Un peu chez l’habitant quand même !

7 juillet 2012 par Frank Laisser une réponse »

P7070008.JPGweb Immaqa repose pendant la pause déjeuné.

6h je sors de cet écrin de Kallvigen pas un souffle d’’air la mer semble un miroir. L’été semble s’imposer, déjà 17°, je suis en t-shirt mais la grosse artillerie à portée de main, ici tout va tellement vite. Je me traîne en attaquant par une vraie navigation hauturière, pas d’’île pour me protéger que de l’’eau à courir. Je ne suis pas en forme, je suis rouillé et surtout pas bien dans ma tête. Que la route est longue… je cogite, je me morfonds, j’attaque le processus de sape ! Je ne suis pas
à la hauteur, j’’ai mis la barre trop haute, je ne suis pas fais pour ce style de vie…. Trois heures pour retrouver une pointe d’’île, je fais un stop. Bois un café et me restaure un peu. Mon moignon est ankylosé et plus ’une fatigue générale je ne supporte plus cette gène. Une idée lumineuse, je déboite ma prothèse et bricole un système de ficelle pour pouvoir actionner le palonnier sans « magui » ! Une boucle assez grande pour pouvoir l’’engager dans mon clou d’accroche du moignon sur l’’emboiture et je repars  tout neuf ! C’est vrai que de moins avoir de gêne permet au corps d’’être plus concentré sur le boulot, le vrai, pagayer ! 12h je suis au milieu d’’îlots de granit et me restaure, le vent semble se lever, ça faisait longtemps que je ne l’’avais vu, lui ! Ok, mais dans le bon sens. Je reprends la mer de nouveau pour une grande
traversée, le zef est de mon trois quart arrière et les premières lames me refroidissent, corps et âmes. Je suis de nouveau en tenu de « combat », trois couches, la jupe bien fixée à l’hiloire et tout calé à bord. Je serre les dents, je n’’aime pas ces déferlantes, le vent n’’est pas si violent mais comme l’’eau est douce elle a peu de densité et au moindre
souffle cela devient une machine à essorer. Sur ma carte j’’ai détecté une petite île avec une crique protégé du Nord-est qui devrait me servir de refuge. Je force sur les pagaies, déjà 9 heures que je suis parti. Damned, la carte est fausse, la baie n’’existe pas, j’allume le GPS, lui aussi me donne une crique mais à la place il y a un tumulte de cailloux. Je continue, après la pointe deux criques, je devrais trouver mon bonheur ! La première est inaccessible, la deuxième est habitée. Je beach Immaqa et pars à la rencontre des heureux propriétaires. Personne ! Je vais et viens, je ne trouve pas le moindre emplacement pour fixer mon camp, que des cailloux. La pelouse de la maison me tente, à 40 mètres du kayak. J’entends d’’ici la voix de Véro me disant : Ca non Frank, on ne peut pas faire ça ! Je tourne comme un lion en cage, il y a une poubelle et un robinet d’eau potable. Ok on reste. Je pars chercher la tente quand je vois une sorte de trou dans la forte végétation. Pour Véro, je vais voir ! Pas de cailloux, juste deux trois trucs à élaguer et me voilà en règle… En fouillant, nous trouvons les premières fraises de bois, les framboises sont encore vertes. Pour l’’instant personne à l’’horizon, je crois qu’’au dessert il y aura des fraises. La glace et la chantilly ! Et la mascotte tu ne crois pas que tu pousses un petit le bouchon trop loin !
Au fait quand même 40 bornes de parcouru …
A pluche !

9 commentaires

  1. yoann dit :

    bonjour frank,
    petit bonjour de la bretagne ,
    sacrer périple , je pense a toi et a ton parcour , »chapo « Quel réussite déja !! courage a toi et Jozef.
    la bise
    a pluche !

  2. loic dit :

    Salut Frank ,
    on sentait pas trop le moral ??, te connaissant il reviendra très vite …

    mais t’inquiètes pas on est avec toi au moins par la pensée

    Amitiés
    Loïc

  3. Patricia2A dit :

    Un petit coup de mou….. Normal normal. Meme différent tu restes et resteras toujours un etre humain avec ses joies, ses peines et tout ce qui va avec ! Ça va le faire on a confiance en TOI….. Forza. Bagsi

  4. Val dit :

    Hej Frank, rigueur et ténacité sont les mots clés. Nous sommes tous derrière Immaqa dans ce périple le long de la côte suédoise. En plus sont super adorables les suédois, ça donne envie d’aller à leur rencontre. Déjà un très beau parcours de réalisé et le plus beau reste à venir. Curagiu a te. @ pluche

  5. Genay Bruno dit :

    Bravo Franck !!!! Le moral … c’est comme les montagnes russes … t’as des hauts et t’as des bas !! Comptes … je suis sûr que t’as plus de hauts que de bas …. hé hé hé. Tu peux utiliser tes doigts si t’en a trop (de hauts) à compter. Manges quelques fraises pour moi, ça fait un bon moment que j’en n’ai pas avalé … surtout des bois ! Je ne sais pas si cela se dit mais …je suis fier … d’avoir croisé … ton bouquin d’abord … puis ta personne. Courage … frère de lutte, courage.

  6. les fraises des bois …..dans l’endroit ou vous êtes……ça remonte le moral……il n’avait pas l’air au beau fixe….comme quoi de simples choses peuvent rebooster…..mais pas facile quand même.J’ai immaginé cet endroit sorti de nulle part tant la description était bien faite ….courage ,courage,il y a derrière vous déjà de belles choses et de la distance .merci de continuer à me faire rêver.

  7. Marie de Voujeaucourt dit :

    courage Franck, demain est un autre jour … bisous pleins de réconfort …

  8. demola dit :

    tu es un guerrier courage a pluche

  9. stéphanie dit :

    Franck, ne lache rien, tiens le coup. On pense très fort à toi et on t envoie toutes nos forces !!! bisous à toi et à Jozef

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