Allons trouver un bel endroit pour nous perdre.

1 décembre 2014
L'enfant qui sommeille en moi ne m'a jamais laché! Ouf!

L'enfant qui sommeille en moi ne m'a jamais lâché! Ouf!

Allons trouver un bel endroit pour nous perdre. Quelle belle pensée. Une de mes sorties maquis m’a amené vers de nouveaux coins mais surtout dans de nouvelles réflexions, comment trouver de nouveau chemin si l’on ne se perd pas. Une fois de plus la langue française est pauvre, le verbe perdre en paie les frais. Perdre son chemin ce n’est pas s’égarer, ce n’est pas, ne pas savoir où l’on est, se perdre s’est se retrouver, c’est devenir ce que l’on doit être. Une remarque philosophique mais essentielle. La folie est génératrice de vie, la déraison est le feu du bonheur, sans originalité la flamme s’éteint. Vivre en étant mort tel est le chemin de celui qui n’est pas fou, de celui qui est trop sage, de celui qui refuse d’entendre le petit sauvage qui dort en lui. Le gamin se fout du qu’en-dira-t-on, il rêve de vivre dans une cabane, il espiègle sous la douche sa voisine 30 ans son ainée, il vole des bonbons qui deviennent trésor de guerre. Je relis depuis quelques jours le Petit Sauvage d’Alexandre Jardin, un opus que je connais par cœur, je hurle de rire puis me met à pleurer de bonheur. Ce livre devrait être obligatoire en assemblée générale annuelle des sociétés qui nous intoxiquent, il devrait être lu en boucle tous les soirs sur les chaînes de télé, vous voyez le petit sauvage qui vit en moi se laisse porter par les élans de sa candeur. Vivre les yeux ouverts, avancer coute que coute dans le monde du bonheur, le rêver et il apparaît mais la grisaille doit être gribouillée aux couleurs de l’arc-en-ciel, qui je vous le rappelle, possède à ses pieds un immense chaudron d’or. Le temps est un dévoreur de rêve, tout le monde semble le posséder mais seul l’amour en est le sauveteur. Le temps nous condamne, seul l’enfant qui dort en nous est capable de nous dire : t’es pas cap ! Chiche ! Oui il faut des étincelles dans les yeux pour sauter les deux pieds dans la boue, il faut un brin de folie pour désirer l’assiette qui est en bas de la pile. L’adulte a peur de se perdre, il a et ne vois que ça ; les pôvres ! L’enfant que je laisse vivre au fond de mes entrailles par moments m’empêche de dormir, il me harcèle, mais dès que je lui dis : ok t’es pas cap, on y va, la vie se remplit d’espoir, de lumière incroyable, la phrase de St Exupéry prend toute sa place : fait de ta vie un rêve et de tes rêves une réalité. Vous aussi devenez le petit sauvage, laissez faire votre folie et n’oubliez jamais : Allons trouver un bel endroit pour nous perdre.