Expédition Avannaanut Groenland 2017

11 novembre 2016
Elisa, Maxence, Ange-Paul et Rémi seront les protagonistes de l’expédition Avannaanut

Elisa, Maxence, Ange-Paul et Rémi seront les protagonistes de l’expédition Avannaanut

Il y a ceux qui croient en la religion, il y a ceux qui croient au pouvoir, il y a ceux qui croient au CAC 40, mais des irréductibles, eux, ne croient en rien, mais réalisent leurs rêves les plus fous. Dans cette belle bande, un certain unijambiste baroudeur, un poil cabochard. Depuis très longtemps je suis mes rêves, à vous de voir s’il faut utiliser le verbe être ou suivre, à moins que ce soit un peu des deux ! Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria et prix Nobel de la paix a écrit cette maxime : si tes rêves ne t’effraient pas, c’est qu’ils ne sont pas assez grands. Je l’ai mis en application depuis belle lurette. En 2012, déjà 4 ans, je réalisais un pari fou, rejoindre l’océan arctique à « ma » belle Corse que par des moyens naturels (vélo, kayak), 116 jours de solitude en mode commando pacifiste. Le retour fût douloureux, un virement de vie avec des changements privés assez intenses. Alors j’ai décidé de pratiquer un voyage immobile, une vie monacale pour comprendre le dessin de certaines ombres qui m’ont longtemps suivi, une forêt secrète, mes angoisses et du temps pour penser. Un livre en est né « Carnet de voyage d’un homme libre ». L’appel de l’aventure, n’a pas bougé d’un cran mais des priorités m’avaient envahi, enseveli. Alors j’ai posé mon sac à terre pour construire mon nouveau refuge loin du Cabochard qui avait perdu sa paix et sa sérénité. Un ponton, un port, sont accessibles à tous et ma liberté en souffrait, alors plutôt que d’être glacial et un peu soupe au lait, je me suis trouvé un pied-à-terre introuvable. Doucement j’ai retrouvé des repaires, tranquillement la cabane m’a apporté ce dont j’ai besoin, ce qui m’est vital pour avancer, le silence, la solitude et surtout une rêverie infinie. Un potager a vu le jour, une joie me prend les tripes à chaque fois que je cueille l’un de ses « ressortissants ». Là-bas au large la mer, en un clin d’œil, j’y vois la houle, le courant, sous mes yeux des hectares de maquis sauvage, la machine à rêver, ressuscite ! J’avais programmé un beau voyage en kayak en 2015, mais tout c’est enchaîné pour que je jette l’éponge mais là, ça y est, tout est en place, le plomb s’est transformé en or. N’y voyez aucune spéculation ma pierre philosophale se nomme liberté. J’ai gravé sur mon avant bras gauche cette phrase Inuite : kiffaanngissuesq qui veut dire : je suis un homme libre, juste pour m’en rappeler quand je me fais enfouir sous des tonnes d’obligations. Avant j’étais solitaire avec des maux maintenant je suis solidaire suivi de mots, une doctrine que reprend très volontiers mon « p’tit » basque adoré.  Logiquement une double aventure voit le jour, un mélange de solidarité et de solitude. Le 15 avril, la sélection fût rude, 4 jeunes, comme j’aime appeler « hors-normes », vont m’accompagner aux côtés de Julien Caquineau et de ses amis chasseurs de phoques, sur les pas de Paul-Emile Victor. Un attelage de chiens groenlandais, un musher-chasseur en binôme avec un junior et de l’improvisation à n’en plus finir. Knud Rasmussen disait : donnez-moi des chiens et de la glace, je vous laisse tout le reste ! L’expédition Avannaanut (vers le nord) voit le jour. Mais je ne voulais pas en rester là, l’appel de la mer est terrible, surtout quand elle encore isolée comme l’est l’océan Arctique. Alors tout est calé, en place, le 15 juin je m’élancerai sur plus de 1000km tout seul avec « Immaqa » (peut-être) en mer de Baffin jusqu’aux portes de la baie de Melville. Dume, mon Dume devait venir, mais la vie, la sienne, l’en empêche, alors plutôt que de supporter un « autre » ma solitude me tiendra compagnie. Karin, peut-être, m’accompagnera, elle aussi en kayak, sur les premiers 100km, puis l’isolement prendra  place à mes côtés. Je n’y vais pas pour y dénoncer le réchauffement climatique, ni pour décrypter le peuple Inuit, d’autres l’ont déjà fait. Je vais là-bas pour une balade poétique, pour un voyage de l’intérieur, loin du bruit, loin de l’Europe sous thérapie, loin de ceux qui se croient en enfer alors qu’ils sont au paradis. Il me reste quelques mois pour tout peaufiner, mais je suis déjà prêt. L’hiver, ici en Corse, me redonne l’énergie nécessaire pour la préparation d’un long et beau voyage… La vie est un présent alors je croque ce cadeau à chaque instant en laissant dans mon sillage tous ceux qui pourraient me blesser, me déstabiliser, me noircir. Excusez-moi, je dois allez voir au bout de l’horizon si l’on ne m’a pas menti, il paraît que la planête n’a pas de limite, qu’elle est ronde comme un tambour chamanique. Waouh, la Terre est encore mystérieuse…

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Sur-vie douce Toussaint 2016

2 novembre 2016
Quelque part sur Terre!

Quelque part sur Terre!

Coïncidence ou bien paradoxe de la vie, le week-end où l’on célèbre les morts, un stage de sur-vie, qui est un hymne à la destinée, s’organise pas à pas. Disons que le hasard n’existe pas et que c’est une excuse de nos anges gardiens pour se retrouver face à soi-même et partager un bout de vie. Personne ne se connaît, la difficulté va-être de souder le groupe pour un même objectif ; survivre. Je ne suis pas trop malléable et ces 4 jours ne sont pas des vacances mais bel et bien une initiation à une existence sans superflu. Chacun est muni d’une bâche comme abri et d’un sac de couchage pour les nuits, des rations, bien pensées sont distribuées, mais pour le reste il va falloir s’organiser. Je reprends comme leitmotive la maxime de Darwin : ce ne seront pas les plus riches, ni les plus forts qui survivront mais ceux qui s’adapteront. Les marches sont bien entendu silencieuses, le soir au coin du feu chacun pourra raconter son histoire mais dans ces longues journées, le silence est le maître de séance. L’observation, l’anticipation et l’écoute sont les règles de base, le bavardage n’a vraiment pas sa place ici. Au bout d’une piste en terre, le maquis dense nous attend, c’est pendant cette marche d’approche que le reste du stage va se définir. Pour les biens du déroulement il faut que moi aussi je sois en situation de « survie », alors j’improvise, suivant le niveau du groupe. Les nuits sont longues et il faut penser à bien des choses avant que l’obscurité n’envahisse le camp. Le feu est un rituel, une seule allumette pour le groupe qui devra démarrer le feu « sacré ». Il réchauffera, cuira la cueillette, éloignera la faune trop familière, et donnera un peu de lumière aux égarés volontaires. Tout en douceur je déroule le protocole de secours et les bases du sauvetage en milieu hostile. Une couverture de survie, un couteau et un briquet doivent être les éléments de base du randonneur. Ici les gadgets électroniques sont proscrits, le virtuel n’a pas sa place dans la « vraie » vie de nomade, alors tout le monde s’adapte. Le torrent semble accueillant pour le bain du soir et à mon plus grand bonheur tout le monde va s’immerger dans un cours d’eau à 8 petits degrés. Volontairement, je ne laisse que très peu de temps mort, la fatigue doit faire partie de l’initiation. Un corps harassé, ne fonctionne plus pareil, le cerveau n’analyse plus exactement de la même façon, alors il faut puiser dans son mental pour combler les manques. Malgré quelques cernes, je ne vois personne baisser la garde, un peu boueux et mal assis je sens tout le monde à sa place, là, dans ce stage de « vie ». Les glands de chêne sont un apéritif surprenant mais avec un peu d’astuce de préparation je vois certain se resservir. « Myrtille sur la crêpe », des champignons ont profité des derniers jours de pluie pour nous offrir, girolles, cèpes et les succulentes oronges, le riz déshydraté prend des airs de rizotto. Qui l’eût cru ! Les jours se déroulent avec leur part d’effort et de récompense mais les esprits, au fil des pas se rechargent en « essentiel ». Le confort change de case, le luxe n’est plus un bel hôtel ou une rivière de diamants, le luxe c’est quand on peut enfin s’asseoir et que le camp est au point pour passer une bonne nuit. Le confort c’est d’avoir sa boule de bruyère sèche en amadou au cas où il faille allumer un feu en urgence. Le summum, c’est quand la bâche est bien fixée juste assez pour qu’en un coup d’œil on puisse voire des milliers d’étoiles alors que certains pensent que 5 étoiles suffisent ! Vous voyez, la vie c’est simple alors si vous aussi vous avez envie de liberté, de joie simple mais profonde vous savez ce qu’il vous reste à faire… Devenir un Freeman est à la portée de tous, il suffit de faire un premier pas, le deuxième s’ensuivra puis le troisième etc etc.

L’important, est de jamais boiter dans sa tête…

 

Premier jour, tout beau, tout propre!

Premier jour, tout beau, tout propre!

Fini les sentiers balisés, stérilisés. ici on se perd à coup sur...

Fini les sentiers balisés, stérilisés, ici on se perd à coup sur…

Quand le bivouac est trouvé il faut commencer à s'organiser

Quand le bivouac est trouvé, il faut commencer à s’organiser

La cadette du groupe découvre l'amanite des césars, un régal du palais...

La cadette du groupe découvre l’amanite des césars, un régal du palais…

Ici la cuisine vaut mieux qu'un 5 étoiles, ici on est sous des milliers d'étoiles!

Ici la cuisine vaut mieux qu’un 5 étoiles, ici on est sous des milliers d’étoiles!

 

Heureux qui comme Ulysse entrepris un beau voyage...

Heureux qui comme Ulysse entreprit un beau voyage…

Une entente Corso-sicilienne. Attenti!

Une entente Corso-sicilienne. Attenti!

 

Un mental d'acier, elle ne lâche rien.

Un mental d’acier, elle ne lâche rien.

Au sommet le moment est au relachement

Au sommet le moment est au relâchement

Les ronces sont là pour rappeler le bon chemin

Les ronces sont là pour rappeler le bon chemin

Une équipe soudée et unie

Une équipe soudée et unie

Presque des sables mouvants

Presque des sables mouvants

Un passage délicat!

Un passage délicat!

Un dernier au revoir à la vallée perdue

Un dernier au revoir à la vallée perdue

Des Cols et des Ecoles suite et fin

16 octobre 2016
Au col de Roccapina

Au col de Roccapina

L’aventure des Cols et des Ecoles vient de s’achever mais quel bonheur cette « pédalerie » partagée. Depuis Zicavo nous avons glissé sur Ajaccio en grimpant tout de même le col de Granaccia, personne n’a grincé des dents, l’effort était notre allié, alors le dénivelé ne posait plus aucun problème. Au bas du col St Georges, Xavier-Pierre Lovizi journaliste pour FR3 Corse Via Stella, rejoignait le peloton. Une caméra pour fixer l’effort, un reportage pour passer ce message si important : un bout en moins, certes, mais une force en plus. La ville la plus continentale de Corse nous offrait l’étape, bouchon, pollution, mais la troupe ne s’en souciait pas, la soirée devait nous apporter des invités de marque. Thierry, l’homme dauphin et son épouse se fondaient au groupe mais une surprise prenait forme, nous allions « enlever » pour une soirée, Jean-Gérard de son centre médicalisé. Privé de ses jambes depuis sa naissance, Bout de vie ne l’oublie pas, une projection privée lui sera offerte. Dume, bien en forme, nous fera rire toute la soirée. Mais il faut encore pédaler pour rejoindre le golfe du Valinco. Après une sortie sur la pointe de la prothèse de la fourmilière urbaine nous retrouvons enfin la paix des routes désertes, mais quand on dit Corse, on dit aussi dénivelé, alors le nez en l’air, pour moins subir l’effort, nous moulinons sur nos machines, au bout du compte une arrivée triomphale à Propriano nous récompense. Cette fois ce seront les 4éme du collège Jean Nicoli qui sont impliqués, Dume est le chef d’orchestre, ce sera un ode à la vie, chaque « pédaleur » prendra aussi la parole, le temps semble s’évaporer et la sonnerie de fin de cours, libère les gamins qui ont dû certainement comprendre des choses sur la différence. Avant le dîner nous décidons de nous plonger dans les bains chauds de Baracci, une détente bien méritée qui médusera les quelques clients sur zone, cela ne passe pas inaperçu une équipe d’unijambiste en goguette ! Malgré les médisants aucune pluie n’a effleuré le groupe, la chance sourit au plus méritant, non ? En route pour l’Extrême Sud, c’est vendredi, le tour en arrive à la fin. Les copains devaient nous rejoindre mais aucun n’était au départ, peur de la météo, nous on est vivant alors ces détails nous importent peu ! L’étape passe par Campomoro, la route est déserte, la joie est au bout du guidon, nous savons que ce sont nos derniers kilomètres, alors nous les dégustons. Le déluge s’abat au sud au nord mais jamais sur nous, quand nos anges gardiens veulent, ils sont quand même incroyables ! La « pédalerie » nous porte au beau village de Monaccia, deux copains plus téméraires feront les derniers kilomètres en notre compagnie. A peine les vélos rangés et les casse-croûtes en mains à l’abri, une pluie de grêles se déverse sur l’asphalte, on confirme en cœur, le team Bout de vie a depuis la première heure la « baraka » ! Cette fois ce sont des primaires qui nous accueillent, au milieu d’eux la petite Romane, atteinte d’une maladie rare est en fauteuil, au milieu de ses camarades plus chanceux, elle écoute avec attention les récits de notre Dumé. Voilà le tour est terminé, 300km en 5 jours avec quelques milliers de mètres de dénivelé positif et négatif, des centaines d’enfants rencontrés qui, nous l’espérons, seront devenir eux aussi alchimistes en transformant les malheurs en défi. Les rêves ne tombent pas du ciel, il faut aller les chercher bien loin au fond de ses tripes, au fond de son cœur. Ce n’est pas la gloire ou l’argent qui en sont les moteurs mais cette force intarissable qu’a tout en chacun si l’on sait avancer sans jamais se retourner.

Le meilleur livre au monde est un livre fermé ! En effet le meilleur livre est composé de page blanche et c’est à nous à en écrire sa propre légende…

Si cette semaine est une sorte de croisade en vélo il aura fallu des soutiens, il est temps de les remercier. Fondation d’Entreprise Française des Jeux avec Dalila Helimi, Stéphanie Caillet et leur directeur général Charles Lantieri. Corse-Matin avec Nadia Amar et Cathy Terrazzoni, France Bleu RCFM avec le directeur des programmes Olivier Balbinot, Joëlle Orabona et Jean-Michel Fraticelli et FR3 Corse Via Stella avec Xavier Pierlovisi et Laurent Vincensini. Un grand merci à ceux qui ont eu le courage de pédaler avec nous, aux hôtels qui nous ont reçus comme des VIP (Very invalide pédalant), aux encouragements sur la route et à vous chers lecteurs, qui nous avez supporté par l’esprit.

On vous embrasse et on vous dit à pluche !

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Jean-Luc qui n'a rien lâché malgré son statut de "débutant" en vélo, chapeau l'artiste...

Jean-Luc qui n’a rien lâché malgré son statut de « débutant » en vélo, chapeau l’artiste…

 

Le bout en train de la bande...

Le bout en train de la bande…

Jérôme le charmeur de la bande, la force tranquille.

Jérôme le charmeur de la bande, la force tranquille.

Solide et solidaire

Solide et solidaire

Steve et Karin , en plein plan tactique, ne rien lâcher...

Steve et Karin , en plein plan tactique, ne rien lâcher…

En noir, notre body-guard, photographe, chauffeur... Patrick

En noir, notre body-guard, photographe, chauffeur… Patrick

Mais bien sur Jo Zef la mascotte était là...

Mais bien sur Jo Zef la mascotte était là…

L'Equipe 2016

L’Equipe 2016

Des cols et des Ecoles dans les médias

13 octobre 2016

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Lien du JT Via Stella FR3 Corse de 20h d’hier soir à partir de la minute 18’45+-

 

 

En Alta-Rocca Des cols et des Ecoles

11 octobre 2016
Une partie de l'équipe.

Une partie de l’équipe.

Les 4éme édition de l’opération Des Cols et des Ecoles, avec le soutien de la Fondation d’Entreprise Française des Jeux, peuvent enfin être officiellement déclarés ouverte. Le départ se fait tout doux depuis Pianottoli, au fil du parcours, à la façon Forest Gump, des cyclistes nous rejoignent, le col de l’Ospédale nous barre la route, les organismes vont de suite être au courant du programme de la semaine. Jean-Luc vient de se mettre depuis peu au vélo et malgré son amputation fémorale, qui ne lui permet pas le port de la prothèse, il attaque sans relâche. La mixité du peloton est assez géniale, puisque pour certain ils découvrent la « différence », le « hors norme ». J’entends en catimini, les questions : mais pourquoi certains ont des prothèses et d’autres pas. Vive la différence qui est là pour faire grandir et non fuir. Le col est classé en 2éme catégorie, mais la volonté du groupe, elle, est sans limite. Certains s’inquiètent de la météo, de nos efforts ; mais nous les « éclopés », avons d’autres préoccupations que ces « valido-souçis ». Perdre un bout de vie en plein élan d’existence, recadre l’essentiel du quotidien, alors nous pédalons la fleur au fusil laissant derrière nous le ciel gris des « tristus ». Au bout de 4h le petit village de Levie nous accueille ; je devrais dire le collège de l’Alta Rocca. Dominique Benassi, dit Dume, prend la parole, s’ensuivront mini-film et débat. Les élèves sont attentifs, ils observent, découvrent, acquiescent, c’est vrai, ce n’est pas si grave de perdre un morceau de soi, cela peut rendre plus fort, si l’on s’en donne les moyens .Mais ne croyez pas que l’on va s’arrêter là, l’association de José Pietri Livia Via, nous accueille toujours aussi chaleureusement, un film et un magnifique échange qui nous mènera dans une auberge au coin du feu pour conclure cette journée en beauté…                                                                                                                                                              Ce matin transpire comme un air boréal, pluie fine, brouillard nous enveloppe, les muscles sont froids, les moignons ne veulent pas en rester là, il leur faut du paysage, du dénivelé, du vent. Alors nous roulons le sourire accroché au visage, la route est déserte, les cochons monopolisent l’asphalte, Aulléne avec un arrêt café et le col de la Vacchia pour rejoindre Zicavo, l’étape est merveilleusement automnale. Nous arrivons pile poil « d’ours » au moment du déjeuner pour les primaires qui nous attendent, la charmante maitresse nous permet de poser notre glacière avec eux. Depuis 3 ans nous passons les voir, ils sont presque plus impatients de voir la mascotte Jo Zef que nos bouts en moins. Dume est en forme, les enfants aussi, l’échange est magnifique, le « 4 heures » sucré ravi tout le monde. A ceux qui chouinent, à ceux qui doutent, aux dépressifs, aux grincheux, aux virtuels, aux « autres » en somme, coupez vous une jambe, et vous trouverez très certainement la vie meilleur. Demain nous glisseront vers Ajaccio pour d’autres aventures. A pluche et que Dieu vous prothèse.

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Des 25éme Ecrans de l’aventure à Des cols et des Ecoles…

9 octobre 2016
L'équipe de Frères de sport. Peut-être un jour un bêtisier!

L’équipe de Frères de sport. Peut-être un jour un bêtisier!

Le rideau est tombé sur les 25éme Ecrans de l’aventure et à notre grande joie le Prix Ushuaia TV a été attribué à Frères de sport scuba diving. L’équipe est récompensée pour ce documentaire réalisé par de grands professionnels. Merci Bixente, David et René, cela restera gravé dans nos têtes et nos coeurs pour longtemps.

Mais je n’ai pas le temps de me reposer sur ces lauriers, l’opération Des Cols et des Ecoles est en voie de préparation. Des copains amputés qui vont traverser la Corse du sud en vélo pour aller rencontrer les scolaires et leur causer de la différence, çà, c’est le programme de la semaine. Cette année l’animateur sera Dumé, mon compagnon de rame. Les étapes matinales seront lundi 10 octobre Pianottoli-Levie par le col de l’Ospédale, rencontre des collégiens avec un film sur les 15 titres de champion du monde de triathlon de Sir Benassi et le soir avec l’association de José Pietri Livia Via.

Le mardi matin 11octobre nous rejoindrons Levie pour Zicavo par le col de la Vacca avec la rencontre des primaires du village, Dume leur a préparé un sacré cocktail sur la différence…

Pour suivre cette belle semaine de partage, chaque soir je tenterai de rédiger un journal de bord avec les plus beaux clichés de la journée. Dans le groupe Facebook Bout de vie le déroulé de la journée vous sera offert… A pluche et yakapédaler !

Une partie de l'équipe, déjà en forme...

Une partie de l’équipe, déjà en forme…

Une semaine de mer…

24 septembre 2016
La mer c'est le pied!

La mer c’est le pied!

Le dernier stagiaire est déposé à l’aéroport ; les 14éme édition viennent de se conclure. Un chapitre de vie se referme, les mots apposés sont teintés de douceur et d’émotion. Une semaine qui laissera des traces au fond de nous tous. Quand la douleur sera trop forte pour avancer, ces quelques jours de mer, seront là pour atténuer le trop-plein de maux. Entre 11 et 59 ans, le clan s’est formé comme si tout le monde se connaissait depuis toujours, je me demande si le sang versé n’est pas un engrais pour devenir, plus fort, plus humain. Les échanges ont été profonds et sans tabou, on aurait envie de dire « grâce » et non plus à cause de l’amputation. Devenir plus humain, n’est pas donné à tout le monde, mais à bord de la Galiote, là-bas en mer les esprits océaniques ont veillé à la bande un peu boiteuse. De plongée en plongée, de bord en bord, entre Galiote et Nomade, entre Gunther et Christophe, les langues se sont déliées, les abcès se sont résorbés. En plus de l’émotion il y eu le sentiment d’une fin d’un long voyage. « Mon » Gunther est sur le point de se séparer de son vieux bateau qui partira d’ici peu dans le sud de la Sardaigne, ce stage fût le dernier avec Mrs Galiote. Hier soir, alors que Daniel (I Mantini) et Petru- Anto nous transmettaient les vibrations musicales insulaires, chaque participant se laissait envelopper par l’émotion, les 3 gazelles alternaient entre larmes de rire et de mélancolie, la vie en mer a soudé les blessés de vie. Plutôt, que de vous saouler avec mes mots, je vais laisser place aux plus courageux des stagiaires qui très certainement laisseront dans les commentaires de ce billet leur sentiment. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué au financement de ce stage, des quatre coins de l’hexagone des initiatives fraternelles ont permis la réalisation de cette merveilleuse opération… La vie est un présent tellement précieux que nous avons croqué à pleine dent chaque seconde.

Merci Louane, Lara, Marion, Myriam, Guillaume, Cédric, Philippe, Frédéric, Christophe et Jeannot, vos rires résonnent encore dans ma tête de grande gueule de Cabochard. Que Dieu vous prothèse !

Surprise pour l'anniversaire de Myriam

Surprise pour l’anniversaire de Myriam

Petit déjeuner avant le grand bain

Petit déjeuner avant le grand bain

Orage bref mais costaud, une vraie vie de marin...

Orage bref mais costaud, une vraie vie de marin…

3 cœurs de gazelles

3 cœurs de gazelles

Cala Chiesa rien qu'à nous...

Cala Chiesa rien qu’à nous…

Christophe et "son" Nomade

Christophe et « son » Nomade

Cap'taine Lara!

Cap’taine Lara!

 

La presse en parle…

24 septembre 2016

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Un pas vers l’arche…

22 septembre 2016
Le fameux petit déjeuné de la Galiote.

Le fameux petit déjeuner de la Galiote.

Finalement le vent et a houle d’ouest ont changé d’archipel, c’est dommage on se sentait protégé, comme dans un cocon bien douillé. Les journées semblent filer à toute allure, les activités ne laissent aucun temps mort aux bulleurs-voileux ! En quelques jours les stagiaires ont su ingurgiter les règles de base pour affronter les profondeurs. Malgré un restant d’onde, nous quittons enfin la lagune pour le grand large, l’arche recouverte de son écume de mistral nous ouvre sa passe. Chacun se prend en main, l’assistanat n’a pas de place dans les stages Bout de vie, vous avez déjà vu une tempête se soucier des Hommes, vous croyez qu’une lame de fond s’apitoie sur un bout perdu ! Le grand bleu est face à nous, les grottes, la profondeur tout est là pour les stresser, mais rien à y faire, chacun se trouve émerveillé de ce champ infini qui se dévoile sans pudeur… La bonne humeur et les blagues en tout genre fusent, la vie nous a donné trop de leçons pour se prendre la tête et se soucier du paraître. Là-bas au milieu d’un amas de granit, quelques vies s’en donnent à cœur joie, l’important est de ne jamais boiter dans sa tête…

Le cap'taine de la Galiote

Le cap’taine de la Galiote

Le passage de l'arche, toujours un moment fort en émotion...

Le passage de l’arche, toujours un moment fort en émotion…

La mascotte en compagnie des chipies!

La mascotte en compagnie des chipies!

Les choses sérieuses!

21 septembre 2016
Initiation de bulleurs!

Initiation de bulleurs!

Sans vouloir passer pour un électron libre, ici Bout de vie démontre que les cases sont contraignantes, étouffantes et surtout qu’elles éloignent de la « vraie » vie. Pas de section handisport « chez » Bout de vie, pas de ghetto, le seul mot de ralliement : s’adapter. Hier après-midi après la matinée sous voile, n’y voyez aucun signe religieux, il est temps de se mettre à l’eau. Le bateau n’est pas adapté et encore moins le moniteur aux allures un poil « Cabochard ». Avant la mise à l’eau, chacun doit se connecter sur une application qui s’appelle le cerveau ! Anticiper la mise à l’eau mais aussi la sortie, il est hors de question qu’une serviette ou une prothèse ne soient pas à porté de moignon. Un regard, un souffle polaire de ma part et de la plus jeune au doyen tout le monde s’active, en pleine concentration pour que tout soit en règle. La piscine du matin est à la température parfaite, soit 25°, à tour de rôle chacun flotte à la poupe de la Galiote, le baptême d’hier fût concluant alors aujourd’hui l’initiation va encore leur faire découvrir de nouvelles limites. Oter son détendeur en douceur, enlever son masque en le remettant en une seule fois et utiliser son stabilizing-jacket à la perfection sont les programmes de la palanqué. Une confidence entre vous et moi, qu’est ce que je souhaiterais d’avoir des élèves soi disant valides comme eux. Vive la vie aux Lavezzi !

Philippe le doyen du groupe, toujours le sourire aux lèvres.

Philippe le doyen du groupe, toujours le sourire aux lèvres.

Même pas peur!

Même pas peur!

Le conseil du "sage" Gunther

Le conseil du « sage » Gunther

Les sirènes des Lavezzi

Les sirènes des Lavezzi

Louane en bonne compagnie

Louane en bonne compagnie