous même et il est toujours grand temps de s’ouvrir à l’inconnu.

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
Laissez-moi partir.
J’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié.
Vous pouvez seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun vous m’avez démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur.

Je ne suis pas loin et la vie continue …
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai.
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.
Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.

Plus le temps passe plus une partie de moi part déjà pour un voyage incroyable…
Le voyage intérieur celui qui vous fait peur…

A bientôt Walter !

Ton filleul